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 « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]

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MessageSujet: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeLun 9 Déc - 10:28

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L'amour est impossible. Rien n'est grave.

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Dionysos & Arya




Dans son costume trois pièces, ses cheveux savamment décoiffés accompagnés d’une barbe de trois jours, Dionysos avait l’impression de retourner à ses premiers amours, où en tout cas l’une de ses périodes humaines préférées : les années 1920. New York, la prohibition de l’alcool, l’odeur entêtante des cigares… Il avait particulièrement apprécié ce temps de révolution des mœurs en Amérique, d’excès en tout genre, amour, drogue, alcool. .. tout était démesuré, désabusé, totalement hors de contrôle, et pourtant des légendes en avait émergé… D’ailleurs, le propriétaire des lieux étaient surement du même avis, dès lors qu’il avait choisi ce thème la pour sa soirée, embauchant bien évidemment le dieu grec pour lui trouver les décors, les vêtements, la nourriture. Pas franchement facile dans cette île où la technologie avait presque totalement disparue. Heureusement, le talent lui était toujours présent, et il avait pu trouver, notamment chez les humains, un couturier de grand talent et particulièrement rapide pour lui façonner son costume ainsi que quelques autres pièces pour les invités les plus importants ; les autres porteraient des copies faits maison, moins somptueuses, mais plutôt ressemblante néanmoins. Il avait fait envoyé une robe à Arya, avec une carte écrite en grecque, pour flatter l’érudition de la jeune fille, indiquant l’heure et le lieu. Il l’attendrait à l’entrée, de toute façon.

Le grand blond était plutôt jovial ; il était dans son élément, avec ces nymphes qui piaffaient d’impatience pour rentrer, les centaures, à présent bipèdes, qui les reluquaient d’un air gourmand, et quelques dieux mineurs qui avaient envie de se détendre un peu après l’échec de la réunion des 4 mythologies : au moins, entre grecs, on savait faire la fête, et on la faisait bien ! il n’y avait pas trop de risques de dérapage, enfin, rien qui ne soit pas contrôlé par Dionysos ou le maitre des lieux, un ancien satyre ayant hérité d’un corps autrement plus sexy et imposant que ce qu’il avait auparavant. En voilà un qui n’avait pas perdu au change.
Le dieu venait de terminer les derniers ajustements d’ultime minute, et avait accueilli les premiers convives, qui ne tardèrent pas à la darder de question sur sa fuite évidente du quartier grec, et de son installation chez les humains. On l’interrogea, pesta un peu, mais au final, personne n’osait vraiment lui reprocher sa décision, et on le remercia plutôt de la beauté du lieu, et de son organisation. Après tout, Dionysos dehors, cela ne faisait que rendre le quartier plus sur, et ils pouvaient tout de même profiter de ses talents d’organisateur de soirée. Ils étaient totalement gagnants dans l’affaire.

Il attendait, patiemment, l’arrivée de la jeune humaine, qui ne devait, en théorie, pas trop tarder. En tout cas il l’espérait vraiment. Peut être s’était elle dégonflée ? non, ce n’était pas vraiment son genre ? peut être s’était elle vexée de l’envoi de la robe ? c’était le couturier qui l’avait choisi, pas lui, mais ça elle ne pouvait pas le savoir ? ou alors pensait elle que c’était un piège ? Peut être que tout cela n’était pas une bonne idée après tout, que c’était dangereux, ou juste pas intéressant … Le dieu continua à se torturer l’esprit pendant un bon moment jusqu’à ce que la jeune femme arrive. Il s’approcha d’elle avec un petit soupir de soulagement avant de baisser ses yeux azuréen dans les siens :

-Enfin tu es là, j’ai cru un moment que tu n’arriverais jamais !

Oups, pitié, faites en sorte que cette phrase ne paraisse pas aussi désespérée qu’elle en avait l’air …


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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMer 11 Déc - 17:48

Arya trépignait d’impatience, et ce, depuis que Dionysos lui avait parlé d’une fête divine, au détour de l’un de leur cour particulier. Car, les leçons du dieu grec envers la jeune humaine s’étaient multipliés, plusieurs fois ils s’étaient retrouvés au point que les jours sans voir Dionysos semblait beaucoup trop long et ennuyeux pour la demoiselle. L’ennui, voilà quelque chose qu’elle ne devrait pas ressentir au sein de Némeil entourée de mythes, mais malgré tout, ses découvertes, ses rencontres, ses observations semblaient bien fades par rapport aux cours prodigués par le dieu du théâtre. Il suffisait de l’entendre parler, de le voir mimer les personnages qu’il avait connu pour être de suite transportée dans l’histoire, emportée dans un retour en arrière qui laissait toujours Arya le sourire aux lèvres à la fin de chaque leçon. Le dieu était un glorieux pédagogue à n’en pas douter.

La jeune femme eût rapidement des nouvelles de Dionysos par le biais d’une boite, savamment emballé et une carte l’accompagnant, déposée un soir devant la porte de sa modeste chaumière du camp des humains. La demoiselle lut la carte en premier, et ne pût empêcher un sourire tandis qu’elle avait sous les yeux des symboles grecs, comme un clin d’œil, quelque chose qu’ils partageaient tous deux et que peu de gens du camps ne pouvaient déchiffrés. Elle emporta le tout à l’intérieur et sortit de la boite une robe des plus fabuleuses. Elle était verte émeraude, prolongée d’une traîne, la pièce de mousseline était finement brodée de perles blanches. Arya ne mit pas beaucoup de temps à reconnaître le style si particulier des années 20 et se retint à grand mal de ne pas l’enfiler sur le champ.

Heureusement pour elle, la soirée vint vite et, enfin, elle pût arborer le vêtement qui l’avait émerveillée de longues heures. Comment Dionysos avait-il pu dénicher une robe pareille ? Encore un mystère qui entourait le dieu. Une fois la robe enfilée, le plus gros du travail restait sa chevelure rousse, qui s’accordait évidemment à merveille avec. Elle se battit longtemps à essayer de faire chignons, tresses et autre coiffure compliquée, mais ici à Némeil, pas de lisseur, boucleur, et autres choses électriques qui l’avaient autrefois aidées à dompter sa crinière. Arya s’escrima tellement longtemps, qu’elle s’aperçut bientôt que si elle ne se dépêchait pas elle louperait le début de la soirée. Abandonnant donc sa bataille, elle laissa ses longs cheveux libres, comme une cascade le long de son dos.

Elle finit par arriver au lieu inscrit sur la carte et ne mit pas de temps à repérer Dionysos. Mais entre le moment où elle le vit et le moment où le rejoignit, un certain laps de temps s’était écoulé, temps passé à observer à quel point les années 20 allaient au dieu grec, comme si il était une sorte de subtil mélange de classe et de décadence. Mais la jeune demoiselle ne s’appesantit pas davantage sur le sujet et traversa rapidement les quelques mètres qui les séparaient. Arya lui adressa un sourire charmant :

« Je suis désolée, comme tu le vois j’ai eu un problème d’ordre euh….capillaire. »

Ce qui expliquait l’absence totale de coiffure, elle ne faisait absolument pas le poids contre les nymphes ce soir et leur chevelure savamment coiffé en de multiples tresses dont on ne pouvait dire ni le début ni la fin. Mais de toute manière, Arya n’était pas du genre à jalouser la beauté de telle ou telle femme, elle reporta alors son attention sur Dionysos et elle fit un léger tour sur elle-même avant de demander avec un léger sourire :

« Alors tes impressions ? »
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMer 11 Déc - 20:27

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L'amour est impossible. Rien n'est grave.

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Dionysos & Arya




La jeune femme était magnifique, mais ça, cela ne le surprenait même pas, à vrai dire. Il avait fixé cette silhouette pendant des années et, même si cela faisait des siècles, elle était imprimée sur sa rétine. Mais le plaisir des yeux était sans fin, et il goutait tout particulièrement de voir la jeune femme dans une tenue pareil. Sa silhouette élancée enserré ainsi dans la robe émeraude de la jeune femme paraissait grandie encore plus, son port de tête n’avait rien à envier aux princesses et reines des anciens temps, tout en conservant la fraicheur de sa jeunesse, les joues rosis par la fraicheur du fond de l’air et l’excitation de la soirée à venir. Ses yeux ne se posaient jamais nul part, elle semblait engloutir du regard tout ce qui apparaissait devant elle. Sauf lui, bien sur, sur qui elle ne sembla arrêter son regard qu’une demi seconde, avant de le rejoindre. C’était un peu normal, songea t’il non sans dépit, le décor était extraordinaire, et il avait l’air presque banalement collé à l’intérieur. Il l’accueillit de son baise-main habituel, remerciant on ne sait quel dieu au passage qu’elle ne fit aucune remarque sur son soupir de soulagement, s’empressant plutôt de s’excuser pour ses cheveux. Ses yeux se plissèrent, faisant apparaitre ses fines rides d’expression, un grand sourire barrant son visage :

- Ça mon petit, je crois que je peux t’aider !

Il contourna la jeune fille en se frottant les mains puis, d’une poigne confiante, attrapa la chevelure de la jeune femme entre ses doigts. En quelques mouvements, il noua la tignasse en un chignon charleston, typique des années folles, attrapant au passage une petite branche d’arbre qui lui servit de pique à chignon (http://www.grazia.fr/var/grazia/storage/images/people/beaute-people/articles/la-coiffure-a-piquer-aux-people-le-chignon-charleston-478202/8965891-3-fre-FR/La-coiffure-a-piquer-aux-people-le-chignon-charleston_exact780x1040_p.jpg). Heureusement la jeune femme avait les cheveux assez épais pour que la coiffure tienne sans trop de difficulté. Ainsi parée, elle était tout à fait dans les tons de la soirée. Une fois finie, il retourna devant la jeune femme, avant d’ajouter, presque comme s’il voulait s’excuser :

- Voilà voilà, élevé plus de vingt ans au milieu des nymphes, j’ai été éduqué à faire des tresses et des chignons bien plus qu’à l’art de la guerre, on peux pas tout avoir !

Il la regarda faire un tour sur elle-même et, une fois encore, il pria pour qu’elle ne remarque tout simplement pas qu’il la dévorait du regard. Mais elle était tellement belle dans cette tenue qu’il ne pouvait vraiment pas faire autrement, elle lui en mettait plein les yeux, et chacun sait que le dieu grec n’était pas du genre, en général, insensible au plaisir des sens, loin s’en fallait. Et qu’en plus, la maitrise de soi n’était pas toujours son fort. Il se donnait donc grand mal pour rester tout à fait civilisé auprès de cette femme qui réveillait en lui les instincts les plus… primaires, il fallait l’avouer. Il se sortit de cette situation périlleuse avec un petit regard au ciel et une pirouette, alors qu’il lui prenait le bras pour la faire entrer dans l’immense demeure :

- Pour une humaine qui n’était pas née à l’époque, c’est plutôt ressemblant. Allez, entrons, et surtout, ne dis pas à voix haute que tu es, euh … non mythologique … c’est encore assez mal vu dans le coin…

Et il avait raison, certaines créatures, certains dieux, étaient encore bien rancuniers. C’était le cas notamment des créatures semi bestiales qui avaient perdu leurs attributs de bêtes, leurs sabots, leurs queues, parfois même presque la totalité de leur corps. Il en fit d’ailleurs la démonstration à la jeune femme, attrapant deux verres à la volée sur le plateau d’un serveur. Il but une gorgée d’une simili liqueur d’ambroisie, pointant discrètement plusieurs convives du doigt :

- Alors alors … il n’y a pas énormément de dieux ce soir, enfin, pas parmi les très connus … Mais le grand brun là bas, qui jette des œillades charmeuses à tout va, c’est mon demi frère Hermès. Le pauvre garçon a perdu ses ailes sur l’île, mais il reste égal à lui-même ici… brillant, séducteur et dangereux … le petit homme entouré de nymphes sur le canapé, c’est Philoctète, à la fois satyre et argonaute… c’est un excellent ami d’Hercule, mais il a de sérieux problème d’addiction à la gente féminine…

Et il en allait de suite pour encore des dizaines d’invités. Il connaissait presque tout le monde ici, et tout le monde le connaissait. Il buvait avec plaisir, promenant la jeune femme dans toute la pièce centrale. Par chance, ceux qui l’avaient salué n’avaient pas osé demandé qui était la jeune femme à son bras. Mais le dieu avait une réputation de tombeur patenté, alors une nouvelle « amitié » ne faisait, tout au plus, qu’attiser les rumeurs … rien de bien méchant…



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeVen 13 Déc - 11:13

A peine s’était-elle plainte de sa catastrophe capillaire que le dieu s’était glissé derrière elle, rassemblant ses cheveux et réussit par on ne sait quel autre pouvoir à créer un chignon magnifique et qui, au soulagement de la jeune femme, semblait tenir. Arya lui adressa un sourire de remerciement avant de demander avec un léger sourire :

« Serait-ce là un autre de tes pouvoirs dont je n’avais pas connaissance ? »

Il lui expliqua rapidement que c’était les nymphes qui lui avait appris quelques tours lors de ces années à leur côté. La jeune femme hocha la tête, compréhensive mais ne put s’empêcher de repenser encore une fois au personnage de Dionysos. Allait-elle réussir un jour à faire le tour du personnage ? Elle en doutait très franchement, un dieu comme lui semblait toujours avoir une surprise, une pirouette, une réponse à chaque situation. Et plus elle passait de temps à ses côtés et plus elle se trouvait …admirative devant ce personnage si particulier. Il avait vécu plus de choses qu’elle, avec sa condition humaine, pouvait rêver de vivre et c’était à la fois passionnant et… frustrant. De son air malicieux, elle rajouta :

« Après professeur particulier, je vais t’embaucher comme coiffeur. »

Suite à la façon dont elle lui avait fait admirer son apparence, il leva les yeux aux ciels et débita quelque chose qui ne suffit absolument pas à la jeune femme. Elle arqua un sourcil qui semblait lui dire "c’est tout ?" Pour le dieu de l’excès, il n’était pas très avare en compliment. Trop déçue par son manque de réaction presque vexant, Arya n’écouta qu’à moitié la suite de ces mots tandis qu’il l’emmenait à l’intérieur et balançais un simple « je sais » bien appuyée à sa recommandation pour lui signifier, qu’il lui avait déjà répété un bon nombre de fois et que la note sur la non-acceptation des humains était bien passée.
Il commença alors à lui montrer de loin les convives, faisant une brève présentation de chacun d’entre eux, elle l’écouta avec attention, de nouveau élève calme et attentive. Un sourire s’étira sur ses lèvres tandis qu’il lui montrait Philoctète, dans sa tête se défilait les mythes que lui racontait son grand-père. Les flèches d’Hercule, l’île de Lemnos, la guerre de Troie. Il lui semblait tellement étrange d’avoir ces personnages en face d’elle et de voir à quel point ils étaient… affreusement humains. Ils continuèrent ainsi quelques minutes, à échanger sur les personnes présentes quand Hermès vint les rejoindre.

« Mon frère, cette soirée promet d’être formidable » Le regard du dieu se posa sur la jolie rousse et un air interrogateur voir complètement perdu passa sur ses traits mais il tenta de ne rien laisser paraître. « mais… serait-ce Ariane ? mais tu ne m’avais pas dit que ta femme était revenu d’entre les morts, comment cela est-il possible ? »

Arya failli s’étrangler avec son verre d’ambroisie quand elle entendit le mot « femme » et elle toussa pour se redonner une contenance. N’osant même pas regarder Dionysos, qui devait chercher une solution pour se sortir de ce mauvais pas, elle répondit sous le coup de l’angoisse sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait.

« Oui, je suis de retour. Remercions pour cela mes lointaines origines divines et les …humains sans qui je n’aurais pas pu revoir mon époux. »

Elle resserra sa prise autour du  bras de Dionysos et lui adressa un sourire qui se voulait tendre, si il fallait jouer la comédie autant le faire jusqu’au bout. Mais elle ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure, regrettant déjà sa phrase. Se faire passer pour Ariane était déjà une idée des plus saugrenues mais montrer un penchant pour les humains étaient encore plus stupides mais elle n'avait pu s'en empêcher : autant tenter de prêcher un peu pour sa condition, non ? Dans tous les cas, Arya avait une véritable capacité à se foutre dans des embrouilles impossibles et elle était pratiquement certaine que Dionysos allait la tuer, vraiment, cette fois et pas se contenter de casser une table. Il fallait maintenant espérer qu’Hermès se fasse avoir et qu’il ne voue pas une haine profonde envers les humains.
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeVen 13 Déc - 21:40

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Dionysos & Arya




Pour l’instant, tout se passait bien. Pourtant Dio’ ne pouvait s’empêcher de penser que cela ne durerait pas. A bien y réfléchir, il avait tendu le bâton pour prendre les coups ; il y aurait forcément quelqu’un, au cours de la soirée, qui reconnaitrait Ariane. Il ne savait pas encore comment la jeune femme réagirait, mais en bon dieu du spectacle et de la fête, il s’adapterait. Probablement.

Il remarqua bien évidemment l’air un peu boudeur de la jeune femme alors qu’il avait esquivé sa question sur son apparence. Que pouvait il dire ? Qu’il la trouvait absolument ravissante ? que la robe semblait avoir été cousue à même ses courbes ? qu’elle lui donnait envie de la saisir par la nuque pour l’embrasser sauvagement ? qu’il aurait pu laisser tomber la soirée d’un claquement de doigt de sa part pour qu’ils passent la nuit rien que tous les deux ? Bien sur que non, il ne pouvait pas dire tout cela, déjà parce qu’il risquait d’effrayer la demoiselle, et parce qu’il ne voulait pas … foutre à poil, sentimentalement, encore une fois. Sa première désillusion lors de leur rencontre quelques semaines auparavant l’avait plutôt échaudée, et il tentait tant bien que mal d’étouffer cet amour tourmenté dans l’œuf, sans grand succès pour l’instant. Alors si il commençait à lui faire des compliments, il n’était pas sorti de l’auberge.
La jeune femme l’écoutait attentivement alors qu’ils se déplaçaient parmi les convives. Elle semblait connaitre tout le monde, en tout cas de nom, mais être parfaitement abasourdie de les voir en chair et en os, discuter et boire comme si leur existence était la chose la plus banale qu’il soit, ce qui n’était de toute évidence pas le cas pour elle. Que ressentait elle à ce moment précis, à se mouvoir entre tous ces êtres mythologiques ? Peut être était ce comme se rendre compte que cendrillon, blanche neige et la fée clochette prenaient le thé tout les mercredis au café du coin … ça doit ébranler quelques certitudes.

Hermès fut le premier à s’avancer directement vers le « couple » pour venir saluer son frère. Ces deux là n’étaient pas particulièrement proches, du fait notamment de la fidélité d’Hermès auprès de leur père. Néanmoins, il restait le dieu le plus présent dans le monde humain en dehors de Dio, et il n’était pas rare qu’il lui rende visite pour lui apporter des nouvelles de « là haut », une fois de temps en temps. Sur l’île, c’était la première fois qu’ils se retrouvaient, ce qui n’enchantait pas tout à fait le dieu du vin : quand le chien est là, le maitre ne se trouve jamais bien loin…
Avant même qu’il eut le temps de lui répondre, Arya avait prit la parole, d’une voix presque assurée, et ce qu’elle dit manqua tout juste de lui décrocher la mâchoire. Etait elle ne serait ce qu’à moitié consciente des énormités qu’elle débitait ? Soucieux de garder sa contenance, il répondit à son frère de son air mielleux et mondain :

-Je te remercie « mon frère », tu sais bien que lorsque je suis en charge des festivités, je ne fais pas les choses à moitié … Concernant Ariane…

Il baissa la tête vers la jeune femme qui le regardait d’un air amouraché, mais factice qui lui tordit les tripes. Quel mauvais tour lui jouait elle là…

-Comme tu le vois, les volontés de cette île et des humains sont … bien obscures pour nous … je suppose qu’elle est ma récompense pour être resté sur Terre toutes ses années alors que vous étiez au chaud là haut

Le dieu des voyageurs éclata de rire, tapant sur l’épaule de Dionysos avant de s’éclipser pour aller plus loin. Heureusement, Hermès était un dieu égoïste et totalement égocentré, et ce qui pouvait se passer dans la vie de son demi frère ne l’intéressait pas le moins du monde. Tout au mieux, cela serait une anecdote croustillante à raconter aux autres membres de leur fratrie. Et c’était bien ça que craignait le dieu de la vigne. Il fit un second verre d’un trait en fixant Hermès qui s’éloignait, jusqu’à ce qu’il soit totalement hors de sa vue. Il continua à sourire, Arya toujours à son bras, mais les muscles de sa machoire et de son cou se contractaient plus qu’au naturel, alors qu’il terminait de faire son tour de salutation. Plusieurs nymphes complimentèrent Arya sur sa robe, sa coiffure, mais le dieu grec les interrompit juste à temps pour qu’elles ne puissent se mettre à parler à la jolie rouquine de son enfance de petit garçon au milieu d’un harem de créatures féminine. C’était pas le moment pour les dossiers.

Il attira la jeune femme sur un balcon, au premier étage de la demeure, où d’autres invités discutaient joyeusement. Il regarda à droit, à gauche, avant de s’adresser enfin à la jeune fille. Ce qu’il fit d’ailleurs en latin, langue qu’elle maitrisait, afin que les autres convives ne puissent comprendre ce qu’il disait :

-Alors toi … tu as le don absolument l’inverse de ce qui est bon pour toi…

Il passa sa main sur son visage. Il n’avait pas l’air fâché, mais plutôt désarçonné, et un peu inquiet. Et il y avait de quoi, à son sens. Il reprit, tentant de garde son calme.

-Les gens que tu vois, autour de toi, tous, il savait que Zeus allait faire à a femme. Aucun d’entre eux, absolument aucun n’a bougé un orteil pour l’empêcher, ou ne serait ce que me prévenir. Alors te faire passer pour elle … c’est dangereux, Arya, c’est très dangereux. Je n’ai pas que des amis ici, et sur l’île en général … et te présenter comme ma femme est le meilleur moyen de te faire kidnapper, piéger ou je ne sais quoi encore…

Peut être était il parano, mais Hermès n’était pas un homme digne de confiance ; qui sait si il n’était pas parti de la soirée pour aller répéter tout cela à Zeus ? Son père s’empresserait il de tuer Arya ? il en était persuadé, bien qu’il n’eut aucune preuve que son père soit sur l’île pour le moment. Il soupira, puis tourna la tête avec un petit sourire :

-Tu n’a pas pu te retenir, c’est ça ? C’est donc SI plaisant pour toi de t’imaginer que l’on soit ensemble ?

Ok, c’était un peu osé. Mais elle avait mérité qu’il l’a fasse un peu tourner en bourrique, non ?



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 15 Déc - 13:31

Arya vit le regard d’incompréhension furtif de Dionysos et elle espérait qu’il la soutiendrait dans son initiative, ce qu’il fît pour son plus grand soulagement. Il répondit même de manière affreusement naturelle, digne des plus grands comédiens, il n’était pas homme à se laisser démonter malgré les absurdités qu’Arya avait proférées. La jeune femme retint son souffle, attendant la réponse d’Hermès qu’elle espérait sans fracas et sentais une légère angoisse en pensant à ce que Dionysos allait pouvoir lui dire une fois qu’il serait seul à seul. Elle espérait très franchement que la soirée ne leur laisserait pas le temps de discuter de cet incident, que les invités accapareraient le dieu de la fête suffisamment longtemps pour qu’il oublie ce détail. Hermès se contenta de rire et disparut, bien vite et Arya pût enfin respirer tranquillement. Elle s’occupa de fuir le regard de Dionysos, priant pour qu’il finisse de faire le tour des invités avant de lui passer un savon et heureusement pour elle c’est ce qu’il fit. Elle tenta de gagner  du temps auprès des nymphes, parlant coiffure et robe, tentant de faire parler les nymphes sur l’enfance de Dionysos. Avec un peu de chance, le dieu ne souhaiterait pas entendre ces histoires et la laisserait en leur compagnie, Arya pourrait alors tenter de l’éviter tout le reste de la soirée afin d’échapper à une nouvelle altercation.  

A son plus grand désarroi, le dieu ne l’entendit pas ainsi et l’attrapa par le bras pour l’emmener à l’écart des autres, Arya s’excusa rapidement auprès des nymphes et sentit l’angoisse lui tenailler l’estomac, tandis qu’ils montaient les escaliers vers le premier étage. Elle priait pour qu’un incident survienne, n’importe quoi pouvant juste détourner l’attention du dieu. Il finit par s’arrêter sur le balcon, vérifiant d’abord qu’il n’y avait pas d’oreilles indiscrètes avant de s’adresser à Arya … en latin. La jeune femme fronça les sourcils tentant de se concentrer sur ses dires, le latin elle ne l’avait que peu entendu, elle le lisait très bien mais le comprendre oralement était une toute autre paire de manche. Après tout c’était censé être une langue morte. Elle comprit tout de même ce qu’il lui racontait mais elle s’acharna à lui répondre en anglais, après tout personne ne pouvait comprendre le sujet de leurs échanges sans les paroles de Dionysos.

« Si tu savais le nombre de fois où j’ai déjà entendu ça… » Grommela-t-elle.

Elle ne comptait plus le nombre de fois où ses parents lui avaient balancés ça, excédés, par ses expériences. Etait-elle vraiment aussi inconsciente que tout le monde semblait le croire ? Arya commençait à se poser la question. En tout cas réentendre ces mots ne lui faisait pas vraiment plaisir. Arya avait aujourd’hui 23 ans, elle était une adulte et plus une enfant à qui on pouvait donner des leçons. Elle était tout à fait capable de comprendre et d’assumer ses erreurs seule. Pourtant la jeune femme était assez surprise que Dionysos ne soit pas plus en colère que ça, au contraire il semblait plus…inquiet que contrarié. Et Arya n’arrivait pas à savoir pourquoi. Heureusement il ne tarda pas à lui expliquer la raison et le visage de la jeune femme passa, au fur et à mesure des ses paroles latines, de l’entêtement à un grand « oh » de compréhension. Mon dieu, sa boulette de se faire passer pour Ariane était pire que tout ce qu’elle pouvait imaginer. Les seuls problèmes qu’elle pensait que cela pourrait engendrer étaient de croiser des gens pensant la connaitre, lui parlant de choses qu’elle ne connaissait absolument pas. Mais là, kidnapping, mort et tout ce blabla, là, non. Ca ne lui avait jamais traversé l’esprit. Elle déglutit non sans peine, avant de retrouver une certaine contenance. Arya, ne devait pas avoir peur des dieux, ils étaient diminués, elle en pleine forme. Et pourtant quand elle se rappelait de la fureur de Dionysos et de son pouvoir, qui ne semblait pas si diminué, elle ressentit de nouveau une angoisse. Angoisse rapidement balayée par les derniers mots du dieu de l’excès, qui avait vraiment mais alors…vraiment été excessifs.

« Par…Pardon ? » Demanda-t-elle, littéralement choqué de ce qu’il venait de lui dire.

Elle ?  Imaginant qu’ils soient ensembles ? Elle porta les mains à sa tête,  complètement hallucinée avant de reposer ses mains sur ses hanches, plantant son regard furibond sur lui :

« Mais tu es en plein délire ! Jamais de la vie…tu…tu es un dieu !  »

Et voilà la seule explication plausible, la seule justification qu’elle trouvait comme si cela pouvait expliquer l’absurdité des choses. Arya se rendit compte qu’elle avait rougi contre son gré et cela l’horripila encore davantage, elle se tourna vers le jardin espérant qu’il n’avait rien vu, elle laissa sortir un « putain de dieu » murmuré, excédée. Puis s’appuyant sur le balcon, elle se concentra sur l'air frais et elle ferma les yeux espérant ainsi pouvoir oublier la présence de Dionysos et retrouver son calme
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 15 Déc - 15:11

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Dionysos & Arya




La jeune femme semblait se rendre un tout petit peu compte de la gravité de ce qu’elle avait dit, alors que son visage se décomposait au fur et à mesure qu’elle l’écoutait. Et oui, c’était grave, et elle avait fait une bétise. Mais bon, c’était une grande fille, et il allait falloir qu’elle gère à présent le fait que tout le monde puisse s’imaginer qu’elle est bel et bien Ariane la grecque. Cela risquait d’être cocasse parfois, mais surtout, dangereux. Il allait falloir qu’il garde un œil sur elle, ou au moins qu’il fasse en sorte que quelqu’un garde un œil sur elle. Il trouverait un moyen, d’une manière ou d’une autre, il se le promettait.

La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre, et elle fut à la hauteur de ses espérances. Il avait envie de la faire réagir, même si, en un sens, il aurait préféré qu’elle soit moins outrée. Etait-ce si désagréable de s’imaginer être sa femme ? Il savait qu’il n’était pas laid, loin de là. Il n’était certes pas Appolon, mais ce n’était pas son métier, à lui, d’être beau ! mais il avait le profil grec, avec ses traits fins mais la mâchoire bien carrée, il était élancé, sans être massif … en un mot il savait qu’il était physiquement attirant ; cela faisait des siècles qu’il en jouait. Son sourire s’étira un peu plus alors que la jeune femme s’insurgeait à l’idée qu’il lui ait passé la bague au doigt :

-Allons allons… depuis quand le fait d’être un dieu empêche de s’enticher d’un mortel ? Je veux  dire…

Il s’approcha de la jeune femme juste avant qu’elle se retourne.

-Je suis le fruit de ce genre de relation, je ne crois pas être un échec cuisant !

Pour toute réponse, elle fit volte face en grommelant un juron qui fit rire le dieu. Il n’y avait qu’elle pour dire ce genre de choses à une soirée pleine de divinités toutes plus susceptibles les unes que les autres. Il se pencha sur la rambarde à coté d’elle, bien décidé à l’embêter un peu plus. Elle fermait les yeux, et il en profita pour venir murmurer à son oreille :

-Nous serions des globes trotteurs inarrétables. On aura une carte du monde dans le salon, le salon d’une maison où nous ne serions jamais car, à chaque fois que nous prendrait l’envie, nous choisirions sur cette carte un endroit, et nous partirions le découvrir. Nous irions en Grèce, en Jordanie, en Thaïlande, ou encore en Argentine… nous irions à la recherche de temples perdues, de fresques encore non décryptées, de cryptes vierges … Nous n’aurions que des sacs à dos et notre curiosité comme bagages, et nous ne ferions que ce dont on aurait vraiment envie …

En toute honnêteté, c’est ce qu’il avait fait, pendant longtemps, mais seul. Entre deux cocktails mondains, entre deux entrevues avec l’histoire, il avait fait le tour du monde. Il n’était pas un voyageur ordinaire : il n’avait jamais vraiment faim, jamais vraiment soif, ni froid ni même sommeil. Alors il avait pu passer des heures, immobile, stoïque, à contempler le spectacle que lui offrait un paysage, un monument, un coucher de soleil. Mais à bien y réfléchir, tout cela paraissait bien plus intéressant à faire avec quelqu’un d’autre …

Il continua néanmoins, les yeux dans le vague, se parlant presque plus à lui-même à présent :

-Sur Néméil, il y a des lacs, des montagnes, des plages encore inexplorés… des gens qui auparavant n’avaient pas le droit à la parole, des géants, des sirènes, des animaux merveilleux qui n’attendent qu’une chose … qu’on écoute enfin leur histoire et que l’on sache tout ce qu’ils ont pu vivre et voir …



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 15 Déc - 16:02

Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il se taise. Qu’il la laisse, là, seule sur ce balcon le temps qu’elle se calme, fasse partir le feu qui semblait consumer ses joues. Et elle arriva très bien à l’ignorer… pour quelques secondes. Jusqu’à ce qu’elle sente son souffle contre sa peau et qu’elle entende des mots murmurés à son oreille. Elle garda les yeux clos, priant pour qu’il arrête son petit jeu, tentant de se concentrer sur autre chose que sur ses dires. Sans grand succès. Les images virevoltaient dans sa tête, prenaient vie dans son esprit au son de sa voix. Elle s’imaginait les lumières de Bangkok, le Parthénon, la ville antique de Pétra et ses roches rouges au fur et à mesure que le dieu lui murmurait ses pays à l’oreille. C’était certainement la pire des tortures. Et l’horreur dans tout ça, c’est qu’elle le voulait. A en crever. Arya serait prête à n’importe quoi pour vivre ces moments, pour découvrir ses pays avec lui, l’espace d’un instant sa condition de dieu n’était plus une absurdité mais un nouvel atout de Dionysos et l’espace d’un instant elle les imagina tout deux. Envisager cette possibilité était comme laisser porte grande ouverte à des sentiments qui ne devraient pas être et pourtant, oui, elle le fit. Elle s’en voudrait certainement plus tard, elle savait qu’elle allait se détester pour laisser son imagination prendre le pas sur la raison mais ce fût plus fort qu’elle, lorsqu’elle rouvrit les yeux elle semblait découvrir Dionysos pour la première fois, le regard emplit d’une admiration, d’un attachement profond et son regard se porta sur les lèvres du dieu. Mais se fût furtif, son cerveau reprit bien rapidement le dessus et elle réfréna son envie. Jamais ses sentiments n’avaient pris le dessus sur sa raison et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. Oui elle voulait ses choses mais avait-elle besoin d’être plus qu’une amie envers le dieu ? Sûrement pas. Elle se racla la gorge portant son regard sur le jardin, comme si elle cherchait à se redonner une contenance et prit une grande inspiration. Le dieu lui continuait de parler, maintenant plus axé sur Némeil, elle reposa ses yeux sur Dionysos avant de sourire, retrouvant son regard malicieux car il était tellement plus facile de cacher ses sentiments derrière l’humour :

« Et mon très cher mari va m’emmener voir tout ça ? »

Découvrir Némeil, parler avec les créatures, voilà qui consolerait son besoin de découverte tant qu’elle serait coincée sur cette île. Mais au vu des derniers instants était-il vraiment sage de rester auprès de lui ? Elle n’en était pas sûr. Il savait ce qu’elle aimait, il jouait, elle en était certaine. Il connaissait les mots pour la passionner, les choses qui l’a faisaient rêver et elle commençait à s’inquiéter de l’emprise que Dionysos avait sur elle. Il allait falloir qu’elle fasse attention, elle ne pouvait pas se passer de lui, de ses connaissances mais au moins pouvait-elle garder des distances respectables.

« Je n’aurais jamais du me faire passer pour Ariane, j’ai été…stupide » ce fût comme si le mot lui arrachait la gorge quand il passa ses lèvres.

Elle détestait ce mot, plus qu’aucun autre mais pourtant il fallait qu’elle avoue que son initiative n’était pas des plus intelligentes, elle soupira avant de rajouter :

« Il me reste plus qu’à prier pour survivre à cette île … ça serait dommage de ne pas pouvoir découvrir tous les pays que tu as cité. » dit-elle avec une légère grimace.
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 15 Déc - 17:21

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-Et bien, je l’aurais fait avec plaisir, si nous n’étions pas coincé sur une île où vivent des sphinx, des harpies et des dieux qui seraient ravis de te faire la peau si ils savaient qui tu étais vraiment.


Le dieu avait bien compris que le ton qu’elle employait signait la fin de ce petit jeu de taquinerie et de séduction qui s’était installé sans qu’ils ne s’en rendent vraiment compte. Il ne lui en voulait pas, lui-même savait qu’il serait malsain de continuer ça trop sérieusement. Après tout, il avait encore un peu de mal à voir l’humaine comme une personne à part entière ; parfois, dans certains gestes, elle lui faisait beaucoup penser à Ariane : sa façon de mettre ses cheveux derrière son oreille, sa façon de poser ses poings sur ses hanches, ou de plisser le nez quand elle avait dit une bétise… c’était encore extrêmement perturbant pour lui, et son mensonge ne faisait que le troubler un peu plus. Il avait besoin d’alcool, surement.
Il soupira, avant de s’étirer, levant ses bras au ciel, en se hissant sur la pointe des pieds :

-hmm hmmm, oui, ce n’était pas l’idée la plus brillante de la conversation … Mais je ne doute pas que tu pourras te rattraper d’ici la fin de la soirée !

Il tourna la tête vers elle, tachant tant bien que mal de reconstruire un mur entre sa tête et son cœur ; il devait reprendre son rôle de tuteur, de pygmalion, et la laisser profiter de la soirée comme elle l’entendait au début : comme une historienne qui aurait devant elle des objets d’étude de choix. Après tout, il n’était que ça pour elle, non ? il fallait qu’il arrive à intégrer cela dans sa tête.

Il lui serra doucement les épaules de la main, avant de lui attraper doucement le poignet pour la ramener à l’intérieur, retrouvant son masque d’organisateur jovial et léger :

-Ne te prends pas la tête mon ptit, ça fait des rides avant l’âge, et toi tu n’as pas l’immortalité comme anti ride ! tant que tu es pas trop loin, tu ne risques rien, personne n’oserait venir t’embêter alors que je suis là … certains sont passablement crétins, mais peu sont suicidaires… Alors amuses toi, va parler aux gens, éclates toi … je vais aller me rechercher un verre …

Il lui sourit, puis se dirigea vers le buffet, pour se resservir un verre d’alcool, une liqueur bien, bien plus forte que ce qu’il avait pu lui servir en début de soirée. Ses mains tremblaient, et il savait que tous ces ascenseurs émotionnels commençaient à lui faire perdre le contrôle de lui-même. Il s’en envoya un, puis un second, jusqu’à ce que ses mains arrêtent de trembler. Il n’était pas saoul, loin de la encore, il était bien trop habitué à l’alcool pour s’enivrer avec si peu. Mais la boisson le calmait, l’apaisait, comme l’aurait fait un morceau de chocolat sur un enfant angoissé. La boisson était son chocolat. Un comportement d’alcoolique chez un humain, mais naturel pour le dieu de la vigne. Son corps n’absorbait pas l’alcool comme l’aurait fait celui d’une personne normale. Il balaya la salle du regard, faisant rouler la boisson dans son verre, couvant la jeune femme du regard. Avait elle véritablement besoin de lui ? Ou n’était il qu’un passe magique pour avoir accès à monde des dieux qu’elle avait volontairement suivi ? Après tout, songea t’il presque tristement, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, c’est lui qui avait insister pour lui donner ses cours d’égyptien, pour qu’elle vienne, pour lui en mettre plein la vue … il ne pouvait rien demander en retour, puisqu’il avait tout offert gratuitement.

Il soupira, encore, marmonnant avant de finir son troisième verre :

-Sourit Dio, tu es vivant, tu es libre, l’amour est impossible, rien n’est grave …



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 15 Déc - 18:26

Rapidement, tout retrouva sa banalité, Arya réussit à retrouver son ironie habituelle, tandis que Dionysos avait arboré de nouveau son air sage et pédagogue. La preuve suprême était sa façon de l’appeler « mon petit », comme pour faire un mur entre eux, pour marquer un fossé qu’il ne devait pas dépasser. Arya voyait ce mot comme un rappel qu’elle n’était pas grand-chose, une jeune humaine qui ne devait pas avoir grand intérêt à ses yeux vieux de plusieurs millénaires. La jeune femme soupira légèrement, avant de lui adresser un sourire. Il avait raison, elle avait beaucoup trop à découvrir ce soir pour se préoccuper de ce genre de choses. Elle lui dit doucement « à toute à l’heure » puis partis à la recherche des nymphes, attrapant un nouveau verre au passage après tout elle en avait bien besoin. Arya les retrouvait un peu plus loin et passa de longues minutes avec elle, elle était passionnée par ses femmes belles et envoutantes, sachant guérir les pires maux. Les nymphes étaient des créatures d’une extrême bonté et Arya se dit qu’on ne parlait définitivement pas assez d’elle en cours d’histoire ancienne. La jeune femme les questionna un peu sur l’enfance de Dionysos, elles lui racontèrent la façon dont il avait été amené parmi elles, la haine d’Héra, comment il avait été confié à Silène un satyre, qui avait été comme un précepteur pour lui, la figure paternel que les nymphes ne pouvaient lui offrir. La jeune femme imprima tout ça dans sa tête, comme si elle cherchait un moyen de comprendre Dionysos puis finit par décider qu’après tout s’il voulait lui parler de lui, il le ferait de lui-même et qu’elle n’avait pas à s’introduire davantage dans sa vie privée. Elle quitta ainsi les nymphes, parla ci et là à d’autres invités, buvait certainement plus que nécessaire, mais la boisson semblait être le seul moyen pour garder son calme à cette soirée qui, à ses yeux d’humaine, était comme une sorte de douce folie, un rêve éveillé. Elle ne sût pas combien d’heures elle passa à échanger avec diverses créatures, heureusement pour elle on ne lui demanda pas davantage qui elle était, le fait qu’elle était venu au bras de Dionysos lui avait conféré une sorte de légitimité que personne n’osait discuter. On ne l’avait donc pas questionné et la jeune femme n’avait pas eu à mentir, se contentant de donner son prénom.

Elle finit par se retrouver devant le buffet, un énième verre dans la main, observant ou plutôt tentant d’inscrire tous ses noms, toutes ses histoires dans sa mémoire tandis que sa tête se faisait beaucoup plus lourdes au fil des gorgées avalées. Elle aurait du se douter que l’alcool ici n’avait rien à voir avec une simple bière ou un quelconque autre alcool humain, Toutes les boissons ici était affreusement traître, trop sucrée pour se rendre compte du taux d’alcool qu’elle contenait. La jeune femme porta une main à sa tête et s’appuya sur le buffet de l’autre, elle ferma les yeux un court instant et quand elle les rouvrit, elle vit le maître des lieux qui lui faisait face, l’homme que Dionysos lui avait désigné un peu plus tôt. Sur son visage, un sourire qui se voulait probablement séducteur, mais que la jeune femme un peu trop étourdie ne comprit pas.

« Vous allez bien ? »

La jeune femme lui sourit avant de lui répondre d’une voix peu assurée :

« Oui…ça va, enfin… je crois. »

A vrai dire, non ça n’allait pas. Elle ne se souvenait pas avoir été dans cet état depuis… une sombre soirée universitaire, dont elle n’avait pas grand souvenir mais qui avait été apparemment plutôt amusante aux dires des autres. Le satyre désigna le canapé ou d’autres nymphes résidaient échangeant quelques sourires et œillades.

« Si vous voulez vous pouvez vous joindre à nous ! »

La jeune femme fit un demi-sourire qui lui demanda déjà bien d’efforts et elle redoubla de courage pour lui répondre :

« Tel que…que vous me voyez… je me sens pas la force de faire quoique ce soit. »

Elle porta une main à sa tête et sentit ses jambes se dérober sous son poids, l’homme la retint en riant avant d’afficher un sourire satisfait comme si il se réjouissait de la situation :

« Il y a des chambres à l'étage, je vais vous emmener vous reposer, je pense que vous en avez bien besoin… »

Un sourire carnassier s’afficha sur son visage un quart de secondes, Arya ne le vit pas et se contenta d’acquiescer sans se rendre compte encore une fois du pétrin dans lequel elle s’était fourrée. Le satyre passa une main derrière son dos pour la soutenir, avant d’aider la jeune femme à monter les escaliers.
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeLun 16 Déc - 21:09

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Arya buvait vite, trop vite, et bien trop pour son gabarit. Dionysos s’en rendit très vite compte, car elle enchainait les verres de nectar avec une naiveté désarmante. Elle aurait bu du jus de pomme exactement de la même manière ! sauf que voilà, il y avait du vin la dedans, beaucoup, il le savait, c’est lui qui avait inventé tous les cocktails présents ce soir. Certains des invités ci picolaient depuis des siècles, ils avaient eu tout le temps de découvrir leur limite en matière de boisson, mais la jeune femme, avec ces vingt et quelques printemps, ne pouvaient décemment pas avoir autant d’entrainement. Le dieu grec ne la quittait pas de yeux, mais d’assez loin pour qu’elle ne puisse pas s’en rendre compte. C’était le rôle qu’il préfèrait au final, celui d’observateur, de protecteur au loin, et il se surprit à se rendre compte qu’il faisait exactement la même chose avec Ariane à l’époque ; elle était totalement libre de ses choix, de ses mouvements, mais il assurait constamment ses arrières, de sorte de pouvoir lui sauver la mise en cas de pépin, sans être trop pesant. Mais il était comme ça, il ne pouvait pas s’en empêcher. Il était excessivement protecteur pour les gens … importants ? Parce qu’Arya était importante, à n’en pas douter…

Le dieu discutait avec plusieurs des convives, rappelait à l’ordre les serveurs un peu trop paresseux, encadrait l’orchestre pour qu’il joue au bon moment … Bref, il s’occupait, comme il le faisait lors de ses soirées. Il voulait que tout le monde profite, que tout le monde s’amuse. Ce n’était pas son plaisir qui comptait dans ces moments là, mais celui des invités. Sinon, il serait un piètre organisateur. On le complimenta sur sa tenue, il retourna les louanges avec son élégance verbale habituelle, cherchant le petit mot attentionné qui flatterait le plus l’égo de son interlocuteur. Ce n’était pas si dur, dès lors qu’il connaissait presque chacun d’entre eux depuis longtemps. En revanche, personne n’osa lui parler de la débâcle de la réunion des dieux. Il ne fallait pas se leurrer, tout le monde était au courant du « pétage de cable » du dieu ; simplement, certains n’étaient pas tout à fait opposés à son point de vue, d’autres considéraient que cela faisait parti du folklore du personnage. D’autres encore étaient juste trop couards pour oser se frotter à lui sur le sujet. En revanche, les curieux se firent plus nombreux sur la jeune femme que le dieu avait amené ce soir. Très peu d’entre eux avaient eu la chance de connaitre Ariane, car il avait gardé sa femme à l’abri des regards jaloux et des mondanités divines, et chacun fit son pronostic concernant Arya : certains imaginaient en elle une ancienne sirène, d’autres une elfe nordique, d’autre encore une demi déesse exotique. Mais tous étaient d’accord sur un point : ils formaient un couple charmant. Quelle ironie.

Alors qu’il parlait de son ancienne vie sur terre avec un demi dieu, fils d’Aphrodite et mannequin de renommée mondiale, son regard fut attiré par un éclair vert, furtif. Arya venait de trébucher dans les bras d’un homme de taille moyenne, dans un complet blanc bien trop serré pour son début de ventre bedonnant. Le dieu grec ne savait mettre un nom sur ce visage, mais son sourire aux canines pointues, ce regard de siamois aux cils bien trop longs pour être masculins lui firent deviner qu’il avait affaire à un satyre. Or, un satyre, qui entrainait une jeune fille éméchée à l’écart, ce n’était jamais bon signe.
Il faussa poliment compagnie à son interlocuteur et, en trois enjambées, s’avança vers les nymphes qui gloussaient encore sur le canapé de velours :

-Mesdemoiselles, mes douces, savez vous où cet oiseau de malheur a-t-il emmené ma compagne ? non pas que je sois jaloux, mais je crains fort de devoir lui arracher un doigt ou deux histoires de lui faire passer l’envie de les poser sur elle…

Le sourire était enjoleur, mais la menace était à peine voilé. Les nymphes lui jetèrent un regard complice et, sans un mot, lui indiquèrent d’un coup de menton la direction des chambres. Quel salaud de satyre.
Il grimpa les marches quatre à quatre et, avec sa délicatesse légendaire, éclata d’un coup de pied chaque porte de chambre, sans même essayer de tourner la poignet avant. L’efficacité avant tout.

Il les trouva dans une chambre, dans une situation qui le fit définitivement sortir de ses gonds. L’alcool ne fit qu’un tour dans ses veines (peut on parler de sang après avoir bu autant ?), il empoigna le malotru par la gorge, au niveau du nœud de cravate, et le plaqua contre le mur. Les pieds du satyre battaient l’air, cherchant désespérément un appui sur le sol. Il siffla d’une voix excessivement grave, grondante. Dangereuse :

-Je devrais t’énucléer d’avoir osé poser les yeux sur elle, espèce de sous homme puant et lubrique. Je te préviens, chèvre, si je te revois dans le coin, je t’arrache les annulaires pour les enfoncer dans ton crane pour te refaire des cornes, est ce que j’ai bien été clair ?

Le satyre balbutia quelque chose d’incompréhensible, suffoquant sous la poigne implacable du dieu.

-AI-JE BIEN ETE CLAIR ?!

La créature couina, et le dieu lacha sa prise, le laissant tomber lourdement sur le sol, alors qu’il prenait la fuite en crachotant. Dionysos ferma la porte derrière lui, s’adossant à celle-ci en inspirant une grande bouffée d’air. Cette situation aurait pu être évitée, il aurait du coller la jeune femme de plus près. Il osait espérer que la bête n’avait pas eu l’occasion de faire du mal à l’humaine. Sinon, il allait le tuer. Point barre. Il lui lança, sans oser s’approcher. Peut être était elle en état de choc, qu’en savait il ?

-hey … ça va ?



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMar 17 Déc - 12:36

Tout ce qu’elle voulait c’était qu’il la lâche. Arya ne supportait pas ses mains qui serraient beaucoup trop forts ses poignets endoloris, ses lèvres sur sa peau. Elle aurait voulu crier, se débattre mais elle n’en avait pas la force, tout était flou, beaucoup trop flou pour qu’elle se rende réellement compte de ce qui pourrait se passer. Ou peut-être ne souhaitait-elle, tout simplement, pas y penser. Jamais elle n’aurait cru se foutre dans une telle galère, pas à Némeil. Si Arya était un exemple de prudence, entourée des étudiants à Cambridge, jamais elle n’aurait cru que les habitants de Némeil avaient le même genre de vice. C’était déconcertant, pire encore, décevant.
Arya serra fort les yeux, priant pour que tout cela s’arrête ou tentant d’ignorer les faits. Elle ne les rouvrit qu’en entendant la porte craqué violemment et le poids de l’homme sur son corps disparut en quelques secondes. Elle resta interdite sous le choc, incapable de réaliser ce à quoi elle avait échappé. Elle observa, probablement sans comprendre, le satyre maîtrisé sans peine par Dionysos mais réussit à ressentir, au moins, un léger frisson bien connu le long de sa colonne vertébrale quand elle entendit la voix pleine de haine du dieu. Son cerveau sembla se remettre à fonctionner tandis qu’elle se remémorait la bibliothèque, Dionysos, la table. Alors, elle comprit, elle réalisa et ramena les draps sur elle comme si cela allait suffire à la protéger. Elle se redressa, s’asseyant dans le lit et fit un état rapide de son corps, sa robe était intacte mais elle découvrit ses poignets endoloris sur lesquels se trouvaient ci et là des traces bleutées. Il ne l’avait probablement pas serré très fort pour n’importe quelle créature chimérique, mais qu’était-elle faible petite humaine ? Ses yeux restèrent figés sur ces marques, tellement qu’elle n’entendit pas tout de suite la question de Dionysos.
Enfin, elle releva les yeux vers lui, comprit qu’il lui avait probablement posé une question sur son état. Elle se racla la gorge, peu sûre de pouvoir émettre le moindre son.

« Ca va. » et elle entendit distinctement sa voix se briser entre ses deux mots, soulignant avec force son mensonge.

Elle évita son regard, honteuse de la situation dans laquelle elle s’était mise, de son incapacité à se débrouiller seule, de son imprudence générale et pire encore de son incapacité à se lever alors que sa tête tournait encore et qu'une migraine lui vrillait les tempes. Tout ce qu’elle put faire fût juste de tendre la main vers lui attendant qu’il la saisisse, avant de le faire s’assoir sur le lit. Enfin, évidemment elle était incapable de lui faire faire quoi que ce soit mais il avait obéit à sa demande silencieuse. Elle garda sa main, fermement pour elle, dans la sienne avant de poser son front sur son épaule. Elle ne savait quoi lui dire, tout ce qu’elle savait c’était que la honte semblait la submerger de toute part et elle put juste lui murmurer :

« Pardon. »
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMar 17 Déc - 13:39

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Dionysos s’était approché de la jeune fille doucement, pour ne pas la brusquer. Même si le satyre n’avait pas eu le temps de faire quoi que ce soit, l’agression était quand même intervenue, et il avait failli arriver trop tard. Que ce serait il passé si il n’avait pas vu Arya s’écrouler ? pire, si il avait continuer à discuter, sans venir mettre son nez dans ses affaires. Il ne voulait pas y penser, pourtant l’éventualité était là. Elle tendit la main vers lui, et il approcha docilement, glissant sa main dans la sienne, songeant alors que la main de l’humaine semblait minuscule dans la sienne, rugueuse et chaude. Celle d’Arya était froide, surement à cause du dégrisement. Ça arrivait souvent aux gens ce genre de choses. Il s’assit à coté d’elle, toujours silencieux, cherchant une quelconque émotion dans ses yeux, qu’elle laissait obstinément baissée. Il ne bougea pas non plus quand la jeune fille posa la tête sur son épaule, gardant le regard fixé sur leurs deux mains jointes. A ce moment précis, il n’arrivait pas à dire si c’était sa main ou celle d’Arya qui tremblait. Enfin, l’excuse chuchoter par cette dernière finit d’enfoncer les dernières défenses de Dio ; l’alcool et la frayeur aidant, la retenue du dieu fondait comme neige au soleil, et il glissa sa main libre dans les cheveux de la jeune femme, la rapprochant de lui pour la serrer un peu plus fort, posant sa joue contre son front :

-C’est pas de ta faute, il n’y a pas à s’excuser … Le vice n’est pas un truc typiquement humain, mais ça, tu ne pouvais pas le savoir…

Il continua de caresser la chevelure d’Arya, longtemps, le temps que la jeune fille décuve et qu’elle s’apaise. Cependant, lui non plus n’était pas particulièrement tranquille. La mésaventure qu’elle venait de subir faisait écho dans la mémoire millénaire du dieu. Elle faisait ressurgir devant ses yeux le corps sans vie de son double mythologique, de sa douce Ariane, étalée sans vie dans l’herbe, son corps blanc criblé de flèches. Ce jour là, il n’avait pas pu veiller sur elle. Il avait échoué, la laissant seule aller chercher quelques plantes non loin de chez eux. Artémis en avait profité, l’absence de son demi frère lui permettant d’agir au nom de Zeus, et d’assassiner cette brue humaine qui éloignait définitivement son fils de l’Olympe et de ses fonctions divines. Il tenta de chasser ses images traumatisantes de son esprit, mais murmura d’une voix plus tremblante que prévu :

-Tu m’as fait peur, c’est tout …

Il n’y avait aucune remontrance, aucune désobligeance dans sa voix. Il n’avait même pas en tête de la réprimander, il n’avait de toute façon aucun droit de le faire. Tout ce qu’il pouvait faire, la maintenant tout de suite, c’était la serrer, très fort, et faire en sorte qu’elle se sente le plus en sécurité possible. Doucement, il posa ses lèvres sur son front, mais avec une tendresse qui était tout sauf paternelle …



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMar 17 Déc - 17:15

Arya sentit ses nerfs se relâcher au fur et à mesure que Dionysos la serrait davantage contre lui, elle se battait férocement pour ne pas laisser ses larmes couler, mélange de peur, de soulagement et surtout d’alcoolémie. Les doigts du dieu frôlant sa nuque pour se glisser dans ses cheveux lui arracha un nouveau frisson mais pas un frisson d’angoisse contrairement à d’habitude. La distance qui les séparait semblait s’effacer petit à petit au fur et à mesure que la jeune femme s’apaisait. Elle ne répondit pas à la phrase du dieu, sachant qu’elle n’était probablement pas capable d’aligner d’avantage que trois mots, elle se contenta juste de caresser le dos de sa main, qu’elle n’avait pas lâchée, de son pouce. Elle se laissa aller davantage contre lui, la tête enfouie dans son cou tandis que la joue du dieu reposait contre son front. Elle s’appliquait à se concentrer, yeux clos, sur la respiration de Dionysos pour caler la sienne afin d’être certaine de ne pas craquer et de ne pas laisser filer les larmes qu’elle s’appliquait si bien à retenir. Arya rouvrit les yeux en entendant la voix de Dionysos, voix aux intonations si peu habituelles : une voix angoissée. Il parlait de peur et Arya n’eu pas de mal à le croire, ce sentiment avait percé de toute part de son intonation. Si son cerveau avait fonctionné à pleine capacité, sûrement se serait-elle posée des questions sur cette peur, elle aurait même probablement fait le lien avec Ariane car il était surprenant de voir un dieu aussi inébranlable que Dionysos s’inquiéter, surtout pour une jeune femme qu’il ne connaissait que depuis peu.

Mais ce n’était pas le cas, le cerveau d’Arya était brumeux et ne retenait de ça qu’il s’était simplement inquiété pour elle et qu’il était là, à la rassurer, à la tenir contre lui comme si elle était la chose la plus précieuse au monde et jamais on ne l’avait traité ainsi, avec cette infini tendresse. Alors, quand elle sentit ses lèvres se poser sur son front tandis que le ressenti avait prit, pour une fois, le pas sur sa réflexion la seule chose qu’elle pût faire fût de relever la tête, lâcher sa main pour la mettre doucement sur sa joue et de poser ses lèvres sur les siennes. Un baiser furtif, à peine appuyé comme un merci murmuré. Elle allait probablement se haïr demain matin, devant ce manque de contrôle total, devant ce manque de réflexion mais tout ce dont elle avait besoin pour l’instant c’était de réconfort et Dionysos lui en avait procuré. Puis comme si elle tentait d’échapper à une quelconque remontrance elle se reblotit  contre lui, comme pour l’empêcher de la détester, comme quelqu’un qui a quelque chose à se faire pardonner. Elle rassembla ensuite toutes ses capacités de concentration pour murmurer :

« Tu n’as qu’à descendre… Je suis fatiguée. »

Arya savait, ou plutôt redoutait, que Dionysos allait tenter de la fuir après ce qu’elle venait de faire, autant lui faciliter la tâche : il allait rejoindre la soirée dont il était certainement le plus important personnage et elle se contenterait de se reposer l’espace de quelques minutes afin de retrouver des forces pour rejoindre le camp des humains. La tête toujours enfouie dans son cou, la jeune femme guettait le moment où il allait s’écarter, redoutant la solitude plus que de raisons.
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMer 18 Déc - 17:36

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L'amour est impossible. Rien n'est grave.

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Dionysos & Arya



Dionysos se sentait coincé. Totalement piégé. Les gestes d’Arya le paralysaient, disloquant les cases de son cerveau, où le passé et le présent s’enchevêtraient maintenant de manière si serrés qu’il avait de plus en plus de mal à distinguer l’avant de l’après. Ariane lui caressait souvent les mains comme ça, en se moquant par la même occasion de leur rugosité. En même temps, il était vigneron, son travail était un travail manuel, il ne pouvait pas avoir des mains d’aristocrate ! le souci, c’était que le comportement de l’Arya éméchée et vulnérable était très proche de celui d’une Ariane douce et affectueuse, et que tout cela n’aidait vraiment, vraiment pas le dieu à faire la part des choses. Mais qui pouvait le blâmer ? Le deuil avait été impossible pour lui, comment aurait il pu résister au retour de sa presque femme ? Il ne pouvait pas, c’est tout.

Protecteur, il resta de longues, très longues minutes, immobile et silencieux, le temps que la jeune femme s’apaise et reprenne du poil de la bête. A travers la porte, il entendait le bruit tenu de la fête qui battait son plein. C’était tant mieux : cela signifiait qu’au moins, personne ne faisait attention à leur disparition. Aucun risque que l’on vienne les déranger.
Le baiser volé d’Arya, oui volé, tant le dieu ne s’y attendait pas, acheva de lui congeler le cerveau. Il était tellement abasourdi qu’il en était sonné. Pourquoi, pourquoi avait elle fait ça ? Il n’avait même pas vraiment répondu à ce baiser tellement il ne s’y était pas préparé. Il en avait rêvé, bien sur, embrasser à nouveau sa femme était une obsession depuis sa mort, mais… Pourquoi Arya, elle, voudrait elle l’embrasser ? Serait il possible qu’elle soit vraiment une Ariane amnésique, que le traumatisme aurait réveillé ? Malgré tout son bon sens, le dieu ne pouvait s’empêcher de l’espérer. Il la laissa se blottir sans rien dire, tant les émotions et mots se mélangeaient dans sa gorge, sans qu’il ne puisse déterminer lequel prenait le pas sur l’autre. Tout cela était démentiel, il était probablement dans une espèce de transe, un rêve trop réel. Il n’allait pas tarder à se réveiller…

Il haussa un sourcil, sortant enfin de sa torpeur, quand la jeune fille lui proposa de descendre, et de la laisser seule. Il leva les yeux au ciel, avant de sourire, enfin.

-Alors là, si tu crois pouvoir te débarrasser de moi, tu te mets le doigt dans l’œil, je ne bouge pas d’ici …

Sa voix était bien plus douce, bien plus tendre que celle qu’il avait pu employer auparavant. D’ailleurs, il paraissait totalement fantaisiste que ce même dieu ait pu menacer de faire sauter les globes oculaires d’un satyre quelques minutes auparavant. Il lui fit relever la tête en prenant son menton en coupe dans ses mains, posant son front contre le sien pour la forcer à plonger dans son regard azuréen :

- Je pense que tu as assez profité de la soirée pour aujourd’hui ! On va sagement attendre que tu te réveilles un peu, et si il faut, je te porterais sur mon dos jusqu’à chez toi si tu n’arrives pas à aligner de pas. Il est hors de question que je te laisse tomber …

Il faillit rajouter « cette fois ci », rapport au jour de l’assassinat d’Ariane, mais se ravisa au dernier moment, la gratifiant d’un sourire rassurant à la place, parfaite imitation de ce qu’il aurait pu faire si son cerveau n’avait pas été un champ de bataille à cet instant même. Il devait la ramener chez elle saine et sauve, c’était la seule chose qui comptait pour l’instant, il … gérerait ses émotions plus tard. Il songea, non sans une pointe d’amertume envers lui-même, qu’il était quand même le roi des cons à se mettre dans des situations pareilles en pensant sincèrement être capable de se débrouiller seul, sans vider son sac à quelqu’un. Il faudrait qu’il le fasse à un moment, sous peine d’imploser sous la pression de temps de pensées contradictoires. Mais pour cela il faudrait quelqu’un de disposer à le comprendre, et ça aussi, c’était une autre histoire …

-tu me dis quand tu te sens mieux, et après en rentre …



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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeMer 18 Déc - 18:50

Tandis qu’elle attendait la réponse de Dionysos, l’esprit d’Arya avait divagué vers le cottage de ses parents, emporté par la lourdeur qui prenait possession de ses paupières et contre laquelle elle luttait avec le plus grand mal. Elle aurait adoré être dans sa chambre à ce moment précis, retrouver le confort de son lit, le décor accueillant et chaleureux. Après ce qu’il venait de se passer, elle se surprenait à vouloir quitter Némeil, abandonner son grand projet de mémoire et ce monde qui semblait aussi décevant que le monde des humains. Sa famille l’attendait sûrement avec impatience, s’inquiétait  de son manque de nouvelle. Comme à son habitude, Arya était partie sans rien dire, toujours habituée à n’en faire qu’à sa tête et à en oublier les personnes qu’elle aimait pour remplir son but. Aujourd’hui, elle le regrettait. A moins que tout cela soit simplement le fruit de l’alcool mauvais et que toute cette culpabilité, ce mal du pays s’envole aussitôt qu’elle aurait décuvé. Il valait mieux l’espérer car après tout, elle n’avait toujours aucun moyen de quitter l’île.

Elle ne pût s’empêcher de sourire en entendant sa réponse. Soulagée de ne pas se retrouver seule alors que déjà son moral n’était pas au beau fixe, néanmoins même complètement éméchée et fatiguée elle s’entendit lui répondre avec ironie :

« Oh …quel dommage »

C’était vraiment plus fort qu’elle, mais comme pour lui montrer qu’elle n’en pensait pas un mot elle reprit sa main dans la sienne. Ne voulant pas risquer de le faire partir par ses mauvaises habitudes. Elle eut un peu peur quand il lâcha sa main mais se fût seulement pour lui faire lever la tête et la jeune femme eu le plus grand mal à tenir son regard d’un bleu des plus déconcertants. Tellement, qu’elle se sentit presque gênée. Quelle ironie quand on pense qu’il y a encore quelques secondes, elle avait posé ses lèvres sur les siennes. La jeune femme acquiesça à ses dires, il était certain qu’elle ne se voyait pas revenir à la soirée, elle avait eu suffisamment honte pou ce soir et ne voulait pas craindre de montrer son incapacité à tenir l’alcool à davantage de monde. La jeune femme se recala contre son torse tandis que le dieu lui disait de se reposer afin qu’ils puissent rentrer et elle sentit de nouveau son esprit lutter contre le sommeil. Pire encore, si elle en avait la possibilité elle ne quitterait pas les bras du dieu, elle se sentait bien installée…et en sécurité. La voix ensommeillée, elle lui dit :

« Si tu ne me pousses pas à partir… je suis pas prête de bouger. »

Elle redoutait encore son retour chez elle, cette solitude, qui pour l’instant sonnait comme la pire des ennemies. Pire encore, elle semblait avoir prit goût à la tendresse de Dionysos à son égard, chose qui ne lui était jamais arrivée auparavant. Certes, Arya était une jeune femme comme les autres qui avait eu besoin de temps en temps d’attention, mais elle n’avait jamais pris le temps de connaître un homme, de s’attacher à lui ou bien même de le laisser s’occuper d’elle. Elle s’était toujours imaginée comme une femme indépendante et qu’elle puisse avoir besoin de tendresse rimait dans son cerveau avec de la faiblesse. Sans qu’elle s’en rendre compte, finalement achevée par la fatigue et l’alcool, la jeune femme avait finit par s’endormir blottie contre Dionysos.

Elle se réveilla après, ce qui lui sembla être, quelques minutes mais il aurait tout aussi bien pu faire des heures qu’elle avait sombré. Arya leva les yeux vers Dionysos, son esprit était plus claire, plus alerte, elle ne semblait plus avoir le tournis non plus. Seule la migraine persistait. Elle finit par se rendre compte qu’elle était toujours dans ses bras et cette fois son cerveau sembla réagir, et elle se redressa doucement :

« J’ai dormi longtemps ? » demanda-t-elle avec une légère grimace, craignant d’avoir gênée le dieu.
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeJeu 19 Déc - 17:25

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L'amour est impossible. Rien n'est grave.

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Dionysos & Arya



L’alcool mes amis, il devrait y avoir des cours à l’école pour apprendre à le consommer comme il faut. Un bon cours d’œnologie la première journée de la fac, ça changerait tout … Heureusement Dio avait l’habitude de gérer ce genre de situation, même si ce n’était pas ce qu’il préférait faire. Cependant, il ne pouvait pas laisser Arya ici tout seule, alors il la laissa s’installer confortablement, confortablement signifiant apparemment à moitié affalée sur lui. Elle ne tarda pas à s’endormir profondément, du sommeil de la personne saoule, ce sommeil si lourd qu’il s’approche presque du coma éthylique. Il se figea lentement, comme un statut, mettant son cerveau en veille en attendant qu’elle se réveille. Le regard fixe, droit, sans ciller, il aurait pu être confondu avec une statue, si sa poitrine ne se soulevait pas subrecivement. Les minutes passèrent, toutes pareilles, la seule différence se faisant avec le bruit des invités qui riaient, dansaient qui, lentement, s’atténua au début du jour. Quelle heure était il alors que la jeune fille commençait à remuer un peu dans ses bras, le sortant de sa torpeur ? le dieu jeta un coup d’œil dehors : le ciel commençait à palir, et les étoiles à disparaitre. Il devait donc être dans les environs de cinq heures du matin. La maison était déserte, à l’exception peut être de la chambre voisine, où on entendait ronfler le maitre des lieux. Il ne savait probablement pas qu’ils étaient encore ici…
Il lui sourit avec amusement, haussant les épaules :

-ça doit faire trois ou quatre heures environ, et saches que tu couines, dans ton sommeil, c’est assez rigolo.

Il sauta sur ses pieds, s’étirant de tout son long en faisant craquer sa colonne vertébrale. La faute à la position immobile pendant plusieurs heures, et surtout d’avoir soutenu la jeune fille endormie contre lui. Ses cheveux étaient un peu en bataille, et ses yeux un peu gonflés de sommeil. Il se promit de se faire un marathon de 48 heures de sommeil en rentrant. Il lui prit la main pour l’aider à se relever :

-Tu penses pouvoir marcher sur quelques kilomètres ? Parce que je veux bien te porter si ça t’arranges, mais ça va finir d’achever ma réputation tout ça …

Sans attendre sa réponse, il la fit sortir de la chambre, et ils descendirent les escaliers pour arriver dans la pièce principale. L’endroit n’avait plus vraiment l’air du palais des années folles qu’il était quelques heures auparavant ; une table avait été renversée, des verres brisés, et certaines tentures avaient été déchirées. Ça lui rappelait le décor d’une autre soirée ça tient, mais probablement qu’il n’aurait pas amener sa fragile humaine dans celle-ci … Il ne put s’empêcher de rajouter :

-Finalement, on a bien fait de s’éclipser avant que les nymphes se mettent à se chamailler et que les demis dieux fassent un tournoi de bras de fer avec les centaures… c’est incroyable comme ces bêtes là sont mauvaises perdantes …

Il espérait que la jeune femme soit suffisamment réveillée pour saisir la blague, et par suite pour rentrer à la maison.

-Bon alors… les pieds ou le carrosse humain ?


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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 22 Déc - 11:50

Trois ou quatre heures. Comment tout cela avait-il pu passer si vite ? Arya savait qu’un sommeil alcoolisé était lourd et sans rêve mais elle restait toujours subjuguée par cette sorte d’évanouissement, de mise sur pause du cerveau humain. Elle posa son regard sur Dionysos, arquant un sourcil en se demanda comment ce dernier avait-il pu la supporter contre lui pendant si longtemps. Il y avait vraiment des choses qu’elle ne comprenait pas, qui lui échappait purement et simplement, elle haussa les épaules abandonnant l’idée de comprendre un tel contrôle de soi et une telle patience avant de sourire tandis qu’il lui disait qu’elle faisait du bruit en dormant. Ce n’était pas la première fois qu’elle entendait ce genre de réflexion, aussi loin qu’elle s’en souvienne Arya avait toujours eu le sommeil agité, peu tranquille comme si son cerveau refusait catégoriquement de se mettre en veille pour une durée indéterminée. Alors elle dormait peu, cinq ou six heures lui suffisaient amplement pour recharger ses batteries, sûrement la cause était dans les nombreuse nuits passées à réviser. Comme si son corps avait fini par s’habituer à un tel rythme.
Elle prit son temps pour se relever, ne souhaitant pas déclencher de vertiges et parvint sans peine à rester sur ses pieds :

« C’est vrai que je ne voudrais pas abîmer davantage ta réputation. » dit-elle avec un sourire avant de le suivre tranquillement, s’accrochant à la rampe, pour descendre les escaliers de la grande bâtisse.

La jeune femme détaillait le décor, en se demandant ce qui avait bien pu se passer pendant les heures passées là-haut. Tout avait bien changé : des verres gisaient à terre répartissant dans un éclat rouge la boisson qu’ils contenaient, les tentures, les tables, tout semblait brisé, abimé, déchiré. La jeune femme se pinça les lèvres presque déçu que tout le décor ait été ruiné, ça lui rappelait vaguement une autre soirée étudiante qui avait plutôt mal tourné. Comme quoi, plus elle en voyait et plus elle avait l’impression que dieu et humain n’étaient pas si différents. Dans un éclair de lucidité, elle revit la scène d’un peu plus tôt, le satyre et la chambre. Dans un élan de contrôle elle s’appliqua à renfermer ça profondément au plus profond de son être, ce n’était pas le moment de repenser à cet horrible souvenir, plutôt se contenter de penser aux nymphes, demis dieux et autres créatures avec qui elle avait gentiment parlé. La jeune femme rit doucement à la blague de Dionysos avant de se tourner vers lui.

« Mes jambes semblent accepter de me porter, tant pis pour le carrosse humain » dit-elle en haussant les épaules.

Ils commencèrent à marcher quelques minutes, le froid qui semblait au début revigorer Arya et la sortir de sa torpeur post-alcool finit bientôt par lui déclencher quelques frissons. Elle se souvint alors avoir oublié son étole dans la chambre de la maison, elle se mordit donc la lèvre réprimant un frisson, croisant les bras sur sa poitrine comme si elle voulait conserver un peu de chaleur corporelle. Elle leva les yeux vers Dionysos et avec un léger sourire entreprit :

« Merci pour ce soir… ça s’est peut-être pas aussi bien passé que tu l’avais imaginé mais j’ai été heureuse de passer cette soirée avec toi. »

Sans parler du moment où ils avaient été trop proche, Arya ne pouvait nier apprécier la présence du dieu, sa personnalité entière, surprenante, vive. Néanmoins, elle tentait déjà d’éviter ce qu’il s’était passé un peu plus tôt quand l’alcool semblait avoir désinhibé son contrôle sur elle-même et sa volonté de voir les dieux comme de simples sujets d’étude.
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeLun 23 Déc - 9:15

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Dionysos & Arya



-Tant mieux, tant mieux… Je suis content si cela à pu t’éclairer sur la véritable nature de certains d’entre nous … leur coté festif en tout cas !

La petite se remettait vite, et s’était tant mieux. Pour être tout à fait honnête, il commençait lui-même à fatiguer. Ses jambes commençaient à se faire lourdes, et l’appel de son copain Morphée se faisait de plus en plus insistant. Vivement qu’il rejoigne son lit, sa couette, et qu’il n’en sorte qu’à partir du moment où il mourrait de faim. Après que la jeune femme l’ait rassuré sur sa capacité à marcher, ils prirent la route. Il ne faisait pas encore jour, mais le ciel était pale, comme s’il se préparait lentement à accueillir la lumière du jour. Il ne faisait pas vraiment froid, mais il était vrai qu’avec la fatigue, la fraicheur se faisait sentir. Il vit Arya frissonner et, machinalement, ôta sa veste de costume pour la mettre sur les épaules de la jeune fille. Lui avait encore sa chemise et son veston, alors qu’elle avait les épaules nues. C’était normal qu’il lui cède un vêtement, et à vrai dire, il l’avait fait sans trop réfléchir. Il ne voulait simplement pas qu’elle prenne froid.
Ils avancèrent presque en silence jusqu’à sortir du quartier grec, ne faisant que quelques commentaires un peu poussifs sur la façon dont s’était déroulée la soirée. Ils n’abordèrent que les sujets les plus frivoles, la beauté des nymphes et le charisme d’Hermès. Rien sur le satyre. Rien sur le baiser. Rien d’important, en somme, rien qu’y aurait pu crever l’abcès qui boursoufflait déjà son cœur et s conscience. Il dormirait, certes, mais il était à peu près convaincu que son sommeil se troublerait de rêves et de cauchemars Ariannesques. Tant pis pour lui.

Ils arrivèrent sur le camp une heure plus tard. Il faut dire qu’ils avaient pris leur temps, et le soleil se levait tout juste, tout comme les plus matinaux du camp : la boulangère, une femme aussi menue qu’elle était forte, c’est-à-dire incroyablement, soulevait un sac de farine faisant le double de son poids, et les salua d’un geste joyeux de la main, un grand sourire barrant son visage. Le dieu songea qu’il fallait être profondément tarée pour se lever aussi tôt volontairement. La chaumière d’Arya était un peu plus loin, légèrement en retrait ; elle se situait à la limite du camp, à la lisière de la forêt. Surement que la jeune femme avait besoin de son intimité, et il ne s’était jamais risqué à venir l’embêter chez elle. Cela dit, elle était si vivante qu’il songea qu’elle ne devait être chez elle que pour dormir, et encore.

Ils s’arrêtèrent devant la porte close, et soudain, le dieu se trouva bien embarrassé ; comment devait il réagir ? lui dire simplement au revoir, l’embrasser sur la joue, l’embrasser tout court ? Ce baiser qu’elle lui avait offert un peu plus tot, devait il l’oublier ? en avait il vraiment envie ? Il soupira : cette soirée avait été bien, bien, bien trop riche en émotions pour lui. Il n’y était plus habitué, il avait anesthésié son cœur au fur et à mesure des décennies, des siècles, changeant de lit comme de pays, passant des hommes aux femmes, des femmes aux hommes, séparant bien les plaisirs charnels des sentiments. Les sentiments appartenaient au passé, en tout cas il le pensait, avant qu’Elle débarque. Que pouvait il faire, que Devait il faire ?

-Oh, et Merde hein …

Il prit son visage en coupe, et posa ses lèvres sur les siennes. Ce n’était pas un baiser fougueux, ni un baiser de cinéma. Il appuya simplement sa bouche contre la siennes, doucement. Cela dura une seconde, deux peut-être, avant qu’il ne recule. Son regard était… trouble, presque humide, comme si les larmes lui montaient. Mais un dieu, ça ne pleure pas, si ? Il murmura, reculant lentement, sans trop que l’on puisse déterminer s’il disait ça pour lui-même ou pour elle :

-Un bon somme fera du bien aux esprits… J’aurais tellement aimé que ce soit toi … elle … enfin bon … bonne nuit …

Et sans un autre regard, il lui tourna le dos, lui laissant sa veste, pour disparaitre de sa vue au premier coin de rue …



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HRP: Voilà voilà, c'était le moment grosse déprime de Dio' \o/ . Et c'est clos pour moi !
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MessageSujet: Re: « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]   « L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos] Icon_minitimeDim 29 Déc - 19:53

Arya aurait du trouver des choses à dire mais elle n’en avait pas le courage. Elle préférait rester perdu dans ses pensées, réfléchissant seule à ce qu’il s’était passé ce soir plutôt que d’en parler au dieu, elle se sentait incapable en tout cas de parler de ça librement et il était beaucoup plus facile de garder ses ressentis pour elle. Arya après tout était une cérébrale, les sentiments elle n’en parlait pas, tout simplement parce qu’elle ne les connaissait pas pour la plupart. Puis finalement, ils arrivèrent après une longue heure devant la porte alors que le jour pointait son nez et que les oiseaux commençaient à s’éveiller. Arrivée, la jeune femme ressenti enfin l’appel réconfortant du lit malgré le manque de confort que sa chaumière pouvait avoir. Elle était épuisée en fait. Malgré les quelques heures où elle avait dormi un peu plus tôt, la soirée s’était révélé beaucoup trop intense pour que le sommeil soit totalement réparateur.

La jeune femme s’apprêta à dire un simple au revoir au dieu et à ouvrir la porte quand ce dernier prit possession de son visage, posant ses lèvres sur les siennes comme elle l’avait fait un peu plus tôt. La jeune femme resta interdite, complètement surprise de son geste. Elle ne s’y était pas attendue du tout. Certes elle avait agit de même plus tôt sous l’effet de l’alcool et d’un peu d’attention mais, lui, quelle était son excuse ? Elle le détailla sans comprendre tandis que son visage s’éloignait du sien, sourcils légèrement froncés mais elle n’osa rien lui demander parce qu’après tout il ne lui avait pas fait de reproche non plus toute à l'heure. Mais les larmes qu’elle vit briller dans ses yeux finirent de mettre fin à son apparente tranquillité et le cerveau d’Arya se mit à fonctionner à pleine vitesse.

Elle entendit ses mots, même si elle sentait qu’ils ne lui étaient pas vraiment destinés. Evidemment qu’il était encore question d’Elle. D’Ariane. Elle était là comme un fantôme que seul Dionysos pouvait voir alors qu’Arya restait définitivement aveugle. La jeune femme n’eut pas le courage de lui répondre ou même d’élever la voix. Elle était déçue. Bien trop déçue par la façon dont tout cela se terminait. Encore une fois, Dionysos avait prouvé qu’Ariane était le lien qui subsistait entre eux, les réunissant mais les éloignant un peu plus à chaque fois. Au fond, elle se sentait tellement blessé qu’elle aurait voulu lui courir après et lui mettre une gifle pour qu’il comprenne une bonne fois pour toute que non elle n’était pas son amour perdu mais peut être autre chose. Mais elle s’abstint, parce qu’au fond c’était mieux ainsi. Qu’il valait mieux le laisser et laisser Ariane jouer la barrière entre eux. C’était ce qu’il y avait de plus sage à faire.


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« L’amour est impossible, rien n’est grave » [PV Arya & Dyonisos]

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