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 A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]

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MessageSujet: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeLun 2 Déc - 17:17

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A bitter sweet discovery …

A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] BibliothequeAlexandrie

Dionysos & Arya




Ils n’avaient pas eu à marcher bien longtemps pour atteindre le quartier égyptien de l’île. En effet, celui-ci était le plus proche du campement humain, et il ne fallut qu’une petite heure à bon pas pour qu’ils passent l’obélisque signalant l’entrée du quartier. La jeune femme n’avait pas pu s’empêcher de le taquiner durant le trajet, se plaignant déjà d’être contrainte de passer du temps avec lui. Contrairement à ses habitudes, il n’avait usé d’aucune réplique cinglante, demeurant étrangement docile, alors qu’elle le tirait pas le bras pour qu’il aille plus vite. Lui était plutôt pensif ; tout cela allait vite, trop vite, et il n’était même pas sur d’être capable de digérer tout ça. Sa femme amnésique, son départ du quartier grec pour le campement humain, sa « rupture » avec Néthi … ça commençait vraiment à faire beaucoup pour une seule personne, même quand elle est aussi tordue que Dionysos. Mais pour l’instant, et tant qu’il serait focalisé sur Ariane, tout irait bien.

-Nous y sommes. Après toi, je t’en prie.

Il tira l’immense porte d’entrée pour la bibliothèque comme si celle-ci ne pesait pas une demi tonne, et attendit qu’Arya passe pour lui emboiter le pas. Comme d’habitude, le lieu était d’un calme solennel, et seules quelques demis dieux et créatures erraient entre les rayons, sans piper mot. Il souffla à la jeune femme.

- Alors, par où commence-t-on ? j’aurais bien quelques idées, mais cela m’embêterait de trop influencer ton jugement.

Il attendit patiemment la réponse de la jeune femme, levant le nez vers le plafond de la majestueuse bibliothèque. Elle était le bâtiment le plus imposant du quartier, avec son plafond haut, ses piliers de pierres couleur sable et ses incroyables fenêtres, dont la taille démesurée interrogeait sur le prodige qui avait pu les recréer ici, sur Néméil. Il y régnait une atmosphère studieuse et mystique, comme si quelque chose pouvait jaillir du moindre texte, comme si la magie allait reprendre vie. Les allées centrales étaient évidemment dédiées aux écrits égyptiens, et des centaines de rouleaux soigneusement classés constituaient une mine d’informations incroyables. Mais l’endroit regorgeait de trésors divers et variés : chaque mur était tapissé de d’écrits de chaque mythologie, dans des langues mortes ou vivantes. Dans un coin, un globe terrestre de verre de plusieurs mètres éclaboussait la grande pièce de reflets irisés. Et, enfin, plusieurs pièces d’étude se trouvaient au fond de la bibliothèque, pour s’asseoir et rester en retrait. Dionysos avait passé des heures entières enfermées dans une de ces salles, à décortiquer les généalogies de chaque dieu déjà rencontré, de chaque créature. Son don lui avait permis d’être l’une des personnes les plus renseignées sur les différentes mythologies, en dehors des dieux de la connaissance…




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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeLun 2 Déc - 20:16

Les deux jeunes gens étaient rapidement arrivés à la bibliothèque et Dionysos ouvrit la porte avec une facilité qui impressionna Arya. Elle ne pipa mot, mais n’en pensait pas moins. Elle s’était battu longtemps avant de finalement attendre que quelqu’un rentre ou sorte les autres fois. Etait-ce un autre pouvoir du dieu ? Elle qui les croyait démunis ils semblaient pourtant encore pleins de ressources. Quand Arya  foula le seuil dallé, elle fût émerveillée comme toutes les autres fois. La bibliothèque avait une prestance qu’on ne voyait plus dans les bâtiments des hommes et semblait tout droit surgir du passé. La jeune femme laissa ses doigts parcourir les rayons, redécouvrant encore une fois les dessins qui restait encore muet pour elle avant de se rappeler que Dionysos était présent et que ce dernier lui demande par où ils pouvaient commencer.

Ni une ni deux, Arya disparut dans les rayons à la recherche d’un texte …plutôt facile, une simple généalogie suffirait pour le moment, apprendre à écrire et lire le nom des dieux sur l’île semblait déjà un bon départ. Après quelques minutes de recherche, elle revint avec le rouleau de papyrus qu’elle déposa auprès de Dionysos avant de s’assoir à ses côté. Les deux jeunes gens s’étaient installés sur une table en retrait, sachant pertinemment qu’ils allaient échangés et ne voulant pas déranger les autres personnes présentes.

Alors qu’elle allait commencer à lui poser des questions, elle se rappela d’une chose elle sortit son carnet où l’on pouvait déjà apercevoir les portraits de Maat et Ouadjet, les représentations d’arbres, d’objets qui l’avaient interpellés, elle sortit son crayon et inscrivit en haut de la page, dans un grec parfait, le prénom de Dionysos et elle se mit à le dessiner.

« Ne bouge pas… promis j’en ai pas pour longtemps »

Yeux plissés sur sa tache, s’appliquant pour reproduire l’air narquois du dieu de la fête, elle réfléchissait au personnage en lui-même : à ce qu’il ne lui avait pas dis, ce qu’il avait déjà vécu au sein de Némeil. Dionysos pouvait cacher bien des choses derrière ce sourire qu’elle reproduisait. Elle leva la tête avant de le contempler quelques secondes, tachant d’inscrire son visage dans sa mémoire pour s’arrêter le moins possible dans sa réalisation, plantant son regard vert dans le sien elle lâcha :

« Qu’est ce que ça fait d’être un dieu ? Enfin je veux dire… de pouvoir décider du destin de quelqu’un, de voir le monde évoluer tandis qu’au fond toi tu restes toujours le même? Tu n’en as jamais eu marre ? »

Elle savait pertinemment que leur vie n’était pas aussi simple, néanmoins elle se demandait ce que ça faisait d’être…éternel. Quand on sait qu’il n’y a pas de fin, profite-t-on de son existence de la même manière ? C’était la question qui lui taraudait l’esprit et qu’elle souhaitait éclaircir avant de se plonger dans l’apprentissage que Dionysos allait lui dispenser. Une fois son croquis fini, elle le montra à Dionysos avec un sourire.

« Alors tu le trouves comment ? »
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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeLun 2 Déc - 21:07

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Dionysos & Arya




Le dieu grec ne suivit pas la jeune femme tout de suite, la laissant vagabonder dans les allées librement. Il en profita pour aller saluer le bibliothécaire, un homme d’un age incertain, probablement scribe, ou quelque chose du genre, qui gratifia le dieu grec de quelques mots en égyptiens. Dionysos s’était vu grandement facilité la tache au lendemain de la découverte de son second pouvoir, car, malgré tout, les gens se montraient toujours plus confiants, plus avenants quand on était en mesure de parler dans leur langue de naissance. De plus, Dionysos avait toujours montré le plus grand respect aux gardiens des lieux, qui s’étaient laissés charmer par l’élégance et la courtoisie de ce grand blond qui ne manquait une occasion de les gâter de vins d’une qualité introuvable dans le quartier égyptien. Il était fort ce grec.

Après quelques politesses, il rejoint Arya dans le fond de la pièce, là où ils ne dérangeraient personne. Il reconnut presque immédiatement le document choisi par la jeune femme : c’était un document de généalogie basique, sans trop de difficulté. C’était en effet un excellent document d’exercice et d’approche de base. Il s’assit sur la chaise en face de celle de la jeune femme, ce qui serait plus pratique pour lui montrer les différents éléments. Il commença à parcourir le parchemin des yeux, mais sa lecture fut troubler par le petit bazar que provoquait l’humaine à fouiller dans sa besace afin d’en sortir un petit carnet ainsi qu’un crayon. Curieux, il tendit un peu le cou au dessus de la table pour jeter un coup d’œil sur les dessins qui noircissaient les premières pages du petit carnet : il y avait des visages inconnus, mais l’un d’entre eux lui tira un sourire : Maât. Arya était douée, car elle avait réussi à coucher sur le papier la douceur du visage de la déesse, avec ses longs cils et sa bouche pulpeuse. Ses yeux étaient légèrement plissés, comme si elle allait se mettre à rire à tout moment. C’était vraiment bien fait.

Il haussa un sourcil quand la demoiselle lui intima de ne pas bouger. Sérieusement, elle allait vraiment le croquer, la tout de suite ? Il se mit à raller, juste pour la forme :

-hééé, je suis venu pour te t’apprendre l’égyptien, pas pour jouer à la joconde…

Cependant, malgré ses grognements, il se laissa faire, baissant la tête pour fixer la jeune femme de ses yeux si clairs, son air moquer sur les lèvres. Il essayait d’accrocher le regard d’Arya avec le sien à chaque fois qu’elle relevait les yeux pour le fixer, histoire de l’embêter un peu. Ce petit jeu dura un moment, jusqu’à ce qu’elle finisse son croquis, et qu’elle lui posa sa première question, qui le prit un peu au dépourvu :

-Qu’est ce que ça fait ? je ne sais pas moi, ça fait quoi d’être humaine ?

La pirouette était grossière, pourtant elle reflétait une réalité évidente : Dio était un dieu comme d’autres étaient des sphinx, des harpies, des humains ou des vaches. C’était sa « race », il était né comme ça, on ne lui avait pas demander son avis, ou si il voulait en changer en cours de route. Il se radoucit, tentant d’expliquer un peu mieux ce que demandait l’humaine :

-Et bien … je suppose que c’est grisant, et en même temps, cela dépend énormément du caractère de chacun … Je m’explique : certains dieux décident de gérer leurs affaires « dans leurs coins », et se contrefichent des humains … C’est le cas d’Hadès par exemple, ou d’Apollon… ils se font leur boulot, contrôlent le soleil, accueillent les âmes défuntes … Mais ce que vivent, pensent les humains, les laissent totalement indifférents. A l’inverse, certains d’entre nous restent vivre parmi vous, parfois pendant des décennies, à aider, ou à observer … nous vivons avec vous, vous formons à nos arts, nous vous poussons à vous dépasser … Parfois même, nous tombons amoureux … Ce qui est votre piège le plus parfait nous concernant *il ricana doucement, le regard un peu dans le vague* parce qu’après vous vieillissez, vous mourrez … et vous nous laissez tout seuls, comme des crétins au cœur brisé.

Ça y est, il repartait dans ses vieux souvenirs, il fallait qu’il se ressaisisse. Il esquissa un sourire en observant le chef d’œuvre de la jeune femme :

-Botticelli à fait mieux, mais c’est Pas mal… Mais il faut dire que tu avais quand même un sacré modèle, c’était difficile de se louper quand on a ça ! Allez, hop, au boulot …




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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeMar 3 Déc - 10:25

Elle ecouta attentivement sa réponse avec un brin de mélancolie, les dieux étaient en effet voué à perdre les êtres qui leur étaient chers. Les humains étaient fragiles, furtifs et qu'étaient leur existence face à l'éternité des dieux ? Un simple chapitre dans une histoire sans fin. Elle vit le regard vague de Dionysos et pensa qu'il avait effectivement du l'aimer énormément cette Ariane au vu sa tristesse toujours présente malgré des siècles de deuil. 
Arya se demandait si un jour elle allait connaître ça, l'amour et la perte de l'être aimé. Un coeur brisé voilà qui lui était tout à fait inconnu. La seule trsitesse qu'elle avait expérimentée était la perte de son grand père et malgré la profonde douleur qu'elle avait ressenti, elle était presque certaine que ce n'était rien par rapport à ce qu'avait connu le dieu.
Rapidement, comme si ce dernier ne voulait plus en parler, il réarbora son visage moqueuret fit un demi compliment sur le portrait qu'Arya avait fait de lui. La demoiselle fût plus amusée que vexée et ne pût que répondre du tac au tac le ton empli d'ironie :

"C'est sur, tout est du a la beauté du personnage et non a la capacité de l'artiste"

Mais Dionysos fit un appel au calme et les deux jeunes gens finirent par se plonger dans le texte qu'Arya avait rapporté. Les heures passèrent, compliquées mais intéressantes. Arya comprenait assez bien mais il n'en demeurait pas moins qu'à la tombée de la nuit elle ne savait lire et écrire que quelques noms. Elle finit par sentir son cervau s'embrouiller par la fatigue et releva les yeux de son texte vers Dionysos :

"J'imagine que le café à Némeil ça n'existe pas ?"

La jeune femme souffla avant de s'étirer sur sa chaise et de se lever.

"Il faut que j'aille me dégourdir les jambes."

Elle fit quelques pas à travers les rayonnages se baladant quelques minutes avant de se retrouver dans le rayonnage de la mythologie grecque. Elle jeta un rapide coup d'oeil pour vérifier que Dionysos était occupé avant de reporter son attention sur les livres bien rangés.
Elle savait exactement ce qu'elle cherchait. Après quelques minutes, elle tira un livre qu'elle se mit à feuilleter à toute vitese, les textes, les illustrations défilaient et son regard finit par s'accrocher à une crinière rousse "Ariane" disait la légende qui ornait la représentation.
Arya se sentit prise de vertige, de nausées même tandis qu'elle détaillait le portrait de la princesse, son propre portrait. Les yeux vers rieurs de l'illustration semblaient se moquer d'elle. Elles avaient les même petites taches de rousseur, le même nez fin, la même peau pâle et laiteuse. Arya sentit une présence dans son dos et elle murmura :

"Alors tu n'étais pas fou..."

Elle qui avait toujours réponse à tout elle se trouvait d'un coup bien démuni. Après quelques secondes elle se reprit :

"Tu sais quoi? c'était une idée stupide vaut mieux qu'on s'arrête là !" dit-elle rangeant le livre avec empressement avant de se hâter vers la table pour ranger ses affaires.

Il serait malsain de rester aux côtés du dieu, la ressemblance était clairement frappante même pire encore... elles étaient en tout point identique. En attendant de mettre au clair cette histoire elle se sentait incapable de lui faire face il était maintenant sûr que sa présence ne relevait pas d'un geste de bonté. Tout ce qu'il souhaitait c'était retrouver Ariane à travers elle
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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeMar 3 Déc - 18:47

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Dionysos & Arya



Les heures passèrent comme des minutes, les minutes comme des secondes, et avant même que dionysos ne s’en rende compte, la bibliothèque s’était presque vidée de son auditoire, et les chandelles avaient pris le relai du soleil pour éclairer la pièce d’une lumière tamisée et diffuse. Le dieu grec était plutôt pédagogue, et partager son savoir était un plaisir pour lui ; enseignant patient mais exigeant, il avait fait recommencer la jeune femme plusieurs fois, afin que ses retranscriptions soient parfaites, et qu’elle ne confonde pas les signes plus tard. Pour eviter que le cours soit par trop rébarbatif, il ponctuait ses leçons formelles d’anecdote qui auraient pu être considérées comme venant de l’esprit d’un fou par quiconque ne croyait pas dans le panthéon égyptien. Il lui décrivit la carrure et le charisme d’Osiris, qui, malgré qu’il n’eut aucune sympathie pour l’homme en temps que tel, dépassait l’entendement humain. Il lui apprit les métamorphoses d’Anubis, l’existence des Akhéphalos, leur beauté … Qui lui rappela douloureusement que Néthi guettait surement dans l’ombre pour lui faire chèrement payer son incartade morale. Néanmoins, la leçon s’était fait dans la bonne humeur et la cordialité, si bien qu’il eut la satisfaction de se rendre compte que ne la dévorait plus totalement des yeux. Bon, un peu, mais pas trop. Il ne se rendit compte de leur tardive que lorsque la jeune femme s’étira, regrettant l’absence de café sur l’île. Il haussa les épaules avec un sourire :

-Oh, je n’ai jamais été café … Néanmoins, un bon vin chaud avec du miel, de la cannelle et de l’orange ne serait pas un luxe ! Mais vas, je t’en prie.

Il la laissa s’éloigner un petit peu, sans véritablement faire attention à l’endroit où elle allait, et s’empara du cahier pour retrouver son portrait. La jeune fille avait un sacré coup de crayon, mais il remarqua qu’elle avait croqué un air un peu triste dans ses yeux moqueurs… Etait il si transparent que ça ? il l’attendit encore quelques minutes, puis partit à sa recherche entre les rayonnages, craignant tout à coup qu’elle lui ait faussé compagnie sans un merci ou un au revoir. Ce n’était pas son genre, si ?

Il la retrouva dans l’aile grec, et devina presque tout de suite ce qu’elle faisait là. Une bouffée d’espoir l’envahit : peut être qu’en voyant l’évidence de ses portraits dans des écrits antiques, elle se souviendrait qu’elle était belle et bien sa femme ? Il le voulait de toutes ses forces mais, bizarrement, sentait bien que tout cela serait trop beau pour être vrai … Il attendit que la jeune femme se libère de la contemplation de son propre reflet de papier, et ne put s’empêcher de sourire tristement à la réplique de la jeune femme :

-Je suis bien des choses, mais fou, non, pas aux dernières nouvelles …

La jeune femme fit volte face, arguant que leur rencontre studieuse était au final une mauvaise idée, qu’ils ne fallaient pas qu’ils se revoient. Le problème, c’est que Dionysos n’était pas du tout d’accord. Il la talonna de près alors qu’elle s’approchait de la table pour réunir ses effets, il l’attrapa avec la plus grande délicatesse par la taille, histoire de le pas la casser comme une noix, et la posa, assise sur la table, s’interposant ainsi entre elle et la sortie. Il posa les mains de part et d’autres de la table, plantant son regard dans le sien :

-Non.

C’était un non franc, déterminé, sans concession. Comme un oui de mariage, mais à l’envers.

-On a dit que tu apprendrais l’égyptien, tu apprendras l’égyptien. Si tu veux apprendre les runes nordiques, tu les apprendras. Et si tu veux aller sur la lune et revenir, et bien on le fera. Mais on abandonne pas en route, ce sont les crétins et les lâches qui laissent leurs ambitions inachevées. Et du peu que je sache, tu n’es ni une lache ni une imbécile, Arya.

Dieu, que cela lui avait arraché la bouche de l’appeler comme ça. Mais c’était le prix à payer pour qu’elle reste.







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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeMar 3 Déc - 20:09

Arya avait l’impression de perdre la tête, c’est comme si toute son existence était soudain remise en question. C’était ridicule, bien sûr, mais maintenant qu’elle côtoyait les dieux et les créatures mystiques il était impossible de ne pas se poser davantage de question. Voir ce portrait d’Ariane avait ouvert la porte à des milliers de possibilités. Et elle sentit monter comme une angoisse. Elle commença à rassembler ses affaires, fourrant carnet et styla dans sa poche de veste, quand elle sentit la main de Dionysos se faufiler sur sa hanche afin qu’elle lui fasse face. Maintenant, même ses gestes la rendaient étrangement mal à l’aise, beaucoup trop tendre, précautionneux et puis il était surtout  beaucoup trop proche d’elle. Elle n’arriva pas, au début, à le regarder dans les yeux, tout ce qu’elle voulait c’était qu’il la laisse tranquille mais ce qu’il dit eu au moins le don de la faire réagir et elle releva la tête pour le couvrir tout entier de son regard réprobateur :

« Je ne suis peut-être pas lâche ou imbécile, Dionysos, mais je suis une étudiante qui a été formaté toute sa vie pour voir une explication dans chaque chose, un lien de causalité. Et c’est ça qui me fait peur, ça qui pourrait me faire passer pour une lâche parce qu’à mes yeux, la seule chose qui pourrait expliquer cette ressemblance-là est juste… ignoble. »

Elle détourna la tête, le visage emplit de dégout tandis que son cerveau tournait à pleine vitesse. Il y avait tellement d’éléments à prendre en compte, tellement de choses à envisager. Elle finit par replanter son regard dans le sien, s’il ne voulait pas la laisser tranquille alors elle serait redoutable.

« Imagine juste que… je ne sais pas … au lieu d’être le fruit de l’amour de mes parents, je ne sois juste issu de la volonté de Zeus, tout juste créé pour venir te torturer, te rappeler ce que tu as déjà perdu ? J’ai besoin de réfléchir parce qu’une foutu image vient de remettre en doute toute ma vie alors je pense que j’ai le droit à quelques instants non ? Et ne t’avise pas de me traiter de lâche, parce que le seul qui l’est ici c’est toi : tu as beau savoir qu’Ariane n’est plus, tu n’as pas pu t’empêcher de venir me parler tout ça parce que tu n’es pas capable de faire face à la réalité : Ta femme est morte et elle ne reviendra pas. »

Plus elle parlait et plus son ton s’était fait dur, implacable, elle ne pouvait ou plutôt ne voulait pas envisager la douleur qu’elle devait lui faire endurer. Arya ne parlait pas comme ça par plaisir de souffrance, au contraire elle préférait le faire souffrir maintenant pour qu’il retrouve la paix le plus vite possible. Comme un sparadrap qu’on enlèverait d’un coup sec pour avoir moins mal. Elle posa sa main sur son torse comme si elle allait le pousser mais n’y mit aucune pression, attendant qu’il se décale de lui-même.

« Laisse-moi partir s’il te plait. »
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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeMar 3 Déc - 20:58

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Dionysos & Arya



Un son rauque, sauvage roula au fond de la gorge du dieu grec :

-J’ai dis. Non.

Arya avait réussi à faire passer le dieu d’un état de douceur et de docilité presque servile à une humeur de chien. Elle avait pu même l’agacer, ce qui n’était pas une mince affaire quand on était enfermé dans le corps d’un être qu’il chérissait tant. Ce qu’elle disait était aussi cruelle que blessant. Ariane ne lui aurait jamais parlé sur ce ton, et encore moins avec des mots aussi cinglants. A nouveau, le dieu ressentit le besoin impérieux de la secouer comme un prunier pour lui faire recouvrir les esprits. Une bonne baffe lui traversa même l’esprit, mais vu son état d’énervement et sa force actuelle, il risquait d’effectuer une section irreversible de sa tête et du reste de son corps. Pas très malin, bien que l’idée lui parut pendant un instant séduisante.

-j’en ai rien à foutre de ce qui pourrait t’effrayer * sa voix était descendue de plusieurs octaves, devenue sourde sous l’effet de la colère* La seule chose dont tu pourrais avoir peur, et à raison ici, c’est de moi.

Comme pour étayer son propos, il frappa du poing sur le rebord de la table, qui se désolidarisa dans un craquement sec du reste du morceau de bois massif. La brisure fut aussi nette que si la table avait été en carton. Sauf qu’elle était en bois de chêne, et d’une quinzaine de centimètre d’épaisseur. Il devrait probablement rendre des compte aux bibliothécaires, mais ces derniers n’oseraient probablement pas le déranger là, maintenant tout de suite. Il écarta la main de la jeune femme brusquement, d’un revers de main qui aurait tres bien pu lui briser les doigts. Il articula, la machoire serrée par la colère :

-Je t’ai offert des trésors de connaissance que personne, je le répète personne, n’est en mesure de t’offrir sur cette île. Tu as accepté, alors maintenant tu assumes. Si ce que je disais était un ramassis de conneries, et si mes dires n’avaient pas de valeurs, tu ne serais pas aller vérifier ce portrait dans ce putain de livre.

Oui, il lui arrivait d’être vulgaire. Mais c’était soit ça, ça il ravageait les rayonnages. Alors il avait opté pour le moins salissant. Bizarrement, les hypothèses qu’avaient énoncé Arya sur une éventuelle nouvelle ruse de Zeus lui parurent totalement improbables dans la bouche de la jeune femme, alors qu’elles trouvaient parfaitement sens quand elles restaient confinées dans son crâne. Zeus avait perdu ses pouvoirs comme tous les autres, et il fallait une combinaison de dons complexes pour recréer un avatar d’une personne ayant déjà vécue. C’était pour ainsi dire presque impossible. Il se mordit le poing, commençant à faire les cent pas comme un lion en cage devant la jeune femme. Tout cela le contrariait.

-Sache, pour ta gouverne, que d’anciens héros de la mythologie, des demis dieux grecs notamment, ont été débarqués sur l’île alors qu’ils étaient morts il y a bien longtemps. Mon demi frère Hercule, que je sache, n’a jamais été immortel, et pourtant il vit sur l’île, frétillant et fringuant. Alors le retour de mon Ariane aurait put être un caprice de l’île comme un autre. Alors pour le coté lache, il faudrait d'abord me connaitre un peu plus pour avancer de telle théorie foireuse.

Il arrêta enfin de creuser sa tranché, fixant la jeune femme d’un regard froid, les pupilles totalement rétractées pour n’être plus que deux minuscules points noirs.

-Bien, envisageons, une demi seconde, que tu ne sois pas Ariane, mais bien Arya, et que tes gènes soient, par une circonstance, la copie conforme de ceux d’une femme ayant vécu il y a plus de 2000 ans. Soit, pourquoi pas, je suppose qu’il y a assez de points bonus sur mon Karma pour que cela me tombe dessus. Dans ce cas, je suppose donc que tu n’es qu’une imbécile immature, et incapable de saisir les opportunités à sa portée.

Il attrapa sa veste sur le dos de sa geste, et l’enfila d’un geste brusque avant de tourner les talons.

-Sur ce, bonne continuation, Arya ou qui que tu sois, la récréation est finie, retournes jouer avec les animaux de la forêt.





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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeMer 4 Déc - 11:48

La jeune femme sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale en entendant le craquement de la table en bois. Pendant un quart de seconde et pour la première fois de sa vie, elle eut peur, elle ne savait pas de quoi : si c’était de souffrir ou de mourir mais en tout cas le sentiment fût bien là. Mais peu de temps, car il fût rapidement noyé sous un flot de colère. Jamais personne ne lui avait parlé de cette manière et ce n’était pas un dieu –aussi tout puissant soit il- qui allait commencer. Pourtant, elle ne dit rien se contentant d’écouter le flot de paroles, d’insultes déferler sur elle. Elle l’avait méritée après tout mais si il comptait la voir s’excuser il pouvait attendre. Jamais Arya ne s’excuserait d’avoir dit ce qu’elle pense.

Si Dionysos trouvait son argument stupide, il en était de même pour Arya envers le sien. Certes Hercule était là mais lui était directement relié au divin. Dans la mythologie d’Ariane, ses parentés divines remontaient à ses grands parents : Zeus et Helios, son sang était loin d’être aussi divin que celui d’Hercule. Mais elle se retint de faire cette remarque, peu désireuse de pousser davantage à bout le dieu grec. Cependant quand elle l’entendit la traiter d’imbécile et d’immature, elle sentit toutes ses bonnes résolutions, c’est-à-dire : attendre qu’il se calme pour qu'elle puisse avancer ces arguments, s’envoler. Elle le regarda prendre sa veste

« J’ai 23 ans, j’ai tous les droits d’être immature, quelle est ton excuse ? »

A son âge elle ne faisait que découvrir le monde, lui, l’avait parcouru des milliers de fois, avait eu affaire à diverses personnalités. Il aurait du comprendre ce qu’elle ressentait au lieu de se baser sur ses sentiments à lui, il aurait dû être davantage patient avec elle au lieu de lui sauter ainsi à la gorge. Arya l’avait peut être cherché mais au fond elle était persuadée que sa réaction était exagérée et qu’il la jugeait sans essayer de la comprendre. Bras croisés, elle le regarda s’en aller avant de reposer son regard sur le texte égyptien, gisant tristement au sol, qu’elle ne comprendrait jamais. Soupirant, elle le ramassa puis partit le ranger.


Les journées s’écoulèrent, tous les jours Arya vint à la bibliothèque et avec tant d’heures solitaires, elle était forcée de constater qu’elle regrettait Dionysos et qu’elle aurait du se focaliser uniquement sur ce qu’il avait à lui apprendre au lieu d’essayer de comprendre le mystère qui entourait Ariane. Cette histoire l’avait perturbé chaque nuit, elle avait même fait des recherches sans trouver pourtant d’explications et au final, elle avait abandonné. Elle était là depuis quelques heures, s’escrimant sur les dessins avant de décider qu’un texte en grec lui ferait une bonne pause et c’est au détour d’un rayonnage qu’elle le vit à nouveau. Elle resta muette et immobile quelques secondes, ne sachant pas si elle devait s’enfuir en courant ou s’excuser. Au final elle s’avança vers lui, penaude :

« Dois-je craindre pour les autres tables de la bibliothèque si je m’excuse ? »

Elle tenta un léger sourire mais ne souhaitant pas l’énerver de nouveau elle continua sans lui laisser l’occasion de parler :

« Je n’aurais jamais du te parler de cette façon, je suis désolée. »

Elle baissa les yeux au sol attendant sa sentence, comme prévu elle ne s’excusa pas des mots qu’elle lui avait lancé à la figure mais de la façon dont elle lui avait parlé parce qu’après tout : jamais Arya ne s’excuserait de dire ce qu’elle pense.
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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeMer 4 Déc - 17:21

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Dionysos & Arya



Le dieu n’avait pas répondu à la jeune femme pour son ultime provocation, se contentant de lever la main dans un salut théâtral. Son excuse à lui, c’était d’être le dieu de l’excès. Pouvait on décemment lui demander d’être raisonnable, alors que le terme « adulescent » avait été inventé pour lui. Il n’était pas vraiment un adulte se comportant comme tel, il aimait rester dans les extrême, choquer, provoquer la réaction des gens. C’était comme ça qu’on l’aimait après tout. Il était parti sans se retourner, défonçant quelque barrières et autres mobiliers d’extérieurs au passage. Il passa la nuit dans un bar, vidant la réserve de liqueurs et d’alcool fort du propriétaire des lieux, ronchonnant dans son coin jusqu’à avoir l’esprit trop embrumé pour se souvenir de pourquoi il était en colère.
Les jours passèrent, torturant l’esprit du dieu grec qui, la colère retombée, ne pouvait s’empêcher de penser à la jeune femme qu’il avait rencontrer au hasard du campement. Trop distrait pour aider sur les chantiers de construction, il était resté très seul, dans des zones reculées de l’île que personne ne connaissait, et surtout, où on ne pouvait pas l’atteindre ; au sommet d’un arbre, à l’intérieur d’une grotte, sur un pan de falaise escarpé. Il n’avait pas franchement peur du danger, son corps étant plutôt dur au mal. En revanche, son mental prenait tarif ; il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne comprenait toujours pas comment cette femme, qui ressemblait fort à Ariane, qui avait la même voix, une gestuelle assez similaire… et le même sourire, pouvait ne pas être elle. Bien sur, il était conscient que tous les humains avaient des doubles, des jumeaux sur terre, la faute à l’adn, la chance ou il ne savait quoi. Mais cela n’empêchait que cela le perturbait, grandement. Tous ses souvenirs lui revenaient dans la figure de plein fouet, des flashs de son passé, des discussions, des gestes de tendresse, des étreintes. Et ça lui faisait un mal de chien, lui donnait envie de se taper la tête contre les murs, de boire jusqu’à oublier son prénom.

Au final, il avait fini par revenir à la bibliothèque égyptienne, pour noyer son esprit dans des runes celtiques obscures et des traités égyptiens indigestes. La seule chose que le motivait presque autant que de retrouver sa femme, c’était d’exterminer Osiris et Anubis. Ou Anubis et Osiris, dans le sens que l’on voulait. Osiris parce qu’il était l’incarnation Egyptienne de son Père, Anubis parce qu’il lui cassait sincèrement les pieds avec ses principes et ses grands airs. Alors il avait passé des heures, seul, sur sa table fracassée (oui, il n’avait pas encore eu le temps de rembourser ou de remplacer le matériel) à tenter de comprendre les tenants et aboutissants des relations entre les deux dieux qui de toute évidence, n’étaient pas vraiment les plus saines qui soit. Mais les termes étaient obscures, les métaphores alambiqués, et il sentait la migraine le guetter à chaque instant. Mais tant qu’il pensait à couper Anubis en deux, il ne pensait pas à une certaine jolie rousse.

Il releva la tête en entendant cette voix qui lui fit un nouveau nœud dans le ventre. C’était Ariane, enfin Arya qui se tenait devant lui avec un charmant sourire contrit. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais la jeune femme enchaina sans qu’il eut l’occasion d’en placer une. Cependant, elle faisait l’effort de s’excuser, et ce petit air attristé faisait fondre le cœur du dieu grec comme un caramel mou. Déjà qu’il n’était pas du genre rancunier, en dehors de Zeus et Artémis, mais là, il ne pouvait pas lui en vouloir plus longtemps.

-hum … Je suppose que je n’ai pas été le plus délicat non plus. Je n’avais pas à te contraindre à faire quoi que ce soit … alors je m’excuse moi aussi.

C’était peut être la grande différence entre Dio’ et la plupart des autres dieux ; il n’était pas un monstre d’orgueil et de fierté. Si il devait s’excuser, il s’excusait, si il devait dire à voix haute « j’ai eu tort », il l’avouait. Il se considérait comme plus malin que ça.

-Alors … qu’est ce que tu fais ici … ?





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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeDim 8 Déc - 14:20

Ces derniers jours avaient été une véritable torture, emplies de maux de tête, de soupirs et même d’énervement. Arya avait d’abord élu domicile sur une table à côté de celle brisée par le dieu mais s’était rapidement aperçue que son esprit divaguait un peu trop dès que son regard se posait sur le triste meuble. Alors, souhaitant oublier toute cette histoire le plus rapidement possible elle s’était expatrié de l’autre côté de la bibliothèque là où il n’y avait rien pour la déranger. Mais honnêtement, elle n’était arrivée à rien au fil de ces jours. Les hiéroglyphes ne s’apprenaient définitivement pas de la même manière que le grec ou le latin. Malgré son acharnement, la demoiselle n’avait pas vraiment l’impression d’avoir avancer ou en tout cas apprenait-elle beaucoup moins vite qu’avec le dieu. Quand elle rencontrait une difficulté, elle se traitait de tous les noms d’avoir repoussé Dionysos et autant dire que, des difficultés, elle en avait rencontrés de nombreuses fois. Alors, revoir Dionysos était un véritable soulagement, une sorte de chance pour elle de rattraper son erreur. Après tout, peut-être allait-il lui pardonner son impétuosité, accepter de reprendre leurs cours où ils s’étaient arrêtés.

Il aurait pu s’énerver de nouveau, la repousser mais il n’en fit rien et Arya se sentit beaucoup mieux, comme si elle était libérée d’un poids. Elle lui adressa un franc sourire, reconnaissante de l’entendre lui aussi s’excuser. Elle qui aurait pensé que tout les dieux avaient une fierté des plus imposantes, il semblait que Dionysos n’était pas de ceux là et elle se surprit à apprécier ce côté du dieu. Néanmoins elle ne pût s’empêcher de baisser les yeux quand il lui demanda ce qu’elle faisait ici, honteuse de n’être arrivée à rien, de ne pas être aussi intelligente et débrouillarde qu’elle le pensait :

« Je m’acharne… » marmonna-t-elle, évitant son regard.

Puis soupirant, elle releva les yeux vers lui. Après tout, elle l’avait cherché elle pouvait bien avouer son incapacité à gérer seule cet apprentissage :

« …mais je suis obligée d’avouer que sans toi les hiéroglyphes sont totalement muets. »

Elle se mordit la lèvre inférieure se préparant à essuyer quelques moqueries, puis elle inspira profondément avant d’oser demander :

« Tu crois que… tu pourrais m’accorder une seconde chance ? Je te promets de me taire, de t’écouter au doigt et à l’œil… »

La connaissant, c’était certainement beaucoup plus facile à dire qu’à faire mais si c’était le prix de la connaissance alors Arya le ferait avec grand plaisir. Elle attendit, anxieuse, la réponse du dieu, fouillant dans son regard un indice sur ce qu’il allait lui répondre. Et, elle rajouta alors avec son regard empli d’espoir,  comme si ça allait l’aider à se décider :

« S’il te plait ? »
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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeDim 8 Déc - 15:33

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A bitter sweet discovery …

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Dionysos & Arya



La jolie demoiselle n’était pas venue exprès pour lui. C’était décevant, mais il devait s’en douter. Après tout elle ne lui devait rien, à part quelques excuses, qu’elle venait de lui faire. Il écouta attentivement la jeune femme, posant la tête sur les poings. Il paraissait calme, très calme, et ne la quittait pas du regard. Il réfléchissait, pesant le pour, le contre, l’entre deux. Il avait encore beaucoup de mal à voir Arya plus qu’Ariane. Pourtant, il devait se discipliner à considérer la jeune femme comme une presque inconnue, et non comme sa femme sans mémoire. Il devait éviter de fixer ses lèvres alors qu’elle le mordait, ne pas penser que c’était ses dents à lui qui aurait du presser la pulpe délicate de la bouche de la jeune femme, a respirer son souffle, à lui faire relever le regard pour qu’il puisse y plonger le sien… il devait faire taire cet incendie qui lui consumait le ventre, qui accélérait son rythme cardiaque quand elle s’approchait. Cet amour qu’il ne devait pas ressentir était douloureux, physique, épuisant. Et pourtant, il était capable de le subir mille fois pour passer quelques heures avec elle.
Il sourit légèrement :

-Les scribes mettent des années à écrire ce qui est pourtant leur langue maternelle, c’est normal que tu ne puisses te débrouiller toute seule …

Il jeta un coup d’œil à ses travaux en cours : il lui restait encore plusieurs dizaines de pages à lire pour réussi à comprendre les prémices même des relations qui entouraient Anubis et son père. Il mettrait encore probablement des heures, voire des jours à venir à bout de la question. Alors cela pourrait bien prendre quelques minutes de retard. Ce sourire était vraiment trop craquant.

-Je préfère plutôt que tu ne te taises pas. Faire cours à une carpe, ce n’est pas très stimulant ! Allez viens là mon p’tit, on a perdu assez de temps.

Il essayait de mettre une minuscule distance entre la demoiselle et lui, et les rôle d’élève et de professeur suffisait pour l’instant à l’imagine jeune, innocente, presque enfantine. La considérer comme une femme à part entière, séductrice, relevait du jeu ave le feu, et il s’était déjà bruler la première fois. Il décala ses affaires pour qu’Arya puisse prendre place après de lui, et roula rapidement les rouleaux sur anubis pour les poser de l’autre coté de la table. Enfin, il rassembla ses notes, écrites en grec, pour les poser sur le cotés également. Il les avait prises dans sa langue natale pour deux raisons : c’était la langue qui le fatiguait le moins, et, surtout, en dehors de ses compatriotes, qu’il ne craignait guère, personne ne serait en mesure de lire ce qu’il avait pu écrire.
Il attendit que la jeune femme s’installe pour lui demander :

-bon dis moi, où en étais tu … ?



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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeDim 8 Déc - 18:35

Malgré ses paroles qui tentaient à rassurer la demoiselle sur ses capacités mentales, Arya ne pût pourtant s’empêcher d’être déçue. Tout simplement parce que c’était la première fois dans sa vie que quelque chose lui résistait, n’arrivait pas à rentrer dans sa tête, à faire sens. Et malgré qu’elle sache pertinemment que les hiéroglyphes étaient une connaissance ardue à obtenir même pour les peuples égyptiens, elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir de ne pas parvenir à percer leur mystère seule. Elle était ainsi, refusant de croire qu’elle pouvait avoir des limites dans ses capacités et pourtant c’était le cas : si elle était l’une des meilleures étudiantes de Cambridge, à Némeil elle n’était pas grand-chose et la pilule était plutôt dure à avaler. Mais qu’importe Dionysos semblait lui avoir pardonné son écart et bientôt elle pourrait de nouveau se plonger avec délectation dans les anecdotes qu’il lui racontait entre deux symboles.

Quand il l’appela mon petit, Arya sentit comme un petit serrement au cœur, comme si le terme ne lui convenait pas sans qu’elle puisse expliquer pourquoi. Certes, le mot était affectueux mais elle n’arrivait pas à mettre un doigt sur ce qui l’a dérangeait, était-ce seulement parce qu’elle ne souhaitait pas être considérée comme une enfant, une gamine ? ou parce qu’au fond elle aurait aimé être considéré comme plus que ça à ses yeux ? La jeune femme balaya bien vite cette pensée, c’était ridicule, Dionysos était un dieu. C’est toute l’excuse qu’elle pouvait trouver : un dieu. Comme si il était ridicule qu’elle puisse s’attacher à cet homme à la connaissance infinie, au regard pétillant et au sourire joueur, à cet homme qui avait une répartie aussi solide que la sienne, au caractère aussi charmant qu’explosif. Et bien oui, c’était ridicule se dit-elle comme pour se persuader.

Elle s’installa alors à ses côtés, elle le vit rassembler rouleaux, notes bien trop rapidement pour qu’elle puisse voir de quoi il s’agissait même si elle avait pu saisir qu’il avait écrit en grec, ce qui était plutôt logique. Rapidement elle chercha dans sa mémoire, les derniers noms qu’elle avait vu avant de soupirer :

« Pas très loin, j’étais entrain de voir la séparation du ciel et de la terre, Nout et Geb. »

C’était la base de la mythologie égyptienne les premiers pas, les premiers dieux et dire qu’elle s’était acharner sur le mythe de la création depuis des jours. C’était tout à fait décevant. Elle soupira avant de sourire avec malice :

« Faut dire que tu m’as habitué à apprendre de façon ludique, toute seule sans tes anecdotes c’était…beaucoup moins drôle…ça m’a manqué » fit-elle en haussant les épaules, l’air de rien, comme si elle disait là la chose la plus banale au monde.
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MessageSujet: Re: A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos]   A bitter sweet discovery Part II [Arya & Dionysos] Icon_minitimeLun 9 Déc - 10:03

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A bitter sweet discovery …

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Dionysos & Arya



Etait il possible pour un dieu d’hyper ventiler ? Surement, et à nouveau il fallut une grande maitrise de soi à dionysos pour ne pas se mettre à rougir, respirer fort, s’agiter, alors que la jeune femme s’installait à coté de lui. Il enrageait de se sentir comme un lycéen à ses premiers émois, à trépigner, bafouiller parfois, ouvrir la bouche sans que rien ne sorte. Il avait l’impression que, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, il passerait pour un crétin de toute manière. Alors autant rester dans le cadre scolaire, qui restait sa zone de confort. Là, il pouvait parler d’une voix claire et assurée, sourire, lui faire ses petites anecdotes sans craindre le ridicule. Ce n’était pas très personnel, pas très courageux, mais peut être qu’après tout, c’était mieux ainsi. Peut être était ce plus sage pour sa santé mentale de la considérer comme inaccessible, que de rêver d’une conquête, ou d’une reconquête, il ne savait plus désormais.

-Bon alors, même si ce n’est pas très simple, il faut essayer de s’imprégner de la mentalité de l’époque, où les classes sociales étaient des carcans inextricables, où les rois étaient des dieux, et les dieux des rois …

Et la leçon recommença, comme la dernière fois, avec le dieu grec en maitre de conférences et la belle humaine en élève attentive et douée. Elle avançait vite, son esprit vif séduisait et flattait l’égo de ce grand curieux qui aimait presque autant les échanges passionnés que le bon vin. Il la faisait parfois rire sans le vouloir à renforts de grands gestes, de discours et monologues reproduisant ceux des pharaons et dieux comme une pièce de théatre, ce qui lui valu quelques « shhhhh » courroucés de la part d’autres lecteurs. Mais il ne ménageait pas sa peine, et les heures défilèrent jusqu’à ce que son pouvoir trouve ses limites, lui infligeant une douloureuse barre de migraine sur les tempes, l’empêchant de continuer. Néanmoins, ils n’en restèrent pas là, et se fixèrent rendez vous, plusieurs après midi par semaine, pour continuer les cours à la bibliothèque.

Aucun d’entre eux ne refit mention de leur altercation, ni même prononcèrent le prénom d’Ariane, comme un accord tacite entre eux de ne pas créer de discorde superflue. Cela dura plusieurs jours, peut être même plusieurs semaines, sans que le dieu ne fasse pas de son trouble persistant à la jeune femme, sans qu’il ne dise ou fasse quoi que ce soit qui puisse être mal interprété malgré l’ambiguïté permanente qui lui enserrait la poitrine, et les rêves qui occupaient ses nuits, et ne lui offrait jamais un repos totalement serein. Mais c’était une concession qu’il était prêt à faire, une parmi tant d’autre d’ailleurs. Il aurait tout fait de toute façon pour qu’elle soit au rendez vous ces après midi là.

Un soir, après une séance tout aussi studieuse que les autres, le dieu eut une idée, qu’il soumit à la jeune femme : pourquoi ne se mêlerait elle pas à une rencontre de dieux, déesses et autres créatures ? elle pourrait tout à fait rentrer incognito, se faisant passer pour une créature ou demi déesse quelconque, et rencontrer des êtres pluri millénaires avec qui discuter, échanger, et peut être plus ! Sans attendre de réponse, le dieu lui promit de trouver un lieu et un évènement à la mesure de sa curiosité, et que, de toute façon, il serait la pour assurer ses arrières ; aucune divinité saine d’esprit ne viendrait lui chercher des noises, au regard des pouvoirs qu’il avait encore, et qui dépassait la plupart du temps ceux des autres êtres divins du coin. Sur ce, il s’échappa non sans un baise main, qui lui évitait de trop s’approcher de ses joues, et par conséquent de ses lèvres, et fila dans la nuit, préparant déjà mentalement cette soirée qu’il imaginait inoubliable …




RP FINI

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