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 La fête est finie ft Dionysos

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MessageSujet: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeLun 15 Juil - 12:25

La fête est finie ft Dionysos Tumblr_ltgvhqjevV1qfvvkbo1_400

Je crus devenir folle, une semaine que je n’avais pas commis le moindre meurtre et je sentais mon humanité croître au fur et à mesure des journée. Ma dernière victime s’étant enfuie, grâce à Perséphone, il avait fallut que je me calme quelques jours pour éviter d’éveiller le moindre soupçon. Je me plaisais bien trop ici pour vouloir me faire chasser, voir pire éliminer. Je me demandais, au fond, si la mort existait vraiment. J’en avais eu un vague aperçu avant de me retrouver transformer en monstre. Si j’étais tuée de nouveau où irais-je ? Aurais-je encore le droit à une sorte de punition ? Il valait mieux que je chasse mes sombres pensées pour me concentrer sur le moment présent. J’avais une fête à laquelle assister après tout. J’allais enfin pouvoir assouvir mon besoin de sang et cela discrètement. Avec le nombre de personnes qui allait y avoir ce soir, les suspects seraient nombreux surtout lorsqu'on sait que les esprits commencent à s’échauffer, ici, à Némeil.

La fête était organisée par Dionysos, un dieu grec, que je n’avais pas encore rencontré. Apparemment expert dans ce genre d’événement, j’espérais avoir vraiment accès à une soirée de débauche comme j’en entendais tant parler. Tout ce qu’il me fallait à présent, c’était un moyen de justifier ma présence là bas. Après une petite demi-heure passée dans une rue parallèle au forum je remarquais un homme qui, sans aucun doute possible, était l’un des invités. Je m’approchais de lui et l’entrepris sans gêne, son odeur me laissait deviner l’homme comme célibataire. Il échapperait donc à ma vengeance ce soir, et me voir à son bras n’étonnerait personne.  Après un quart d’heure de discussion et de sourires charmeurs, le jeune dieu me proposa de lui-même de l’accompagner ce soir ce que j’acceptais rapidement avec un sourire radieux.

Je ne fus pas déçue, l’intérieur était glorieusement décoré, l’alcool coulait à flot et je pouvais sentir avec ravissement l’odeur de l’infidélité qui planait un peu partout dans la salle. Un verre à la main, un sourire ravi aux lèvres, je guettais la moindre odeur qui puisse me conduire à l’un des infidèles que j’aimais tant. Je ne mis pas longtemps avant d’en trouver un à ma convenance. Le nombre d’odeurs féminines qui se dégageaient de lui était réellement impressionnant. Je passais une main dans mes boucles brunes pour les remettre en place et marchais d’un pas décidé vers lui abandonnant mon cavalier.

Le charme ne tarda pas à opérer et nous nous retrouvions rapidement dans un coin plus intime dans l’une des ailes du grand bâtiment. Je l’embrassais et le poussais tranquillement vers le lit, je sentais la dague caché sous ma robe, fixée grâce à un ruban, commencé à brûler ma peau. J’avais envie de tuer plus que d’habitude, j’essayais pourtant de me contrôler sans grand succès. Si habituellement je consommais la moindre parcelle de mes victimes, ce soir il semblait que je n’en aurais pas la patience. Je le regardais déposer ci et là des baisers dans mon cou, enlevant la bretelle de ma robe pour continuer vers mon épaule. Le voyant si occupé ma main alla chercher la lame meurtrière et la tirait de sa cachette. Je la dissimulais comme je pouvais et inversa les positions me retrouvant placée au dessus du dieu. Je déposais un léger baiser sur ses lèvres avec un sourire charmeur, avant de glisser la lame sous sa gorge et de l’entailler profondément. Le sang coula rapidement à flot, et je soupirais de bonheur, soulagée, sentant mon humanité se rapetisser au fond de mes entrailles. Je regardais le liquide rouge, obnubilée avant un qu’un bruit ne me sorte de mes pensées. Je me retournais vers l’entrée de la chambre et y retrouvais mon hôte. Je fronçais les sourcils, gênée de cette intrusion, je n’aimais pas qu’on me dérange lorsque je savourais un meurtre. Bien loin de me démonter, je me redressais, abandonnant le corps sans vie qui continuait à se vider de son sang sur les beaux draps blancs et m’approchais du dieu. Je remettais ma robe en place, tachée du liquide rouge, et planta mon regard emplit de défi dans le sien.

« Je suis désolée Dionysos, aurais-je gâché ta fête ? »

J’en profitais pour sentir l’odeur qui émanait de lui, des femmes nombreuses mais aucun signe de mariage ou de tout autre attachement. Je n’avais aucune raison de le tuer même si il représentait un danger pour mon anonymat. Je laissais tomber le poignard qui résidait dans ma main, pour montrer ma bonne foi. Je n’avais absolument pas besoin qu’il aille montrer à tous les invités le visage de l’aképhalos meurtrier. Je promenais une main sur son torse avant d’arborer un visage angélique.

« Je ne te ferais rien, si c’est ça que tu crains. »
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeLun 15 Juil - 15:21

Dionysos savait avoir fait des merveilles avec cette nouvelle soirée et, alors qu’il avait ajusté sa chemise en vue de faire son apparition, il avait été traversé d’un frisson assez inattendu, qui lui avait parcouru l’échine de bas en haut comme une légère décharge électrique. Le dieu du vin n’était pas un médium, loin s’en faut, mais il avait l’Intuition que ce soir apporterait son lot d’évènements inattendus et de surprises. Et ça lui conviendrait totalement : il n’aimait pas les fêtes où tout se déroulait comme il l’avait prévu, même en tant qu’organisateur. Cela voulait dire que quelque part, il n’avait pas réussi à délier les langues, à échauffer les esprits grâce à ses boissons, ses activités ou sa musique. Et c’était un peu vexant. Il lui était arrivé ici de ne pas attendre le niveau de délirium escompté lors d’une soirée, mais jamais lorsqu’il en était l’investigateur. Il faisait toujours en sorte que d’anciens amants se retrouvent, que des ennemis se retrouvent à la même table … accidentellement bien sur. Mais il lui fallait sa petite dose de chaos, d’aléatoire, pour savourer pleinement le bon déroulement des festivités. Et il n’allait pas être déçu ce soir.

Il avait bien entendu été un hôte exemplaire pour tous les invités qui s’étaient présentés à la porte du domaine, se chargeant lui-même de l’accueil à l’entrée. Cette fête lui avait été commandée par une nymphe grecque qui follement jalouse de ne pas avoir été invitée à la fête annuelle des dieux de l’Olympe, à savoir la fête des dieux primaires, avait préparé une sorte de contre-soirée ici, et avait grassement payé Dionysos pour qu’il s’applique à lui préparer une fête à la hauteur de ce qui se faisait de plus … Divin. Le beau dieu n’avait pas longtemps hésité à accepter, dès lors que même en étant un dieu du panthéon, il n’était que très rarement convié aux banquets et festivités de l’Olympe. Trop « Instable » parait il. Aussi, il n’eut guère de mal à investir les lieux, et à travestir un des bordels de la ville en manoir des plaisirs sensuels des plus subtiles. Il y avait de la nourriture venant de toutes les cultures présentes sur Néméil, bien que lui-même ait une préférence pour la nourriture égyptienne, plus subtilement épicée que les autres à son gout, des boissons toutes vicieusement alcoolisées sous des attraits de sirop et de liqueur, et, évidemment, des salons et des chambres pour danser, se rapprocher … se rencontrer.

Il s’était donc tenu à l’entrée pendant plus d’une heure et demi, vêtu de sa chemise en lin blanc et de son pantalon plus noir que la nuit,à saluer dieux secondaires de tout horizon, créatures et humains, bref, tout ceux qui n’étaient pas invités à festoyer parmi les grands Ici, il se sentait parfaitement dans son élément. Il connaissait presque tout le monde, et tout le monde le connaissait, en tout cas semblait le connaitre. Il avait barré son visage pâle d’un grand sourire avenant, ponctuant ses salutations d’un commentaire personnalisé pour chacun, appréciant une tenue, une coiffure, ou une compagnie exotique. En parlant d’exotisme, son regard s’était accroché à celui d’une inconnue au visage félin, qui accompagnait ce qui n’était qu’un dieu mineur d’une mythologie quelconque, dont il ne se remémorait pas le nom. Il était certes plutôt beau, mais son absence de charisme tranchait de manière presque vulgaire du magnétisme que dégageait la magnifique créature brune à son bras. Elle non plus, il ne la connaissait pas. Une regrettable erreur qu’il s’appliquerait à corriger plus tard dans la soirée bien sur.

Il la perdit rapidement de vue, et se reconcentra sur sa soirée, ses invités, pendant encore plusieurs heures. Ces dernières ne méritent pas vraiment d’être contées, tant elles furent banales de luxure, de débauche et de fantaisies. Dionysos ne sentit sa soirée véritablement débuter qu’au moment où lui-même sortait d’une des chambres de l’aile des plaisirs du domaine, rebouclant tranquillement sa ceinture. Il allait rejoindre ses convives quand il s’arrêta net devant la porte de la chambre voisine à la sienne ; cela sentait le sang. Il n’avait pas un odorat particulièrement développé, mais en fin œnologue, il avait tout de même une sensibilité particulière à certaines odeurs. Or, une fragrance cuivrée tapissa le fond de son nez et de sa gorge avec tant de force qu’il ne pouvait y avoir que deux explications à trouver derrière cette porte : soit une femme était en train d’accoucher, soit quelqu’un se faisait égorger comme un porc. Il ne se souvenait pas avoir croisé de femme enceinte à l’entrée, aussi il ouvra la porte en la faisant volontairement grincer, histoire que son entrée soit clairement annoncée.

La scène qui s’offrit à lui avait quelque chose d’esthétique, en un sens, tant l’ambiance était particulièrement, et les couleurs saturées comme dans une peinture d’impressionniste. Le noir de la chevelure d’une femme de dos, assise sur le corps d’un homme, faisait opposition au blanc éclatant des draps froissés sous elle et qui, lentement, se teintaient d’un rouge violacé et humide. Du sang, donc. Il toussota légèrement, nullement importuné par cette vision morbide, mais plutôt dans le but de faire se retourner l’ange de la mort penchée sur sa victime. La jeune femme finit par se retourner, l’air irrité de son intervention –à croire qu’il n’était pas très poli de l’interrompre comme ça ! – et il reconnut immédiatement la charmante inconnue de l’entrée.

Avant même qu’il est eu le temps de réagir, l’inconnue avait sauté hors de lit, et l’avait rejoint pour se planter devant lui, à l’encadrement de la porte. Elle ne semblait nullement déstabilisée par le sang qui gouttait de ses vêtements et qui tachait sa peau claire. La situation semblait … l’amuser, plus qu’autre chose. Cette insouciance, si il pouvait la qualifier comme telle, éveilla sa curiosité de dieu du désordre. Il n’avait pas entendu de cri, alors qu’il était de la chambre d’à coté ce meurtre n’avait donc rien de passionnel. Qui était elle donc ?

« Je suis désolée Dionysos, aurais-je gâché ta fête ? »

-La mienne ma foi non, mais j’ai bien peur que la maitresse des lieux aient à payer ses bonnes le prix fort pour qu’elles viennent nettoyer tout ce … désordre .

Il regarda la jeune femme s’approcher de lui un peu plus, et glisser sa main sur son torse d’un air parfaitement innocent et naturel, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Ce qui n’était pas le cas, de toute évidence.

« Je ne te ferais rien, si c’est ça que tu crains. »

Il ne put retenir un sourire sarcastique de poindre sur ses lèvres. Un sourire bien différent de celui débonnaire qu’il avait offert à ses invités plusieurs heures plus tôt. D’un geste preste, il fit glisser la lame du poignard sur le bout de sa chaussure droite et, avec un léger mouvement de balancier, il fit voler l’arme jusqu’à sa main avec une précision qui aurait pu donner l’impression d’un acte de télékinésie, qui ne relevait que de plusieurs siècles d’entrainement dans les arts du cirque. Un sacré bon jongleur cet oiseau là. Il rangea l’arme dans une des poche profonde de son pantalon, par précaution, avant de lui répondre, d’un air narquois. :

-Me voilà soulagé, j’étais à deux doigts de hurler au secours.

Délicatement, il remonta la bretelle qui pendait sur l’épaule de la jeune femme, avant de chasser les doigts de la demoiselle de son torse d’un air désabusé.

-Désolée mon cœur, je suis d’humeur … priapique ce soir, tu n’obtiendras rien de moi ainsi … enfin aujourd’hui.

Son sourire s’étira un peu plus, alors qu’avec la rapidité d’un serpent fondant sur sa proie, sa main attrapa avec une force inhumaine le poignet de la jeune femme qui, dans un arc de cercle parfait, passa le pas de la porte pour se voir éjectée dans la chambre voisine, celle où il avait passé un très agréable moment avec un ancien centaure quelques minutes auparavant. Conscient de son effet de surprise, Dionysos ferma tranquillement la porte de la scène de crime, avant de rejoindre tranquillement son « invitée » dans la chambre voisine.

-Si j’étais un homme honnête, je t’aurais assommé et abandonné aux autorités. Mais je suis surtout curieux. Tu connais mon nom, mais j’ignore le tien jolie colombe …
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeMer 17 Juil - 0:39

Moi qui avais cru pouvoir profiter de l’agitation des lieux pour cacher mes agissements, voilà que j’étais dérangée par l’hôte lui-même. Dionysos, dieu grec de la fête ou tout du moins c’est le peu que j’avais retenu. Je n’étais pas très friande de toutes ces mythologies qui s’entrecoupaient, se croisaient, je ne savais rien de ces autres mondes et restais sur mes gardes à chaque nouvelle rencontre. Et ce soir n’allait pas échapper à la règle. Pourtant, je ne montrais pas mon désarroi et arborais un visage des plus confiants. Je ne savais rien du caractère de Dionysos et craignais que le dieu du désordre soit tout ce qu’il y a de plus juste et droit. Un comble. Mais venant des grecs je me permettais à penser à toute éventualité.

« La mienne ma foi non, mais j’ai bien peur que la maitresse des lieux aient à payer ses bonnes le prix fort pour qu’elles viennent nettoyer tout ce … désordre. »

J’arquais un sourcil, surprise de ce si grand manque de réaction et comprenait que le dieu du désordre portait bien son nom. Plus confiante, plus sûr de moi voyant qu’il ne m’avait toujours pas dénoncé, je m’approchais de lui et tentais de le charmer pour gagner sa confiance, ou au moins son silence. Je finissais par lâcher le poignard croyant le rassurer mais le dieu était plus malin que ce que je croyais. D’un geste, mon arme se retrouva dans sa main et je fronçais immédiatement les sourcils, peu rassurée de ce retournement de situation.

« Me voilà soulagé, j’étais à deux doigts de hurler au secours. »

Ma lame se retrouva rapidement cachée dans l’une de ses poches et je le dévisageais, me demandant ce qu’il voulait. Je regardais le sourire sarcastique qui résidait sur ses lèvres avec méfiance, je n’avais que peu l’habitude qu’on se moque de moi, surtout lorsque je venais de tuer quelqu’un. Il semblait que rien n’effrayait Dionysos ou en tout cas, je n’étais pour lui qu’une sombre blague. Blessée dans ma fierté, je ne le montrais pourtant pas et continuait mes efforts pour le séduire. Je sentis ses doigts voleter sur mon épaule et pensais l’avoir atteint d’une quelconque façon mais ce ne fût que pour remonter ma bretelle que nos peaux rentrèrent en contact. Puis, il ôta mes doigts de son torse et je restais sourcils froncés, décidément peu habituée à ce qu’on me résiste de cette manière.

« Désolée mon cœur, je suis d’humeur … priapique ce soir, tu n’obtiendras rien de moi ainsi … enfin aujourd’hui. »

Mon esprit manipulateur reprit rapidement le dessus, j’étais peu encline à me laisser faire par lui, à le laisser prendre le contrôle de la situation. Mais surtout, le fait qu’il ne me désire pas avait réveillé en moi une flamme de défi des plus féroces. J’haussais alors les épaules, avant d’afficher un sourire en coin.

« Dommage pour toi que mon offre ne soit valable qu’aujourd’hui alors, enfin, au moins aurais-je essayé… »

Sans crier gare, sa poigne de fer se retrouva sur mon poignet, je sentis d’un coup mon corps se tendre tel un animal prêt à bondir. Mais si ma forme d’avant n’aurait fait qu’une bouchée de ce dieu de pacotille, ma forme humaine me rendait plus faible que lui. Je sentis la rage monter devant mon incapacité à me défendre et me retrouva bien vite dans une chambre à côté  de celle où j’avais accompli mon forfait. Le temps que je reprenne mes esprits, le dieu se retrouvait de nouveau devant moi. Je croisais les bras, sourcils froncés, ayant peu appréciée sa facilité à disposer de ma personne. Qu’attendait-il donc de moi ? Je lui aurais bien offert mon corps mais apparemment il n’en désirait pas, que fallait-il donc je fasse pour qu’il garde mon secret et me laisse quitter les lieux sans encombre ? Je le toisais attendant sa requête, détaillant sans gêne son torse musculeux et son visage que le sourire sarcastique ne rendait que plus séduisant, mais que je ne pouvais m’empêcher de trouver inquiétant.

« Si j’étais un homme honnête, je t’aurais assommé et abandonné aux autorités. Mais je suis surtout curieux. Tu connais mon nom, mais j’ignore le tien jolie colombe … »

J’arquais un sourcil avant de rire devant une telle requête, je m’adossais au mur de la chambre avant de le toiser.

« Me crois-tu à ce point idiote pour te révéler mon nom après ce dont tu as été témoin ? »

Lui révéler mon nom était comme mettre fin à la paix que j’avais sur Némeil. Si l’on associait l’Aképhalos à Néthi, j’étais finie. J’avais réussie à garder la tête basse jusqu’à présent et le nombre de personnes au courant de ma double personnalité se comptait sur les doigts d’une main. Je n’étais pas assez irréfléchie pour mettre mon prénom entre les mains de n’importe qui et surtout pas entre celle d’un dieu qui semblait me séquestrer dans une chambre, aussi séduisant soit-il. Je commençais à marcher dans la chambre m’asseyant sur le lit aux draps déjà froissés.

« Tu le sauras peut être… un jour. -un fin sourire se dessina sur mes lèvres- En attendant tu n’auras qu’à m’appeler l’Aképhalos, le monstre ou tout autre nom morbide à mon propos qui court déjà les rues. »

Je souriais, ravie, en repensant à toutes les rumeurs que j’avais entendus et aux gens effrayés rien qu’au nom « Aképhalos ». Il faisait bon être craint. Je promenais mes doigts sur les draps, humais l’odeur qui s’en dégageait avant de sourire.

« Oh… je vois que tu avais déjà bien profité de ta soirée. »

Je posais mon regard sur lui, cherchant le moindre indice montrant que je le déstabilisais quelque peu. Je finissais avec un sourire moqueur.

« J’espère que ce centaure aura été à ton gout. »
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeVen 19 Juil - 17:01

La situation était, encore une fois, plutôt inédite pour le dieu de la fête, comme de plus en plus souvent depuis qu’il était sur Néméil. Non pas que cela lui déplaisait, mais il déployait des trésors de self control et d’analyse postérieure pour réussir à comprendre tout ce qui lui arrivait jour après jours. Il était bien loin du dieu oisif et passif ici, bien loin.

Avant de répondre à la moindre invective de la créature en face de lui, Dionysos, qui avait précautionneusement fermé la porte derrière lui dans un premier temps, prit le temps de détailler du regard la jeune femme, bien plus qu’il eut le temps de le faire au moment où elle avait pénétré le lieu plus tôt dans la soirée. Elle n’était clairement pas très grande, et ses talons hauts ne faisaient pas vraiment illusion. En revanche, ils galbaient ses mollets et ses cuisses déjà fines, tout en laissant deviner une musculature athlétique sous sa robe vaporeuse. Tout son corps était taillé dans la même matière veloutée et délicatement ciselée. Elle aurait pu sans difficulté appartenir au panthéon grec, et les sculpteurs se seraient échinés à reproduire ses courbes si équilibrés. En cent mots comme un seul, c’était une très, très belle femme. Cependant, il y avait quelque chose dans son visage qui détonnait avec la douceur de son physique de nymphe. Sa mâchoire était constamment en tension, comme si elle serait toujours les dents. Et surtout, elle avait une noirceur dans le regard, qui ne la quittait jamais vraiment, même lorsqu’elle s’était approchée de lui avec le ton le plus doux et calin. Il y avait quelque chose dans ses yeux là d’une violence inouïe, qu’il n’avait pas vu dans les yeux de beaucoup de femmes. Pourtant, cette expression ne lui était pas totalement inconnue, mais il n’arrivait pas à remettre un nom sur le visage sur lequel elle avait pu la voir…

Son petit tour de force n’avait apparemment pas plu à la jeune femme, dont tout le corps s’était tendu alors qu’il l’avait envoyé valser, en douceur bien sur, au moins cela posait les bases de la conversation : il avait son couteau, l’accès à la sortie, et la force nécessaire pour lui briser la nuque comme on brise un os de poulet. Avec ça, au moins, il espérait qu’elle soit plus conciliante. Ou moins, selon l’effet que l’on voulait mettre dans cette conversation. Son offre n’était valable que ce soir ? Dommage… surement se seraient ils follement amusés tous les deux, une nuit moite où le dieu se serait montré plus … hétéro. La jolie inconnue était typiquement le genre de femmes qui lui plaisaient, et excitaient tant sa libido que sa curiosité : elle était belle, cela va sans dire, mais aussi confiante, assurée, et fière. Son répondant n’était pas pour lui déplaire non plus, ni cette espèce de part sombre qu’elle ne faisait même pas l’effort de dissimuler totalement. Oui, ils auraient fait une paire d’amants du tonnerre, à n’en pas douter.
La preuve en était, elle venait de lui rire au nez avec une désinvolture dont il n’avait pas vraiment l’habitude. Il était rare que quiconque fasse preuve de légèreté quand un dieu lui posait une question. La plupart des gens se liquéfiait sur place, ou se contentait de marmonner une réponse en contemplant leurs chaussures. On ne lui avait pas ri à la figure depuis… un bon moment. Et en général, celui qui se moquait de lui avait quelques capacités, du genre le contrôle de la foudre, des séismes, ou un regard qui tue, dans le sens littéral du terme. Pas une petite demoiselle désarmée et maculée de sang. C’était, vraiment, surprenant …

« Me crois-tu à ce point idiote pour te révéler mon nom après ce dont tu as été témoin ? »

Il haussa les épaules, comme pour dire « orf, sait-on jamais, sur un malentendu, ça aurait pu le faire … », et attendant une réponse. Après tout, la vérité lui importait pas plus que la réponse elle-même. Il avait besoin simplement d’un terme pour qualifier ce nouveau visage, le nommer, et le classer dans un coin de sa tête. Après tout, lui aussi, si il n’était pas si facilement reconnaissable, il aurait utilisé quelques pseudos pour errer de droite et de gauche sur le territoire. Seulement, le mal était déjà fait, et sa tête reconnaissable entre mille. Trop de charisme, que voulez-vous.


« Tu le sauras peut être… un jour. En attendant tu n’auras qu’à m’appeler l’Aképhalos, le monstre ou tout autre nom morbide à mon propos qui court déjà les rues. »


il répondit à son petit sourire satisfait par un sourire tout aussi désinvolte, avant de lui répondre sur le même ton, accentuant les syllabes sur ce terme qui lui semblait si exotique :

-Aképhalos… C’est pas bien beau quand même… je ne sais absolument pas ce que ça signifie, mais fait assez monstre qui se tapit sous le lit des enfants pour les manger si ils ne sont pas sage … bon, je garde ça en tête, mais « ma colombe » te va mieux quand même…

Il n’avait pas bougé de sa place contre le mur près de la porte, que la jeune femme était passée de sa propre portion de mur aux draps froissés et encore tièdes de ses ébats récents. Le centaure était surement parti vers d’autres aventures quand il était allé voir ce qu’il se passait dans la chambre voisine. Tant pis, il le retrouverait un autre soir, dans une autre soirée. Pour l’instant, toute son attention était focalisée sur la jeune femme qui baladait ses mains là où, peu de temps auparavant, il s’était cabré dans la luxure. Et apparemment, elle n’était pas dupe de la nature de ses étreintes.

« Oh… je vois que tu avais déjà bien profité de ta soirée. »


Il haussa un sourcil, ne cherchant pas à dissimuler sa surprise. A quoi bon, de toute façon ? C’était surement ce qu’elle recherchait, et il n’avait rien à perdre à lui offrir un peu de satisfaction. Si elle était trop sur ses gardes, elle se renfermerait et lui dirait rien. Un bon manipulateur, il lui fallait lui laisser la porte ouverte, une opportunité de prendre le contrôle, pour qu’elle prenne plus de risque. Et qu’elle en dise un peu plus.

« J’espère que ce centaure aura été à ton gout. »

Il hocha la tête avec un air presque enfantin.

-Plus qu’à mon gout, je l’avais en ligne de mire depuis quelques temps déjà. Mais bon, monsieur n’était pas un homme facile, les sentiments ça compte bla-bla-bla… un centaure romantique, on aura tout vu. En revanche, ton partenaire à toi devait être de piètre qualité pour finir charcuté sur un lit… Pauvre Viktor. C’était un demi dieu nordique, je crois. Le fils de Machine et de Bidule. Je suis assez mauvais en mythologie slave, Tout ce que je sais, c’est qu’il Etait un fêtard et un séducteur patenté. Il va manquer à nos festivités d’ailleurs…


En donnant des informations sur la victime, Dio avait tendu une perche, subtile ou non, à Néth-dont-il-ne-connaissait-pas le-nom. Le connaissait elle vraiment ? Savait elle qu’il n’était qu’un demi dieu, et non u dieu à part entière ? L’avait elle tué lui en particulier, ou simplement avait elle besoin d’étancher sa soif de sang ? autant de questions qui brulaient les lèvres curieuses du Dieu grec, sans qu’il put toutefois les formuler telles quelles. Malgré sa réputation, il n’était pas rustre. Ni violent, simplement excessif. Alors il attendait, immobile contre son pan de mur, avec une patience qu’il savait toutefois relativement limitée…

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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeVen 19 Juil - 20:36

Depuis mon arrivée sur Némeil, j’avais pris plaisir à mettre mon grain de sel dans la vie de ses Dieux qui se croyaient au-dessus des règles. Pendant des millénaires ils s’étaient crus intouchables et les voilà maintenant parqués bien sagement sur une île. Autant dire que je m’amusais à les terrifier, à reprendre le contrôle, à leur montrer que les créatures peuvent se révéler supérieur à ses êtres stupides. Avoir l’île soumise à mon bon désir était ce que je souhaitais le plus au monde. Pourquoi ne pas devenir une sorte de déesse moi aussi ? Je me voyais très bien adulée par ses pseudo dieux, m’amenant des hommes infidèles comme offrandes afin d’échapper à mes sévices. Oui, je me serais rapidement habituée à ce train de vie. Comme quoi, même le monstre le plus terrible avait des attentes, des espoirs.

Le problème avec Dionysos, c’est que je n’arrivais pas à le trouver ridicule, stupide ou impuissant comme j’imaginais les romains, grecs et scandinaves. Egyptienne de naissance, seule la mythologie égyptienne était digne à mes yeux. Mais l’homme que j’avais devant moi avait presqu’autant de prestance qu’Osiris lui-même. Il avait cet éclat de curiosité qui me fascinait, cette volonté de comprendre. De me comprendre. Moi qui avait une fierté débordante, j’avais presque du mal à soutenir son regard clair tant j’avais l’impression qu’il fouinait en moi comme dans un livre ouvert. Ce qui se révélait être un sentiment des plus détestables. Mais surtout, l’homme se révélait séduisant. J’étais certes un monstre, mais je savais reconnaitre un bel homme quand j’en voyais un. Retrouver mon corps humain avait également réveillé des désirs que je croyais enfouie depuis des années-ou depuis ma mort plutôt-. Certes, depuis mon arrivée, j’avais eu dans mon lit quelques hommes mais  jamais je ne les avais désiré, non, la seule chose que j'espérais d’eux était de voir leur sang s’écouler le long de leur gorge. Je n’avais jamais eu d’amants dignes de ce nom et Dionysos était le premier à réveiller un tel intéressement. Malheureusement pour lui, même si il était assez déstabilisant j’étais loin d’être du genre à me laisser démonter par sa présence. Beaucoup trop fière pour lui montrer que le moindre de ses regards me touchait, je préférais tenter de reprendre le contrôle de la discussion et lui refusait la connaissance de mon prénom.

« Aképhalos… C’est pas bien beau quand même… je ne sais absolument pas ce que ça signifie, mais fait assez monstre qui se tapit sous le lit des enfants pour les manger si ils ne sont pas sage … bon, je garde ça en tête, mais « ma colombe » te va mieux quand même… »

Je ne pu empêcher un sourire de se dessiner sur mes lèvres à l’entente de ces derniers mots. A croire que même le monstre le plus sanglant était capable d’être touchée par un peu de séduction. Mais à ce jeu là, Dionysos devait savoir que j’excellais aussi.

Je ne répondis pas à sa remarque, je n’avais aucune envie d’expliquer l’origine d’Aképhalos, nom signifiant « sans tête », qui entraînerait bien rapidement le conte de mon histoire et de la raison pour laquelle ma tête avait été séparé de mon corps. Je crois que la seule personne au courant de toute cette longue histoire était Anubis, sinon peu de personne connaissait l’origine du monstre qu’ils avaient sous leurs yeux. Souhaitant changer de discussion et repartir sur un terrain où j’étais plus à l’aise, je m’approchais du lit avant d’effleurer le drap sur lequel je pouvais encore sentir la chaleur d’ébats récents. Je fis une remarque à ce sujet et observait son regard qui se teinta de surprise. Je finis par lui demander si le centaure que j’avais humé avait été à son goût et il hocha la tête.

« Plus qu’à mon gout, je l’avais en ligne de mire depuis quelques temps déjà. Mais bon, monsieur n’était pas un homme facile, les sentiments ça compte bla-bla-bla… un centaure romantique, on aura tout vu. En revanche, ton partenaire à toi devait être de piètre qualité pour finir charcuté sur un lit… Pauvre Viktor. C’était un demi dieu nordique, je crois. Le fils de Machine et de Bidule. Je suis assez mauvais en mythologie slave, Tout ce que je sais, c’est qu’il Etait un fêtard et un séducteur patenté. Il va manquer à nos festivités d’ailleurs… »

Je l’écoutais avec attention et ne pus empêcher un rictus moqueur d’apparaître sur mon visage quand j’entendis le mot « romantique ». Voilà quelque chose que je ne connaissais guère, ou que j’avais connu il y a bien longtemps et oublié. Je me refermais presque immédiatement quand il se mit à parler de ma victime. Il me rappela son prénom, que j’avais déjà presque effacé de ma mémoire, sa catégorie de demi dieu nordique dont je n’avais absolument rien à faire. Un homme qu’importe son rang de dieu, demi-dieu ou homme, du moment qu’il était infidèle, méritait la mort à mes yeux. Je ne faisais que peu attention à ces sottises de panthéon. Quand je sentais la fidélité, je tuais il n’y avait pas à chercher plus loin.

« Je vois que la seule chose que tu n’as pu dire était pourtant la plus importante à mes yeux. Viktor était marié. Il trompait sa femme, il méritait d’être puni. »

Je ne savais pas que Dionysos avait prévu ma confidence, qu’il me manipulait avec aisance. A mes yeux, mes confessions ne me m’étaient pas en danger et il ne me gênait pas de confier mes motivations à mettre fin à la vie d’un homme. Je me relevais du lit, m’étirais un peu avant de me rapprocher de nouveau de Dionysos. Je m’étais une main contre sa hanche avant de descendre vers la poche de son pantalon en lin. Sentant la dague à travers le tissu et profitant de la proximité pour frôler ce qui faisait de Dionysos un homme. J’approchais mon visage du sien, laissant mes lèvres à quelques centimètres des siennes avant de souffler.

« Rend moi ma dague et j'exaucerais le moindre de tes désirs. Laisse moi juste récupérer mon bien.»

Je savais que le Dieu n’abandonnerait pas aussi facilement mais j’étais prête au moindre subterfuge pour m’échapper de cette prison. Enfermée dans un corps de monstre pendant trop longtemps, je n’aimais guère me sentir de nouveau soumise de la sorte alors que je goûtais de nouveau aux plaisirs de la vie et de la liberté.
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeSam 20 Juil - 8:41

En quelques phrases, Dionysos en avait appris un peu plus sur la jeune femme qui se tenait devant lui. Déjà, il avait soigneusement consigné le terme qu’elle avait employé pour se désigner, « Aképhalos », dans un recoin de sa tête, afin de faire des recherches sur sa signification, plus tard. Il n’aimait pas être pris de court, et sa curiosité le poussait à vouloir tout connaitre. Encore plus quand le mystère sortait de la bouche d’une si jolie femme… Par suite, il avait vite compris qu’elle n’était pas humaine. Elle semblait avoir un don dont il n’avait pas encore déterminé encore la nature, mais qui lui avait permis de deviner ce qu’il avait fait avec son amant quelques minutes auparavant. Est-ce que cela tenait à des sortes de flashs du passé ? à de la télépathie ? Pour l’instant il n’en savait rien, elle n’en avait pas assez dit. Mais il ne doutait pas d’en savoir plus bientôt. A vrai dire, il ne doutait pas souvent. Il était suffisamment malin pour considérer le doute comme un frein, et non un moteur. Cette absence de doute n’était pas le reflet d’une estime de soi démesuré. Simplement, en étant suffisamment objectif sur ses forces et faiblesses, il savait jusqu’où il pouvait tirer sur la corde. Et en général, il allait jusqu’à la toute limite.

Le visage de la jeune femme s’était fermé quand il avait mentionné le nom du défunt dont le corps se raidissait surement déjà dans la chambre d’à coté. Elle ne semblait nullement émue par le sort qu’elle lui avait infligé, et il ne distingua pas le moindre remord dans son regard ou sa voix. En revanche, elle parue presque… offusquée qu’il oublie de mentionner le statut matrimonial du macchabée. Il n’avait jamais rencontré l’épouse du demi dieu, et n’en avait jamais fait cas. Si cette dernière n’était pas d’humeur festive, il n’y pouvait pas grand-chose, et il n’était du genre à contraindre les gens. Enfin, pas pour ça. Mais la jeune femme avait été on ne peut plus claire. L’infidélité était le mobile de son assassinat en bonne et due forme, et apparemment, il se suffisait à lui-même. Le cerveau de Dionysos marchait à plein régime ; cela faisait beaucoup, beaucoup de pièces à trier et assembler en très peu de temps. Cette rencontre allait surement l’obséder pour plusieurs jours, le temps qu’il se ressasse encore, encore et encore le moindre mot, le moindre geste, pour savoir qu’en faire, qu’en dire. C’était son occupation intellectuelle préférée, et il intellectualisait beaucoup, après coup. Mais dans le feu de l’action, il était quelqu’un d’assez… instinctif. Il sentait ce qu’il devait dire ou faire, et ne se trompait pas souvent.

La mise en mouvement de Néthi le tira de ses contemplations. Elle s’était levée et, d’un pas gracieux, s’était approchée de lui avec une sensualité qui aurait pu être tirée des rêves les plus impurs du dieu grec. Il se congratula mentalement de ne pas avoir forcé sur la boisson en début de soirée. Aviné, il aurait mis ses considérations philosophiques de coté et lui aurait arraché ses vêtements sans plus de cérémonie. Mais, non, il y avait des choses plus malines à faire. Si elle agissait comme ça, ce n’était pas juste parce qu’il était terriblement attirant et charismatique. Elle ne le connaissait pas, elle était couverte de sang. Et il avait dans la poche droite de son pantalon taillé sur mesure quelque chose qui lui appartenait. L’ironie était belle, il était en possession d’une arme d’une manufacture exceptionnelle et n’était absolument pas capable de s’en servir. Il n’avait jamais été un combattant, et il ferait un tueur à l’arme blanche pathétique. Non qu’il n’en avait pas l’envie, mais il se débrouillerait probablement comme un manche. Il laissait ça à d’autres qui, le plus souvent, effectuait cette tâche avec brio à sa place. Mais pour ça, il lui fallait les trouver, ces personnes brillantes. En l’occurrence, il avait bien dans l’idée que la jeune femme faisait partie de ce nombre-là.

Hédoniste, il se laissa aller tout de même à l’appréciation de l’approche de Néthi contre son corps. Elle sentait le sang, mais aussi une odeur orientale, ambrée, qui donnait envie de mordre son cou, ses lèvres, pour voir si sa peau avait le même gout. Il sentit ses doigts glisser sous sa ceinture, pour l’instant encore impassible, bien que son regard ne quitta pas celui de la jeune femme. Pour l’instant, ils étaient à égalité. Il n’avait pas appelé la sécurité pour la faire arrêter et, techniquement, personne ne saurait qui était l’auteur de ce meurtre. Elle était donc libre. De son coté, il avait appris l’existence d’une créature égyptienne traquant les maris infidèles pour les assassiner pendant leur moment de faiblesse. Cette perspective ouvrait dans l’esprit chaotique du dieu un monde de possibilités tout à fait prometteur. Si il la jouait fine.

Tout en se pressant contre lui, la belle brune l’enjoint de lui rendre sa dague, lui susurrant une promesse des plus… alléchante. Il s’humecta les lèvres, qui se trouvaient à quelques centimètres de celles, pulpeuses à souhait, de Néthi. Leur souffle respectif se mêlait à celui de l’autre, alors que leurs yeux se défiaient dans un éclair de désir probablement partagé. Doucement, il leva sa main gauche au visage de la jeune femme, logeant la joue de cette dernière dans sa paume chaude, alors qu’il murmurait d’une voix légèrement rauque :

- Le Moindre de mes désirs… Vraiment Tous… ?

Il intercepta de son autre main les doigts un peu trop curieux de la jeune femme, les attrapant d’une poigne à la fois ferme et douce pour les guider dans sa poche intérieure, là où la dague suintait sagement, finissant de ruiner le tissu. Quand il sentit les doigts de la jeune femme enserrer la garde de l’arme, il enserra à son tour sa main de la sienne comme un fourreau de chair, et la souleva pour faire apparaitre l’arme au niveau de leurs visage, la lame à l’horizontal au niveau de leurs bouches. Son regard s’alluma d’un regard malsain, joueur, alors qu’ils étaient toujours bien, bien trop proches l’un de l’autre.

- Tu tuerais pour moi alors ? Si c’est ce que je… Désire…
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeSam 20 Juil - 12:55

Avoir ma dague si loin de moi, me rendait presque nerveuse. Cette arme m’avait accompagné durant des millénaires, ne quittant jamais ma main vengeresse. Elle était d’une qualité exceptionnelle, cadeau qu’un ambassadeur avait fait à feu mon mari, cadeau qui avait ôté sa vie. En effet, c’était avec cette même lame que j’avais égorgé Nebenkha, cet homme qui avait osé me trahir en partageant la couche d’une autre femme. Si j’étais redevenue humaine, je n’en avais pour autant pas oublier le maniement de ma dague, et des millénaires de tueries m’avait rendue experte dans ce domaine. En être séparée me contrariait d’autant plus que ma nouvelle condition m’avait privé de la force, de l’agilité de l’Aképhalos. Cette lame était donc mon seul moyen de défense et je me retrouvais, face à Dionysos, dans une position de faiblesse que je n’appréciais guère.

J’étais capable de n’importe quoi pour la récupérer mais il ne valait mieux pas que le dieu me fasse patienter trop longtemps. Je n’étais pas du genre à aimer qu’on me soumette de la sorte et, si je ne récupérais pas ma dague, j’entrerais probablement dans une de mes colères les plus noires. Mais il fallait que je la joue fine fasse à lui, parce qu’il était beaucoup plus fort que moi. Il me l’avait démontré toute à l’heure en me changeant de chambre à son bon plaisir. Intérieurement, je sentais mon cerveau réfléchir à toute vitesse et je contrôlais l’envie de lui arracher mon arme du mieux que je pouvais. Garde ton calme Néthi. A la place, je focalisais mes pulsions sur le visage du dieu, sur ses lèvres plus particulièrement, que je mourrais d’envie de frôler. Son odeur, insolente, remplie de conquêtes semblaient appeler tout mon corps à la perversion. J’espérais que la tentation serait aussi forte pour lui, rien que pour avoir un peu de pouvoir sur ce dieu qui semblait tout contrôler. J’étais bien placée pour savoir que le péché de chair était l’une des plus grandes faiblesses des hommes et j’espérais pouvoir tourner cela à mon avantage pour reprendre le contrôle de la situation.

Je sentais ma dague toute proche de mes doigts, il suffisait d’un geste rapide pour la saisir mais je présentais que le dieu saurait m’arrêter dans le moindre de mes actes. Je m’empêchais alors de procéder de façon si irréfléchie et, à la place, lui demandais d’une façon presque conciliante de me rendre mon bien. En échange, je lui promettais d’exaucer le moindre de ses souhaits. Proposition alléchante que beaucoup d’hommes auraient utilisés pour partager ma couche et je n’en attendais pas moins de la part du dieu. Nos regards continuaient de s’accrocher, remplies tout deux de défis, de désir et d’une autre chose sur laquelle je n’arrivais pas à apposer un nom. Sa main gauche se posa sur ma joue et je laissais ma tête reposer dans sa paume à la manière d’un félin appréciant les caresses. Ma main gauche était toujours occupée à voleter sous sa ceinture lorsqu’il murmura :

« Le Moindre de mes désirs… Vraiment Tous… ? »

J’hochais la tête avant de la tourner pour déposer un baiser presque obscène au creux de sa paume, mon regard provoquant ne quittant pas le sien. Oui, j’étais vraiment prête à tout pour cette arme et pour ce qu’elle représentait : ma vengeance. Mon besoin de voir le sang, d’apercevoir la peur dans les yeux de mes victimes, l’incompréhension. Je voulais qu’il subisse la mort la plus lente et la plus douloureuse. Les voir s’étouffer dans le liquide rouge m’excitait de la façon la plus morbide qui soit. Oui, tuer était ma nouvelle raison de vivre et je ne me voyais pas commettre mes crimes avec autre chose que cette lame qui m’avait suivi depuis ma première victime. Dionysos stoppa mes doigts curieux et les enferma dans sa main, un sourire satisfait apparut sur mon visage tandis que je sentais qu’il me conduisait vers ce que je considérais comme mon talisman. Je ne pus réfréner un soupir quand je sentis mes doigts entourer de nouveau le manche de mon arme. Que j’aimais cette sensation. Je sentais le bois, dont était composé le manche, humide du sang de sa récente victime. Bois qui avait finit par devenir aussi rouge que le sang de ses hommes au fur et à mesure des années. Mais bien vite la poigne du dieu se resserra de nouveau autour de mes doigts, me forçant à sortir l’arme et à la lever jusqu’à nos visages. Je continuais de regarder Dionysos, pas le moins du monde perturbée de son agissement. J’avais compris que je ne récupèrerais pas ma dague aussi facilement, l’homme n’était pas idiot. Il réclamerait son dû avant. La lueur que je perçu dans son regard, réveilla un feu puissant dans mon estomac, cette flamme joueuse dans ses yeux m’excitait d’une manière que je cachais à peine.

« Tu tuerais pour moi alors ? Si c’est ce que je… Désire… »

Sa requête me surprit, je fouillais dans son regard cherchant une explication à son besoin de vengeance. De qui pouvait-il vouloir la mort ? Un sourire en coin apparut au bord de mes lèvres tandis que je trouvais le dieu, bien plus intéressant –et attirant- de minutes en minutes. Mon cerveau fonctionnait à plein régime, tuer pour son compte avait des avantages non négligeables. J’accèderais probablement à une protection de sa part et je gagnais un allié puissant. Et même si je me faisais attraper dans l’un de mes crimes, je serais plus facilement graciée si l’on découvrait qu’un dieu était derrière tout cela et que je n’étais que l’arme de sa vengeance. Je lui répondais alors le regard remplit d’insolence, cherchant à comprendre ses motivations.

« De quoi un dieu de ton rang voudrait-il bien se venger … »

De ma main libre, je venais alors caresser son cou, son torse et mon regard quitta le sien pour suivre le parcours de mes doigts. Je finis par franchir le dernier pas qui séparait nos corps, me retrouvant coller à son torse, la lame toujours dirigée vers nous avant de déposer un baiser dans le creux de son cou et de finalement murmurer.

« Tu ordonnes, j’exécute. »
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeSam 20 Juil - 14:55

La jeune femme avait du s’imaginer bien des tentations, bien des luxures auxquels les hommes mourraient d’envie de s’essayer avec elle. Peut-être avait-elle imaginer que le dieu grec était du même acabit : qu’il lui rendrait son arme sans sommation, pensant plus avec ce qu’il avait en dessous de la ceinture qu’au-dessus. Mais beaucoup de gens oubliaient qu’il n’était pas le dieu de la luxure. Ce vice ne faisait pas parti de ces attributs, du moins, pas plus que chez le commun des mortels et des divinités. Aussi, il arrivait, comme tout le monde, a résisté à une jolie paire de jambes ou à un torse affolant si les circonstances et ses intérêts l’exigeaient. Ce n’était pas facile, il ne pouvait pas le nier, mais il était capable de repousser un plaisir immédiat pour une satisfaction à long terme bien plus importante …

La proposition qu’il avait fait à Néthi avait fini de la surprendre et, au grand plaisir, et soulagement, de Dionysos, semblait la séduire totalement. Après tout, quand il y réfléchirait, plus tard, il trouverait son sens à la réaction de la jeune femme. Quand il découvrirait sa nature dans un livre ancien d’une bibliothèque égyptienne, il comprendrait que la mort est inscrite dans les gènes de la jeune femme, et que bon nombre de tabous dictés par la morale humaine ne s’appliquaient pas pour elle, comme il s’était toujours refusé à les appliquer pour lui. L’acte de tuer en soi ne lui déplaisait pas, bien que sur Néméil, il n’avait encore jamais ôter de vie. C’était plutôt l’état de Mort qui le chagrinait un peu. La mort était pour lui un peu trop …définitive. Elle ne laissait pas de place ni au chaos, ni à l’imprévu. Dans l’immense majorité des cas, les morts de revenaient pas à la vie, les exemples contraires se comptaient sur les doigts de la main. Et sur l’île, il n’avait pas encore trouvé l’abysse qui servirait d’Enfer, alors il ne savait pas encore où l’âme des damnés, comme celle de ce pauvre Viktor, pouvaient aller. Alors avant de tuer de ses mains, il voulait s’assurer de savoir tous les tenants et les aboutissants de son geste. Après tout, pour semer le chaos, il fallait savoir aussi faire les choses dans l’ordre. Pour en revenir à la jeune femme, elle avait frémi quand le dieu avait guidé sa main jusqu’à l’arme. Oui, il comptait la lui rendre. Il n’était pas voleur, et si il n’en avait aucune utilité, cette lame, entre les mains de la jolie brune lui serait mille fois plus utile. Simplement, il avait envie de faire monter la tension, d’ajouter une dimension … théâtrale à cet échange, pour que celui-ci soit marqué au fer rouge dans l’esprit de la jeune femme. Ça oui, c’était son petit vice, l’excès et la passion de la mise en scène. C’est ce qui en faisait un personnage si haut en couleur, le lecteur ne devinait jamais la fin de l’histoire.

Apparemment, elle aussi avait un don particulier pour la mascarade. Ils ne se connaissaient qu’à peine, et déjà elle travestissait ses gestes pour se glisser dans la peau d’une jeune femme douce et alanguie, un air presque tendre sur le visage, comme s’ils étaient deux amoureux de longue date, se retrouvant pour une étreinte méritée. Elle ne lâchait jamais son regard du sien, pas même lorsqu’elle avait embrassé la peau de sa main, avec un air tellement aguicheur qu’il sentit un frisson saisir le bas de son dos. Ah ça oui, elle était douée, très douée. Elle avait soupiré avec une expression mélée de soulagement et de plaisir quand il lui avait laissé reprendre son arme, et le jeu avait recommencé de plus bel entre eux. C’était à se demander si ils n’étaient pas masos, tout le deux, à se tenir tête comme ça tout en étant si proches.

« De quoi un dieu de ton rang voudrait-il bien se venger … »
- Ça ma colombe, c’est une bien, bien longue histoire …

Se venger ? Hum … Il n’avait jamais vraiment réfléchi en terme de vengeance. Avoir un pouvoir tel que de tenir la vie de quiconque entre ses mains était pour lui avant tout une sensation grisante, excitante, et un moyen de donner un bon coup de pied dans la fourmilière de la hiérarchie divine. Mais faisait il ça par vengeance ? si c’était le cas, il s’acharnerait contre l’Olympe surtout, contre son père Zeus, qui lui avait arraché sa femme il y a des siècle de ça, contre les dieux primaires qui l’avaient empêché pendant tant d’années de se mêler à eux à cause de ses origines « batardes »… Mais non, c’était bien plus complexe que ça. C’était tout l’ordre établi qu’il voulait renverser, c’était la rectitude, l’hypocrisie, le protocole, les règles absurdes que l’on suit par Tradition. Peut être Néthi ne comprendrait pas ça. Ou peut être qu’elle s’en foutrait royalement. Après tout Dionysos pourrait lui apporter sur un plateau d’argent les infidèles les plus connus de l’histoire ; il brouillerait les pistes entre deux meurtres, ou l’aiguillerait sur ses préférences. Il n’avait pas d’attache avec qui que ce soit, et, si Néthi voulait jouer la Némésis sur tout le territoire, ça ne le gênait pas le moins du monde. Bien au contraire, il serait bien content de sentir la paranoïa monter dans les chaumières, et entendre chacun y aller de son pronostic sur l’identité du serial killer, tout en sachant lui-même la vérité. Néthi serait dans sa vengeance l’investigatrice du désordre qu’il affectionnait tant ; à lui de manipuler les faits pour les tourner à son avantage.

La jeune femme venait de se lover contre son torse, jouant à nouveau de ses doigts sur sa peau, la où elle se trouvait la plus fine et sensible, au niveau de son cou, puis sur son torse, à l’encolure de son haut. Seul le contact froid et humide de la lame souillée, qui se trouvait à présent au niveau de son abdomen, lui rappelait qu’ils n’étaient pas à deux doigts de se sauter dessus, mais en plein pourparlers politiques. La situation était presque cocasse, en un sens, puisqu’en un geste un peu brusque, chacun d’entre eux pouvait éviscérer l’autre tout en l’embrassant. Mais ce risque faisait partie du jeu, et pour rien au monde Dionysos en aurait ôter la moindre part. Il pencha légèrement la tête sur le côté laissant les lèvres de la jeune femme courir sur son cou, l’entendant murmurer:

« Tu ordonnes, j’exécute. »

Il réprima à la fois un sourire et un frisson, laissant errer sa main libre de la joue de la jeune femme à ses cheveux, pour les caresser d’un geste presque affectueux. La jeune femme pouvait mentir, le séduire opportunément pour mieux le planter et s’enfuir par la suite. C’était une option tout à fait envisageable. Mais il n’avait pas envie de l’envisager. Il avait beau être un dieu, il savait qu’il n’était ni tout puissant, ni omniscient, et que l’erreur était une possibilité. Il était faillible, et surtout, il en était conscient. Tant pis pour lui, il était homme de risque et de mouvement. Tant pis s’il se trompait, son instinct lui soufflait de croire aux ronronnements voluptueux de la meurtrière qu’il tenait dans ses bras.

- Ordonner, non je ne me le permettrais pas … Moi je ne fais que conseiller, discuter, donner les bons moyens … pour accéder à nos fins respectives …

Ses doigts se desserrèrent un à un de la main de Néthi, abandonnant leur emprise sur l’arme si chère à la jeune femme, comme pour lui indiquait que le deal était conclu pour lui. Il lui était de plus en plus difficile de résister à l’attraction de l’égyptienne qui jouait de ses doigts et de sa bouche sur sa peau comme sur un instrument de musique et, si elle continuait comme ça encore un peu, il n’y tiendrait plus.

Heureusement, ou malheureusement, quelqu’un tambourina à la porte de la chambre, la poignet se tournant dans le vide, comme si on voulait désespérément entrer. On appela le nom du dieu grec plusieurs fois, d’un ton qui trahissait urgence et inquiétude. Par réflexe, le dieu avait posé sa main sur la bouche de la jeune femme et son corps s’était raidi, prêt à bondir. Bondir sur quoi ? bonne question. D’un regard, il indiqua à la jeune femme le lit, dont les draps étaient encore froissés, et d’un hochement de tête, lui conseilla de s’y asseoir. D’un geste brusque, il ota son haut, et déboutonna son pantalon, tout en le gardant, néanmoins, avant de se diriger vers la porte, l’ouvrant avec une apparente mauvaise humeur. Face à lui, une grande femme maigrelette d’âge mure, fardée à outrance, tripotait nerveusement les énormes bagues qu’elle avait à chaque doigt :

-Quoi ?

-Dionysos, excuse moi, on m’a dit que tu étais ici, enfin on, c’est le serveur, tu sais le brun avec les yeux verts un peu maladroit qui …

-Abrège. Qu’est ce qui se passe pour que tu me déranges Maintenant ? *trancha t’il d’un ton sec, glacial*

-Tu n’as pas entendu ? dans la chambre voisine, il y a … j’ai vu… enfin un des invités est mort !

- Et ?

Son interlocutrice glapit, le rouge descendant de ses joues à l’intégralité de son cou et le haut de son buste.

-Et c’est une catastrophe ! un meurtre, à MA fête ! que vont en dire les gens ? les dieux ? un meurtre, ohlala, si je m’attendais à ça, je

-Très chère, n’en prends pas ombrage, mais un mort, c’est d’un commun excessif dans une grande soirée. Tu devrais t’estimer heureuse qu’il n’y en est qu’une, et qu’il y en est une. C’est le signe que la démesure est à la hauteur de celle des dieux *son ton demeurait froid, caustique, il ne s’était pas encore tourné, restant dans l’encadrement de la porte, n’offrant à sa camarade de chambre qu’une vue sur son dos découvert*

- tu … tu as raison Dio, tu as surement raison. Par hasard, tu n’aurais pas entendu .. vu … quelque chose ? les gens se posent déjà des questions et…

-*il soupira* Ai-je vraiment l’air d’être un position d’avoir Vu ou Entendu quelque chose selon toi ? * il secoua la tête, attirant l’attention de la maitresse de lieu sur son absence partiel de vêtement, ainsi que sur Néthi, au fond de la pièce* Sérieusement ?

La femme s’empourpra à nouveau, son regard ne sachant où se poser entre le torse, le visage et le sillon pileux qui descendait du nombril du dieu jusqu’à son pantalon débraillé. Elle se confondit un excuse, faisant un signe timide de la main à Néthi de loin, avant de se faire claquer la porte au nez par le dieu grec. Après un petit soupir, il se retourna vers la jeune femme avec un sourire en coin.

-Et voila. Lavée de tout soupçon pour ce soir, tu pourrais même retourner boire un coup au bon accomplissement de ton œuvre si tu le voulais. Et si tu changeais de vêtements, aussi.
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeSam 20 Juil - 17:14

Je ne fus même pas étonnée de n’être point dans les confidences du dieu. Je tentais de percevoir, de comprendre son acte. Quelles étaient ses motivations pour chercher pareil arrangement avec une créature telle que moi ? Souhaitait-il prendre le pas sur tous les autres ? Réduire à néant les autres mythologies pour qu’il ne reste que la sienne ? Je m’attendais à tout de sa part. Néanmoins, il ne me dérangerait pas le moins du monde d’effectuer pareille mission. Tuer faisait partie de mon être, la raison première de ma  « résurrection », je ne savais pas qui m’avais investie d’un tel objectif : si c’était un dieu égyptien ou autre mais j’effectuais ma tâche avec la plus grande satisfaction. Pire encore, je l’effectuais comme si il s’agissait d’un besoin primaire.

Nos positions, nos échanges, nos caresses tout aurait pu souligner que nous étions deux vieux amants et seul le poignard proche de nos deux corps prouvait le contraire. Cette situation, comblait parfaitement mon caractère joueur et remplit de défi. J’aimais chercher Dionysos, tenter de le faire céder sous le moindre de mes effleurements, de mes baisers. Sa main se posa sur mes cheveux et je souriais ravie de cet acte de tendresse. Je n’étais pas du genre à accepter ce genre de choses habituellement, mais ce geste montrait clairement que j’avançais dans mon rapport à lui et j’étais tout à fait prête à me montrer conciliante si je pouvais récupérer ma dague.

« Ordonner, non je ne me le permettrais pas … Moi je ne fais que conseiller, discuter, donner les bons moyens … pour accéder à nos fins respectives … »

J’acquiesçais continuant de frôler ci et là sa peau, du bout des doigts, du bout des lèvres. Ravie, je pensais à toutes les possibilités que m’apportait un tel arrangement avec le dieu. J’aurais enfin accès aux plus grandes soirées de Némeil, saurait tout sur les fréquentations, les habitudes des dieux.  Du moment que je pouvais accéder aux plus hauts infidèles de Némeil, j’étais prête à écouter le moindre de ses plans afin de calmer la bête, avide de sang, qui se cachait au fond de mon âme. Je visais haut, pensais à tous ses dieux majeurs avides du péché de chair. Mieux encore je pensais à Zeus, je me rappelais qu’il s’agissait du père de Dionysos mais il était certainement le plus grand des infidèles aussi. Si Dionysos me demandait grâce pour lui, je n’aurais certainement aucune pitié. Si l’on pouvait m’aider à tuer, personne ne pouvait m’en dissuader. Zeus verrait son heure venir, comme tous les autres. Puis je m’éloignais au fur et à mesure que ses doigts lâchaient mon arme, quand je la sentis tout à fait mienne je ne pus réprimer un sourire ravie.

Il n’y avait plus aucun contact entre nos deux corps quand l’on frappa à la porte. Dionysos posa une main sur ma bouche, et mon corps se tendit tandis que mes doigts se resserraient autour de mon arme. Avait-on déjà trouvé le corps ? Je n’étais pas de nature inquiète mais être restés aussi proche de la scène de crime avait été une grossière erreur. Dionysos m’indiqua le lit sur lequel je m’asseyais, cachant mes mains, la dague et ma robe tachée de sang sous le drap blanc. Je l’observais enlever son haut et déboutonné son pantalon, je laissais mon regard courir le long de son dos et sentais un léger frisson se manifester. Son dos était lisse et musculeux, et je pensais encore une fois que Dionysos était décidément un bel homme. Il ouvrit la porte d’un geste sec et je pus entrapercevoir une femme qui semblait inquiète. Je pris un air dégagé, feignant de ne pas prêter attention à la conversation, alors que j’écoutais la moindre parole prononcée entre eux. On avait découvert Viktor. Ma main serra un peu plus le drap tandis que je m’appliquais à garder un visage dénué de toute émotion. Dionysos fit partir la femme tout en me disculpant, j’étais impressionnée de sa capacité à jouer la comédie. Il n’y avait pas à dire, l’homme cachait bien des surprises. Il revint vers moi et j’hochais la tête pour montrer qu’il m’avait impressionné.

« Et voila. Lavée de tout soupçon pour ce soir, tu pourrais même retourner boire un coup au bon accomplissement de ton œuvre si tu le voulais. Et si tu changeais de vêtements, aussi. »

« Je dois dire que je suis étonnée devant tes capacités d’acteur. »

Je me relevais du lit, avant de repenser à ses dernières paroles. Il était vrai que ma robe était dans un piètre état et que je ne pouvais décemment pas quitter les lieux ou rejoindre la fête dans un tel accoutrement. Je me devais de trouver une solution. Observant les draps posés sur le lit, j’enlevais ma robe teintée de rouge sans aucune gêne. Dévoilant mon corps nu et ma peau doré au dieu avant de glisser la robe sous le lit. Je repositionnais ma dague à sa place, c’est-à-dire sous le ruban noué à ma cuisse et retirais le drap du lit avant de m’enrouler dedans.

« Maintenant si tu permets, je vais aller régler cette histoire de robe. »

Je le contournais et ouvrais la porte de la chambre, la dame était en train de parler avec quelques serviteurs du macabre retournement de situation, je m’approchais d’elle, condescendante et un sourire désolé pendu aux lèvres. Mon accoutrement ne sembla même pas la gêner. Je la tirais par le bras avant de lui dire.

« Je suis désolée de vous déranger dans un tel moment mais … comment vous dire ça… Dionysos, dans sa hâte, à quelque peu déchirer ma robe et je me retrouve bien dans l’embarras… J’osais espérer qu’une femme aussi raffinée et organisée que vous aurait quelque robe à me prêter pour le reste de la soirée. »

Les compliments fonctionnaient toujours avec ce genre de femme. Elle hocha la tête avec un sourire, comme si elle était habituée à pareille situation et revint quelques minutes plus tard avec une robe des plus simples dans les bras. Je la remerciais, tout sourire, la complimentais encore une fois puis retournais vers la chambre, maudissant intérieurement cette femme des plus irritantes. Je refermais la porte derrière moi et retrouvais Dionysos. Je me mettais dos à lui et laissais tomber le drap, mes longs cheveux bouclés recouvrant la plus grande partie de mon dos puis j’enfilais la robe prêtée. Elle était certes un peu longue, mais je n’avais pas à m’en plaindre. Seul problème, je n’arrivais pas à lacer la robe dans le dos, je m’approchais alors de Dionysos avant de lui montrer mon dos et d’enlever mes cheveux afin qu’il puisse l’attacher

« Si maintenant tu veux aller arroser les termes de notre arrangement, je suis tout à fait prête à te suivre. »
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeDim 21 Juil - 8:01

Une fois l’organisatrice de la soirée éconduite, Dionysos avait répondu au compliment sur ses qualités d’improvisation avec une petite courbette ressemblant fort à un salut de fin de pièce de théâtre, flatté. Il lui expliqua tranquillement, alors qu’il se rapprochait d’elle en se rhabillant progressivement, attrapant le haut qui avait chu au pied de la jeune femme.

-A vrai dire c’est un peu mon domaine dans ma mythologie d’origine. Les gens ont la fâcheuse tendance à affilier mon patronyme à « dieu du vin et de l’ivresse», ce qui est, je trouve, injustement réducteur. En réalité, avant que notre arrivée sur Néméil change toute la donne, j’étais certes le dieu de la vigne et de l’ivresse, mais aussi du théâtre dramatique, du désordre et des excès en tout genre. Ça donne une dimension un peu plus complexe au personnage n’est ce pas ?

Il ponctua sa petite explication d’un petit sourire, puis d’un haussement d’épaule qui se traduisait assez aisément par « au pire, on s’en fout pas vrai ? », tout en s’approchant d’elle. Mais à peine s’était-il assis à côté de Néthi que celle-ci s’était relevée, tirant le drap sous ses fesses en faisant tomber sa robe sans plus de cérémonie, pour s’enrouler dans le tissu qui masquait à peine ses formes. Il haussa un sourcil, se pinçant les lèvres, mais ne lui fit pas l’affront de détourner le regard. Si pour d’autres cela aurait pu passer pour du respect et de la pudeur, il avait le sentiment qu’au contraire, si elle se dévêtait ainsi, c’était pour qu’il la contemple, et prenne conscience de la splendeur de son corps. S’en détourner aurait été … méprisant. Aussi il s’installa confortablement sur les coudes, l’observant sortir de la chambre d’un pas au déhanché, à n’en pas douter, absolument unique. Il n’entendait pas ce qu’elle disait aux personnes en dehors de la chambre, mais il la dévisagea, pensif, en train de faire à son tour usage de ses talents de comédienne, empruntant un air contrit totalement inédit sur son visage fin et fier. Pourtant, elle avait l’air plus que convaincante, tant et si bien qu’elle ne tarda pas à revenir de la même manière dans la chambre, toujours enchevêtrée dans son drap, mais avec dans les mains une nouvelle robe découpée typiquement à la mode grecque. Ce n’était pas une coupe facile à porter, avec son drapé plissé coulant jusqu’aux chevilles et sa ceinture tressée à la taille, qui ne faisait pas de cadeau à une silhouette trop voluptueuse.

Evidemment, ce n’était pas le cas de Néthi, sur qui la robe semblait avoir été moulée à même les courbes, le tissu tombant parfaitement tant sur ses épaules que sur les hanches. Même le décolleté s’arrêtait au bon endroit, assez pour attirer le regard sans pour autant tomber dans la vulgarité. De plus, la pâleur du tissu tranchait avec le bronze de la peau hâlée de la jeune femme, qui semblait entourée d’une aura indéfinissable. Vêtue ainsi, et ce malgré la simplicité de la robe, elle collait au plus près à l’idée que se faisait l’imaginaire collectif d’à quoi ressemble une déesse. Elle était purement et simplement magnifique. Pas étonnant, songea t’il, qu’elle parvienne à se glisser dans le lit des infidèles en quelques battements de cils. A vrai dire, il doutait quel moindre être de sexe masculin hétérosexuel puisse lui résister bien longtemps. Auprès d’elle, chaque mari était un infidèle en puissance, à n’en pas douter.

Il se redressa pour se lever quand elle lui tourna le dos, écartant son épaisse chevelure sur l’une de ses épaules pour lui laisser un libre accès aux lacets dans son dos. Joueur, il ne les noua pas tout de suite, faisait d’abord glisser son index tout le long de la colonne vertébrale de la jeune femme, sur sa peau nue et luisante. Puis, avec beaucoup d’application et un peu de dextérité, il attacha la robe à la mode grecque, terminant par un nœud travaillé, avant de lui glisser un baiser derrière l’oreille :

-Et voilà, fini …

Il recula d’un pas pour lui rendre son espace vital et pour, avouons-le, la contempler encore une dernière fois sans personne pour le voir faire. Il n’y avait pas à dire, les égyptiens avaient quand même un certain talent pour ce qui étaient de concevoir des créatures à la fois magnifiques et destructrices. Il n’y avait qu’à voir des déesses comme Mâat ou Sekhmet.

Galamment, il lui offrit son bras pour sortir de la chambre, et remarqua avec amusement que chacun d’entre eux avaient apposé un masque d’indifférence et de décontraction sur leur visage alors qu’ils passaient devant la chambre où La jeune femme avait commis son sombre dessein ; quelques curieux se trouvaient dans le couloir, tentant de savoir ce qu’il se passait, mais déjà deux gardes barraient l’accès à la scène, désireux de na pas exciter de passion morbide.

Ils traversèrent le couloir pour finalement retrouver une place plus mondaine, au milieu de ceux pour qui la fête continuait. Apparemment, les rumeurs de meurtre n’avait pas affecté la volonté de s’amuser de la plupart des convives ; beaucoup discutaient joyeusement, un verre ou un amuse bouche à la main, d’autres étaient assis sur des canapés lits en velours rouges. D’autres encore dansaient dans un coin excentré du grand salon, au rythme d’un tambourin et de quelques instruments à vent. A nouveau comme u poisson dans l’eau, Dionysos dut saluer encore quelques personnes, Néthi toujours au bras, ce qui lui valu quelques œillades graveleuses, ou jalouses, selon si elles étaient lancées par un homme ou une femme. Il ne réagit pas, saisissant au vol deux verres d’un vin délicatement rosé, dont il savait qu’il avait un délicieux arrière-gout de framboise surtout quand il était frais, comme ce soir il tendit un verre à sa cavalière, puis après les ultimes politesses d’usages aux autres convives, se retira près d’une des grandes portes fenêtres qui servaient d’ouverture à la pièce. Au moins là, ils pourraient observer la masse grouillante des invités, et discuter sans craindre qu’on ne les entende ou les interrompe sans qu’ils ne le désirent. Souriant toujours, il se tourna vers la jolie brune, levant son verre devant lui :

-Alors, Mademoiselle Ma-colombe-à-défaut-d ’un-nom-plus-seyant, à quoi trinquons nous ? je te laisse le choix de l’intitulé exact !
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeDim 21 Juil - 14:58

Je fus réellement impressionnée du don du dieu à jouer la comédie. Avant sa rencontre, je l’avais imaginé comme un être passant son temps à boire e à organiser des fêtes alors qu’il était tellement plus que ça. Il était intelligent, un calculateur qui savait très bien comment arriver à ses fins. Je voyais la volonté qui l’animait dans son regard. Il était certain que ce dieu là ferait de grandes choses. Il était beaucoup plus intéressant pour moi de m’allier à lui, plutôt que de m’en faire un ennemi. Je ne sais exactement ce que je pensais de lui, je crois que j’avais au fond une pointe d’admiration pour son esprit si réfléchi en plus de le trouver séduisant. Il m’expliqua par la suite que son rôle avait été bien réduit dans la mythologie, je l’écoutais avec attention, voulant en savoir plus sur ce personnage si haut en couleur. L’entendre parler d’excès et de désordre m’arracha un sourire. J’avais eu un premier avant goût de cet aspect de sa personnalité et ne doutais pas que j’en aurais d’autres extraits d’ici peu de temps. Moi qui n’avais d’yeux que pour la mythologie égyptienne, je découvrais que chaque « religion » renfermait des personnages plus qu’intéressants. J’hochais alors la tête pour lui montrer que j’écoutais avec attention et que j’étais d’accord avec la description du personnage.

Lorsque je revins avec la robe, lui dévoilant mon dos pour qu’il me l’attache, je sentis son doigt parcourir ma colonne vertébrale et je ne pus réprimer un sourire ainsi qu’un frisson. J’aurais voulu qu’il m’attire contre lui, m’enferme dans ses bras, m’enlève cette robe au lieu de la nouer. Mais il semblait que nous n’étions pas près tous les deux à céder à la tentation et je n’obtins de sa part qu’un chaste baiser derrière l’oreille. J’attrapais son bras avant de sortir de la chambre et empruntais un visage dès plus impassible tandis que nous traversions le couloir, passant devant la chambre ensanglantée, pour rejoindre la fête. Je tentais de contrôler non sans mal le sourire carnassier que je sentais vouloir apparaitre sur mon visage tandis que les effluves du sang de l’infidèle chatouillaient mes narines. Mais il fallait que je garde profil bas, ainsi contrôlais-je du mieux que je pouvais mes instincts meurtriers.

La fête en bas bâtait encore son plein malgré la découverte macabre qui avait été faite à l’étage. Je descendais les escaliers au bras du dieu remarquant que les regards se posaient davantage sur moi maintenant que j’étais en si bonne compagnie. Je me régalais des regards de jalousie que me lançaient femme et homme que Dionysos avait autrefois séduits. Je remarquais plus loin le centaure qui me fusillait du regard et je me mordis la lèvre inférieure pour contenir un éclat de rire. Tout le monde pensait savoir ce qui s’était tramé là-haut mais ils étaient pourtant bien loin de la vérité. Dionysos semblait évoluer dans ce milieu, tel un roi parmi ses sujets, ils saluaient encore quelques invités et je les gratifiais d’un sourire, d’une parole aimable comme toute bonne compagne. Il évitait avec soin de me présenter, ne connaissant toujours pas mon prénom et je m’amusais intérieurement de ses pirouettes. Le dieu me tendit un verre et nous nous éloignons un peu de la fête. J’appréciais la vue de la fenêtre sur cette grande étendue de verdure, l’île avait beau représenter un tombeau pour certain elle n’en restait pas moins un lieu au cadre de vie des plus agréables. Nous levâmes nos verres et Dionysos me dit:

« Alors, Mademoiselle Ma-colombe-à-défaut-d ’un-nom-plus-seyant, à quoi trinquons nous ? je te laisse le choix de l’intitulé exact ! »

Un éclat de rire s’échappât de mes lèvres avant que je vienne faire tinter mon verre contre le sien avec un sourire malicieux.

« A Dionysos et Néthi ainsi qu’à leurs plans pour Némeil » finissais-je avec une petite courbette.

Je venais de lui dévoiler mon prénom, comme une preuve que de mon côté le marché était conclu. Il était probable que le révéler ainsi me cause quelques soucis mais je décidais de faire confiance à ce dieu si atypique. Je portais le verre à mes lèvres, un vin dont la fraîcheur apaisa quelque peu le feu ardent qui venait de se réveiller tandis que j’avais senti non loin un nouvel infidèle. Il fallait que je calme mes ardeurs, un autre meurtre ce soir était hors de question. A la place, je reposais mon attention sur mon compagnon avant de lui dévoiler :

« Tu sais à force de coucher à droite et à gauche je crains que tu ne t’attires quelque ennuie. Je crois que ton centaure de toute à l’heure est contrarié d’avoir déjà été remplacé par une autre personne. »

Je sentais l’effluve de la créature non loin, sans arriver à poser mon regard sur lui. Je l'avais perdu de vue depuis toute à l'heure. Le monde semblait le cacher à nos yeux. Son odeur  nous suivait depuis que nous avions rejoins la fête et elle révélait son agitation. Je reposais un regard malicieux sur Dionysos avant de lui dire.

« J'ai bien peur que beaucoup ne se fassent des idées à notre sujet. Comme si… j’avais voulu partager ta couche, quelle idée saugrenue. »

J’humectais mes lèvres, la provocation dans le regard avant d’effleurer sa main avec un sourire entendue. Evidemment que j’aurais voulu partager sa couche mais en attendant je m’amusais comme une folle à tenter d’obtenir ses faveurs.
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeLun 22 Juil - 8:22

Vu le peu de réaction des personnes présentes dans la pièce principale lors de son retour, Dionysos déduisit qu’au final, sa petite incartade avec le centaure tout comme sa découverte de la scène de crime était passée totalement inaperçue. Il s’était absenté plus d’une heure, mais apparemment, l’ambiance était si bonne que sa présence n’était plus nécessaire pour assurer le bon déroulement de la soirée. Tant mieux, au final. Cela lui laissait le loisir de demeurer avec Néthi sans être incommodé par des clients ennuyés. D’ailleurs, l’organisatrice de la soirée avait elle aussi fait son grand retour dans la pièce principale, intimant de sa voix de crécelle à tout le monde de garder son calme, et que ses mercenaires s’occupaient de la sécurisation des lieux. Ce fut à peine si ses convives réagirent, les plus zélés se contentant de saluer sa déclaration d’une interjection vulgaire et d’un cul-sec de vin. Après tout, en seconde partie de soirée, on ne pouvait guère en demander plus à cette joyeuse bande avinée.
Le dieu grec offrit un sourire éclatant, dévoilant une rangée de dents blanches et parfaitement alignées, à la belle égyptienne quand celle-ci fit tinter son verre contre le sien, lui dévoilant son identité dans la foulée. Néthi … ça non plus, ce n’était pas un nom de meurtrière … Cela ressemblait plus à un nom de prêtresse égyptienne, voire de divinité. La tonalité était douce, et le peu de syllabe était caractéristique des noms égyptiens. Il n’y avait bien que les grecs et les romains pour affubler leur descendance de noms à rallonge. Il hocha légèrement la tête puis but son verre d’une traite, soupirant discrètement d’aise. Un peu de fraicheur faisait du bien, après tant de tension et de surprises. La soirée devait, en théorie, se terminait sur un ton plus paisible. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il comptait s’ennuyer. Bien au contraire, aux côtés de sa nouvelle complice, il se doutait bien qu’il avait trouvé la candidate parfaite pour les persiflages et autres joutes verbales des plus savoureuses.

Il laissa son « amie » prendre possession des lieux, et s’approprier un espace auquel elle n’avait probablement pas fait attention à son arrivée. En effet, si elle était venue avec l’idée en tête d’assassiner un infidèle, elle n’avait surement pas pris le temps d’apprécier la décoration intérieure ou la nourriture. Il la regarda balayer la foule du regard, et perçu un tressaillement de ses narines, ainsi qu’un imperceptible battement de cils, légèrement plus rapide que d’habitude. Etait ce là le signe indiquant qu’elle avait trouvé une nouvelle victime ?

A vrai dire, il n’avait pas vraiment envie de savoir. Pas tout de suite, en fait. Maintenant qu’il en savait assez, il ne voulait pas se montrer intrusif, dans un excès de zèle. Néthi lui en dirait plus quand elle le désirerait, au fur et à mesure de l’évolution de leur relation. C’était amusant d’ailleurs, quand on y repense, de voir à quel point ils s’étaient cernés mutuellement en à peine quelques mots et gestes. Il ne l’avait jamais vu et pourtant, il s’était laissé amadouer et l’avait couverte sans aucun scrupule d’un meurtre qui pouvait paraitre aux yeux de n’importe qui comme barbare et totalement gratuit. Comme quoi, l’alchimie, parfois …
La remarque de l’égyptienne sur son centaure d’amant lui tira un petit rire, alors qu’il tendait le bras pour récupérer une bouteille de vin à peine entamée, et se versait un nouveau verre. Il ne le voyait pas parmi les invités à portée de vue, mais ne doutait pas qu’il ne fut pas loin. Il fit rouler un peu le vin contre les parois de son verre, fixant les invités à son tour, avant de lui répondre d’un air détaché.

-Oh ma foi, je pense que c’est de ma faute, quand j’ai entendu les gargouillis qui émanaient de ta chambre, je l’ai éconduit à peine nos petites affaires finies. Et si tu veux tout savoir, si le charmant jeune homme a perdu son crin soyeux et ses sabots, il a gardé un attribut aux dimensions tout à fait dignes d’un pur sang ! Ah lala le pauvre … je suppose qu’il se consolera bien vite ailleurs, il est fougueux mais pas vraiment dangereux … Ces créatures-là ne font pas partie des grands esprits de ce monde … Mais quel physique !

Il avait débité ses âneries d’un ton badin et en apparence totalement sérieux, comme s’il était un esthète commentant un tableau lors d’un vernissage. Si il avait été totalement honnête avec Néthi, il lui aurait avoué ne même pas connaitre le nom de ce centaure, ou en tout cas ne pas s’en souvenir. Simplement, ce dernier s’était montré particulièrement entreprenant les quelques fois où ils s’étaient retrouvés lors d’évènements antérieurs, et par curiosité comme par luxure, Dionysos s’était laissé tenter. Après tout l’homme était d’une beauté grecque des plus classiques, avec sa grande taille, son teint olivâtre, ses yeux d’un noir d’encre et sa chevelure épaisse et bouclée. Il était musclé, mais de la manière d’un sportif de salle de gym plus que d’un travailleur manuel. Ce dernier ne devait à coup sur pas se tuer à la tache dans un champ, il avait les mains trop douces et délicates pour ça … Bref, tout ça pour dire que le dieu grec avait apprécié ce petit intermède équestre, mais qu’elle ne resterait pas dans les mémoires. Et qu’en réalité, sa rencontre-confrontation avec l’égyptienne l’avait bien plus excité, tant physiquement qu’intellectuellement. D’ailleurs, même ses petites provocations maintenant qu’ils étaient à la vue de tous l’amusaient beaucoup. Il roula exagérément des yeux , l’air faussement outré du sous entendu de la jeune femme, comme si l’idée lui était des plus improbables. Il se posa contre le rebord de la porte fenêtre, pencha un peu la tête comme s’il parlait à la bouche de la jeune femme plus qu’à elle-même :

-encore un qui se fait des idées… c’est dingue ce que les gens peuvent se laisser berner par les apparences. C’est vrai quoi, c’est pas parce que l’on sort à moitié nu d’une chambre dans laquelle se trouve une femme allongée sur le lit que, forcément, on a fait des choses avec… C’est fou ça !

Il gloussa, se faisant violence pour garder la tête froide face à l’appel à peine subtil de la jeune femme à se rapprocher d’elle. Le simple effleurement de sa main et de la sienne nouait son ventre avec une chaleur à la fois douce et désagréable. Il n’était qu’un homme, et même les dieux étaient soumis à la tentation… Pour s’occuper l’esprit, il désigna l’assemblée du menton, lui demandant d’un air joueur :

-Parmi tout cela, il y en aurait beaucoup que tu voudrais punir ? Lesquels ?
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeLun 22 Juil - 13:53

Nous avions certainement eu de la chance que la soirée soit déjà bien avancée. Le meurtre semblait presque irréel aux yeux des invités, trop avinés pour se rendre compte que la situation était grave. J’avais de la chance que personne ne m’ait vu avec le défunt, ou du moins que personne ne s’en souvienne. Il est vrai que j’avais voleté entre plusieurs hommes durant la soirée et que peu avait du remarquer que la victime était l’un d’entre eux. Je contemplais la salle remplit de monde, d’odeurs, les gens semblaient réellement s’amusés tandis que l’organisatrice semblait vouloir calmer un affolement qui n’existait pas. Ces personnes semblaient réellement plus portées sur la fête que sur les dangers qui pouvaient troubler l’île de Némeil. Peut être prenait-il ça pour des vacances plutôt que pour une véritable punition de la part des humains après tout. Dans tous les cas, je les regardais avec un mélange d’incompréhension et de pitié.

L’effluve d’infidélité que j’avais ressenti avait chatouillé mes narines de la plus splendide manière. Je ne savais encore qui dégageait une telle odeur, il aurait fallut que je me fonde dans la masse et me laisse guider par mon sens surdéveloppé pour enfin trouver ma cible de choix. Mais je n’en faisais rien, consciente qu’il me fallait faire profil bas le reste de la soirée.

A la place, j’avais reporté mon attention sur une odeur que j’avais sentie auparavant dans la chambre, dans les draps plus précisément. Mon don me permettait d’enregistrer toute odeur et toute personne à qui elle appartenait. Ainsi, je savais que l’ancien amant de Dionysos était dans les parages sans pour autant l’avoir dans mon champ de vision. Je m’amusais de la situation, que les gens puissent se faire des idées à propos de la relation entre le dieu et moi alors que cette dernière était, au fond, strictement professionnelle. Ma remarque à propos du centaure ne sembla pas l’effrayer, bien au contraire, il se moqua éperdument de celui qui venait de partager sa couche et je regardais Dionysos avec un sourire amusé tandis qu’il clamait :
« Oh ma foi, je pense que c’est de ma faute, quand j’ai entendu les gargouillis qui émanaient de ta chambre, je l’ai éconduit à peine nos petites affaires finies. Et si tu veux tout savoir, si le charmant jeune homme a perdu son crin soyeux et ses sabots, il a gardé un attribut aux dimensions tout à fait dignes d’un pur sang ! Ah lala le pauvre … je suppose qu’il se consolera bien vite ailleurs, il est fougueux mais pas vraiment dangereux … Ces créatures-là ne font pas partie des grands esprits de ce monde … Mais quel physique ! »

« Oh c’est peut être avec lui que je devrais finir ma soirée alors. Avec un peu de chance je serais aussi à son goût.»

J’avais emprunté le même ton pour lui répondre et enfin je vis le centaure qui me regardais avec un air furibond, je ne pus empêcher de lui faire mon plus jolie sourire afin de le contrarier d’autant plus. Il était certain que l’homme m’en voulait. En me faisant un allié ce soir, je m’étais aussi faite un ennemi. Je riais légèrement devant la situation, avant d’attraper un des mets posés sur une table à nos côtés. C’était une nourriture égyptienne qui me rappela quelques souvenirs de ma vie passée. Il y a si longtemps… Mais peu encline à m’enfermer dans souvenirs dramatiques je reposais mon regard sur mon compagnon de soirée.

Je souriais devant l’air qu’empruntait Dionysos quand je lui parlais des fausses idées que se faisaient ses convives. J’aimais ses manières, son exagération, j’avais l’impression d’être dans une pièce de théâtre, dans un grand jeu dont ne nous connaissions pas la fin. Une improvisation de la vie et tout cela était terriblement excitant.

« encore un qui se fait des idées… c’est dingue ce que les gens peuvent se laisser berner par les apparences. C’est vrai quoi, c’est pas parce que l’on sort à moitié nu d’une chambre dans laquelle se trouve une femme allongée sur le lit que, forcément, on a fait des choses avec… C’est fou ça ! »

Il est vrai que nous n’avions pas laissé beaucoup de chances aux restes des convives pour découvrir la vérité sur ce qui nous liait. Au contraire, nous les avions forcés à penser de la sorte pour cacher des agissements… plus sombres encore. Avec un sourire je buvais une nouvelle gorgée de vin, ne lâchant pas Dionysos du regard. Je le vis tressaillir doucement, sous l’effet de ma main contre la sienne et je mordis ma lèvre inférieure avant de finir mon verre. L’esprit de Dionysos se concentra de nouveau bien vite sur la masse de personnes qui défilaient devant nous et un sourire apparut sur son visage. Je le regardais cherchant à savoir quelle idée il pouvait bien cacher derrière ce rictus.

« Parmi tout cela, il y en aurait beaucoup que tu voudrais punir ? Lesquels ? »

Je suivis son regard et tenta de me concentrer sur une odeur en particulier. Il m’était impossible de savoir lesquels dégageaient l’odeur subtile de l’infidélité d’aussi loin. Je tendais mon verre à Dionysos avant de me fondre sans un mot dans la foule. Je laissais mon odorat me guider vers les danseurs et m’intégrais dans la joyeuse troupe. Un sourire ravi aux lèvres tandis que je décelais, un non… deux infidèles dans mon sillage. La danse reposait sur des pas répétés, des mouvements de bras longs et gracieux, les partenaires tournaient, s’échangeaient et je me retrouvais à danser avec mon premier infidèle que je gratifiais d’un sourire. Je lui demandais son nom avec un sourire charmeur et l’entreprenais. Les partenaires changèrent et je repris la même mascarade avec le deuxième homme. La danse prit fin, je récoltais les œillades des deux hommes que je remerciais d’un signe de tête et je rejoignais Dionysos.

« Il y a Tiberius là bas, un demi dieu romain,* dis je en désignant un homme fin, longiligne, sa peau était pâle et ses cheveux blonds, bouclés.* et Caïus qui doit être une créature je pense, bien que je n’en ai aucune certitude. »

Caïus était brun à la carrure imposante, il y avait quelque chose de gracieux et fier dans son regard qui me rappelait mon propre visage. J’étais presque curieuse de ce que pouvait bien être cet homme même si je savais pertinemment que malgré ma curiosité, si je recroisais son chemin, il perdrait rapidement la vie. Je reposais mon regard sur Dionysos avant de lui reprendre mon verre, ainsi que le sien, pour aller les remplir à nouveau.

« Et toi Dionysos, tu ne m’as rien dis de ta nouvelle condition sur Némeil… La force est-elle le seul pouvoir que tu ais conservé ? »

Je n’avais pas eu grand mal à comprendre, que sa force était l’un de ses atouts divins. Dionysos n’étais pas assez musclé pour que cette force hors norme semble naturelle et pourtant il m’avait manipulé comme si j’étais une simple brindille.
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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeMar 23 Juil - 14:46

Dionysos passait une bonne fin de soirée en compagnie de Néthi. Probablement meilleure que si il avait du rester collé aux basques de la maitresse des lieux, comme il se destinait à le faire avant de rencontrer la jolie brune. En plus d’être belle, elle avait une vivacité d’esprit délicieux, une absence de complaisance qui était chez rare chez les habitants de Néméil. Parmi les nombreux rejetons divins, tout comme chez les dieux eux même, il y avait cet espèce de sentiment de pénitence, de nécessité de se repentir, ou en tout cas d’instaurer un équilibre paisible. Comme si les humains, en voyant les dieux se montrer raisonnables, les relâcheraient et leur rendraient leurs pouvoirs. Risible. Au moins, l’égyptienne avait son but, tout discutable qu’il soit, et n’errait pas, sans but, sur l’île pour échanger des politesses avec les passants. Alors même si elle avait les capacités de le tuer sans autre forme de cérémonie, il la considérait déjà comme une personne digne de confiance, et méritant un certain respect. Et c’était, de la part du dieu grec, quelque chose d’assez exceptionnel, surtout dans un si court laps de temps.

Après l’avoir interrogé, il observa Néthi mettre en marche son processus de détection des infidèles. Sans le savoir, elle offrait au dieu un cours magistral sur la manière dont elle récoltait ses informations, charmait les hommes, les captivait. De son œil calculateur, Dio avait l’impression d’assister à un reportage animalier sur la veuve noire, ou la mante religieuse. L’égyptienne était mortellement dangereuse, et ces hommes là, avec leur air bravache et leur regard déjà charmé, n’était rien de plus qu’un casse croute délicieux, un nom sur une liste. Elle avait une façon de les regarder, de jouer avec ses cheveux, de leur sourire, qui devait leur donner l’impression d’être l’homme le plus désirable sur Terre. Il le savait, parce que c’était plus ou moins ce qu’il avait ressenti lui aussi. Peut être serait il tombé dans le panneau, si la première image qu’il avait eu de la jeune femme n’était pas celle d’une furie maculée de sang, soupirant d’aise en fixant le corps agonisant d’un homme qui, au final, ne lui avait rien fait. Ce genre de vision est du genre à vous faire relativiser les choses. Et Néthi ne l’y reprendrait pas, à moins que cela soit de sa propre volonté.

Quand elle le rejoignit, le dieu grec capta les regards, mi surpris, mi dépité, des deux hommes qui avaient suivi la jeune femme des yeux après la danse, dans l’espoir, peut être, de l’interpeler et de passer plus de temps avec elle. En guise de réponse, il les salua en secouant les doigts, avec un sourire qui se voulait aussi menaçant qu’avenant. La place est prise, passe ton chemin, et sauve ta peau.

-ça en fait donc deux … ce n’est pas tant que ça vu le nombre d’invités. Tu me diras, beaucoup de gens ont perdu leur moitié en étant débarqué ici … notamment les demis dieux qui n’étaient pas conscients d’en être je suppose, et qui vivaient leur vie sur Terre sans savoir de quelle … noble lignée ils étaient issus …

Il la remercia d’un geste de la tête d’avoir rempli à nouveau son verre, avant de répondre, un peu songeur, à la question de la jeune femme. Après tout, il lui devait bien ça, après l’avoir un peu malmené en début de soirée.

-En dehors de ma force, mon corps peut endurer plus de chocs et de traumatismes que celui des autres personnes de l’île. Seuls les coups de Dieux disposant d’une force surhumaine, comme Thor ou Héphaïstos, peuvent véritablement me blesser. Idem pour les blessures « naturelles », sauter d’un toit ou traverser un mur de flammes va me blesser, mais d’une manière infime comparée à ce qu’endurerait un humain normal. En revanche, la douleur est la même pour moi que pour les autres … et une fois endommagé, mon corps met autant de temps que celui de n’importe qui à se réparer … donc tout cela a une limite … Je me demande d’ailleurs pourquoi j’ai conservé cette résistance, plutôt qu’une autre de mes anciennes capacités… enfin, je ne vais pas m’en plaindre !

Il lui sourit, terminant un énième verre. Dans son ancienne vie, l’ivresse ne l’atteignait que lorsqu’il le désirait. Maintenant, si il lui fallait des quantités extravagantes, il avait eu l’occasion d’expérimenter la fameuse « gueule de bois », ainsi que la maladresse inhérente aux gens saouls… alors il faisait un peu plus attention à sa façon de se désaltérer. Mais il avait aussi appris à en jouer avec les autres. Mais ça c’est une autre histoire.

Il vit plusieurs invités, de sa petite niche d’observation, saluer leur hôte, attraper leur manteau et s’éclipser, souvent par deux ou en petits groupes. Les rues n’étaient pas très sures dans le coin passé minuit. Il jeta un coup d’œil à l’heure. En effet, ils s’approchaient plus de l’aube que de la tombée de la nuit. Bientôt la maison fermerait ses portes, et n’aurait plus qu’à rentrer à l’hotel dans lequel il vivait en ce moment. Et il consignerait ses découvertes dans un carnet qu’il tenait depuis qu’il était ici. Il posa son verre sur la table la plus proche, puis s’étira en levant ses bras au dessus de sa tête. Enfin, il se tourna vers sa nouvelle amie, attrapant sa main pour lui embrasser le bout des doigts :

-Et bien, Néthi l’Aképhalos, je pense qu’il est temps pour moi de rejoindre mes quartiers, et de te laisser vaquer à tes funestes occupations. Je ne doute pas de te revoir prochainement, ce quartier sera, je n’en doute pas, un vivier de chasse absolument fantastique. Et si jamais il te prend l’envie subite de me voir, un soir, cherche l’endroit de la ville le plus troublé … en théorie, je ne serais jamais très loin, et les gens connaissent mon nom, peu importe le leur …

Il lui fit un clin d’œil, et usant de sa force phénoménale, l’attira contre lui pour poser ses lèvres à la commissure de celles de la jeune femme. Puis, dans un éclat de rire sonore, et les mains dans les poches, il s’éloigna du même pas nonchalant que celui avec lequel il était venu, disparaissant dans les méandres d’un couloir sombre, ne laissant dans l’air que le parfum d’une liqueur à la framboise …

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MessageSujet: Re: La fête est finie ft Dionysos   La fête est finie ft Dionysos Icon_minitimeMer 24 Juil - 0:28

Je fis rapidement part du résultat de ma chasse à Dionysos, les deux hommes étaient des infidèles en puissance et l’odeur qui émanait d’eux était tout simplement délicieuse à mes yeux. Presque impossible d’y résister.

« ça en fait donc deux … ce n’est pas tant que ça vu le nombre d’invités. Tu me diras, beaucoup de gens ont perdu leur moitié en étant débarqué ici … notamment les demis dieux qui n’étaient pas conscients d’en être je suppose, et qui vivaient leur vie sur Terre sans savoir de quelle … noble lignée ils étaient issus … »

Je secouais la tête rapidement avant de lui répondre.

« Non bien sûr qu’il n’y en a pas que deux, c’est plus… compliqués. Imagine toi dans une grande pièce remplie d’odeurs différentes, il y en a des plus ou moins puissantes. Et celles de ces deux hommes sont particulièrement alléchantes de par le nombre incroyable d’infidélités qu’ils ont commis. Mais il y a d’autres infidèles ici, disons juste que ces deux là se révèlent des proies… de choix. Les premiers sur ma liste.»

Je laissais là mes explications, il était certainement trop compliqué d’expliquer exactement les avantages et difficultés de mon don. Les odeurs étaient complexes et pouvaient même parfois se révéler trompeuses. Il m’était déjà arrivé de me tromper, il y a longtemps. Mais je ne voulais point repenser à la possibilité de donner la mort à quelqu’un qui ne le méritait pas. Il ne servait à rien de remettre en doute mon jugement. Pour détourner l’attention de Dionysos, je le questionnais à mon tour sur ses capacités que j’avais cru entrapercevoir durant la soirée. Il se confia rapidement et j’étais presque jalouse de savoir que lui avait gardé sa force tandis que j’étais enfermée dans ce corps de minette. Parfois, mes anciennes capacités me manquaient, j’étais alors plus puissante, plus à même de contrôler n’importe quelle homme. Comme moi, Dionysos ne savait pas pour quel raison nous avions gardé un don plutôt qu’un autre. Etait-ce celui qui nous correspondait le plus ? Je n’en avais aucune idée, mais au moins pour moi était-il clair que mon odorat si… spécial était l’arme principale de ma vengeance.

L’heure avança rapidement au côté du dieu et l’heure de rentrer se coucher alors que le soleil pointait son nez ne tarda pas à arriver. Je le regardais avec un sourire se pencher vers moi et l’entendais me saluer :

« Et bien, Néthi l’Aképhalos, je pense qu’il est temps pour moi de rejoindre mes quartiers, et de te laisser vaquer à tes funestes occupations. Je ne doute pas de te revoir prochainement, ce quartier sera, je n’en doute pas, un vivier de chasse absolument fantastique. Et si jamais il te prend l’envie subite de me voir, un soir, cherche l’endroit de la ville le plus troublé … en théorie, je ne serais jamais très loin, et les gens connaissent mon nom, peu importe le leur … »

« Je ne manquerais pour rien au monde ta prochaine soirée, celle-ci s’est révélée des plus… intéressantes. Quant à moi, je pense que tu entendras surement parler de moi … ou plutôt de mes crimes.»

Un dernier sourire charmeur et avant que j’ai eu le temps de dire quoi que ce soit je me retrouvais emprisonné dans ses bras, un baiser posé au coin des lèvres. Je laissais échapper un léger éclat de rire avant de le regarder s’éloigner, songeant à la soirée qui s’était déroulée. Après quelques minutes, mon regard s’accrocha de nouveau à celui de Caïus, je le rejoignais et quittais la fête à son bras. La soirée à mes yeux étaient loin d’être terminée.
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La fête est finie ft Dionysos

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