Eris && Proserpine

Habituée à la solitude mais peut a ce nouveau monde, Eris sortait peu du quartier Grec. Elle n’en voyait pas l’intérêt dans un premier temps et dans un deuxième, pourquoi s’embêter à se faire des ennemis ailleurs quand déjà toute une nation vous déteste ?!  D’accord la déesse n’était pas mécontente de son sort, elle ne l’avait jamais été, puisqu’il s’agissait de sa nature même, semer le trouble et la discorde représentait tout pour elle, mais pour commencer à faire ce que la brunette aimait il fallait prendre ses aises sur Néméïl. Elle décida donc de commencer par un endroit où il ne devrait normalement pas y avoir énormément de monde. C’était donc ainsi qu’elle se trouvait dans la plaine, sa jolie robe de mousseline mauve flottant doucement derrière elle grâce au léger vent qui envahissait l’endroit par moment. Cela lui rappelait énormément l’Olympe et la Grèce Antique. La belle époque. Quand on trouvait encore des champs de bataille rempli de cadavre ou de mourant. Quel plus beau spectacle qu’un homme à l’agonie qui a donné tout ce qu’il pouvait dans un combat décisif pour l’avenir, porter par son chant à elle, par ses encouragements. Comme ses temps étaient loin, trop loin et de fait l’ennuie bien trop présent. Cependant la demoiselle s’enfonçait dans un cercle vicieux d’ennui à force de ne rien mais rien ne la tentait.

Mais prenant ce jour-ci le taureau par les cornes, Discorde était partie en promenade espérant ne croiser que peu de gens ou bien en tout cas pas de sa mythologie. Il n’y avait rien de plus rageant. Sauf s’il s’agissait d’un de ses enfants ou de son cher et tendre Arès bien sûr. Malheureusement cela n’arrivait que très rarement. Enfin, la belle n’était pas là pour se morfondre mais pour prendre l’air et se détendre. Marché pieds nus dans l’herbe fraiche, laisser les brins de verdure lui caresser la peau avec sensualité, le souffle d’Eole faisait battre sa chevelure et fouettait doucement son visage en quelques occasions. Qu’il était bon de se trouver là et de pouvoir penser sans peine à son passé, quand les humains la vénéraient encore, quand les Dieux avaient encore de l’estime pour elle et la craignaient. Désormais on la détestait plus qu’autre chose, mais qu’importe, elle n’aimait personne non plus. Ou juste les gens aussi malsain que sa petite personne.

Se baladant ainsi au fil de ses pensées, Eris senti pourtant avec vivacité qu’elle n’était plus seule, on venait vers elle. Mais elle ne connaissait pas l’essence qui s’approchait. La brune se retourna pour se retrouver face à une jeune femme aux formes sommes toutes plus que généreuse et lui rappelant une déesse de sa connaissance. Qui était-elle ? Discorde se trouva curieuse d’en savoir plus et surtout de découvrir comment torturer cette nouvelle âme pour l’instant encore innocente. La Déesse lui offrit son plus beau sourire charmeur, le même qu’elle utilisait avec es enfants, emplie de bienveillance, et déclara doucement. « Bonjour, quel temps merveilleux n’est-il pas ? »

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