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| " Seas would rise when i gave the word " [ Pv Gemma Anderson ] | |
| Auteur | Message |
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InvitéInvité Sujet: " Seas would rise when i gave the word " [ Pv Gemma Anderson ] Jeu 4 Juil - 10:58 | |
| Aujourd'hui, le temps était clair et ensoleillé. Cela faisait un moment que ce n'était pas arrivé, et la jeune Harpie comptait bien en profiter pour mettre le nez dehors. Depuis qu'elle avait fait un tour dans le Tartare, elle avait réussi à retrouver l'envie de sortir de temps en temps. Elle avait fini par se dire qu'il y avait quand même beaucoup à découvrir sur cet île. Évidemment, cela ne l’empêchait pas de continuer d'être terriblement, implacablement amer et pleine de rancune. Ce n'était sûrement pas demain la veille qu'elle allait pardonner aux humains, ni se mettre à aimer sa condition.
Dans sa tête, ici, elle était dans un monde parallèle, une sorte de prison. Mais heureusement, cette prison était dorée, étant donné que tout le monde pouvait sortir à loisirs et découvrir de nouveaux lieux. Enfin, c'était la moindre des choses, il n'aurait plus manqué qu'ils soient tous enfermé dans un lieux clos... Azelle était certaine de devenir folle si elle continuait de penser à ça. S'étirant alors, elle se leva d'un bond, d'humeur plutôt enjouée. C'était assez rare et ses parents la regardaient, l'air surpris, se déplacer avec une gaieté inhabituelle. Elle but son laid chaud et disparut à peine quelques minutes plus tard, après avoir enfilé une petite robe d'été.
Elle inspira l'air chaud, ravie de prendre un peu l'air. Bon, ou pouvez t-elle aller se balader, cette fois ? Elle ne connaissait encore pratiquement rien de tout ce qui l'entourait. Cette fois, elle n'avait pas envie d'un endroit glauque et lugubre, comme elle aimait d'habitude. Elle avait étonnamment envie de voir du monde, de se perdre sur une place ensoleillé. Quand elle y pensait, elle se faisait un peu peur. Depuis quand avait elle envie de soleil et de « voir du monde » ? C'était bien la dernière des nouveautés. Il ne manquait plus qu'elle devienne aimable et souriante, et elle pourrait presque se transformer en nymphe.
Elle grimaça en secouant la tête pour chasser cette affreuse idée. Une nymphe, et puis quoi encore ? Pourquoi pas une humaine pendant qu'on y est. Elle en vint à la conclusion que d'être resté enfermée durant 2 mois avait fini par lui donner des envies nouvelles, mais qu'elle espérait éphémères. Pendant qu'elle laissait ses pensées vagabonder, en même temps qu'elle traversait les quartiers avec curiosité, elle en vint à noter qu'elle n'avait pour le moment croisé aucun Humain jusqu'ici. Ha, que Pluton soit loué, elle en aurait perdu toute patience et se serait mise dans une colère noire. Son désir de vengeance était trop implacable encore pour en supporter l'idée.
Soudain, au loin, quelque chose attira son attention. Elle fronça les sourcils, tentant de discerner pourquoi il semblait y avoir une certaine agitation à quelques mètres d'elle. Lorsqu'elle reconnut à quoi elle avait affaire, elle fut surprise. Il y avait une plage, une immense plage. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu un endroit pareil... L'eau était bleu, limpide. Elle se rapprocha, voulant voir de plus près. La seule eau qu'elle connaissait bien était celle ou elle avait vu le jour, une eau déchaîné, bleu foncé, presque noire lorsque le ciel était sombre et créatrice de tempêtes. Ce n'était pas pour lui déplaire, bien évidemment, mais aujourd'hui, cette eau claire et calme l'attirait, peut-être parce qu'elle n'en avait jamais vu de pareil.
Une fois qu'elle fut proche de l'étendue d'eau, elle vit un banc, au loin. Elle décida d'aller s'y asseoir, histoire de contempler un peu ce nouveau spectacle. En traversant les êtres qui se promenaient ici, elle leva un peu le nez, sortant de ses contemplations, et se rendit compte qu'elle était sûrement dans le quartier Égyptien. En tout cas, tout ici faisait penser à cet mythologie qu'elle connaissait mal. S'asseyant les jambes croisées sur le banc, elle étendit ses bras sur le repose-tête derrière elle et ferma les yeux, apaisée. Elle était vraiment en terrain inconnue et il y avait quelque chose de plaisant.
Si on lui avait dis un jour qu'elle se ferait bronzer au soleil devant une plage lumineuse... Elle aurait bien ricané. Mais, profitant de son humeur jovial, elle souhaitait maintenant se reposer sans que personne ne vienne interrompre ce moment.
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| | | | Crazy codeuse ♣ RP en pauseGemma Anderson Messages : 2234 Date d'inscription : 25/12/2012 Localisation : J'ignore où je suis arrivée...
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-déesse romaine Pouvoirs: Sujet: Re: " Seas would rise when i gave the word " [ Pv Gemma Anderson ] Ven 5 Juil - 10:39 | |
| Pourquoi étais-je toujours toute seule ? Je veux dire : je voyais des gens, plus que je n'en avais jamais fréquentés dans toute ma vie. Des gentilles déesses prenaient soin de moi, il y avait des fêtes. Il y avait du monde, partout et tout le temps. Pourquoi finissais-je toujours par me sentir seule tout de même ? Comme si tout cela n'était que superficiel. Les amitiés étaient des illusions. Je me promenais, je croisais des gens, bien sûr, mais j'étais seule. Triste pensée.
J'avais besoin de monde, immédiatement. La foule seule pouvait me distraire de ces idées noires. Où aller ? Je regardais le ciel, entièrement bleu. Pas un seul nuage. Où étaient passés les dieux ? A la plage, bien sûr ! Les dieux adoraient se baigner, et il y avait une magnifique baie dans le Quartier Sud. Ce serait parfait. J'enfilai un maillot de bain et une robe vert pomme par dessus. Prête pour la playa.
Je traversais le Quartier Latin en sautillant, et me rendis sans trop de mal à la fameuse plage de Khéops. Je finissais peut-être par m'habituer à Néméïl, finalement. Je savais me repérer, ce qui n'était pas facile pour moi.
Un large sourire. La plage était pleine de monde, je me croyais à Saint-Tropez ou à Cannes. Même si je n'y étais jamais allée, c'est ainsi que je m'imaginais la Côte d'Azur. Les dieux exhibaient leur magnifique corps, rivalisant de beauté et de force. J'avais l'impression d'être entourée de stars, dans un hôtel cinq étoiles, avec la Jet Set mondiale. Tout cela me faisait tourner la tête.
Je jetai mon sac et enlevai ma robe d'un même mouvement. Et hop ! Je sautai dans la mer. L'eau était tiède, l'air était doux. Les rires, l'odeur du sel, le sable chaud... Si ce n'était pas le Paradis ! Quelques brasses. Je riais. J'improvisai une bataille d'eau avec une nymphe, splash, de l'eau partout. Encore des éclats de rire ! Je ne sais combien de temps je jouais ainsi. Je finis tout de même par sortir de l'eau, vidée par tant d'amusement.
Je me séchai rapidement, puis m'enroulai dans la serviette bleue. Hop, on met les tongs, et on s'en va. J'avais passé une belle matinée. Mon ventre commençait tout de même à gargouiller - déjà. Il fallait maintenant rentrer manger un peu, et je passerai peut-être l'après-midi à la bibliothèque d'Alexandrie. J'avais besoin d'exercice intellectuel. Deux mois d'absence totale de réflexion, cela ne me réussissait pas.
En arrivant à la périphérie de la plage, je vis Azelle. C'était l'une des seules adolescentes sur cette île, comme moi. Mais elle était arrivée avec ses parents, elle avait bien de la chance ! Je m'approchai d'elle et la saluai.
"Bonjour Azelle, ça va ? Alors comme ça, tu viens profiter du soleil égyptien ?"
Cela ne lui ressemblait pas tellement. Bien sûr, je ne connaissais pas bien la jeune Romaine, peut-être que je me trompais, mais il me semblait qu'elle n'appréciait pas tellement les autres mythologies. Elle n'était pas raciste, patriotique je dirais. Elle était fière d'être romaine, d'appartenir à sa mythologie, il n'y a rien de mal à cela.
Je souris. La journée s'annonçait bien, finalement. On peut toujours avoir de belles surprises ! Et, montrant du menton le banc sur lequel elle était assise :
"Je peux ?" |
| | | | InvitéInvité Sujet: Re: " Seas would rise when i gave the word " [ Pv Gemma Anderson ] Dim 14 Juil - 18:13 | |
| Alors que l'impétueuse avait placé ses mains derrière sa tête, visage lascivement renversé en arrière et yeux fermés vers le soleil, une douce voix la sortit de sa léthargie. Une voix qui connaissait son nom. Elle ouvrit d'abord un œil d'un air ennuyé, sans bouger de sa position, dans le but d'apercevoir voir qui était l'auteur du dérangement. Ha oui, elle avait entendue parler de la jeune fille qui se tenait devant elle, mais elle ne se rappelait plus de son prénom. Ça commençait plutôt mal. Cependant, il ne fallait pas non plus lui en tenir trop rigueur ; elle ne l'avait que très peu vu et ne savait pas vraiment comment réagir. La jeune harpie, sociable ? Pas pour un sous. Mais étant d'humeur exceptionnellement enjoué, elle ne songea pas à envoyer paître la jolie perturbatrice. Elle abaissa son visage en daignant rouvrir ses deux yeux, croisant ses bras en restant tout d'abord parfaitement silencieuse. Si elle venait profiter du soleil Egyptien ? Hmm... Elle n'avait pas l'habitude de profiter de quoi que ce soit. En fait, si, mais uniquement de choses bien trop sordides pour être dites à un visage aussi innocent. Elle haussa alors lentement les épaules et répondit d'une voix traînante :
-On peut dire ça. Et... Toi aussi, je suppose ?
Hargh. Elle se trouvait pathétique. Est-ce qu'il fallait vraiment être obligé de passer par ce genre de propos parfaitement plats avant de pouvoir entamer une vraie discussion ? Visiblement, dans ce monde-ci, la réponse était oui. D'ailleurs, elle aussi entrait dans cette étrange procédure en répondant ainsi. Mais bon, il fallait faire des efforts disait sa mère, il faut que tu t'adaptes lui répétait-elle. Chassant la vision de sa mère de sa tête en grommelant pour elle-même, elle leva les yeux en constatant que la belle affichait un sourire radieux. Mon Dieu, c'était extrêmement gênant. Elle se savait incapable de répondre à un sourire pareil, même avec les meilleures intentions du monde. Elle soupira imperceptiblement et força les commissures de ses lèvres à se tirer légèrement vers le haut, avant de renoncer : elle avait peur de ne réussir qu'à afficher une grimace et alors la jeune ne pourrait qu'être apeuré. Pour éviter d'échouer à nouveau à une tentative de sourire, elle fixa un point dans le vide, faisant mine d'être fasciné par la beauté de la mer. Mouais, ce n'était pas très convaincant non plus. « Fasciné par la beauté de la mer », c'était un truc de nymphe, ça.
Soudain, l'adolescente la sortit de ses agitations internes en lui demandant si elle pouvait s'asseoir près d'elle. De mieux en mieux, pensa Azelle en retenant un tic nerveux. Qui, ici, répondrait un simple et froid « non » à une question aussi candide? Personne, évidemment. De plus, elle était incapable de se rappeler du statut de la nouvelle arrivante. Était-elle une déesse, une créature... Pire, une humaine ? Oui, on lui avait bel et bien dit, peut-être même plusieurs fois, mais elle n'avait pas retenue. Elle insulta sa mémoire qui ne retenait que ce qu'elle voulait et tenta de garder contenance. La jeune Harpie planta ses yeux dans ceux de la jeune fille et laissa un petit temps avant de répondre, tout en faisant un effort pour garder un ton neutre :
-Évidemment.
Ça y était, elle était la, à côté d'elle. Azelle pouvait-elle dignement rester silencieuse et faire comme si elle était toujours seule ? Rêve ma fille, rêve... Tu vas devoir so-cia-bi-li-ser se sermonna t-elle en pensées. D'une façon qui devait être plutôt comique, elle tapa légèrement ses deux mains sur ses cuisses et tourna son visage vers la belle. On aurait cru qu'elle allait entamer une discussion terriblement importante et cela était assez décalé avec la légèreté de cette rencontre. Se mordillant la lèvre inférieure un petit moment, sans détacher ses yeux de la nouvelle arrivante, elle lança d'un ton qu'elle aurait voulu plus doux, moins autoritaire :
-Je vais être honnête, je ne me souviens plus de ton prénom. Rappelles le moi, s'il te plaît.
Puis, plus doucement, ongles resserrés nerveusement sur ses genoux :
-Il me semble que tu es... Une demi déesse. Non ?
Elle aurait voulu se frapper la tête contre le mur tant elle avait l'air d'une handicapé sociale.
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| | | | Crazy codeuse ♣ RP en pauseGemma Anderson Messages : 2234 Date d'inscription : 25/12/2012 Localisation : J'ignore où je suis arrivée...
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-déesse romaine Pouvoirs: Sujet: Re: " Seas would rise when i gave the word " [ Pv Gemma Anderson ] Mar 16 Juil - 12:07 | |
| Azelle me rappelait incroyablement les filles populaires de mon lycée. Les Alexandra, Emma et Ashley. Jolies, hautaines, orgueilleuses, capricieuses, riches et pourries-gâtées mais aimées de tous par je ne sais quel miracle. Je ne les admirais pas, je ne souhaitais pas les connaître : trop futiles, trop puériles. De vraies gamines, trois ans d'âge mental, mais qui couchaient déjà à droite à gauche. Des bébés qui auraient pu tomber enceintes des dizaines de fois. Et pourtant, au fond de moi, je savais que j'étais jalouse, incroyablement envieuse de leur succès. J'aurais aimé être ainsi courtisée par tous les garçons, j'aurais aimé aller en soirée, boire, fumer, oublier et m'amuser. Profiter à fond de ma jeunesse, de façon déraisonnable mais tellement fun. J'aurais aimé savoir lâcher prise et devenir conne, une fois de temps en temps.
Mais je n'aimais pas cela, je n'étais pas coquette, je me fichais pas mal de mon apparence. J'étais incroyablement timide, les garçons me faisaient rougir, je ne savais pas danser. Cela ne m'attirait pas, cela ne m'intéressait pas. J'aurais aimé vouloir être comme elles. Tout aurait été tellement plus facile ! Mais je préférais lire Adam Smith plutôt que regarder des séries télévisées débiles, je préférais travailler une sonate à la flûte plutôt que faire du shopping. Mon cerveau était connecté en permanence, je ne pouvais m'empêcher de penser aux conséquences, de réfléchir, de chercher. Je refusais de décevoir mes parents ou mes professeurs, aussi je ne pouvais pas sécher les cours ni faire des conneries. Trop de principes ! J'aurais aimé être hypocrite, être capable de mentir, mais ma conscience me torturait toujours dans ce cas. J'étais incapable d'oublier toutes ces choses, de jouer avec les gens ; incapable de me contenter de la facilité, cherchant toujours la difficulté et le défi.
Azelle ne se posait pas toutes ces questions, je le sentais. Son attitude, son regard hautain, l'aura qui émanait d'elle, tout criait qu'elle n'avait jamais eu de problème. Elle était trop sûre d'elle, pénible et probablement capricieuse, mais malgré cela, le monde entier était à ses pieds. Elle n'avait que son propre intérêt à l'esprit. Son but était de se faire plaisir. Je ne méprisais pas cela, c'était au contraire une intention tout à fait louable. Comme j'aurais aimé être à sa place ! Une peste, sans principe, sans conscience, capable de s'amuser du malheur des gens. Et comment faisaient-elles toutes pour être adulées ainsi, alors que ce sont des chieuses (je n'ai pas d'autre mot pour les qualifier) ? Je ne comprenais pas, cela me dépassait. D'une certaine manière, elles parvenaient même à me fasciner. Elles maltraitaient les autres, et elles faisaient aimer cela aux gens. C'était incroyable.
J'avais déjà mis une étiquette sur la jolie Azelle. Maintenant, je ne voyais tous ses actes qu'à travers ce filtre de "fille populaire". Lorsque je m'adressai à elle, elle ne bougea pas tout de suite, probablement agacée d'être interrompue dans son bronzage. Je baissai les yeux et rougis. Encore une preuve de son pouvoir invisible ! Elle était malpolie parce qu'elle ne me répondait pas, mais j'étais celle qui me sentais mal à l'aise. C'était tellement injuste. La belle princesse finit par me répondre, me retournant la question d'un air royal, avec une bonté et un intérêt aussi forcés que son sourire condescendant. Je hochai la tête sans rien dire, avec un sourire bienveillant, cherchant à la mettre à l'aise, ce qui était totalement absurde (car j'étais bien la plus gênée des deux, et Azelle n'avait probablement pas besoin de moi pour se sentir à l'aise dans n'importe quelle situation). Je pouvais sentir qu'elle se montrait incroyablement généreuse de me parler, à moi, insecte parmi d'autres, alors qu'elle avait tant d'autres choses plus intéressantes à faire ; et cela ne fit qu'accroître mon malaise. Deux mots d'elle et j'étais gênée, pourtant je n'avais fait rien de mal ! Je ne comprenais pas d'où cela pouvait venir. Tout cela était un mystère.
Je ne sais même pas pourquoi je demandai à m'asseoir. Je sentais que j'aurais dû y être invitée, plutôt que de me permettre de poser moi-même la question. Je me mordis la lèvre. Encore une fois, c'était de sa faute (toute personne civilisée aurait proposé de m'arrêter un peu, de m'asseoir et de discuter), mais je regrettais mes paroles. J'aurais voulu fuir, mais c'était trop tard. Azelle semblait s'être résolue. C'était tout de même dommage, nous allions nous forcer toutes deux à avoir cette conversation, parce que je n'en avais même plus envie. Je m'assis tout au bout du banc, prête à partir en courant dès que l'occasion s'y prêterait. Je n'étais pas suffisamment sûre de moi pour m'étaler comme le faisait la jeune Romaine. Et je restais là, assise, ne disant rien.
Azelle parut réfléchir un moment, puis elle m'avoua qu'elle avait oublié mon prénom. Cela ne me surprit même pas. Alexandra n'avait jamais pu non plus retenir mon nom, elle m'appelait toujours Johanna, Jenna ou Jamy. Forcément, puisqu'elle a tellement d'amis, elle n'allait pas encombrer son cerveau de mon nom alors qu'il y en a tant d'autres. Je ne m'offensai donc pas particulièrement. Ce qui me gêna plus fut son ordre de le lui rappeler. Elle essaya bien d'adoucir son ton, mais le "s'il te plaît" ne me convainquit pas. Elle se forçait à être gentille, mais ce n'était pas très réussi. Cela dit, l'intention me fit plaisir. Avec un sourire timide, je me présentais :
"Gemma. Et oui, demi-déesse, fille de Jupiter."
Je ne parvenais pas à faire des phrases entières. Je voulais aller à l'essentiel, au plus rapide, surtout pour répondre à ses questions. Quelque chose me disait qu'elle préférait que j'aille vite, plutôt que de l’assommer de détails. Ma personne n'était vraiment pas importante, pas besoin de s’appesantir là-dessus. Et Azelle ? Je ne savais plus si elle était demi-déesse ou autre chose. Je crois que je ne l'ai jamais demandé. J'avais toujours supposé qu'elle était déesse, puisque ses parents étaient arrivés avec elle, mais je me suis rendu compte que cela ne voulait rien dire. Et puis, y a-t-il une Azelle dans la mythologie ? J'en doutais.
"Et toi ? Tu es une demi-déesse aussi ?" demandai-je, pleine d'espoir.
Généralement, avec les filles populaires, cela fonctionnait : leur faire parler d'elles-mêmes, pour mieux les "admirer". Étant donné leur égo démesuré, c'était le meilleur sujet à aborder pour être tranquille. Mais il ne fallait faire cela en toute subtilité - ce qui n'était pas mon point fort - pour ne pas donner l'impression de fouiller dans leur précieuse vie privée. Ces demoiselles aiment garder leur jardin secret, leur part de mystère, of course. Il suffisait simplement de tendre des perches, en parlant de soi-même : cela leur fera penser systématiquement à ce qu'elles ont vécu, et elles s'empresseront de le raconter. Je me souviens d'un cours d'espagnol, nous devions faire un travail de groupe. J'avais été mise avec Ashley, et j'avais bouclé l'exercice en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Nous avions commencé à bavarder, elle avait raconté ses vacances et m'avait poliment retourné la question : je venais d'aborder le Sud de la France, la Provence et la lavande. Et là, Ashley reprit la parole, toute excitée, me parlant de ce parfum à la lavande qu'elle avait acheté pour l'anniversaire d'Emma, et c'était reparti pour un tour. J'avais à peine le temps de dire deux phrases : elle reprenait toujours la parole, pour me parler d'elle, de sa vie géniale, de ses amis, feignant parfois me demander mon avis (façon détournée pour se faire complimenter). Mais Azelle n'avait pas l'air d'aimer parler d'elle, je ne savais pas ce qui me faisait dire cela. Il fallait tout de même essayer.
"Tu as rencontré d'autres jeunes ici ?"
Il n'y avait pas énormément d'adolescentes sur cette île. Aucune à part moi et Azelle, pour le moment. Les moins âgés avaient au moins une vingtaine d'années, et les plus vieux quelques millénaires. Peut-être y avait-il d'autres personnes, mais je n'y croyais plus tellement. Se faire des amis était naturellement compliqué pour moi, même dans un lycée d'un millier de personnes ; alors sur une île sans jeunes, je n'en parle même pas ! Peut-être qu'Azelle était plus sociable (les reines du lycée le sont généralement), et qu'elle avait lié des amitiés. Peut-être même que je pourrais faire partie de sa bande de copains. Même si nous étions probablement très différentes l'une de l'autre, ce serait tout de même une bonne chose pour moi, sur cette île où je me sentais si seule. |
| | | | InvitéInvité Sujet: Re: " Seas would rise when i gave the word " [ Pv Gemma Anderson ] Mar 16 Juil - 22:18 | |
| La créature ne perdait rien du spectacle qui se déroulait sous ses yeux, distinguant très nettement chaque émotions qui passaient sur le joli minois de la nouvelle arrivante. Timide et mal à l'aise : voilà exactement ce que ressentait la jeune fille récemment assise à côté d'elle. Comme un prédateur sent la peur chez sa proie et redouble de cruauté, Azelle se sentait irrésistiblement attiré par des sentiments d’inconforts ou d'appréhension chez ses interlocuteurs. Lorsqu'elle réalisa qu'elle reprenait le contrôle de la situation, l'impudente harpie laissa échapper un léger souffle en se détendant. Ok, tout était à nouveau sous contrôle. Palpant avec un certain plaisir le mal-être grandissant de son interlocutrice, elle planta ses yeux dans les siens et ne s'en détacha plus. Au moins avec ça, elle s'assurait que la nouvelle n'allait pas se détendre de trop et c'était sa vision de la tranquillité. De plus, elle avait cette insolente particularité de ne pas trouver gênant pour un sous le fait de dévisager quelqu'un durant une longue durée, ce qui témoignait assez efficacement de sa très erronée vision de la vie sociale.
Lorsqu'elle entendit le terme « Demi-déesse », elle leva un sourcil intéressé. Au moins, ce n'était pas une humaine, ni une de ses atroces nymphes qu'elle ne pouvait pas sentir et... Attendez, quoi ? « Fille de Jupiter », avait-elle dit ? Ha vraiment... songea t-elle en reposant lentement son dos contre le dossier du banc, l'air sincèrement intrigué. Donc, c'était une Romaine, comme elle. Qui plus est, elle était la fille du roi des Dieux Romains, ce qui n'était pas rien, elle devait l'avouer. Certes, elle avait d'avantage de crainte respectueuse pour Pluton ou autres divinités rapprochées des Enfers, mais Jupiter, ce n'était pas Jo l'rigolo non plus, il y avait quand même de quoi piquer sa capricieuse curiosité. Elle ne montra cependant rien de son imperceptible fascination naissante et laissa la belle se démener pour trouver une suite à cette discussion. Évidemment, c'était perversement volontaire. Bonne chance ma petite, pensa t-elle en souriant intérieurement je ne dois pas être de la plus agréable compagnie...
De plus, la demi-déesse était mignonne, ce qui ne gâchait rien : l'ancienne harpie prenait un sympathique petit plaisir à voir se tortiller sous la gêne les doucettes de ce genre. L'adolescente venait justement de tenter une autre approche, celle du :« parles moi de toi », en lui demandant de quelle était sa nature : Demi-Déesse aussi ? Azelle réprima un petit rire étouffée, le haut de son corps se soulevant légèrement ; puis elle secoua la tête, l'air de dire : perdue... Elle jaugea en coin les réactions de la châtain et une petite idée lui traversa l'esprit. Elle voulait augmenter le niveau de malaise de son innocente victime, histoire de voir comment elle allait gérer la situation... Se dégageant de sa position initiale, elle alla s'affaler sur le coin gauche du banc, prenant appui sur les sortes de « reposes bras ». Puis, sans-gêne, elle étendit ses jambes dénudées par sa courte robe. Ainsi positionnée, ses mollets retombaient sans lourdeur sur les cuisses de la demi-déesse. Elle les croisa en même temps qu'elle étendait son bras gauche sur le dossier du banc. De loin, elles auraient pu avoir l'air de deux grandes amies. Au comble de la distraction, Azelle lança alors d'un ton gai, brisant l’inconfort de la situation qu'elle venait d'instaurer :
-Non, je suis une Harpie. Tu vois le genre ? Le genre ancien prédateur. Très très méchant, souligna t-elle d'une voix ironique.
Le genre de créatures que ton cher papa a du te dire de ne jamais approcher...
Elle ne savait rien des relations entre Gemma et Jupiter, peut-être ne se parlaient ils même pas, mais son ironie naturelle ne pouvait empêcher de s'exercer, en sourdine, dans son sinistre cerveau. Puis, une autre question coupa les élucubrations internes de la créature. D'autres adolescents, ici ? Azelle fronça les sourcils, faisant mine de réfléchir et répondit rapidement en re-croisant ses mollets sur les cuisses de Gemma :
-Pour tout te dire... Non. Tu es la seule.
Elle avait insisté sur ce dernier terme d'un petit ton enjôleur et appuyé : la seule. Cela laissait entendre, de loin: tu es la seule et tu es justement assise à côté de moi, petite demi-déesse. Moi qui suis une harpie. Autrement dit : pas de chance. Ou peut-être que si, justement. Après s'être enfoncé assez pour que les plis de ses genoux soient sur les cuisses de Gemma, elle posa son visage contre le repose-tête du banc et demanda, ses yeux de renards en éveil ;
-Tu as l'air sacrément insouciante, Gemma. Simple constatation. Tu n'as pas peur de te retrouver confronter à des êtres un brin... Nuisibles ? Ou peut-être n'as tu pas été élevé avec les autres Dieux.
Elle se posait pas mal de questions sur sa nouvelle arrivante mais ne se sentait pas moins comme un chat avec une petite souris coincée entre ses deux pattes.
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