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| Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] | |
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InvitéInvité Sujet: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Dim 9 Juin - 13:01 | |
| Petits secrets empoisonnés. La plaine des Terres Neutres était à une altitude bien plus faible que les Terres Grecques que je fréquentais habituellement. Nous étions en plein printemps. Cette saison, marquant traditionnellement le renouveau dans la nature, se caractérisait par un radoucissement du temps, la fonte des neiges, le bourgeonnement et la floraison des plantes. J’avais donc le loisir, en tant que nymphe grecque d’observais le réveil de la nature hibernante et même le retour de certains animaux migrateurs ! Les arbres, dépouillés il y a quelques temps avaient recouvraient leur parure luxueuse. Ils revivent sous l’effet des températures clémentes, des pluies fréquentes et du soleil bien présent. La sève remontait dans les troncs pour y former les bourgeons et de nouvelles feuilles d’un vert tendre faisaient leur apparition pour grandir et s’élargir. Les arbres fruitiers signalaient déjà leur activité en premier lieu par l’apparition de fleurs. Les prairies et les champs étaient recouverts de fleurs et d’une herbe jeune et neuve, un plaisir pour tous les êtres vivants !
Chez les Nymphes, comme dans de nombreuses civilisations, comme les Egyptiens, les Hindous, entre autres, les animaux étaient vénérés. Zeus m’avait offert un petit animal de compagnie : un ours nain, le matin même. Il était né dans la nuit, mais était déjà agile. J’aurais préféré que Zeus me rende mon fils, Arcas. Ce petit être de ma chair et de mon sang que j’avais porté neuf mois durant et admirer quelques minutes… Cela me rendait malade d’en être éloigner. Les premières semaines je m’étais laissé mourir face à cet éloignement. Mais Athéna m’avait soutenue, m’avait reconstruit une nouvelle identité. Je n’étais plus Callisto mais Léora.
Je profitai cette après-midi-là pour sortir mon ourson de compagnie. Son pelage blanc étincelait sous les rayons éblouissants du soleil. Je ne l’avais pas encore baptiser tant cela me chagriner de ne pas avoir reçu de Zeus mon fils. Mais il fallait dire que l’ourson ne me déplaisait pas outre mesure. Il était affectueux, farceur et joueur. Ainsi avais-je décidé de le faire courir après un freesbee sur les plaines des Terres Neutres. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas diverti et la présence de l’animal me fit même rire !
Autrefois j’étais souriante, insouciante… A présent, je me sentais traquée…
Je lançais pour une énième fois le freesbee quand le vent se leva et le dévia. Il atterrit non loin d’une jeune femme en pleine lecture. Je m’avançais et me confondais en excuses pour le récupérer.
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Dim 9 Juin - 13:55 | |
| Got a secret can you keep it ? Le printemps reprenait ses droits sur la nature après un long et rigoureux hiver. Pourtant la déesse égyptienne était étonnamment mélancolique. Maât n’était sur l’île de Néméïl que depuis quelques temps mais elle se demandait toujours comment elle allait faire pour retrouver tous ses frères et sœurs égyptiens. Elle avait évité tout type de sortie pendant un moment, recluse dans son coin, ruminant sa peine depuis son exil. La déesse n’était pourtant pas du genre à se mettre en colère, mais cet exil, cette séparation avec ses amis, son mari, c’était bien trop de choses dures à supporter en si peu de temps. Ce matin Maât c’était levée un peu plus confiante en l’avenir, un rêve qu’elle avait fait lui laissait penser qu’elle allait revoir son cher Anubis dans peu de temps et qu’elle allait faire des rencontres également. La brune était toujours très attentive à ses rêves, ils n’étaient pas là pour rien. En l’occurrence, son cerveau essayait ici de lui envoyer le message suivant « Cesse de te morfondre et sort ! »
Ce fut donc en cette journée chaude, ensoleillée qu’elle décida pour la première fois d’aller se promener. Elle ne connaissait pas très bien l’ile encore alors elle se perdit un peu, mais elle finit par trouver la zone neutre. Une grande plaine à perte de vue s’étendait devant elle. C’était parfait. La déesse était vêtue d’une robe de mousseline blanche et d’un large chapeau de la même couleur arborant un ruban violine. Elle portait rarement de couleur sombre, préférant de loin la pureté du blanc. Installant une grande couverture sur le sol vert émeraude, elle s’allongea tranquillement. Ses mouvements étaient remplis de grâce et de légèreté. Elle sortit ensuite un livre.
Il fallait quand même admettre qu’elle avait du mal à se concentrer sur sa lecture, observant le ciel, allongée sur le dos elle observait le ciel d’un air rêveur. Son mari lui manquait, ses amis, ses frères et sœurs. Maât n’était pas du tout habituée à la solitude et cela lui pesait énormément. Le livre posé sur la poitrine elle ferma les yeux un instant et respira cet air si pur, l’Egypte lui manquait. Certes là-bas l’air était lourd et étouffant mais au moins elle n’était pas seule. Elle avait une mission, elle avait … un but. Ici, tout était vide de sens. La mélancolie refaisait surface si rapidement.
Soudainement un bruit dans le vent se fit entendre et un « Sponck » tomba près d’elle. Ce bruit la fit sortir de sa rêverie et en tournant la tête elle aperçut un frisbee. Maât se redressa et ramassa l’objet, une fois la tête levée elle aperçut une jeune femme courir vers elle, avec un ourson derrière elle. Drôle d’animal de compagnie ! Ça devait être une nymphe ou quelque chose comme ça, il n’y avait qu’elles pour avoir de tels animaux avec elles. Lorsqu’elle fut plus proche, la déesse lui adressa un sourire bienveillant, la jeune femme s’excusait.
« Ce n’est rien voyons ! Tenez ! »
Elle lui tendit son frisbee et regarda son petit animal d’un œil amusé
« Compagnon pour le moins original ! Il a l’air adorable »
Lorsqu’elle redirigea son regard vers elle, la déesse eu une vision, comme un flashback violent.
« La peur, sentir une flèche, puis une douleur qui se répand dans le corps comme un poison, mais je ne suis pas seule à mourir ! Je ne veux pas mourir ! Il doit vivre ! Mon dieu faite qu’il ne meure pas ! Mais je ne suis pas morte, je vis, je pensais vivre mes derniers instants et je revis, et il est là. Il n’est pas mort, mais il n’est plus avec moi. Je suis seule. On me l’enlève. Rendez-le-moi ! »
Le flashback était terminé, mais c’était le visage crispé et le corps plié en deux que Maât retrouvait. Les visions de la mort, ce n’était jamais agréable, surtout quand c’était aussi inattendu qu’ici. La déesse déglutit difficilement et essaya de reprendre ses esprits. Questionner une personne inconnue sur sa mort et sa résurrection n’était peut-être pas la meilleure façon d’entamer une conversation. Mais la nymphe en face d’elle c’était forcément rendue compte de son absence et de la douleur qui l’avait tordue quelques secondes à peine.
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Dim 9 Juin - 18:15 | |
| D’enjambées fluides et gracieuses, j’accouru jusqu’au frisbee dévié par le vent.
_ Je suis terriblement désolée de perturber votre tranquillité, Madame, dis-je poliment.
Alors que je récupérai mon frisbee, mon interlocutrice se crispa, comme si elle allait tourner de l’œil. En tant que guérisseuse d’êtres vivants, j’étais souvent confrontée à des malaises bénins. Ainsi l’aidais-je à s’assoir sans perdre de temps. Je pressais ses deux épaules sans violence. Cela était ma façon de revivifier. Le sang ré affluait dans toutes les parties de son corps pour irriguer parfaitement tous les tissus et organes, notamment son cerveau.
_ Tout va bien aller pour le moment. Je suis là. Vous allez mieux ? Vous avez du vous lever trop vite. Je suis désolée. Cela vous arrive souvent ?
Je m’assis à ses côtés, une main bienveillante dans son dos, non pas pour la soutenir, mais prolonger l’aide de la circulation de son sang. C’était sûrement cela, avec la chaleur de la journée au-delà des normales de saison ! En tout cas dans le Quartier Grecs, l’hiver s’était prolongé à rallonge cette année. Peut-être que la lectrice dérangée n’avait pas subit les mêmes intempéries. J’aurai eu fort à parier qu’elle devait son teint hâlé par la douce dorure du soleil du Quartier Sud.
J’appelai l’ourson pour qu’il s’asseye près de nous. Loin d’être sauvage, il avait la folie et la curiosité des petits animaux. L’appel de l’horizon ne devait pas prédominé sur son obéissance. Et en effet, il accourut vers nous dès mes premiers ordres. Je le félicitai d’une caresse et de compliments. Il apposa même sa tête sur les jambes pliées en tailleur de mon interlocutrice.
Une aura titanesque semblait se dégager de la jeune femme. Elle devait sûrement être une Déesse. Cette pensée me fit frémir jusqu’à l’échine. Une Déesse que je connaissais bien jadis, une amie à l’époque, voulait à présent ma peau. J’essayai de contrôler mes émotions et retirer violemment mon bras de son dos. Et si elle connaissait Arthémis ? Et si elle lui confiait m’avoir vue – EN VIE ?
Un rapide tour mental de la situation me calma. Je ne lui avais pas dévoilé ma véritable identité, à savoir celle de Callisto. L’ourson n’était pas connu comme mon compagnon de mon ancienne vie. Ainsi étais-je tirée d’affaires !
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Dim 9 Juin - 20:59 | |
| La personne en face d’elle était bien une nymphe à n’en pas douter, cette douceur et cette gentillesse était si typique de ces créatures. Maât n’en avait pas beaucoup rencontré dans sa longue vie, mais avait toujours apprécié leur compagnie. Pourtant cette Nymphe avait vécu un moment horrible, bien loin de la douceur et de ce côté si paisible dont elles jouissaient toute leur vie. Elle avait frôlé la mort tout en étant … enceinte ! C’était ça ! L’égyptienne s’assit à l’aide de la Nymphe et la remercia. Elle avait pensé qu’elle avait fait un malaise ! Si seulement ça pouvait être aussi simple que ça ! Maât lui adressa un sourire doux et triste. Puis sentit une chose se poser contre sa jambe, le petit ourson c’était posé contre elle. Les animaux avaient cette empathie si appréciable ! Elle le caressa automatiquement.
Tout va bien merci, on va dire que j’ai un peu l’habitude maintenant.
En réalité, Maât ne savait pas comment expliquer ce qui venait de se passer. Elle regardait la jeune femme d’un air si triste qu’à un moment elle sut qu’il fallait qu’elle dise ce qu’elle avait sur le cœur.
Je me nomme Maât, je suis la déesse de la pesée des âmes, une des gardiennes du monde des morts et… Je dois vous avouer que je ressens chez vous une douleur inégalable, c’est ce qui m’a fait me sentir mal. J’espère que tout s’arrangera pour vous.
C’était déjà un début. Au moins elle avait su comment éviter de parler de la façon dont elle avait presque faillit mourir. La déesse posa une main rassurante sur l’épaule de la belle blonde.
Ne vous en faites pas, je ne vous veux aucun mal et je sais garder secret ce genre de choses.
Elle ressentait le stress de la nymphe et autant dire que pour une première rencontre elle ne s’attendait pas du tout à cela. La déesse avait peur d’effrayer cette personne. Après tout elles venaient à peine de se rencontrer, et par le plus grand des hasards qui plus est ! Maât la quitta du regard et se mit à regarder dans le vague droit devant elle. Il y avait longtemps que ses pouvoirs n’avaient pas servis, et de plus ils s’étaient largement affaiblit depuis son arrivée sur l’île. Percevoir son épreuve avait été douloureux alors qu’avant elle n’aurait eu qu’un sursaut ou un frisson. Ici la douleur l’avait envahie. Décidément rien n’allait plus !
Vous savez, je n’ai vu personne depuis mon arrivée sur l’île, vous êtes la première que je vois et je me sens gênée car je ne me souviens plus de toutes les conventions sociales que nous sommes censés appliquer lors de la rencontre avec quelqu’un. J’espère ne pas vous avoir effrayée.
Elle se retourna vers elle, un peu contrite.
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Lun 10 Juin - 8:42 | |
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J'observai attentivement, avec grande minutie l'état de santé de la lectrice. Elle s'était remise à la perfection de son petit malaise et semblait en éprouver une certaine honte. Je me rappellais que certains Dieux ou Déesses trop imbu de leur grande puissance, n'apprécie pas que certaines failles soient découvertes. Même si son étourdissement était plus que bénin. Après tout peut-être était-elle enceinte. J'avais eu moi aussi des douleurs à me courber en deux il y a quelques mois. Ou peut-être avait-elle eu une insolation ?
_ Je me nomme Maât, je suis la déesse de la pesée des âmes, une des gardiennes du monde des morts et… Je dois vous avouer que je ressens chez vous une douleur inégalable, c’est ce qui m’a fait me sentir mal. _ Mais je suis en vie, m’intriguais-je. Je ne suis pas un fantôme ou un revenant ou un zombie ou je ne sais quelle créature. Je vous assure être bien en chair et en os devant vous !
La curiosité animait mes yeux. A nouveau mes pupilles étincelaient de mille feux comme lors de ses après-midi où avec les autres nymphes, je me baignais à la cascade. Nos rires étaient cristallins. Notre insouciance lumineuse.
_ J’espère que tout s’arrangera pour vous. _ Mais merci de votre soutien. Il est vrai que j’en ai besoin les jours de blues. Merci beaucoup. Au risque de passer pour une fataliste, ce n’est pas près de s’arranger… soufflais-je vaguement.
Je fus immédiatement rassurée d’apprendre que la Déesse Egyptienne n’avait encore eu le temps de signer d’alliances ou d’amitié quelconque avec des Dieux et Déesses Scandinaves, Romains ou Grecs. Et encore moins avec la Déesse chasseresse Artémis !
_ Ne vous en faites pas, je ne vous veux aucun mal et je sais garder secret ce genre de choses
Je n’avais d’autre choix que de placer ma confiance entre ces mains. Oh si elle avait su qu’à présent elle avait le droit de vie et de mort sur moi ! Oh si elle avait su qu’elle aurait pu s’enrichir avec sa découverte si elle l’a rapporté à Artémis. Oh si elle avait su qu’elle y aurait gagné en notoriété…
_S’il vous plait. Je vous en supplie. Ne racontez jamais ce que vous avez vu. Je ne connais pas l’ampleur de votre vision, mais il y en a trop. S’il vous plait, ne relatez rien… même à un jardinier, à une servante.
Il était bien rare que je demande à quelqu’un un service. J’étais plutôt celle qui les rendait, justement. Mais je marchais sur un fil. Au moindre faux pas, Artémis apprendrait la vérité. D’autant que l’île de Méneïl était encore plus petite que la Grèce… La probabilité de me retrouver se décupler.
_ Alors si dans votre civilisation, les nymphes n’existent pas : je suis la toute première de votre connaissance ! Je me suis baptisée Léora ; c’est mélodieux je trouve.
Un élan de confiance me parcourut et le sourire me revint. Je me sentais presque en sécurité et j’oubliai un tant soit peu la traque qui s’opèrerait si Artémis apprenait ma survie. J’avais même laissé filer un détail dans mon discours. « Je me suis baptisée ». Effectivement, Zeus me l’avait ordonné. C’était à contrecœur que je m’étais déchargée de Callisto. J’étais pourtant très connue sous cette appellation par de nombreux inconnus ! En tant que favorite de la Déesse chasseresse il est vrai que mon nom était le plus cité des autres suivantes d’Artémis.
_ Vous savez, je n’ai vu personne depuis mon arrivée sur l’île, vous êtes la première que je vois et je me sens gênée car je ne me souviens plus de toutes les conventions sociales que nous sommes censés appliquer lors de la rencontre avec quelqu’un. J’espère ne pas vous avoir effrayée.
_ Ne soyez pas gênée ! J’ai vécu recluse de la lumière et de l’humanité ces quelques mois avec un cercle restreint au possible pour prendre soin de moi.
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Mar 11 Juin - 12:27 | |
| La déesse se rendait compte de la position de gêne que ressentait la nymphe face à ce qu’elle était capable de voir. Maât n’avait encore jamais rencontré de nymphe, et la première qu’elle rencontrait elle la mettait mal à l’aise de but en blanc. Elle se gronda intérieurement, essayant de renverser la balance et de rétablir une atmosphère sereine et pas si oppressante. Décidément ces quelques mois à l’écart de tout contact sociable l’avaient rouillée! La pauvre nymphe ne comprit pas de suite à qui elle avait affaire et Maât sembla voir de la peur traverser les yeux de la blonde si pure. Puis un moment de mélancolie et de tristesse. Décidément elle était contagieuse !
La déesse aux yeux noirs posa sa main d’un geste gracieux et doux sur la main de la nymphe. Contente que celle-ci se détende. Maât n’aimait pas quand les personnes étaient tendues ou apeurées en sa présence. Maât avait conscience de savoir une chose secrète qui ne devrait jamais être dévoilée. Le pire dans tout ça c’est qu’elle ne savait pas exactement l’ampleur de la chose. Mais questionner la dénommée Léora était indiscret et très impoli.
Ce qui interpella l’égyptienne fut l’emploi de « me suis baptisée ». Si elle comprenait bien, ce n’était pas sa réelle identité. Donc cette personne était soit une fugitive, mais sa douceur et son aura ne montrait rien de mauvais donc c’était impossible qu’elle ait fait du mal ; soit elle était en danger et il lui fallait se cacher de quelque chose, ou surement quelqu’un. En vue des supplications de la blonde, c’était plutôt la deuxième solution.
Puis elle expliqua qu’elle aussi avait vécue recluse pendant quelques temps. Elle n’était donc pas la seule. A vrai dire, la séparation avec les gens qu’elle aimait et cet exil l’avait plus touchée et blessée qu’elle n’aurait pu imaginer. Elle qui était d’ailleurs si compréhensive et patiente avait une rancœur envers les humains, une rancœur qu’elle refusait de s’avouer à elle-même d’ailleurs.
L’exil n’a pas été facile pour vous non plus n’est-ce pas ? Se replier sur soit même et attendre que les plaies cicatrises est un réflexe naturel et nécessaire à mon sens. Mais je suis sure que tout va finir par s’arranger à un moment donné, j’ai peut-être toujours été un peu trop optimiste ou confiante en l’avenir.
Elle lui sourit et continua.
Toutefois, je suis contente d’être sortie de ma bulle aujourd’hui, car sans quoi je ne vous aurais jamais rencontrée et vous être une compagnie fort agréable. Vous avez une aura apaisante !
Elle posa sa main encore une fois sur la sienne, tout en caressant l’ourson, toujours posé sur ses genoux de l’autre main.
L’avenir ne peut être que bon pour les personnes douces et pures comme vous.
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Mer 12 Juin - 19:54 | |
| LES MOTS DE LA FIN... L'après-midi était à peine entamée. Des points communs m'unissait à la Déesse capable de revivre les derniers instants des morts.
Puis elle expliqua qu’elle aussi avait vécue recluse pendant quelques temps. Elle n’était donc pas la seule. A vrai dire, la séparation avec les gens qu’elle aimait et cet exil l’avait plus touchée et blessée qu’elle n’aurait pu imaginer. Elle qui était d’ailleurs si compréhensive et patiente avait une rancœur envers les humains, une rancœur qu’elle refusait de s’avouer à elle-même d’ailleurs.
_ Vous aussi vous êtes souffrante moralement. Le sort n'épargne pas même les grandes Divinités. Mais ces épreuves ne cherchent qu'à nous stimuler. On doit se relever. Se battre mentalement. Affronter le passé, le présent. Etablir un futur meilleur. L'avenir sur Némeil est encore incertain mais nous dissimule surprise et j'en suis sûre : bonheur. Mâat était une excellente compagnie et au vue de mon ourson se laissant carressé aisément, je n'étais pas le seul à tirer des éloges de mon interlocutrice !
Soudain, l'ourson - à - qui - je - n'avais - pas - encore - donné - de - nom pris entre ses dents le frisbee et s'éloigna en courant. Mes appels récurrents ne le faisait pas revenir. Quelle désobéisance ! En même temps son jeune âge ne m'avait pas encore donné le loisir (ou l'obligation) de lui forger une éducation exemplaire. Je fis une briève révérence à la Déesse egyptienne et du m'élancer au pas de course vers mon nouvel accolyte. On eut dit que je flottais sur l'herbe dans mes enjambées étaient empreintes de grâce et d'élégance. Après tout, j'avais cet atout d'être née Nymphe.
" L’avenir ne peut être que bon pour les personnes douces et pures comme vous. ", entendis-je comme un souffle du vent. Mais cette délicieuse fatalité raisonnait dans l'air de la plaine et faisait écho dans mon coeur.
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| | | | InvitéInvité Sujet: Re: Petits secrets empoisonnés [Mâat & Callisto] Lun 17 Juin - 11:30 | |
| La déesse était touchée par cette rencontre et se disait que les nymphes étaient des créatures bien agréables. Cette nymphe grecque, Léora comprenait ce qu’elle avait vécu en arrivant sur l’île. Après tout elle n’était pas la seule à avoir une grosse baisse de moral après leur exil cruel de la part des humains. Rencontrer une personne qui lui fasse réaliser cela avait été une très bonne chose. Elle pourrait ainsi aller de l’avant et continuer a vivre. Chercher des réponses, certes, mais vivre quand même. L’animal sur ses genoux semblait apprécier ses caresses mais l’ennui le rattrapa et il se joua de la surveillance des deux femmes pour attraper le frisbee et partir en courant. Apparemment c’était clair, c’était le moment de retourner s’amuser. La nymphe se leva et la salua. Maât resta assise et inclina la tête.
« Ce fut un honneur de vous rencontrer Léora ! »
La jeune blonde parti en courant. Maât se leva et rangea ses affaires, il était temps pour la déesse de partir, rejoindre son mari et surtout de vivre à nouveau !
Fin du rp |
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