Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Dim 30 Juin - 13:43
Le soleil s'était caché. Aussi majestueux et proche puisse-t-il, le voilà bien monocorde et sans pouvoir que d'être caché par une planète aussi grosse que lui. Thaïs savait qu'elle n'était pas au bout de ses surprises, et sentait que cela ne prévoyait rien de bon. Même si cette histoire de divinités la dépassait encore, elle devinait aisément que ce n'était pas coutume de voir une éclipse en plein milieu de la journée, surtout à la vitesse à laquelle elle s'était affichée. La jeune femme avait ses bras posés sur une barrière, et regardait l'évènement solaire. C'était beau à voir tout de même. Mais ce qui se passa par la suite lui plaisait bien moins.
Un froid glacial vint alors tirailler ses muscles, transpercer ses os, et tirer des traits sur son visage déjà crispé. Elle croisa presque instantanément les bras et se mit à greloter. Si je ne fais rien, je finirai congeler sur place, pensa-t-elle. Elle commençait alors à marcher en direction de voix qui faisaient écho au loin. Thaïs était restée loin d'eux jusqu'ici parce que sinon elle aurait du écouter encore quelques histoires à dormir debout, comme à ses premiers jours. Depuis combien de temps était-elle ici ? Un peu moins d'un mois, sûrement. La jeune Américaine était déterminée à compter les jours, mais elle en perdait le file, mêlant ses occupations à des instants d'un ennui quasi mortel. Toute recroquevillée sur elle, elle sentit ses doigts se frigorifier, et ses lèvres étaient sûrement bleutées. Elle tomba nez à nez à un groupe de personnes. Sûrement plein de Dieux, ou autres personnes prétendant en être. Quelque visages lui étaient familiers. Dans l'immédiat, elle ne voulait pas se diriger vers eux, bien que quelques explications auraient été la bienvenue. Rien que de voir leurs expressions, Thaïs observa rapidement que les autres ne semblaient pas trop comprendre non plus ce qu'il se passait.
La température devint alors tout à fait agréable, mais les mains de Thaïs était marbrées, et presque bleues. C'en était douloureux. Thaïs grimaça et secoua ses doigts, espérant que ses doigts se réchauffent rapidement. Elle avait des crampes dans les mollets et les chevilles qui prirent un certain de s'atténuer. Demi-déesse, mon oeil, se dit-elle en ronchonnant. Quand enfin les douleurs de ses jambes s'étaient apaisés, elle entendit des mots qu'elle ne connaissait pas. Ce n'était pas que les mots, mais les phrases, le langage tout entier. La jeune femme regardait tout autour d'elle. Elle ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'ils se disaient entre eux. Levant les yeux au ciel, elle s'exclama, à haute voix.
"Il ne manquait franchement plus que ça."
Oui, parce qu'ils ne parlaient pas français, allemand, japonais, ou autre langue où on peut se débrouiller pour se faire comprendre. Mais c'était bien du grec, de l'égyptien, du latin, et autres langues qu'elle ne voulait même pas citer. Surtout que les langues avaient du bien changer depuis les quelques millénaires où ces fameuses divinités ont existé. Thaïs avait quelques notions des langues les plus parlées au monde, pas des langues mortes. Certains écrivaient, d'autres utilisaient des signes. Bien que l'idée soit bonne, les résultats ne la convenaient pas, et ne voulait pas faire l'effort d'en faire de même.
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Dim 30 Juin - 19:53
J'avais proposé à Dionysos d'être porte-parole des Grecs, chose que je regrettai immédiatement. Qu'est-ce qui m'avait pris ? Je voulais me débarrasser de sa présence encombrante, qu'il s'occupe à quelque chose d'autre et me laisse en paix. Mais acheter ma tranquillité au prix de l'honneur des miens... L'alcoolique allait nous ridiculiser, évidemment. Comment pouvait-il en être autrement ? Voilà ce qui allait se passer : au mieux une honte éternelle, au pire un massacre sur la base d'un malentendu.
Une Eygptienne tentait de dessiner, accroupie à côté de Proserpine. Je jetais à peine un coup d'oeil à leurs gribouillages incompréhensibles. A les regarder par terre comme des enfants qui jouent dans le sable, je me rendais compte du ridicule de la situation. Tout cela était hautement risible. Sérieusement, des dessins ? Tous ces petits doigts qui s'agitaient sur le sol comme des fourmis... J'avais envie de les piétiner. Je ne sais pas pourquoi. Les écraser. Un bon coup de talon. Et puis quoi ! Si les mythologies ne communiquent pas, où est le problème ? Chacun vivrait sa vie dans son Quartier.
Il fallait bien ouvrir les yeux ! J'étais pour une alliance, ou plutôt : j'étais pour la paix. Il était inutile de se chamailler entre les mythologies, nous n'avions pas besoin de cela. Mais ce n'était pas moi qui embrasserai tous les dieux en signe d'amitié. Il suffisait de se supporter. Faire le serment de ne pas entrer en guerre. Mais nous n'avions pas besoin d'être plus que des alliés. Chacun à sa place. Pas de relation, et pas de conflit. C'est lorsque que nous commençons à créer des liens que les problèmes apparaissent. Si seulement tout le monde pouvait vivre comme moi, chassant dans les montagnes, et respectant la nature ! Une vie solitaire et paisible ! Nous ne nous serions même pas rendus compte du problème de langage.
Un autre dieu entra en scène. Egyptien. Une aura calme et sereine se dégageait de lui. Voilà un homme de confiance, responsable ! Pas comme notre crétin de Dionysos. Pourquoi lui avais-je dis de nous représenter ? Regardez-le ! On dirait un insecte face au chef égyptien (ce ne pouvait qu'être un chef, je sentais un pouvoir imposant en lui). L'étranger commença à faire des gestes étranges. Il tentait de communiquer en langue des signes. Je soupirais. Ce genre de choses n'était vraiment pas pour moi. On en aurait pour des heures. L'Egyptien avait l'air sérieux, mais je ne voyais vraiment pas où il voulait en venir. Il faisait des ronds, des carrés, des formes dans tous les sens. Je commençais à perdre patience.
Et... Le comble ! Dionysos faisait semblant de comprendre, et il en vint même à répondre. Par Zeus ! Il était hors de question que l'honneur des Grecs soit entre les mains de cet ivrogne. S'il nous faisait dire n'importe quoi... Ah, Apollon, où es-tu ?
"Bon, vous avez quelque chose à rajouter à ça ? Parce qu’on risque de rester un bon moment coincé ici si vous faites pas un effort…"
Je ne peux exprimer la rage, la colère, la furie qui m'animaient à cet instant... Ah ! En plus d'être idiot, il se devait d'être présomptueux ! "Si vous ne faites pas un effort." Pour qui se prenait-il ? Comme si c'était de notre faute ! Que voulait-il de nous ? Perséphone acheva de me démoraliser totalement. Elle s'était fait avoir par le spectacle de notre violeur national. Elle semblait même sincrèrement impressionnée. Je fulminais.
"Si tu n'es pas content de ton rôle, sache que personne ne te force ! Comme si nous ne faisions pas d'effort ! De qui te moques-tu, dieu alcoolique ? Si tu savais les efforts incroyables que je fais actuellement pour ne pas t'égorger !"
Malgré la vivacité de mes propos, je réussis à contenir ma rage : je n'avais pas hurlé, je ne lui avais pas sauté au cou. Non, je n'avais fait que répondre à sa question, chuchotant furieusement à son oreille - pour ne pas que les autres mythologies s'aperçoivent des conflits au sein de notre famille et profitent de nos failles.
Ma décision était prise. Je laissais deux minutes à Dionysos pour trouver un accord, un compromis, une promesse, que sais-je. Le délai passé, nous passerions à ma méthode. Il y a un temps pour la diplomatie, et un temps pour l'action. Les solutions concrètes. Oh, non, pas forcément la violence ! Seulement des négociations plus rapides. J'avais des arguments autrement plus efficaces que la langue des signes.
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Lun 1 Juil - 11:45
Cette semaine était décidément invivable... Les épreuves n'en finissaient plus d'affaiblir Azelle. Tout d'abord, une éclipse avait eu lieu, plongeant Némeil dans l'obscurité la plus totale. Alors que la jeune Harpie s'était assoupie dans sa chambre, elle avait entendu ses divins parents se mettre à paniquer. Se levant d'un bond et craignant le pire, elle s'était penchée à sa fenêtre pour constater la noirceur du monde qui l'entourait à présent.
Ce n'est pas que les ténèbres la dérangeait, après tout les Harpies passaient de longs moments aux enfers avant l'exil... Mais la, elle sentait que la situation n'avait rien de normal. Elle soupira : comme si la vie n'était pas assez difficile à supporter depuis qu'ils avaient tous atterri la, il fallait que "quelque chose" d'encore inconnu fasse des siennes et rende les choses encore plus compliquées ! Mais ce n'était pas tout ; la situation était peu à peu redevenue normal, pour dégénérer à nouveau avec une rapidité effrayante.
Les températures chutèrent, ce qui était beaucoup moins drôle. La jeune Harpie rejoignit ses parents dans le salon, grelottant dans ses vêtements d'été. Sa mère l'enveloppa dans une couverture et une discussion eu lieu entre elle et sa famille. Que pouvait-il bien se passer...? Et pourquoi ? Azelle avait beau tenter de se réchauffer, rien y faisait. Qu'est ce qu'elle pouvait regretter ses plumes, dans un moment pareil !
Les heures passèrent, de pire en pire. Quand soudain, sans explication rationnelle, tout redevint calme. La température se réchauffa. Quelque chose était en train de jouer avec leurs nerfs... Bien qu'Azelle fut immédiatement soulagée, ses parents ne comptèrent pas en rester la. Ils lui ordonnèrent de sortir dehors et de tenter d'aller trouver réponse auprès des autres Dieux. Elle fulmina de devoir mettre les pieds à l'extérieur dans des conditions aussi instables... Elle, une enfant, qui plus est ! Mais ne préférant pas attiser la colère de ses géniteurs, elle s'habilla rapidement avec une jupe bleu et blanche à dentelle et un haut court dans les mêmes tons que sa jupe.
Elle sortit en soupirant, jurant de s'acquitter de son devoir rapidement pour pouvoir retrouver son foyer au plus vite. Elle traversa les quartiers avec la surprise de les trouver étrangement vides... OU tout le monde pouvait il bien être passés ? C'est en arrivant aux Quartier Neutre qu'elle entendit un brouhaha. Visiblement, elle était sur la bonne voie. Elle plissa les yeux en apercevant des silhouettes; ça y est, elle les voyaient, un grand nombre de personnes étaient sur la plaine. Elle rejoignit tout ce petit monde en courant et ralentit en se rendant compte que de grands Dieux et Déesses de toutes les mythologies étaient la...
Elle se sentit intimidée et rougit légèrement d'avance, mais elle contra ce sentiment mentalement. Ce n'était pas parce qu'elle n'était qu'une jeune Harpie qu'elle devait se sentir mal à l'aise. Après tout, elles étaient des créatures terribles, avant... Elle pouvait légitimement se mêler à tout ce beau monde. Elle pris une grande inspiration et entra dans la petite foule. L'incompréhension semblait régner, des Déesses étaient au sol en train de faire des sortes de dessins, d'autres rageaient dans leurs coins.
Que se passe t-il encore...? se demanda Azelle en se glissant entre les êtres qui étaient présents. Il fallait absolument qu'elle s'adresse à quelqu'un pour comprendre cette situation. Mais qui?
Elle regarda autour d'elle un long moment avant d'apercevoir une Déesse avec un arc... Elle était assez cultivée pour savoir à qui elle avait affaire. Enfin presque. Était ce Diane, dont elle avait particulièrement entendue parler car elle faisait partie également de la mythologie Romaine, ou était-ce Artemis, de la mythologie Grecque ? Elle haussa les épaules : tant pis, elle verrait bien en lui parlant. Elle s'approcha alors avec une boule d'appréhension au ventre, et posa ses doigts sur le bras de la Déesse pour attirer son attention. Puis, elle les retira en demandant :
-Excusez moi, mais pouvez vous me renseigner sur ce qui est en train de se passer ? Je suis une Harpie Romaine et je...
Elle s'arrêta de parler en constatant qu'elle parlait Romain. Mais pourquoi?! Comment allait elle se faire comprendre, si la Déesse en face d'elle était Artémis et non Diane ? Et à en juger au visage que faisait la Déesse, il était fort possible qu'elle n'est pas compris un seul mot. Elle fit alors le lien avec la scène étrange qui se déroulait sous ses yeux... Personne ne se comprenait. C'était terrible. Azelle adressa un regard désolé à la Déesse en face d'elle, et chercha du regard un de ses semblables Romains...
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Mar 2 Juil - 20:00
Maât s’évertuait à essayer de se faire comprendre. La situation s’empirait au fur et a mesure des minutes s’écoulant. La température baissait de plus en plus vite et les demi-dieux commençaient à réellement souffrir de ce manque de chaleur. Les dieux eux semblaient plus résistant. Quoi qu’a force elle-même sentait le froid transpercer ses vêtements et la fine couche de son épiderme. Après tout elle était habituée à la chaleur désertique de l’Egypte. Les dieux commençaient à s’énerver et a s’agacer de ne pouvoir communiquer. Lorsqu’une main se fit sentir sur son épaule. Une main chaude dont la pression lui était familière. Elle se leva et se retourna et vit son ami et protégé Osiris. Elle était si heureuse de le retrouver, dommage que ce fusse dans de telles conditions. La plume le serra contre elle doucement avant de réponse à ce qu’il avait dit.
« Tu as raison, c’est trop long pour se faire comprendre et ça s’empire de plus en plus entre les dieux de tous horizons. »
Son protégé se mit alors à essayer de communiquer avec le langage des signes. Il attira l’attention de Dionysos. Pour une fois il semblait sérieux et prêt à aider. En même temps cela était préférable en vue de la situation. Il semblait comprendre ce que disait Osiris et traça sur le sol quelque chose qui pouvait représenter … Râ ? L’œil au-dessus de tout était la représentation habituelle du dieu souverain d’Egypte, de son père … Non ce n’était pas ça elle dit a Osiris :
« Même si c’est une représentation que l’on utilise, ici je suis sure qu’il signifie une entité au-dessus de tout. Quelque chose et non pas quelqu’un qui décide de tout ce qui se passe. Je me demande comment cette « chose » pourrait bien être stoppée. Enfin, si on suit cette logique évidement. »
Maât constatait que près de Dionysos se tenait une déesse qui semblait s’impatienter. Elle dégageait quelque chose de sauvage. L’égyptienne essaya de capter son regard pour lui montrer qu’elle et le peuple égyptien n’avais aucune intentions belliqueuse envers elle et son peuple. Mais ce n’était pas chose aisée.
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Mer 3 Juil - 14:14
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Jeu 4 Juil - 19:01
Il était difficile pour Thaïs de suivre et de comprendre la situation. Elle était un peu arrivée sur le tas, et il y avait une véritable effervescence. Il y en avait une qui semblait particulièrement remontée. Des groupes s'étaient formés, et tentaient de se dessiner des messages au sol. Thaïs les regardait avec interrogation, et tenter de deviner ce que représentait le dessin. Elle y vit un oeil surmontant des nuages. Ce genre de représentait laissait à croire à une force supérieure à toutes celles présentes ici - si l'on se force à croire que ce sont effectivement des divinités. L'expression neutre, sans sourire, sans lueur dans les yeux, elle observait. Elle avait croisé ses bras pour garder ses mains au chaud, même si les températures étaient devenues tout à fait convenable. Ses doigts étaient encore un peu douloureux et engourdis.
Soudain, Thaïs pensa à quelque chose. Il y aura donc quelqu'un qui aurait milité tout ça ? A isoler un groupe de personnes prétendant être des Dieux. Ca ne serait pas impossible. En ce bas monde, il y avait un nombre inestimé de personnes dépourvu de bon sens et d'âme. On lui avait déjà raconté des tas de choses. A lui dire qu'elle était une demi-déesse, que son père était sûrement un maître des eaux ou des océans. Elle ne savait pas plus quoi croire. Et par dessus tout, poser des hypothèses sur un père qui avait toujours été absent la blessait. N'avoir aucune référence paternelle durant son enfance n'avait pas grandement affecté sa croissance, mais il demeurait un énorme point d'interrogation sur une part d'elle-même. Et de parler de tout ceci, et d'entendre dire qu'il serait peut-être un Dieu la troublait. Sa plus grande faiblesse était là.
Alors son regard croisait celui d'un homme qui lui était totalement inconnu. Jusqu'ici, elle ne faisait pas vraiment l'effort de mémoriser les visages, hormis ceux de personnes avec qui elle avait eu l'occasion de discuter. Elle avait par exemple reconnu Dionysos et Maât plus loin. Elle les avait observé pendant un moment, hésitant à aller les voir. Thaïs se rappelait qu'elle ne comprenait plus un traitre mot de ce qu'ils disaient, alors qu'ils avaient eu, quelques jours auparavant, une discussion tout à fait compréhensible. Thaïs en perdait son latin, était c'était vraiment le cas de le dire.
Ses yeux revenaient alors sur l'inconnu, qui lui faisait signe de venir. Il n'avait pas l'air méchant, voir même bienveillant. Thaïs avait vite compris que l'on pouvait rencontrer tout type de personnalité par ici, alors pourquoi n'y aurait-il pas de personnes pleines de bonne conscience ? Hésitante dans un premier temps, elle finit par le rejoindre. Durans sa marche, elle regardait autour d'elle et croisait birèvement le regard de Dionysos, lui hochait discrètement la tête en guise de salut. Arrivée une fois près de celui qui l'avait attirée jusqu'ici, elle se mit à fixer longuement l'inconnu. Pas d'expression de jugement, ni de mauvaise foi, juste un brin de curiosité. Que lui voulait-il donc ?
Son regard fuyait ensuite le sien pour regarder le dessin par terre. A entendre toutes ces langues étrangères lui donnaient le tournis, on aurait presque dit un dialogue de sourd. Elle dit alors à voix basse.
"Eh ben, on n'est pas sorti de l'auberge."
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Sam 6 Juil - 10:39
Je décomptais le temps qu'il restait à Dionysos pour trouver une solution. Deux minutes, pas une seconde de plus ni de moins. Tous ces gestes ne voulaient rien dire, ils mèneraient à rien, je ne comprends même pas pourquoi je les avais laissé faire. Cela était inutile, je le savais dès le début, à quoi bon perdre notre temps ? Et puis, même si nous concluions une promesse de paix avec les Egyptiens, à quoi cela servirait-il ? Les Egyptiens tout de même ! Comme s'ils pouvaient être dangereux ! Non, c'était avec les Scandinaves qu'il fallait négocier - ils me paraissaient bien plus redoutables, je me souvenais encore de la guerrière en armure ! -, mais personne chez eux ne daignait se convertir en mime, ce qui était tout à leur honneur d'ailleurs.
A défaut de frapper sur notre ivrogne officiel, je serrais les dents et les poings, et le tabassais par la pensée. Un coup de poing dans ses entrailles, une bonne gifle, un coup de genou dans ses parties intimes... Même si ce n'était qu'imagination, le frapper mentalement me procurait le plus grand bien. C'était véritablement une haine qui m'animait. Entre Dionysos et Proserpine, le choix du plus grand débauché me paraissait difficile. D'ailleurs, pourquoi ne se mettaient-ils pas ensemble ? Ils feraient des enfants horribles à souhait.
Une gamine demanda mon attention en me touchant le bras. Me toucher ? Je me retins de ne pas lui flanquer une immense baffe : ce n'était qu'une enfant. Mais je me dégageai très rapidement. Je détestais que le contact physique. J'avais l'impression d'être souillée à chaque fois que l'on me frôlait. Car le monde entier était souillé par rapport à ma pureté. C'était de l'orgueil, oui, et je l'admettais volontiers. J'étais fière, fière d'être moi. Les femmes étaient vendues, corrompues, et les hommes... Les hommes étaient des hommes, c'était aussi simple que cela ! Les hommes étaient par nature des êtres méprisables. J'étais la seule à être encore digne et honorable. La fille me parla en langue romaine. Avais-je l'air d'être une Romaine, moi ? Avais-je l'air de comprendre le latin ? Je mis sur le compte de son âge - même si ce n'était pas vraiment une excuse - son absence de culture. Ne pas me reconnaître, moi, Artémis ! C'était à peine imaginable.
"Désolée, petite, je ne comprends pas un traître mot de ce que tu racontes. Retourne voir tes parents, je ne peux rien pour toi" répondis-je en grec.
Bien entendu, la jeune fille ne comprendrait pas ma réponse, mais j'espérais que cela la ferait fuir, et qu'elle retournerait avec ses Romains. Le problème était réglé pour moi. Je ne regardais plus la petite, je l'avais déjà oubliée. Mon attention se porta à nouveau sur nos singes divins qui grimaçaient et se battaient dans l'air, avec cet air suprêmement sérieux qui me faisait rire. Ils se croyaient vraiment importants ! Ô, comble du ridicule ! Il ne manquait plus que je me mette à me déhancher comme une danseuse du ventre et nous serions arrivés à l'apothéose du risible.
Une déesse égyptienne s'approcha de moi, tout en me dévisageant.
"Pourquoi me regardes-tu ainsi, Egyptienne ?" lançai-je à son attention. Elle ne comprenait probablement pas mes paroles, mais il était hors de question que je commence à tordre mes doigts dans tous les sens. De toute façon, il était inutile de connaître le sens de mes mots : le ton était suffisamment hostile pour une traduction exacte dans n'importe quelle langue.
Une autre jeune femme s'approcha du groupe des gesticulateurs. Je soupirais en levant les yeux au ciel. Agacée plus que jamais. Nous ne nous en sortirons donc jamais !
Hadès
Messages : 79 Date d'inscription : 06/06/2013 Localisation : Dans mes propres Enfers
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Dieu Grec Pouvoirs:
Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Sam 6 Juil - 12:28
Hadès sortit de son trou.
Un peu plus tôt, une éclipse avait stoppé la dispute qu'il avait entamée avec sa femme, et cette dernière avait décidé de partir en direction du quartier neutre, rejoindre les autres. Peu enclin à la suivre, il rentra chez lui, préférant vaquer à des occupations bien meilleures -pour lui- que de savoir pourquoi cette éclipse. Et puis, au bout d'un moment, il sortit de là. Il faisait nuit dehors. Mais pas la simple petite nuit qui dure maximum douze heures non, un noir froid et glacé. Il adorait ça. C'était son chez lui ce genre d'ambiance. À nouveau dehors, il profita du spectacle, en voyant un voile noir, sombre, et lugubre, se poser sur Némeïl. Un demi-sourire apparu sur ses lèvres, rien de rassurant en soi.
Le bruit qu'il entendait venait de la place, bien plus loin, mais tellement de gens y étaient rassemblés, que ce vacarme lui parvint aux oreilles. Le temps d'annihiler la distance entre chez lui et le quartier neutre, l'éclipse était passée, et Némeïl avait repris ses couleurs chatoyantes. Trop ignoble. Croisant les bras il se mit non loin de Perséphone, et se tut. Il n'avait en aucun cas besoin de parler, on le remarquait déjà assez comme ça. L'agoraphobe qu'il était prit un bain de foule, mais contenant son envie de tous les étriper, il scruta les visages. Il y avait des Dieux qu'il connaissait et d'autres qui lui étaient totalement inconnus.
Dès que l'éclipse s'acheva, un froid mordant s'installa. La plupart des gens se serrèrent, commencèrent à grelotter, une tomba à terre, transit. Hadès n'avait pas froid, Hadès ne craignait pas le noir. Sa vie n'était que mort et désespoir alors autant dire qu'ici, le paysage avait un air de vacance. Cependant autre chose le frappa. Il écouta le plus de conversation possible, son visage fermé, aussi glacé que la température ambiante, ses bras toujours noués, et ses yeux vermeils évaluant chaque personne. Ainsi, quelqu'un serait à l’œuvre de tout cela ? Aucun Dieu, à sa connaissance, ne serait capable de faire quelque chose de semblable. Pas ici du moins. Ne pouvant s'en empêcher, il gardait constamment un œil sur sa femme, examinant ce qu'elle disait et avec qui elle parlait. D'ailleurs, la scène qu'il vit le troubla légèrement. Le double de sa femme ? Le Dieu des Morts savait que lui en avait un, mais elle... ? Évaluant l'autre partit, la commissure de ses lèvres trembla légèrement, affichant une sorte de rictus malsain. Quelles pâles copies ces Romains. Assez orgueilleux pour prétendre calquer l’œuvre originale, quelle bêtise ! Cette femme n'arrive pas même à la cheville de son épouse.
Détournant le regard pour à nouveau scruter le soleil, il se remémora certaines paroles qu'il avait pu entendre, et chercha lui aussi, silencieusement, d'où cela venait. Les Nordiques ? Les Romains ? Les Grecs ? Les Égyptiens ? Tous en même temps ? Mais lorsqu'il baissa la tête, il constata qu'il ne comprenait plus personne, mis à part ses pairs. Se focalisant alors sur ses confrères, il constata que ce n'était pas une défaillance personnelle, mais bien un problème commun. Et la température revint à la normale. Personne n'était capable de faire ça, per-son-ne.
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Lun 8 Juil - 13:41
Il y avait de plus en plus de monde autour d’eux, et Dionysos avait la sensation croissante d’être au cœur d’une tragédie, qu’elle soit grecque, romaine, égyptienne ou qu’importe. Une sorte de brouhaha vrombissait dans ses oreilles, et il n’était pas vraiment facile de se concentrer. Déjà que ce n’était pas sa qualité première. Il tourna la tête alors qu’une voix grave et suave l’interpellait, dans son dos : Perséphone. La déesse paraissait calme, réservée, et n’avait pas encore fait un mouvement pour se mêler à la conversation. Elle n’était pas encore auprès de son époux, et cette absence jouait sur la confiance de la jeune femme. Il lui sourit faiblement :
- De toute évidence, ce n’est pas Horus, il n’est pas aveugle. Si c’était Thot, il aurait pu nous parler en grec. Il est trop souriant pour être Anubis, et assez confiant pour être un dieu Majeur. Il s’agit donc soit d’Osiris, soit Râ. Je penche pour la première option. Après, il se peut que je me trompe…
Ce n’était pas facile pour lui de rester calme dans ces circonstances. Pourtant, sa conversation avec Osiris était plutôt constructive, même si elle prenait du temps. Le dieu égyptien était vraiment très impliqué dans ce dialogue, et Maât, derrière lui, les fixait avec de l’espoir plein les yeux. Ces deux divinités-là étaient puissantes. En faire des alliés, ne serait ce que temporairement, serait une stratégie payante pour lui. Et en plus, cela ferait bien chier cette emmerdeuse d’Artémis . D’ailleurs, la déesse grecque de la nature avait pris la place de Perséphone à ses cotés, et rien que son odeur de cul-terreuse lui donnait de l’urticaire. La patience n’était pas le point fort de Dionysos, loin s’en fallait, et surement qu’Artémis en jouait déjà.
"Si tu n'es pas content de ton rôle, sache que personne ne te force ! Comme si nous ne faisions pas d'effort ! De qui te moques-tu, dieu alcoolique ? Si tu savais les efforts incroyables que je fais actuellement pour ne pas t'égorger !"
Il serra les dents, et les poings qu’il rêvait d’enfoncer sur le petit nez en trompette de la déesse. Il aurait bien interrompu tout dialogue rien que pour le plaisir de lui en mettre une. Mais encore une fois, stratégiquement, ce n’était pas très malin. Alors il se contenta de pencher légèrement la tête vers Artémis, et a lui marmonné d’une voix égale :
- Même si me moquer de toi semble être ce qui se rapproche le plus d’une passion pour moi, je ne pense pas que cela soit le moment opportun. Et j’imagine en effets qu’il te faut des efforts insensées la sauvageonne, c’est sur que ce n’est pas avec ta verve inexistante et tes yeux de cervidé mort que tu arriverais à traduire la moindre expression compréhensible …
Il avança d’un pas vers l’égyptien, le fixant droit dans les yeux. Ce qu’il disait n’était pas évident. Mais il semblait avoir saisi la teneur globale de son discours. Une union entre les dieux. L’idée, dans les faits, lui paraissait grotesque et idéaliste. Mais dans les circonstances actuelles, c’était la meilleure chose à faire, il en convenait. Il hocha la tête, puis se mit à reflechir à une façon de signifier leur accord. Une accolade ? une bise ? une poignée de main ? il ne savait pas si ce genre de geste avait la même signification dans toutes les civilisations. Il lui fallait trouver quelque chose d’assez symbolique pour être universel, voyons …
Il leva la main pour la poser sur sa propre poitrine à l’endroit du cœur, puis la posa sur la poitrine d’Osiris, toujours en le fixant du regard. « on partage la même volonté dans notre cœur ». Il attrapa ensuite la main de l’égyptien avec précaution et la posa sur chacun de leur torse. Ensuite, il mela ses doigts a ceux du dieu oriental, signe d’une alliance et d’une collaboration étroite. Bon, là, ça faisait un peu too much, un peu théatral. Mais ça avait le mérite d’être clair. Et si Artémis ou qui que ce soit d’autre avait à redire avec ça, il ne répondait plus de rien.
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Mar 16 Juil - 9:30
Artémis (dernier post, après cela, elle risque de s'en aller d'un pas rageur et mécontent, ; faites-en une PNJ si vous voulez pour finir le RP)
Dionysos atteignait l'apogée de l'irritation. Je ne voyais pas comment j'aurais pu être plus agacée qu'au moment où il ouvrit sa bouche pour répondre à Perséphone. Tous les records étaient allégrement battus : notre alcoolique préféré se montrait plus orgueilleux, plus pénible, plus insupportable que jamais. Et ce ton hautain, comme s'il savait effectivement qui était son interlocuteur ! Et cette fausse modestie, "il se peut que je me trompe" ! Vraiment ? Évidemment qu'il se trompait, il se trompait en permanence, sur tout et sur n'importe quoi ! D'où connaissait-il les autres mythologies ? Il voulait nous impressionner, mais je ne rentrerais pas dans ce jeu. Et le regard admiratif de Perséphone qui me donnait envie de la frapper elle aussi. Elle procurait une satisfaction à l'ivrogne, c'était déjà beaucoup trop. Il ne manquait plus qu'il prenne la grosse tête !
Je souris en voyant que ma petite remarque avait porté ses fruits. La réaction de Dionysos était vraiment comique. Lui aussi implosait, il essayait de se contrôler mais en vain, je voyais ses poings fermés et ses dents serrées, exactement dans le même état que moi. Et c'était ma présence qui était la cause de cette rage ! Eh bien, voilà autre chose que les politesses mielleuses qu'il me servait en continu ! Enfin un peu de franchise ! L'hypocrite n'arrivait pas à faire bonne figure, j'étais ravie de l'avoir sorti de ses gonds. Je préférais que l'on me crache dessus ouvertement plutôt que cette comédie de gentillesse qui me faisait vomir. Montre-leur ta vraie face, ton visage de drogué, et ils fuiront tous, tes soi-disant alliés. Prétendre être quelqu'un d'autre pour plaire, c'est trop facile. Sois un peu toi-même, et tu verras qu'il n'y aura plus grand-monde autour de toi.
Dionysos continuait cependant à sourire, tout sucre. Il cherchait à masquer son irritation, et ceux qui étaient suffisamment loin n'avaient même pas dû remarquer l'effet de mes paroles. Pour ma part, c'était tout l'inverse, même un aveugle aurait pu se rendre compte de mon énervement. Je savais me montrer patiente, mais il fallait que je sois totalement assurée qu'une récompense me serait accordée à la fin de cette attente. Voilà pourquoi j'étais une excellente chasseresse : j'étais certaine de revenir avec du gibier, et cela se prouvait à chaque fois que je partais en forêt. Mais avec des hommes, des dieux, des gens doués d'une conscience, c'était beaucoup plus compliqué. Ils sont tous tellement imprévisibles ! Tellement instables ! Impossible de leur faire confiance, de s'appuyer sur eux. J'étais peut-être raide et rigide, mais je tenais mes promesses et je ne retournais jamais ma veste. Je n'étais pas adaptée à cet environnement mouvant et changeant, contrairement à Dionysos. Lui excellait dans l'hypocrisie, la trahison, la lâcheté, le mensonge, je voulais bien lui reconnaître ces mérites en particulier. Mais ce n'était pas vraiment un compliment de ma part.
Il me répondit alors de façon tout à fait discourtoise, et mon sourire grandit encore davantage. Voilà, enfin un peu d'honnêteté dans la bouche de ce mythomane. Maintenant que nous étions explicitement d'accord sur les termes de notre haine réciproque, nous pouvions commencer à discuter ouvertement. Bien sûr, ses paroles étaient offensantes, mais venant d'un alcoolique, je ne pouvais considérer cela que comme des flatteries. Je répliquai tout de même, par principe :
"L'alcoolo, tu te calmes tout de suite. Tu nous trouves une solution dans la seconde ou on en reparlera, crois-moi."
Un peu de menace ne faisait jamais de mal. Il fallait de la pression pour réussir, il fallait se sentir dans l'urgence pour accomplir des prouesses. Je ne chassais jamais aussi bien que lorsque mes proies étaient attendues. Je pense que Dionysos, s'il avait entendu mes paroles (il s'était éloigné sans attendre de réponse), il comprendrait le sens du "on en reparlera" malgré son intelligence très limitée. Comme si j'allais me lancer dans une discussion avec cet imbécile qui ne savait pas aligner deux pensées cohérentes, même quand il était sobre. J'avais déjà essayé, et l'expérience ne m'avait pas vraiment plu. Il était inutile de débattre avec un idiot. Non, je lui enverrai une flèche bien placée, d'abord dans le genou en guise d'introduction, puis dans l'épaule pour mieux développer, et enfin en plein le cœur afin de conclure de façon poétique "et son cœur saigna". Nous n'étions plus immortels sur Néméïl, pourquoi ne pas se débarrasser des indésirables ?
Pour ma part, je savais que je ne prenais pas trop de risque, tant que je restais dans la nature sauvage. Personne ne pouvait s'approcher à moins de cent pas de moi sans que je ne le remarque, et la distance m'était favorable. J'étais archère, il fallait que je garde mes ennemis au loin, et tout se passerait pour le mieux. Par contre, au combat rapproché... C'était une autre histoire. Je n'aimais pas me retrouver dans un groupe de personnes, peut-être parce que je ne me sentais pas en sécurité. Si Dionysos avait voulu me tuer sur le champ, il aurait pu sans aucun problème. Je n'étais pas suffisamment forte physiquement pour résister à ses muscles puissants. Cette idée me fit frisonner, et je supportais encore plus mal cette foule oppressante autour de moi. Je vis Hadès, un peu en retrait. Que faisait-il là ? Il détestait se mêler aux autres (encore plus que moi !), un autre intrus dans cette plaine.
Mon regard se porta de nouveau sur les gesticulateurs. Dionysos toucha son cœur, et je ne pus me retenir de soupirer d'un air dépité. C'était trop, beaucoup trop ! Il prit alors la main du dieu égyptien. Par Déméter ! S'il cherchait à le séduire - tout le monde était au courant du comportement de Dionysos à l'égard du sexe masculin - ce n'était absolument pas le moment. Je ne pus m'empêcher de lâcher un "n'importe quoi" méprisant. Je commençais à m'impatienter très sérieusement. Les deux minutes étaient écoulées.
"Ça donne quoi ?" lançai-je tout haut. Je ne cherchais même plus à paraître calme. Mon ton était pressé. J'avais hâte d'en finir.
Perséphone
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Mar 16 Juil - 17:53
J'écoutai Dionysos attentivement qui, contrairement à ce que pouvait penser Artémis, avait plutôt bien analysé la situation et me renseignait sur la possibilité de l'identité des personnes aux alentours, dont Osiris visiblement. Je ne connaissais absolument pas cet homme et n'avais aucune idée de s'il était bon de s'allier à lui ou non, mais dans tous les cas, il acceptait la proposition de paix de Dionysos et cela me remplit de joie.
Souriante, je laissais alors mon regard vagabonder, passer de visages en visages jusqu'à tomber sur... Hadès. Je sentis mon coeur se durcir, mes traits se creuser, mes poings se resserrer. Un venin malfaisant coulait dans mes veines, et je n'avais plus envie de l'arrêter. Je perdis mon sourire et allais vers le Dieu des Enfers, heureuse de le voir parmi nous tout comme irritée de sa présence. Je l'aimais tout autant que je ne le supportai pas. Une fois à sa hauteur, je lui lançais un regard noir et m'arrêtai face à lui, avant de lui tourner le dos pour porter encore quelques minutes d'attention aux autres Dieux. Dionysos entreprenait de 'signer' le contrat de paix par des gestes qui me parurent alors tout à fait niais, mielleux, ridicules et décevants. Je n'avais plus envie de paix, plus envie de trêve, je voulais que les Grecs montrent leur force, leur détermination, et non qu'ils se rabaissent aux autres. Cependant, ce n'était pas le moment de foncer tête baissée dans le tas, mieux valait préparer notre coup et attaquer plus tard. Je vis qu'Artémis était tout aussi blasée que moi, et je lui fis volontiers un signe de la tête pour approuver son 'n'importe quoi' qui convenait tout à fait à la situation.
Sans un mot, je me retournai alors vers Hadès, lui lançais un énième regard noir et passais à côté de lui afin de quitter la plaine et de regagner notre manoir. Je n'avais plus envie d'être ici, plus envie de voir personne. Qu'Hadès fasse ce qu'il veut, je n'en avais rien à faire, je devais quitter l'endroit au plus vite, au risque de faire une bétise face à tous ces idiots pacifistes.
Spoiler:
Je quitte le RP en commun les louloups
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Sam 3 Aoû - 22:15
Je n'avais pas eu vent du rassemblement des dieux, mais je savais qu'il se passait quelque chose, quoi ? Je n'en savais rien, mais les chats étaient formels, il se passait quelque chose et je devais aller voir. Je me regardais dans la surface réfléchissante et hochais la tête, je n'avais pas besoin de me changer et les chats à côté de moi étaient tellement excité que je ne pouvais m'empêchais de me sentir aussi excitée par la situation. Ma raison me conseillait de faire attention, de ne pas laisser mes sens s'engourdir et de garder la tête froide. Je marchais quand soudain, je ressentis froid et chaud, en quelques secondes, comme si le climat avait décidé de changer, de montrer que lui aussi était là et qu'il nous surveillait, c'était une chose absurde mais étonnamment, les animaux étaient formels, c'était la terre. Je ne cherchais pas à savoir s'ils avaient raison ou non, pour moi, oui, ils avaient raison, mais personne ne me croirait comme toujours. Je les suivis et quand on arriva au sommet d'un talus, d'innombrable personne était présente et personne ne se comprenait. Que se passait-il donc ? Comment communiquer ? Je vis alors certaines personnes dessiner sur le sol pour parler, c'était une bonne idée, certes mais qui prenait du temps. Voyant Osiris parler avec une personne de ma connaissance, je me détendis et regardais ce qui se passait. Dionysos était surement en train de conclure quelque chose, comme s'il voulait que l'on se serre les coudes entre nous, mais pourrait-on vraiment le faire sans s'entre-tuer ? Ce n'était une question rhétorique, peut-être que oui ou peut-être que non. Mais j'espérais de tout coeur que ça soit oui, qui aime faire la guerre et tuer des centaines d'innocents ? Je les regardais, cherchant une faille dans leur pacte, une faille dans le visage des autres personnes présentes. Est-ce que l'un d'entre eux pourrait trahir les autres ? Oui tous, évidemment parce que quelque part, c'est une lutte pour avoir la tête de cette île. Mais il nous faudrait avoir confiance les uns envers les autres. Mais ça, c'est une autre histoire, mais c'était aussi à nous de l'écrire cette histoire, parce que c'est notre destin qui est en jeu. Les deux hommes se serrèrent la main et je m'accroupis, passant une main légère dans le poil soyeux de mes amis.
-Oui, vous avez raison, il va falloir les surveiller tous autant qu'ils sont.
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Sujet: Re: [RP commun] The sun is lost Dim 4 Aoû - 11:43
Rp en commun
The sun is lost
Dernier post !
Il est assez irritant de se donner tant de peine pour arriver à un but, et que tout cela ne serve à rien, puisque ces stupides êtres qui vivent sur vos terres en ont décidé autrement. Je voulais voir la confusion, la méfiance, le défis, la guerre. Voila que ces pauvres imbéciles font alliance. J'ai pourtant tant fait pour les dessouder... Peut-être en veulent-ils plus encore ? Devais-je leur rendre la parole commune ? Si je souhaite qu'ils en viennent à se dire des choses regrettables, ne vaudrait-il pas mieux que je leur rende le langage commun... Voila qui est fait, ils peuvent à présent communiquer entre eux, comme avant. J'espère qu'ils profiteront de l'occasion pour se sauter à la gorge. Ils me fatiguent, vraiment. Je crois que je vais les laisser s'en tirer pour cette fois, parce qu'après avoir déjà tenté trois fois de les mettre en conflit, je suis épuisée. Très bien. Mais la prochaine fois, je serai moins clémente.
Sous-titre
Le RP en commun est terminé. Un "pacte de paix" est en train de se mettre en place entre les Grecs et les Egyptiens, les autres mythologies, elles, ne s'étant pas plus exprimé que cela, sont considérées comme neutres. Ainsi, la guerre ne sera pas déclarée pour cette fois. Un nouveau RP en commun va bientôt ouvrir, où tout le monde sera convié à fêter les alliances entre mythologies. Un MP vous fera savoir quand le RP sera crée