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 Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]

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MessageSujet: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeVen 7 Juin - 21:02

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"Allez, Bois ! c’est bon pour ce que t’as"

Gemma & Dionysos

Il leva sa chope pleine, et, en figure d’exemple, descendit sa bière d’un trait. Cela parut d’une facilité déconcertante pour le jeune homme, qui posa sa chope sans un hoquet ou un manque de souffle. Même pas un peu de mousse sur le coin des lèvres. Il faut dire qu’il avait une sacrée expérience dans ce genre de performance, et que la bière égyptienne est réputé pour son apparente douceur et ses saveurs sucrées.

C’est d’ailleurs pour ça qu’il avait entrainé l’adolescente dans ce « bar à bière » ; les boissons étaient alcoolisées mais pas trop, et les tentures épaisses, les gros poufs colorés et les vapeurs de chichas esquissaient une ambiance feutrée et sécurisante. En tout cas c’était l’impression pour lui. Il espérait malgré tout qu’elle penserait la même chose.

-Tu vois, c’est pas si difficile. Je t’ai pris une bière douce, au miel, c’est juste un bonheur. Allez bois tu verras, c’est bon pour ce que tu as.

Il avait appelé l’adolescente pour l’inviter à la rejoindre une heure plus tôt. Il s’ennuyait, et il avait trouvé dans la jeune fille une distraction tout à fait convenable. Elle était si sage, réservée, douce, qu’elle en devenait une boite de Pandore qui n’attendait que d’être ouverte pour répandre la misère sur le monde ! n’y voyez rien de pervers, Dionysos aimait exacerbé les caractères, les sentiments, et de faire émerger les réactions les plus extrêmes.

Et les adolescents étaient une mine d’excès sans limite, et Gemma ne devait probablement pas faire exception.

- Alors ma belle, qu’en penses tu ?

Il lui sourit, d’un air complice. Son sourire faisait plisser ses yeux, éclairant son regard d’un air de malice. Il pouvait amadouer tous les cerbères de l’enfer avec ce sourire. Il l’avait d’ailleurs déjà fait, une fois, dans une vie antérieure. Il attendit patiemment la réaction de la jeune femme, se resservant un verre par la même occasion. Il était 8 heures, mais il faisait encore jour à l’extérieur dans le quartier égyptien, le fond de l’air était encore chaud. La nuit était prometteuse.

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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeVen 7 Juin - 21:42

Je me promenais dans les Quartiers, sans but, comme je le faisais de plus en plus régulièrement, n'ayant aucune occupation intéressante depuis mon arrivée. J'étais trop jeune pour que l'on me confie des responsabilités, trop âgée pour que l'on me surveille. J'avais passé beaucoup de temps à la bibliothèque, seule, redécouvrant mes origines à travers les lectures des mythes. J'apprenais énormément de choses à propos de la vie que j'étais censée mener, ma famille biologique, d'où je venais. Mais trop de temps seule, cela me rendait parfois folle. J'avais besoin de voir du monde aussi ; mais malheureusement, je ne connaissais personne. Certes, il y avait Perséphone, Idun, Vénus. Mais elles avaient autre chose à faire de leurs journées que de distraire une pauvre demi-déesse de quinze ans. Je me promenais donc, mais personne ne se souciait de moi, peu de dieux s'arrêtaient pour me parler, et j'errais sur l'île.

On peut donc deviner ma surprise lorsqu'un dieu s'arrêta à ma hauteur pour me parler ! Je fus extrêmement flattée de cette attention, si bien que je ne le repoussai pas. Nous avons donc sympathisé, discuté quelques minutes, et je me détendais petit à petit en sa présence. Je ne peux le nier : je me méfiais de Dionysos - puisqu'il s'agissait de lui - connaissant son penchant pour le vice. Mais il s'avéra parfaitement agréable, certes quelque peu familier (même s'il n'en était tout de même pas au stade d'Héphaïstos), mais aucune vulgarité dans ses paroles. Il finit par me demander de le suivre, sans me dire tout de suite où nous allions. J'acceptai : qu'avais-je de mieux à faire ?

Je le suivis donc à travers les Quartiers, pour déboucher à l'entrée d'un bar égyptien. Je refusai de rentrer, bien entendu. Le dieu insista : l'alcool se sentait à peine, disait-il, et l'ambiance était vraiment chaleureuse. Ces arguments ne me convainquirent pas, mais il continua en prétendant qu'il n'était pas nécessaire de boire, il ne me forcerait pas, je pouvais grignoter, il ne fallait pas m'inquiéter. Je savais que l'idée était mauvaise, mais un dernier sourire du dieu finit par me persuader, et je cédai à ses pressions.

A peine le pas de la porte franchi, je regrettai ma décision. Je voulus sortir de cet endroit, plein de fumée, air irrespirable, odeurs d'alcool. J'étais étouffée par le bruit, l'atmosphère me paraissait tout à fait malsaine. Je fis un pas en arrière, mais Dionysos me retint par le poignet, me rappelant ma promesse - car j'avais dû jurer que je ne sortirais pas avant d'avoir goûté à une boisson, alcoolisée ou non.

- Non, tout cela est une mauvaise idée, vraiment, ce n'est pas...

Dionysos ne fit pas de cas de mes réserves, il s'assit au bar, commanda deux bières, et vida son verre d'un trait. J'avais à peine eu le temps de m'asseoir. J'écarquillai les yeux devant ce spectacle ô combien déstabilisant pour une jeune fille éduquée comme moi.

- Tu vois, c’est pas si difficile. Je t’ai pris une bière douce, au miel, c’est juste un bonheur. Allez bois tu verras, c’est bon pour ce que tu as.

Je protestai :

- Ce que j'ai ? Mais je n'ai rien, enfin, je...

Que nenni ! Le dieu me mit de force la chope entre les mains, et me regardait d'un air de défi. Comment me sortir de cette situation ? Une bière au miel, disait-il ? Je regardai le breuvage d'un air suspicieux. Il était d'une couleur ambrée appétissante, presque sucrée. La mousse me rappelait celle des viennois au chocolat que j'aimais tant. L'odeur n'était pas trop alcoolisée, il me semble - mais avec tant de vapeurs autour de moi, il était difficile de sentir quoi que ce soit !

Moi ? Boire ?

Je n'allais pas céder si facilement, tout de même ! J'étais issue d'une famille honorable, j'étais une élève brillante, j'avais une certaine fierté anglaise qui m'empêchait de me lancer.

Mais... En même temps, j'en avais marre ! Marre que l'on me prenne pour une gamine ! J'avais quinze ans, et tous me traitaient comme une petite sainte nitouche ! Comme si j'étais incapable de les surprendre ! Condamnée à rester enfant pour toujours ! Je vais leur montrer, moi, de quoi je suis capable. Moi aussi, je peux faire des conneries, me défouler de temps en temps. Et puis merde !

J'approchai timidement la chope de mes lèvres, et avalai une gorgée doucement, en fermant les yeux. Je sentais le liquide couler dans ma gorge, chaud, brûlant. Le miel compensait l'amertume.

- Alors ma belle, qu’en penses-tu ?

Et voilà, c'était fait ! J'avais goûté de l'alcool dans ma vie ! Oui, jusque là, j'avais toujours refusé la moindre goutte de vin, même lorsque mes parents me le proposaient pendant les repas de famille. La loi, c'était la loi : j'étais mineure, alors pas d'alcool. Dura lex, sed lex.
Je me sentais assez fière. J'avais franchi une étape. Je devenais adulte. Voilà, un rite de passage, comme dirait mon professeur d'anthropologie. Je rentrais dans la cour des grands. Adieu, tendre enfance !

Je répondis au sourire de Dionysos par un regard pétillant, lumineux.

- Ca pique un peu, mais ça va commentai-je.

Je pris une nouvelle gorgée, minuscule comme la première. La sensation de brûlure était toujours aussi forte, aussi intense. Agréable, d'une certaine façon, mais je m'étranglai à moitié, et me mis à tousser sans pouvoir m'arrêter. Lorsque je repris mon calme, j'attendis quelques secondes, puis je fis en souriant :

- Je crois que je ne suis pas habituée à ton truc.

J'avais pourtant bien envie de goûter de nouveau, comme pour vérifier. Une troisième gorgée, mon verre se vidait à peine. Je sentais que j'avais laissé de la mousse sur ma lèvre supérieure, ce qui me chatouillait - et j'éclatai de rire. La mousse était encore sur ma lèvre, je ne l'essuyai pas immédiatement.

Je regardai le beau dieu grec tout en riant. Sa façon de me fixer me mettait mal à l'aise, mais elle provoquait en moi des émotions que je n'avais jamais ressenties auparavant. Je ne trouvais pas de mot pour décrire cela. Tout était tellement nouveau, tellement étrange. L'excitation de l'inconnu, probablement ! On n'a qu'une jeunesse, comme on dit ! Autant en profiter !


Dernière édition par Gemma Anderson le Sam 8 Juin - 9:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeVen 7 Juin - 22:53

Sa candeur était touchante. Enfin presque. Il avait du user de douceur et de persuasion pour faire entrer la jeune fille dans une de ses antres. Il ne lui voulait pourtant pas de mal, mais les dieux ont parfois d’étranges comportements. Comme d’inviter une humaine à peine sortie de l’enfance à venir boire une bière en tête à tête, alors qu’ils ne se connaissaient pour ainsi dire presque pas. Mais parmi les caprices récurrents de Dionysos, celui là était un classique. Il abhorrait l’ennui, tout comme il ne supportait de boire seul. La boisson solitaire lui donnait des relents de mélancolie, le rendait mauvais. Le coté alcoolique accoudé au comptoir le rebutait. En revanche, boire à plusieurs relevait de l’évènement, de la fête, de la célébration. Il n’y avait qu’à trouver quelque chose à célébrer et le tout était joué !

- Ca pique un peu, mais ça va.

- ça pique toujours un peu. Mais tu te débrouilles plutôt bien, ta grimace était à peine perceptible.

Il esquissa un nouveau sourire, charmant. La petite était entrée avec les yeux d’un agneau que l’on amène à l’abattoir. Elle s’était assise sur l’un des coussins en gardant ses genoux serrés, les mains sur les cuisses, le dos droit comme la justice. Elle était sur ses gardes, de toutes évidences. Au moins, elle n’était pas totalement inconsciente, nota le dieu grec. Tant mieux, les enfants trop turbulents ne sont en général que trop prévisibles. Ce sont les jeunes filles sages qui cachent le plus de surprise.

Dionysos leva la tête quand la gamine se mine à tousser. Dans un mouvement gracieux, il changea de coussin pour s’asseoir à côté d’elle, et lui tapoter doucement le dos jusqu’à ce qu’elle reprenne son souffle.

- Je crois que je ne suis pas habituée à ton truc.

Il la gratifia d’un hochement de tête. Elle le tutoyait, ça aussi c’était plutôt une bonne chose. Elle ne voyait donc pas une menace en lui. Cela la rendait plus accessible, plus malléable. Mais le jeu ne faisait que commencer, et aller trop vite ne serait ni courtois ni malin. Il lui tendit une serviette en papier afin qu’elle s’essuie la bouche, et héla une serveuse tout en faisant un signe compliqué de la main. Cette dernière acquiesça, et revint quelques instants plus tard avec une petite assiette où s’entassait une petite douzaine de patisseries orientales : des Loukoums.

-Tiens, ça t’évitera de t’étouffer. Ce sont des Loukoums. Il y en a au miel, à l’amande, à l’eau de rose et mes préférés, à la pistache * il accompagna sa parole d’un geste, et mordit dans l’un des gâteaux, avant de reprendre une gorgée de bière* en arable, Loukoum signifie « repos du gosier ». Le sucre permet de se débarrasser du « piquant » et de l’amertume de la bière, et la rend encore plus savoureuse.

Il la laissa en choisir un, tout en observant les voyages incessants des yeux de la jeune fille. Elle semblait incapable de poser son regard de manière durable sur quoi que ce soit, elle dévorait avidement son environnement de ses prunelles brunes. Il y avait trop de choses, trop de nouveautés, de couleurs, d’objets qui ne lui étaient pas familier, comme si elle faisait face au soleil après une très longue période d’obscurité. Et surtout, elle avait le plus grand mal à soutenir le regard du dieu en face d’elle. Dionysos lui, regardait constamment les autres dans les yeux ; c’était le privilège des dieux, cette espèce de confiance et de désinvolture qui les rendait totalement imperméable à la crainte du regard des autres. En tout cas pour lui cela fonctionnait comme ça.

Il reprit une gorgée, plus franche que celles de son invitée. Pour reprendre une référence typiquement humaine, il avait l’impression d’avoir Bambi en face de lui. Et ça l’amusait bien, et c’était le but.

- Je te trouve plutôt courageuse de m’avoir suivi ici sans trop de question … ou un peu imprudente peut être. Es tu sure que je ne te veux aucun mal au moins ?

Il laissa la jeune fille méditer sur ses paroles un instant, étudiant les changements qui s’opéraient sur son visage, avant de lui faire un clin d’œil, et de lancer un nouveau morceau de loukoum en l’air, pour l’attraper directement avec la bouche.
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeSam 8 Juin - 9:37

Des loukoums ? Je pensais immédiatement à Edmund, dans Narnia. Etait-ce une drogue ? Des loukoums magiques ? Je me raidis de façon tout à fait percevable, méfiante. Hors de question que je touche à ces friandises. Même sur Terre, je n'y avais jamais goûté, justement par rapport à ce roman - oui, c'était peut-être puéril, mais que voulez-vous ? Je fuyais ces sucreries comme la peste, persuadée qu'ils étaient ensorcelés. C'était sûrement un enfantillage, mais c'était plus fort que moi. Comme une superstition.

Je vis Dionysos en manger un, et je l'observai intensément. Mais il avait l'air de bien supporter la friandise, qu'il appréciait sans pour autant en être dingue. Bon. Ces loukoums devaient être inoffensifs, mais je devais rester sur mes gardes. Hors de question d'en manger plus de trois, jamais. Je refusais d'être dépendante à une substance, quelle qu'elle soit. Je n'avais jamais touché à une cigarette, à l'alcool, à des drogues, tout ce qui provoque une dépendance, jamais. La liberté de l'esprit avant tout. Ce n'était probablement pas un loukoum qui allait me rendre totalement folle, mais tout de même...

Je regardai l'assiette, sans parvenir à me décider. Mangera, mangera pas ?

Oh, et puis zut, on avait dit que je grandirai ! Sérieusement, avoir peur des loukoums magiques, c'était ridicule à quinze ans ! Maintenant, tu t'en fous, goûte un peu, et merde ! Allez, Gemma !

Je pris un gâteau légèrement rosé, osai une toute petite bouchée. Je me mis à analyser ce que je mangeai : c'était très sucré, un peu sec, mais agréable. Un peu comme des fruits confits, sans le fruit. Suivant l'exemple de Dionysos, je bus une gorgée de la bière. C'est vrai que l'amertume était ainsi compensée. La boisson était presque bonne.
Encore une petite bouchée, encore une petite gorgée.

- Je te trouve plutôt courageuse de m’avoir suivi ici sans trop de questions… ou un peu imprudente peut-être. Es-tu sûre que je ne te veux aucun mal au moins ?

Pardon ? Heureusement que je ne mangeais rien, sans quoi je me serais étranglée, et j'aurais probablement tout craché sur le dieu.
Pardon ? Moi, imprudente ? J'étais interloquée.

C'était vrai. J'étais habituellement si méfiante, je ne parlais à personne. Quelques minutes d'égarement, et me voilà dans le bar. Qu'est-ce que je faisais ici ? Qui étais-je devenue ? J'ouvris de grands yeux, apeurée par mon propre comportement. Il fallait que je parte, il avait raison. C'était un inconnu, je ne pouvais pas lui faire confiance. La preuve, il était en train de faire boire une gamine de quinze ans. Oui, c'était un être vicieux, il fallait que je m'en aille !

- Je n'en sais rien, mais principe de précaution : je m'en vais ! répondis-je d'un ton que je voulus déterminé.

Je joignis le geste à la parole et me levai, me dirigeant difficilement vers la sortie, à travers les clients entassés sur les poufs. La fumée et une lumière trop tamisée m'empêchaient de voir où je mettais les pieds. Je tâtonnais, presque à l'aveuglette. Il fallait que je sorte ! Un peu d'air, s'il vous plaît !
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeSam 8 Juin - 11:15

Son petit visage était passé du rosé au rouge, avant de devenir pâle comme un linge. La petite réflexion du dieu lui avait fait un effet percutant, c’était le moins que l’on puis dire. Dionysos la vit tour à tour plisser les yeux, froncer les sourcils, se pincer les lèvres, poser son verre, puis se lever. A peine quelques gorgées, et il nota que son équilibre était déjà précaire. Que se passait l dans la tête de la jeune fille ? Se sentait elle vraiment en danger ?

A bien y réflechir, il estima que ce n’était pas vraiment de lui dont elle semblait effrayée à présent, mais plutôt de ce qu’il était capable de lui faire faire. Et l’espace de quelques minutes, elle avait gouté et vu plus de choses nouvelles qu’en plusieurs semaines d’ennui mortelle. Mortelle dans le sens d’humain bien sur.

-Je n'en sais rien, mais principe de précaution : je m'en vais !

Il leva les yeux vers elle alors qu’elle se levait, toujours assis confortablement sur son coussin. Haussant simplement un sourcil, il la regarda prendre ses affaires, sauter sur ses pieds et tenter de sortir en tatonnant. Ça aussi, c’était amusant ; elle l’avait suivi sans faire attention à l’environnement et, au fur et à mesure que l’endroit s’était rempli, les volutes de fumée c’étaient multipliées, et avaient épaissi l’atmosphère de la pièce, la remplissant d’un brouillard lourd et dense. Toute visibilité avait disparu ou presque, et cela relevait du miracle que les serveuses se déplacent sans difficulté entre les tables. Ou de l’habitude.

Lentement, sans un bruit, Dionysos se leva a son tour, non sans avoir fini sa chope, et avança à pas feutré jusqu’à la jeune fille. Dans son dos plus particulièrement, et sans le moindre bruit. Il la laissait errer encore quelques minutes dans la brume, totalement perdue, avant de souffler doucement sur son oreille, juste pour le plaisir de la faire sursauter. C’était malsain ? Pas très « gentil » ? oui peut être. Mais c’était amusant, et c’était tout ce qui comptait pour le dieu.

- Bah alors petit chat… Tu pensais vraiment que j’allais te laisser partir si vite ? Mais non mais non … j’ai encore des tas de choses a te montrer. Allez viens, hop !

Joignant le geste a la parole, toujours dans le dos de la jeune fille, il l’enserra avec ses bras, au niveau de la taille, pour la soulever et faire quitter ses pieds du sol. Gemma n’avait aucun moyen de s’extraire de l’étreinte du dieu, bien que celui-ci faisait attention à ne pas lui faire mal. Il était fort, bien plus fort que la plupart des dieux et des humains, et la jeune fille n’était pas plus qu’un fétu de paille entre ses bras puissants.

Tranquillement, il fendit la brume en traversant la salle d’un pas assuré et tranquille, marmonnant quelque chose à voix basse à une serveuse en passant, avant de passer derrière le comptoir du bar, la petite toujours dans les bras, et d’ouvrir d’un leger coup de pied une porte dérobée, derrière un rideau de perles multicolores. Il pénétra dans un couloir sombre, pour ne pas dire dans l’obscurité totale. Il fit plusieurs dizaines de mètres dans le noir, les seuls bruits environnant étant ses pas et leurs deux respirations.

Elle aurait bien pu se débattre comme une bougresse, l’emprise douce mais ferme de Dionysos ne céderait pas. Il avança encore u petit peu, puis ouvrit à nouveau, du coude cette fois-ci, une autre porte, et la lumière inonda tout l’espace.

-Tadaaaaaaaam !

Il la déposa, et la laissa contempler le spectacle, non sans une certaine fierté.

Ils se trouvaient dans une cour intérieure. Une immense cour, comme celle que l’on pouvait trouver dans les villas égyptiennes antiques. Le sol et les murs se confondaient dans un camaïeu de blanc et de sable, des palmiers et des dattiers poussaient paresseusement tout le long de l’allée centrale, qui menait à un petit bassin. Si on s’approchait un peu, on pouvait apercevoir, entre les nénuphars, des grenouilles et des petits poissons qui barbotaient. Délicatement, le dieu attrapa les doigts de la jeune fille, pour l’emmener jusqu’au banc de pierre fauve au bord du bassin. Un chat leur fila entre les jambes, et le beau dit ne put s’empêcher de la taquiner :

-Toujours envie de partir ? Tu peux chercher longtemps, il y a très peu d’endroits plus beaux que celui-ci dans le quartier égyptien. Je le sais, j’y suis allée partout …
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeDim 9 Juin - 19:52

Sortir était la bonne décision à prendre, j'en étais certaine. Le problème consistait en l'application de cette résolution. Car je ne voyais rien : trop de fumée, pas assez de lumière, j'étais dans un brouillard étouffant qui me faisait tousser. Je n'osais pas marcher franchement, de peur d'écraser un pied ou une main dans ma précipitation. En plus de ces problèmes de visibilité, je n'étais pas très sûre de mon équilibre, et je manquais de tomber à chaque seconde. Cerise sur le gâteau, mon désastreux sens de l'orientation ne m'aidait pas. Je ne savais pas où était la sortie, je ne la voyais pas et je n'avais aucune idée d'où nous étions venus. C'était peine perdue, mais je refusais de m'arrêter pour demander mon chemin, car personne ne me répondrait. Ils étaient bien trop occupés à se divertir. Les serveuses, quant à elles, n'avaient pas une seconde à m'accorder. J'étais dans la jungle, c'était à moi de me débrouiller.

Au bout de quelques minutes, je commençai à paniquer. Ce bar était un labyrinthe, Dionysos était le Minotaure, mais je n'étais pas Thésée - et je n'avais pas de fil d'Ariane ! Comment faire ? Je suffoquais, il fallait que je sorte, à tout prix. Je devenais claustrophobe petit à petit, et je commençai à transpirer. J'étais au bord de la rupture : mes nerfs étaient tendus, j'étais crispée, j'avais peur. Je me faisais des films catastrophiques sur le moindre détail, je virais à la paranoïa la plus complète.

Je sursautai en entendant un bruit à mon oreille, et un faible cri sortit de ma bouche. Je me retournai vivement, pour voir Dionysos à deux centimètres de mon visage. Encore lui ? J'étais apeurée : qu'allait-il donc me faire ?

- Bah alors petit chat… Tu pensais vraiment que j’allais te laisser partir si vite ? Mais non, mais non… J’ai encore des tas de choses à te montrer. Allez viens, hop !

Je ne pus esquisser un mouvement. J'avais les yeux grands ouverts, cherchant en vain une solution. Non, j'étais piégée, il ne me restait plus qu'à...

Aaaaaaaah !

Dionysos enserra ma taille de ses bras vigoureux. Avant que je n'aie eu le temps de me défaire de son étreinte, il m'avait déjà levée du sol et s'était mis en route. La surprise me paralysa. Je voulus crier, mais je ne réussis qu'à couiner faiblement, encore plus doucement une souris. Puis je me mis à me débattre, inutilement. Le dieu n'avait pas une carrure particulièrement imposante, mais sa force était incroyable. Il me tenait fermement, ne bougeait pas alors que je donnais des coups de pieds dans tous les sens. J'arrêtai rapidement, voyant que cela était vain, et que je me faisais des bleus sans même qu'il ne ressente mes coups. Je cessai donc de gesticuler, et les larmes se mirent à couler. Je sanglotais, effrayée, respirant difficilement. Qu'allait-il me faire ? M'emmenait-il dans un coin pour me violer ? Nous étions dans un couloir sombre - voilà, il allait abuser de moi, tout était fini. Il allait peut-être même me tuer dans la foulée, pour ne pas que je révèle son crime, et...

- Tadaaaaaaaam !

La lumière m'aveugla tellement que je dus fermer les yeux. Je sentis mes jambes regagner la terre ferme. Il m'avait lâchée. Je reprenais enfin mon souffle.

En ouvrant les yeux, j'essuyais mes larmes. Je ne croyais pas ce que je voyais.
J'étais dans une villa égyptienne - c'était magnifique. L'air était pur, tellement clair, tellement transparent par rapport à la fumée permanente de l'intérieur. Le soleil réchauffait l'atmosphère, rendant la température plus qu'agréable. Un vent chaud et léger me caressait le visage. Les arbres, l'eau, l'ombre des palmiers... Le paradis, la perfection. Comment croire qu'un tel jardin se trouvait si près du bar que je venais de quitter. Le contraste était tellement saisissant que je doutais de mes sens. Etait-ce un mirage ?

Dionysos me prit la main - j'étais tellement surprise par la beauté du lieu que je me laissais faire. Il m'assit à ses côtés, sur un banc à côté du bassin. Je voyais des poissons multicolores nager paresseusement dans l'eau. Un chat s'approcha, et je me penchai pour le caresser. J'avais toujours aimé les félins - sur Terre, j'avais adopté un chaton, Kit Kat. Il me manquait beaucoup : je souris tristement, nostalgique. Je supportais de mieux en mieux mon chagrin, mais il n'avait pas disparu - et il ne partirait sans doute jamais.

- Toujours envie de partir ? Tu peux chercher longtemps, il y a très peu d’endroits plus beaux que celui-ci dans le quartier égyptien. Je le sais, je suis allé partout…

Je laissai le chat partir, et je me relevai, avec un sourire, plus chaleureux cette fois.

- C'est si beau... soufflai-je. Comment as-tu trouvé ce lieu ? C'est tellement... Je n'avais pas de mot assez fort pour exprimer ma surprise et mon admiration.

Je n'avais pas assez d'yeux pour voir tout ce que je souhaitais regarder. Chaque détail était d'une grâce infinie. Tout avait l'air si simple et si sophistiqué, si naturel et si travaillé, si évident et si recherché.

Je me levai, et m'accroupis au bord du bassin pour effleurer la surface de l'eau. Eau tellement transparente... C'était irréel ! Je me relevai doucement, et, debout, me retournant pour regarder Dionysos droit dans les yeux, je dis :

- Merci...

Merci de m'avoir fait rêver. Merci pour cet endroit si beau, ce coin de paradis, ce refuge hors du temps. J'avais oublié la frayeur qu'il m'avait faite en m'emmenant de force dans ce couloir sombre - c'était si loin... Plus de bruits, juste le vent, si doux...

Je me rassis, le temps d'enlever mes ballerines. Pieds nus, je me mis à sautiller à travers les allées, gaie comme je ne l'étais plus depuis longtemps. Je riais sans trop savoir pourquoi (peut-être que les quelques gouttes d'alcool avaient finalement fait leur effet) et je sautais, fraîche et folâtre comme jamais. Et je tournais sur moi-même en regardant le ciel ; mes cheveux détachés volaient, ma robe blanche voltigeait. Instant éphémère d'absolu. Enfin, je me laissai tomber par terre sur le dos, dans un coin d'herbe, riant allongée, un sourire béat aux lèvres. J'avais tout oublié, j'étais seule au monde - tout était parfait.


[HRP : Finalement, j'ai quand même pu le faire, ce RP ! I love you ]
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeDim 9 Juin - 20:54

Le beau dieu grec était plutôt satisfait de son petit effet sur l’adolescente. Il avait bien senti sa peur et sa détresse tout au long de leur passage dans le couloir. Surement avait elle entendu toutes les rumeurs horribles sur le compte du dieu de la fête : un sournois, un manipulateur… un violeur. Mais non, Dionysos ne violait pas, chacun de ses amant était venu volontairement dans sa couche, et encore moins un tueur. Il n’avait pas l’âme guerrière ni sanguinaire. Loin de là. Aussi, sa force lui servait surtout à se défendre et à créer. Pas à détruire.

Il savoura le changement d’expression dans le regard de Gemma, qui passait de la terreur à l’extase visuelle. Il était vrai que l’endroit était une merveille pour les sens, tous. Les fleurs exhalaient des senteurs orientales et délicates, les grillons et oiseaux de paradis chantaient pour célébrer la tombée de la nuit et appeler leurs amours, l’herbe donnait l’envie irrépressible d’y enfoncer les doigts, puis d’y rouler le corps tout entier. Oui, c’était vraiment un belle endroit

- C'est si beau...Comment as-tu trouvé ce lieu ? C'est tellement... Je n'avais pas de mot assez fort pour exprimer ma surprise et mon admiration.


-Par hasard ma colombe. C’est toujours par hasard que les choses les plus belles se retrouvent sous tes yeux. Par hasard et par curiosité.

Il la regarda se pencher au bord du bassin et caresser la surface de l’eau, des étoiles dans les yeux. C’est amusant, lui aussi avait fait ça la toute première fois où il était venu. La seconde, il avait même tremper ses pieds jusqu’aux chevilles, profitant de la fraicheur aquatique tranchant avec l’air sec. La jeune fille releva enfin les yeux vers lui, et le gratifia de son premier regard franc et ravi.

- Merci...

Dionysos s’inclina légèrement devant la jeune fille. La porte par laquelle ils étaient entrés s’ouvrit à nouveau, et une serveuse en tenue de danseuse du ventre apparut devant eux de son pas félin, un plateau tout aussi chargé que les précédents sur les bras. Il y avait toujours les fameux loukoums, mais aussi toute sorte de fruits exotiques, des grenades, du raison, des figues et d’autres délices du désert. Et évidemment, deux autres chopes de bières ambrées. Dionysos se leva pour soulager la serveuse de son fardeau, et lui murmura quelque chose que Gemma ne pouvait entendre. La serveuse hocha la tête, puis s’éclipsa sans plus attendre.

Il se retourna pour voir ce que la jeune fille faisait à présent, tout en croquant nonchalamment dans une figue. Elle avait l’air d’un petit cabri à sauter de partout. Surement les émotions et le peu de bière qui lui montaient un peu à la tête. C’était amusant, et presque mignon, pourtant dionysos n’était pas un sentimental. Juste un dieu qui ne supporte pas l’ennui. Il la regarda virevolter, pensif, en se demandant si c’était cette candeur et cette innocence qui attirait sur elle l’affection de temps de déesses de tous les horizons. C’est vrai qu’il n’y avait presque pas d’enfants sur l’île, et Gemma était ce qui s’en rapprochait surement le plus. Alors peut être était elle une sorte d’aimant à instinct maternelle … et donc potentiellement très utile. Etre son « ami » lui permettrait de faire monter la pression d’un cran auprès de bien des déesses. C’était un coup à jouer.

.Une fois qu’elle s’était affalée dans l’herbe, il vint la rejoindre avec le plateau de victuailles, qu’il posa devant elle, avant de venir s’affaler à plat ventre à coté d’elle, en souriant tranquillement.

- Tu vois, à nouveau c’est grâce au hasard et à ta curiosité que tu te retrouves dans cet endroit magique… Il ne faut pas avoir peur de l’inconnu, l’inconnu c’est le frisson, l’émerveillement, la découverte ! les sentiers battus c’est sympa cinq secondes mais c’est… prévisible, ça ne t’apprendra jamais rien. Alors bien sur suivre un dieu inconnu dans un bar enfumé ça peut paraitre irraisonnable. Mais la raison ne te menera jamais dans un jardin comme celui là , tu peux me croire sur parole ma colombe …

Sur ces sages paroles, il leva son verre, et le vida pour moitié de son contenu .
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeLun 10 Juin - 16:28

Allongée dans l'herbe molle qui formait un tapis incroyablement confortable, je riais en regardant le ciel bleu, magnifique. J'aurais voulu que ce moment dure pour toujours - aucun nuage, aussi bien dans mon esprit qu'à l'horizon. J'étais de nouveau cette fillette insouciante et souriante, joyeuse sans raison, qui se satisfaisait toujours de tout. L'univers était magnifique et bienveillant, le monde entier n'était que bonté et félicité. C'était tellement facile d'être heureux ! Le mal n'existait plus, tout était rose et merveilleux, bienvenue au pays des Bisounours.

Alors que je pensais que rien ne pouvait être meilleur que ce moment, Dionysos s'assit à mes côtés avec un plateau de victuailles, prouvant bien que j'avais tort - on venait d'atteindre un stade encore plus heureux, tout était possible ici... La nourriture était mon point faible, en particulier les fruits juteux et sucrés. Il y avait du raisin, j'en mangeai trois grains qui me parurent être les plus délicieux que je n'avais jamais goûtés. J'allais m'évanouir de tant d'euphorie, c'était l'apothéose, l'explosion des goûts, et cet endroit magnifique... Je pouvais maintenant mourir en paix.

- Tu vois, à nouveau c’est grâce au hasard et à ta curiosité que tu te retrouves dans cet endroit magique…

Je souris avec reconnaissance au dieu. Je ne pourrais jamais oublier cette villa, pareille à celle de mes rêves les plus fous.

- Il ne faut pas avoir peur de l’inconnu, l’inconnu c’est le frisson, l’émerveillement, la découverte ! Les sentiers battus c’est sympa cinq secondes mais c’est… prévisible, ça ne t’apprendra jamais rien. Alors bien sûr, suivre un dieu inconnu dans un bar enfumé, ça peut paraitre irraisonnable. Mais la raison ne te mènera jamais dans un jardin comme celui là , tu peux me croire sur parole ma colombe…

Je buvais les paroles de Dionysos. Il pouvait dire n'importe quoi, je le croyais aveuglément. Petit à petit, il devenait un dieu pour moi - mais, suis-je bête, c'était un dieu ! - dieu prophète qui m'a guidé dans cet endroit fabuleux. Il avait raison, indéniablement ! J'avais honte maintenant d'avoir douté de son honnêteté, il était parfaitement sympathique et ne voulait que mon bien. Il fallait que je cesse de me tenir aux apparences ! Arrêter de me méfier sans raison, et m'ouvrir aux autres ! Oublier les préjugés ! Après tout, Dionysos n'était pas cet ivrogne violent qu'on prétendait. Personne ne connaissait sa véritable nature, voilà tout.

Je ris, une fois de plus, tout était tellement amusant ! Voyant le dieu en train de boire de nouveau, je voulus lui faire plaisir et suivre son exemple. Je me redressai et pris l'autre chope de bière - en veillant à ne rien renverser, mon dieu qu'elle était lourde ! - puis trinquai :

- Cheers ! Au hasard et à la curiosité ! A l'excitation de l'inconnu !

Je portai le verre à mes lèvres, pris une minuscule gorgée, puis le posai sur le sol, m'assurant qu'il ne se renverserait pas au passage. Je me rallongeai de nouveau sur le dos, ris sans trop savoir pourquoi, puis me tournai vers le dieu avec un sourire malicieux, je demandai :

- Et maintenant ? C'est quoi la suite du programme ?
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeLun 10 Juin - 18:44

L’air béat de Gemma finit d convaincre que le dieu de la vigne qu’il était tout prêt de réussir la mission qu’il s’était lui-même confiée. Elle avait l’air d’un chiot un peu fou, qui découvrirait sa nouvelle maison pour la première fois. Il la laissa se rassasier, s’amusant de son petit air satisfait, mais surtout de fascination dès lors qu’il ouvrait la bouche. Il avait un certain talent pour apprivoiser les adolescentes accrochées aux jupons de leur mère.
Il fallait dire qu’il était à peu près tout ce qui faisait rêver une adolescente de quinze ans ; il est était séduisant, charmant, un peu taquin, avec juste assez de brusquerie charmante pour leur donnait le courage de sortir des sentiers battues. Il était l’incarnation de la fête, de l’excentricité, de la liberté. De la vraie vie en somme.

Evidemment, il était conscient que cette nouvelle « amitié » n’allait pas plaire à tout le monde. Athéna allait lui demander pourquoi il perdait son temps avec une demi-déesse pré pubère ; Perséphone s’inquièterait probablement de son influence décadente sur cette dernière ; Idun serait verte de rage et de jalousie. Autant d’émotions qu’il pourrait manipuler à son bon plaisir. La perspective était réjouissante !

Il trinqua avec plaisir avec elle, la regardant s’alcooliser tout doucement. Sans qu’elle ne s’en soit vraiment rendue compte, elle avait déjà bu la moitié d’une grande chope de bière égyptienne. C’était beaucoup pour son petit gabarit, surtout qu’elle n’avait pas l’habitude. La boisson était pernicieuse, et déjà les effets commençaient à se faire ressentir. Les joues de la petites étaient colorées d’un rose encore plus vif qu’au départ, son bout de nez un peu rouge, et surtout ses yeux brillaient non seulement de malice mais aussi de l’euphorie qu’amène l’alcool.

- Oui, à l’inconnu alors, et à ta santé Wink !

Alors qu’il terminait sa boisson, Gemma se mit à gesticuler. Un coup sur le dos, puis le ventre, puis penchée vers lui, elle ne tenait pas en place. On aurait dit un petit papillon ivre.

- Et maintenant ? C'est quoi la suite du programme ?

La suite ? Bonne question, à vrai dire il n’avait aucun programme. Il était le roi de l’improvisation, il ne savait jamais ce qu’il faisait d’une heure à l’autre, il improvisait toujours. Et ça lui réussissait bien. Il se leva prestement sur ses jambes, époussetant son pantalon de poussière qu’il n’y avait pas, alors qu’il réfléchissait à ce qu’il pouvait bien faire faire à la jeune fille. Un sourire malicieux éclaira son visage alors que l’idée lui vint. Il tendit galamment la main pour l’aider à se redresser. Et évaluer son équilibre également.

-Voyons… Aimes tu danser mon petit chat ? Sais tu danser ?

Et évidemment, comme par magie, une douce mélodie s’éleva de nulle part, ou en tout cas semblait s’élever de nulle part. Comme avait il pu préparé les musiciens, les instruments ? C’était un petit talent personnel, et un magicien ne révélait pas ses secrets. Le rythme était joyeux, sans être ni trop lent ni trop rapide, on entendait la flute, la cithare et un peu de tambour. Le ciel avait pris une teinte rose-orangé, alors qu’il faisait faire à Gemma un tour sur elle-même, en la guidant de la main.
Ca pour sur, Dionysos connaissait les tréfonds des ames et désirs adolescents par cœur. N’était il pas u éternel ado lui-même ?
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeLun 10 Juin - 20:56

- Et maintenant ? C'est quoi la suite du programme ?

J'avais hâte de voir ce que Dionysos avait préparé. Je m'amusais follement, je ne voyais pas le temps passer - d'ailleurs, depuis combien de temps étais-je sortie ? Je n'en avais aucune idée. La notion du temps, de l'espace, tout cela s'embrouillait dans ma tête, je n'avais plus réellement conscience de ce qui m'arrivait. Mais ce flou n'était pas pour me déplaire ! Adieu les soucis, les problèmes, ils disparaissaient dans la brume de mon esprit, loin, si loin, que j'aurais été incapable de ne serait-ce que prononcer le mot "ennui". Les dangers de cette île hostile n'existaient plus ! Disparus, oubliés !
Il n'y avait plus que l'herbe fraîche, le soleil, le ciel bleu, les fruits et le vent chaud. Ne restaient que les couleurs vives de la joie et du bonheur, rendues infiniment plus brillantes par l'excitation du moment, l'alcool ou la présence de Dionysos - que sais-je ? Je ne cherchais pas les raisons de ma joie - pourquoi perdre du temps à analyser ce que l'on ressent alors qu'on peut juste en profiter ? - et je me laissais guider, je me laisser aller... Insouciance ô combien agréable ! J'étais détendue, rassurée, en confiance... Je me sentais plus légère, plus liiiiiibre que jamais ! Comme c'était divertissant, comme c'était drôle ! La vie est belle ! Carpe diem les amis, cueillons le jour, profitons de l'instant présent, et oublions tout le reste !

Alors que j'étais bercée par de si douces pensées, un mouvement à mes côtés me tira de ma rêverie. Le dieu grec se releva gracieusement, un sourire mystérieux aux lèvres. Ma curiosité était piquée à vif, qu'avait-il donc trouvé ? L'excitation montait crescendo, nous allions atteindre le double forté de l'euphorie !

- Voyons… Aimes-tu danser mon petit chat ? Sais-tu danser ? me demanda-t-il en me tendant la main.

J'acceptai son aide pour me relever avec plaisir. Il me tira peut-être un peu trop fort (à moins que ce fut mon impulsion qui était trop violente) car je basculai en avant, et me retrouvai dans ses bras, plaquée contre son torse, bien plus proche de lui que ce qui était prévu. Houlà ! C'était tout juste, encore un peu et je l'aurais fait tomber en arrière. Je ris de cette maladresse, tandis qu'il me faisait faire un tour sur moi-même.

- Danser ? répétai-je. Je suis bien meilleure chanteuse, mais ça va aller - j'espère. Disons que tes pieds devraient s'en sortir à peu près indemnes plaisantai-je.

D'ailleurs, en parlant de chant, une musique était apparue de nulle part. Je souris aux anges. J'appréciai cet art comme personne, étant excellente instrumentiste et chanteuse. En plus, une flûte, mon instrument de prédilection ! Je ne connaissais pas le morceau joué, mais le refrain revenait régulièrement, et je pus rapidement chantonner, me promenant sur les accords, inventant une mélodie grâce à mes dons musicaux.

Et je chantais en improvisation totale, et je tournoyais guidée par Dionysos, et je riais, si gaie et si joyeuse ! Tout allait si vite autour de moi - et pourtant j'aurais pu continuer ainsi des heures durant. Je ne me fatiguais pas, je ne m'essoufflais pas. Ivresse inoubliable de ce moment suspendu dans le temps !

Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Ma maladresse - l'alcool y était sûrement pour quelque chose - me fit m'approcher un peu trop près du dieu tandis qu'il me faisait tourner. Je trébuchai sur son pied gauche, l'écrasant de tout mon poids au passage. Dans la panique, ma main lâcha la sienne et je lui donnai un coup en plein visage tandis que je terminai mon tour. Je manquai de m'étaler de tout mon long sur le sol, mais Dionysos me rattrapa à temps. Confuse, je rougis, virant à l'écarlate le plus vif, et je me confondis en mots d'excuse :

- Excuse-moi, je ne t'ai pas fait trop mal j'espère... Je suis vraiment maladroite, désolée... Tu es sûre que ça va ? Tu n'as pas un bleu ?

Mes questions s'enchaînaient sans lui laisser le temps de répondre. Lorsque j'en pris conscience, je me tus et baissai les yeux honteusement, comme une petite fille surprise en flagrant délit de vol de billes.
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeVen 14 Juin - 21:24

Dionysos s’était rapidement rendu compte de l’ébriété de la jeune fille, qui n’était pas bien sure sur ses pattes. La preuve, elle s’appuyait déjà à moitié sur lui. Il n’en prit pas ombrage, il était habitué, plus qu’habitué. Et elle avait l’air tellement heureuse, Dionysos n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi heureux sur cette île. Ça lui faisait presque plaisir.


Avec dextérité, il se mit à la faire tournoyer, attrapant ses mains l’une après l’autre, la soulevant même parfois le temps d’un porté, évidemment pile au moment ou la musique s’y prêtait. Rapidement, la jeune fille se mit à chanter sur l’air que jouait la flûte, avec une justesse qui plaisait tout particulièrement. Après tout il était le dieu de la fête, et la musique, le chant y avait place belle. Ils continuèrent à danser pendant quelques minutes, jusqu’à ce que le pied gauche de Gemma s’aplatisse lourdement sur les orteils. Heureusement qu’elle avait des chaussures plates, et surtout qu’elle n’était pas bien grosse, parce qu’elle y avait vraiment mis tout son poids.


Le dieu grimaça légèrement, plus surpris que vraiment blessé. Surtout par la gifle monumentale qu’elle lui administra en tentant de se rattraper. Heureusement, grâce à ses reflexes surhumains, il rattrapa la jeune fille en enroulant sa taille avec son bras, et la remis à la verticale avant que son visage ne heurte le pavé. Elle s’était reculée, le visage écarlate, et se confondait en excuses plus pathétiques les unes que les autres. Il se frotta la joue, en rajoutant un petit peu, souriant toujours, un sourcil relevé. Ah, les bonheurs de l’alcool, qui nous faisait passer d’une émotion à l’autre en un quart de seconde. Pauvre minette, elle en avait presque les larmes aux yeux. Il la fit taire au final en posant directement s main sur la bouche de la jeune fille.


-Chut, on se détend, je ne vais pas mourir à cause de tes talents de danseuse ! fais un bisou qui guérit et on en parle plus Wink



Il tendit la joue, avant de faire glisser sa main de la bouche jusqu’au front de Gemma

-Et bien mon chaton, je pense que tu es cuite pour ce soir. Il vaudrait mieux que je te ramène à la maison, sinon tes protectrices vont me tirer les oreilles… et surement pas que les oreilles. Ce serait un spectacle absolument clownesque, mais c’est un peu douloureux pour ma personne Wink .



Il la souleva, à croire que c’était une manie chez lui, et la posa sur le banc, avant de lui tourner le dos.

-Allez grimpe sur mon dos. Tu auras même le droit de me poser des questions sur le chemin du retour si ça t’amuse.  Et souris, tu es bien trop jolie pour faire la tête. Allez ho, tu vas voir à quel point ça court vite, un dieu Wink



Il lui proposait ça certes pour l’amuser, mais surtout pour ne pas perdre de temps à trainer une gamine à moitié saoule jusqu’à chez elle, au risque d’y passer des heures. Pour ça en effet, il n’aurait vraiment pas la patience …
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeDim 16 Juin - 9:43

J'avais écrasé le pied de Dionysos, mais, bien pire, je l'avais frappé au visage sans le vouloir (et assez violemment tout de même). Je n'étais qu'inquiétude. Est-ce que c'était grave ? Avait-il un bleu ? Saignait-il ? Oh mon Dieu, quelle catastrophe ! J'étais vraiment une ratée, une idiote ! Je sentais mes larmes monter aux yeux.

- Chut, on se détend, je ne vais pas mourir à cause de tes talents de danseuse ! Fais un bisou qui guérit et on n'en parle plus dit Dionysos en souriant gentiment.

Je ravalai mes larmes en hoquetant, hochai doucement la tête et me rapprochai du dieu. Je me mis sur la pointe des pieds, et laissai un baiser humide sur la joue de Dionysos.

- Et bien mon chaton, je pense que tu es cuite pour ce soir. Il vaudrait mieux que je te ramène à la maison, sinon tes protectrices vont me tirer les oreilles…

Cuite ? Cuite ? Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Je n'écoutai pas la suite de ses paroles, préoccupée. J'avais bu, un petit peu, mais... Oh mon dieu, que dira Vénus ? Si elle me voyait dans cet état... Gemma, sérieusement, tu ne sers à rien ! T'es nulle, tu m'entends ? Nulle ! Bonne à rien ! Tu vois, on s'amusait bien, et là, tu casses tout. Tu gâches toujours tout, espèce de débile, imbécile, crétine ! Dionysos va te détester, et ce sera tant mieux pour tout le monde - sauf pour toi, mais c'est de ta faute. Et tout le monde va te haïr, ce sera mérité. Parce que tu es un déchet de la société ! Qu'est-ce que tu es venue faire au milieu de ces dieux ? Tu es une limace, un moustique, un asticot à côté de leur grandeur. Tu es tellement banale... Sauf pour ce qui est des catastrophes ! Là, tu es la première, toujours prête à tout détruire ! Un peu de maladresse, c'est mignon, mais trop, c'est pénible. Tu es pénible, voilà, insupportable ! Et tu as honte ? Mais tant mieux, tant mieux. Tu veux disparaître, te faire toute petite ? Ce serait trop te faire plaisir. Non, tu assumes maintenant. Tu es bête, sois bête jusqu'au bout, devant tout le monde. Et tu vas pleurer ? C'est ça, ridiculise-toi encore plus. Pleure, comme le bébé que tu es. C'est ça, fais ta gamine irresponsable jusqu'au bout. Petit bébé, va chercher ta maman. Ah oui, c'est vrai, tu n'as plus de maman. Tu es toute seule. Toute seule. Et c'est normal. C'est normal que tu sois toute seule, qui voudrait être avec toi ? Qui aime ta compagnie ? D'ailleurs, Dionysos a été bien gentil de te supporter jusque là, mais il va s'en aller, comme les autres, comme tout le monde, tôt ou tard. Il en aura marre, et tu vas rester toute seule. Là, tu pourras pleurer autant que tu voudras, il n'y aura personne pour se moquer de toi. Parce qu'on ne t'insultera même plus, ce sera pire : tu seras devenue transparente, invisible. Comme si tu n'étais pas là. On te marchera dessus parce qu'on ne te verra pas, et les gens ne s'excuseront même pas parce que tu n'es rien.

Pendant de temps, Dionysos m'avait soulevée et posée sur un banc, et je me laissai faire. Les larmes aux yeux, je montai sur son dos sans rien dire. Voilà, tout était fini. Le charme était rompu, il fallait rentrer à la maison. Et j'allais être punie, ce serait justifié. Ne pas être punie serait bien pire, j'aurais encore plus mauvaise conscience.
Je n'essayai même pas d'alléger mon poids pour Dionysos, je ne me soutenais même plus. J'étais molle, lasse, je pleurais mais j'avais oublié pourquoi. Je dormais à moitié. Je me laissai aller, ma tête se mit à dodeliner doucement, les bras de Morphée m'étaient tendus. Mes paupières étaient entrouvertes, mais moi, j'étais loin. Loin, loin, à des kilomètres et des kilomètres. Je n'étais même pas gênée de mon comportement, je ne me rendais plus compte de rien. Tout contre lui, la  chaleur de Dionysos pénétrait doucement dans mon corps, j'étais bien, rassurée, comme dans un cocon. Je lui fis un câlin, et, un sourire béat aux lèvres, je fermai les yeux. Dodo... Je pleurais encore, mais les larmes ne me dérangeaient plus. J'étais parfaitement bien.
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeDim 16 Juin - 16:47

La jeune fille s’était laissée tomber sur son dos sans la moindre résistance, comme un poids plume, mais mort. Après seulement quelques pas, il sentit de l’eau tiède ruisseler, le mot n’était pas trop fort, tout le long de son cou. Il soupira : la gamine pleurait, à chaudes larmes, à nouveau. Il se doutait bien que ce n’était pas de la peur, mais les effets de l’alcool qui l’avait rendu instantanément malheureuse comme la pierre. Bon, en tout cas il savait à quoi s’en tenir quant aux effets de l’alcool sur Gemma : elle passait de l’excitation à la tristesse en moins de deux. Au moins, elle n’avait pas l’alcool mauvais ou agressif, et c’était toujours ça de pris.

Il emprunta le même chemin qu’à l’aller, le couloir sombre, le bar enfumé, tout ça en portant Gemma sur son dos. Son pas était vif, alerte, totalement naturel, comme si il passait ses journée à faire la maman koala pour adolescente alcoolisée. Il salua les serveuses, qui s’abstinrent de tout commentaire sur son fardeau exotique, et lui tinrent la porte pour la sortie. Il se retrouva dans l’allée des pharaons, qui était presque déserte à l’heure qu’il était. En bon quartier résidentiel, il était trop tard pour voir les enfants jouer dehors encore à cette heure là, et seules les lumières perçant des fenêtres des maisons éclairaient faiblement la rue. Le dieu avançait toujours, il connaissait la ville pour ainsi dire par cœur. En revanche, ce qu’il ne connaissait pas, c’était l’adresse précise de Gemma ; et il n’aurait pas la patience de faire le tour de toutes les bâtisses divines pour trouver celle qui abritait habituellement la demi déesse. Il tapota la tête de la jeune fille de sa main, pour la réveiller. Juste assez fort pour qu’elle le sente, mais pas trop pour ne pas lui arracher la tête.

- Chaton, peux tu me dire où est ta maison s’il te plait ? Parce que je sais que c’est le rêve de plein de monde de faire un tour de la ville à dos d’âne, Mais j’ai pas trop le temps là !
Parce que bon, il voulait bien continuer à marcher pendant des kilomètres, il n’avait pas toute la nuit devant lui. Enfin, si, il l’avait, mais il en avait pas envie, voilà. Il avait bien envie en revanche de la poser au pied d’un arbre ou sur un banc public, avec un petit papier du genre « chiot à adopter » ou « j’ai faim, nourrissez-moi ». Mais bon, c’était pas très gentil. Non pas qu’il le soit vraiment mais, d’une part ça aurait été un peu irresponsable, et pas très malin stratégiquement parlant. Il voulait faire flipper les déesses protectrices de Gemma, pas qu’elles lui arrachent la tête ! il était bien trop beau pour se voir infliger une telle sentence ! le monde n’était pas prêt pour ça !
Il retapota sur la tête de Gemma, qui bavait à présent allègrement sur sa chemise blanche. Su-Per.

- Allez hop on répond à tonton Dio, sinon ça va commencer à l’agacer un peu !
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeDim 16 Juin - 19:05

Il faisait bon, j'étais bien, dans mon cocon, dans ma bulle. Les yeux fermés, mais encore humides, je profitais de ma tranquillité, un sourire plaqué sur mes lèvres. Lalala... J'étais joyeuse et triste à la fois. Ca ne veut rien dire, mais je m'en fous, na ! Je suis contente d'être malheureuse et puis c'est tout. A moins que ce ne soit l'inverse. Ce n'était plus très clair dans ma tête. Tout s'embrouillait, tout devenait flou, petit à petit. Les bruits étaient de plus en plus feutrés, et s'éloignaient de moi. Là...

Qu'est-ce qui se passe ? Je sens quelque chose sur ma tête, qui m'accroche les cheveux. Mais laissez-moi tranquille, je dormais, j'étais bien, non mais zut ! J'essaie de me dégager, mais le mal était fait : j'étais réveillée. Enfin, à moitié. Je ne réussis pas à décoller mes paupières, et je ne pus qu'entrouvrir difficilement mes yeux, devinant à peine ce qui se passait autour de moi. Hein ? Quoi ?

- Chaton ?

Miaou ? Je rentrais ma tête dans mes épaules, un sourire béat aux lèvres, comme si je ronronnais. Rrrr... Oh, mon petit KitKat, petit chaton... Rrrr... Oh oui, tu aimes bien ta Gemma ! Oh bah oui... Rrrr... Tout doux, t'es bien comme ça. Oh, mon petit chat... Gaga...

Autant dire que j'étais totalement à côté de la plaque. La réalité interférait avec mon rêve - mon chaton KitKat, du miel, plein de miel, des cacahouètes et des chaussettes bleues, et une odeur de chamalow grillé - duquel je ne voulais pas sortir.

- Peux-tu me dire où est ta maison s’il te plait ? Parce que je sais que c’est le rêve de plein de monde de faire un tour de la ville à dos d’âne, mais j’ai pas trop le temps là !

Hein ? Quoi encore ? Je levai péniblement la tête, doucement - aïe, les mouvements brusques me faisaient mal, comme si quelqu'un tapait sur mon crâne avec un marteau, pas trop vite, pas trop vite Gemma. What ? Deux secondes de lucidité approximative, je vis Dionysos, et pouf. Diodio ? Dodo. J'avais repris mon état de larve - l'effort d'attention m'avait épuisée, et je retombais doucement vers l'oubli... Ah, oui, c'était bien mieux comme ça... La bouche entrouverte, je me relâchai, l'idée de tension m'était étrangère. Le stress, c'est quoi ? Ah non, c'est trop bon, comme je suis bien, miam.

- Allez, hop on répond à tonton Dio, sinon ça va commencer à l’agacer un peu !

On me tapota plus violemment dessus, si bien que je fus obligée de sortir complètement de mon sommeil.

- Maaaaais ! gémis-je d'un ton agacé.

J'ouvris enfin mes yeux, levant un peu la tête pour voir ce qui se passait autour de moi.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu me veux ? demandai-je en râlant.

Le dieu répéta la question, qui me fit hausser les épaules.

- Où j'habite ? Chez Vénus, Quartier Romain. Demande pas plus, j'en sais rien, j'ai pas le sens de l'orientation. Va embêter les autres. Bonne nuit répondis-je mollement. Et je retombai de tout mon poids sur le dos de Dionysos.

Fichez-moi la paix, je suis hors-service pour douze heures. Si vous avez un problème, laissez un message sur mon répondeur, ma secrétaire ou mon chat se chargera de vous répondre. Et si c'est urgent... Eh bien, tant pis, ça attendra. Moi, je suis fatiguée, je baille d'ailleurs. Ah, un peu de repos bien mérité ! Après une dure journée d'effort, le réconfort.
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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeMer 19 Juin - 20:29

Bon ok, elle était définitivement cuite, et donc elle était relou, pardonnez moi l’expression. Entre la bave, les sanglots, et maintenant voilà qu’elle se prenait pour un chat dans son dos pendant qu’il avait la bonté de faire la mule. Surtout que pour un chat, elle avait plutôt un air de raton laveur, avec le peu de mascara qu’elle portait qui lui avait dégouliné autour des mirettes. Entre ça et les yeux bouffis et les yeux rouges, elle n’avait pas l’air bien glorieuse.
Après avoir réussi à lui tirer une bribe d’explication, il accéléra le pas pour avancer avec détermination vers le quartier romaine. Il avait une vague idée d’où se trouvait la maison de Vénus, sans être totalement. Cela dit, les quartiers n’étaient pas comparables aux anciennes métropoles du monde des humains, et il en fit bien vite le tour, et trouva la villa richement décorée, mais bien fermée à clé, porte close, volets fermés. Il fallait s’en douter un peu en même temps, il était tard. La déesse dormait surement, à moins qu’elle soit dans les rues à chercher sa petite protégée. Qu’importe, il avait fait sa part du boulot. De plus, il n’avait pas vraiment envie de croiser la romaine là maintenant tout de suite. Il préférait que sa petite surprise fasse son effet après coup …
Il tapota à nouveau sur la tête de Gemma plusieurs fois, pour la réveiller et la faire descendre de son dos. Il n’eut en réponse qu’un grognement pas très féminin et une nouvelle coulée de bave dans le cou. Bon, au moins elle ne vomissait pas… il soupira puis, délicatement, se mit accroupi, les genoux au sol, puis dénoua doucement les doigts de Gemma d’autour de son cou, pour la faire tomber en douceur sur le parvis de la maison. Elle avait l’air d’un petit chat endormi sur le paillasson comme ça ! Le dieu regarda autour de lui : la nuit était claire, relativement douce, et le quartier était plus que calme ; il ne lui faisait prendre aucun risque à la laisser à l’entrée comme ça, elle ne se ferait pas agressée, à tout le moins par une grosse migraine demain matin.
Il s’apprétait à partir, la laissant comme ça avant que… oh, attendez, il avait oublié quelque chose ! le sourire aux lèvres, il se pencha sur la gamine profondément endormie, et sortit quelque chose de la poche intérieure de sa poche. Oui, c’était bien un marqueur noir avec lequel il venait de faire de superbes moustaches à la petite. Oui, c’était bien avec son téléphone portable qu’il venait de photographier la jeune fille telle quel.
Et son rire divin déchirait le silence de la nuit alors qu’il allait vers une nouvelle soirée de festivité et d’excès …
Spoiler:
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Crazy codeuse ♣ RP en pause
Crazy codeuse ♣ RP en pauseGemma Anderson
Gemma Anderson Messages : 2234
Date d'inscription : 25/12/2012
Localisation : J'ignore où je suis arrivée...

Ô Grand moi
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Pouvoirs:
MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitimeJeu 20 Juin - 12:23

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MessageSujet: Re: Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]   Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma] Icon_minitime

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Allez, bois, c'est bon pour ce que t'as ! [ PV Gemma]

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