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| La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) | |
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Noah Jailene Messages : 154 Date d'inscription : 22/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-dieu égyptien. Pouvoirs: Sujet: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Sam 5 Oct - 18:03 | |
| A plat ventre sur le sol de pierre, Noah contemplait le fond d'un bassin. Le bras plongé jusqu'au coude dans l'eau froide, il observait ses doigts. Bien sur, sa présence ici était exceptionnelle, le jeune homme ayant toujours refusé de fréquenter un endroit aussi ouvert aux autres. Se baigner, c'était bien lorsqu'il avait la certitude d'être seul et de ne pas être dérangé. Après tout, la toilette était un instant personnel qu'il n'avait absolument pas envie de partager avec des inconnus. Un bruit résonna dans le lointain et il s'immobilisa, tendant l'oreille. Quelqu'un ? Déjà ? Pourtant il avait passé les cinq derniers jours près des termes, notant les allers-retours de chacun. Personne ne venait à cette heure-là. D'ailleurs il aurait dû avoir encore une demi-heure devant lui. Se redressant à genoux, il renfila le vieux t-shirt qu'il avait quitté une bonne heure auparavant. Sa main gauche lui donnait l'impression d'être un véritable éponge. Normal, après avoir trempé tout ce temps. Ça lui apprendrait à se déconnecter de la réalité et de laisser filer les minutes. Celles-ci avaient tendance à s'enfuir à toute allure lorsqu'il pensait à elle, à eux, à tout ce qu'il avait quitté en venant ici. Noah n'avait pas tellement changé depuis son arrivée sur Némeil mais il ressentait enfin les premiers effets de la solitude pesante qu'il s'infligeait. Peu à peu, il devenait moins réceptif, moins relié à tout ce qui l'entourait. Quoi que... Non, pas moins, juste différemment. Le bruit se rapprocha, le forçant une fois de plus à redescendre sur Terre, et il identifia le claquement de sandales sur les dalles de pierre. Avec la chance qu'il avait, la personne tenterait d'engager la conversation, voire peut-être de se lier avec lui. Et il n'envisageait pas vraiment cette alternative. Moins il serait proche des gens ici présents et plus il serait simple de les quitter. Laisser derrière lui des inconnus ne seraient pas compliqué, n'est-ce pas ? Abandonner des amis, bah, il le ferait aussi si c'était nécessaire mais disons qu'il n'aimait pas les larmes, les cris de colère et ce qui allait de paire avec ça. Enfin il s'égarer de nouveau puisque l'inconnu ne l'avait toujours pas vu. Passant vivement la main dans ses cheveux, il bondit derrière l'une des immenses colonnes qui soutenait le plafond.
Et le bruit se répercutait toujours, rebondissant sur chacun des murs. On aurait presque pu croire qu'elles étaient plusieurs. Mais Noah savait que c'était faux : une seule personne se dirigeait vers lui, de plus en plus vite, de plus en plus près. Inconsciemment, il se rongea l'ongle du pouce, manie qu'il avait mainte fois tenté de supprimer. Sans succès. Le dos pressé contre la pierre froide, il observait les murs : comment sortir sans être vu ? Comment éviter la créature qui venait vers lui ? Comment devenir un véritable fantôme et bouger à l'insu de tous ? Peu de gens savaient qu'il existait, ici, sur cette île, et il ne voulait pas que cela change. Il ne voulait pas voir son indépendant et sa liberté s'envoler. Et surtout, il n'avait pas envie qu'on lui confie des responsabilités, qu'on lui fasse confiance, qu'on l'apprécie. Il aimait l'insouciance de sa vie actuelle. Le bruit s'interrompit un bref instant et Noah ouvrit les yeux, se rendant compte de la force avec laquelle il avait fermé ses paupières quand il réfléchissait. Une ouverture était face à lui mais il n'y avait personne. Bien sur puisque le son venait de l'entrée opposée. Et pourtant, plus un bruit. Plus la moindre information sur la position de l'intrus. Tous ses sens en alerte, le jeune homme entreprit lentement de contourner la colonne. Pas à pas, son t-shirt glissant sur le marbre, il progressa. Toujours personne ? Perplexe, le demi-dieu qui n'en était peut-être pas un s'arrêta, se tapotant distraitement le menton. Il se sentait... passablement agacé. Il n'aimait pas franchement qu'on se joue de lui, surtout lorsqu'il aurait pu avoir l'avantage sur son adversaire. Noah quitta sa cachette, une expression clairement maussade peinte sur son visage, et inspecta le bord du premier bassin qui se présentait. Personne dedans. De toute façon, il l'aurait entendu entrer dans l'eau, il y aurait eu des éclaboussures ou autre. La personne était bien là, il le sentait. Il savait qu'il n'était plus seul. C'était toujours ce sixième sens, qui l'avertissait bien souvent, qui le lui chuchotait au creux de l'oreille. Croisant les bras, il se retourna d'un coup dans l'objectif d'examiner chaque coin de la pièce.
Une fille était là. Noah sursauta si violemment que son pied dérapa sur le bord du bassin. La première chose qu'il ressentit fut une vive douleur au niveau de la cheville, celle-ci ayant moyennement apprécié de s'être d'abord tordue avant de percuter le marbre. Ensuite, ce fut la chaleur de l'eau qui l'agressa immédiatement. Lui qui s'était habitué à la fraîcheur de l'autre bassin - qui, d'accord, était gelé - n'apprécia pas du tout le changement de température. Et enfin il but la tasse, son cri de surprise s'étranglant en lui lorsqu'il se retrouva recouvert par une masse d'eau grondante. Son genou toucha le fond du bassin et il poussa du mieux qu'il put, cherchant à tout prix un peu d'air. Toussant comme jamais, le jeune homme rata de peu le bord du bassin et son cœur bondit dans sa poitrine. Bon sang, lui qu'il n'avait même pas pied ici, il allait vraiment se noyer ? Finalement, à force de tâtonnements, il s'agrippa à l'un des rebords, s'entamant la paume de la main. Usant de l'énergie du désespoir - parce qu'on est désespéré quand on boit la tasse et qu'on se prend la honte du siècle simultanément - il parvint à se hisser hors de l'eau, ses vêtements trempés rendant la tâche nettement moins aisée. Toussant de nouveau, il émit un faible son qu'on pouvait interpréter comme :
« Putain, t'es trop conne. »
Et sur ces mots terriblement délicats, Noah toussa une ultime fois avant de s'effondrer à moitié contre une colonne, vidé. Des gouttes glissaient sur ses jours. On aurait presque pu croire, si ses yeux n'avaient pas eu cette lueur assassine, qu'il pleurait.
Dernière édition par Noah Jailene le Lun 28 Oct - 13:09, édité 1 fois |
| | | | Isabelle Stinson Messages : 60 Date d'inscription : 28/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Scandinave - Demi Déesse Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Lun 7 Oct - 19:48 | |
| Depuis son arrivé ici, Isabelle n’avait rien fait. Au sens propre du terme. Elle était restée la plus part du temps dans les quartiers nordiques, là où était sa place été d’après elle. Elle avait engagé la conversation avec son oncle, enfin oncle, si on pouvait vraiment appeler Thor un vrai oncle, elle avait fait la connaissance de Dionysos, un super mai à son père – à ce qu’il parait – mais il était de loin la personne la plus sympathique qu’elle avait rencontré depuis son arrivé à Némeil. Et ensuite ? Des choses pas très intéressant dont elle ne se souvenait pas tout de suite. Et aujourd’hui, elle avait décidé de jeter un coup d’œil chez les Romains. Elle n’avait croisé personne, sauf peut être une fille très embêtante qu’elle avait tenté de semer, qui l’avait suivit. Elle s’était perdu, et puis finalement, elle était arrivée là. Ainsi, lorsqu’elle se retrouva en face d’un gars visiblement fou de rage et qui venait de l’insulter, elle se contenta d’hausser les sourcils dans un premier temps. De lui balancer une méchanceté dans un deuxième et de lui mettre un pain dans un dernier. Tout ça, parfaitement calme. Il faut dire qu’elle n’avait pas pu taper de gens depuis trop longtemps et que ce gars tout trempé et grossier ben, lui en avait redonné l’envie.
Isabelle, enchanté.
Et il fallait aussi se présenter pour paraître un minimum poli. Elle regarda autour d’elle, claquant de la langue à quelque repris et se demanda soudain comment ce gars avait-il pu finir dans le bassin. Faisait-elle si peur que ça ? Il avait quand même du entendre la jeune fille arriver… Elle n’avait fait que se paumer pour arriver ici. Et elle avait fait un bruit pas possible – sans compter le bruit que faisait l’autre fille qui portait des sandales. Quelle idée de porter ses choses affreusement bruyantes aussi ? Elle fourra les mains dans ses poches, se recula d’un pas et l’examina sous toute ses coutures – choses qu’elle faisait tout le temps avec les nouvelles rencontres. Alors, il était quoi lui ? Un dieu ? Elle se mordilla la lèvre, non, pas un dieu… Un dieu ne l’aurait pas insulté ainsi… Si ? Au pire, elle venait d’en baffer un. Une créature ? Isabelle ne les voyait pas comme ça. Alors un demi dieu, comme elle – et au fond, elle croisait les doigts pour que se soit le cas. Elle n’en avait pas croisé un seul depuis qu’elle avait atterri ici. Elle se sentait, légèrement seule. Elle se rendit compte qu’elle avait peut être gâché ses chances avec le garçon, elle aurait pu enfin communiquer avec quelqu’un comme elle mais comme d’habitude, elle avait tout gâché, laissant son caractère violent prendre le dessus. « Je suis désolé pour la baffe de tout à l’heure ». Voilà ce qu’elle aurait pu dire. Au lieu de ça, rien. Elle n’ouvrit même pas la bouche, attendant juste une réaction de la part du jeune homme qui se tenait là, en face d’elle. |
| | | | Noah Jailene Messages : 154 Date d'inscription : 22/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-dieu égyptien. Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Ven 25 Oct - 12:27 | |
| Trop occupé à recracher la quantité astronomique d'eau qu'il avait avalé en tombant dans le bassin, Noah ne vit rien venir. Le poing le percuta avec violence, lui faisant voir trente-six chandelles. Trop sonné pour répliquer immédiatement, il manqua de s'étouffer lorsque la miss se présenta, l'air de rien. Isabelle. Jamais entendu parler. Mais il fallait dire qu'il évitait tout le monde depuis son arrivée ici, encore plus les filles. Premièrement, ça lui rappelait cette nana si particulière, là, qu'il avait lâchement abandonné, ensuite, elles se montraient généralement chiantes. Et il n'avait visiblement pas tort puisque la première qu'il croisait l'expédiait dans de la flotte brûlante avant de lui foutre un pain. Et bien que fou de rage, Noah ne pu réprimer ce sentiment d'admiration qui grimpait en lui. Il est clair qu'il aurait été parfaitement incapable de rester aussi zen dans une situation pareille. Non, lui il se serait soit ouvertement moqué de la personne, soit il serait parti en courant pour éviter d'avoir à faire la conversation. Le jeune homme se redressa lentement, remerciant la chance d'avoir placé une colonne à cet endroit là. Oui, il ne pouvait plus remercier les dieux puisque ceux-ci vivaient ici, presque aussi faibles que de simples mortels.
« Eh bah, Isabelle... »
Sans crier gare, il la poussa violemment en arrière, soit droit dans l'eau chaude. Il recula au dernier moment, esquivant de justesse la gerbe d'eau brûlante. Il en avait soupé, des trucs chauds. Un éclat de rire enfantin lui échappa tandis qu'il s'agenouillait pour regarder dans l'eau. Mauvaise idée ? Très certainement. Isabelle n'aurait qu'à s'agripper à lui pour qu'il pique une nouvelle tête. Mais Noah n'étai pas connu pour ses réflexions poussées sur les dangers potentiels.
« J'espère que tu sais nager. »
Il ne savait même pas s'il s'agissait d'une déesse, demi-déesse ou même monstre ayant pris une apparence féminine. En revanche, il savait que les dieux n'avaient presque plus de pouvoirs ici et que si l'envie l'en prenait, il pourrait en faire ce qu'il voulait. Sans être particulièrement athlétique ou quoi, Noah restait assez musclé. A force de grimper par-ci par-là, sa musculature s'était développée et il savait qu'il pouvait compter dessus. Puis de toute façon... Ça n'était qu'une fille. Brutale, certes, mais une fille quand même. Oh, au fond, il savait qu'il avait tort. Il aurait pu faire d'elle une bonne alliée : l'île n'était pas non plus inoffensive et la vie sauvage présentait quelques inconvénients. Un nouveau claquement de sandales retentit quelque part dans la vaste salle.
« C'est une réunion ou je suis en train de rêver ! »
Se penchant au-dessus de l'eau, Noah attrapa Isabelle par le col et la tira sans ménagement hors du bassin. Une rencontre, ça lui suffisait, pas la peine de rajouter un autre inconnu qui ne manquerait pas de l'agresser. C'était généralement le cas avec les étrangers : on avait tendance à les juger rapidement, que ce soit par leur dégaine ou leurs actions. Hors Noah ne ressemblait pas à grand chose après tout ce temps passé à courir et il venait de foutre une fille à la baille. Pas question de rester là mais il n'en avait pas fini avec elle, même si toute sa colère s'était envolée.
« Bouge-toi, on a de la compagnie. »
Et bizarrement, il l'attrapa par la main, l'entraînant à sa suite sans même lui demander son avis. Il sauta derrière une colonne lorsqu'une silhouette se dessina au loin. Féminine, pas de doute. Le jeune fils de personne foudroya Isabelle.
« Tu ramènes des potes, en plus ? Sympa, les douches avec toi. »
L'inconnue cherchait visiblement quelqu'un et il en déduisit qu'il s'agissait d'Isabelle. Isabelle. Ce prénom sonnait étrangement dans sa tête. Oui, il... il l'aimait bien. Ce n'était pas trop court, comparé à son propre prénom, et ça lui changeait agréablement des Alison ou des Lauren qui peuplaient son quartier autrefois. Quand à se présenter lui-même, ça ne lui était simplement pas venu à l'esprit. Déjà, tenir une conversation était un concept un peu étrange ces derniers temps. Excepté avec Dionysos, ce dieu vraiment classe qu'il avait rencontré dans un endroit farfelu, il n'avait parlé à personne.
« On va filer par là-bas, d'accord ? Tes petites potesses ne m'intéressent pas. »
Lui attrapant de nouveau le poignet, il courut comme si sa vie en dépendait vers la sortie. Dévalant les escaliers en ratant plusieurs marches, il se réceptionna maladroitement en bas et tira Isabelle derrière lui. Avant de se rendre compte que, bah, il n'avait absolument aucune idée de comment il allait bien pouvoir rejoindre la forêt, l'extérieur... Son chez-lui.
« Comment on sort d'ici ? »
Ton brutal mais Noah n'aimait pas rester trop longtemps dans un lieu sans le connaître. Foncé tête baissée, d'accord, il aimait bien. Mais il arrivait toujours un temps où le jeu devait être mis de côté. Poussant Isabelle derrière un bâtiment, il se planta devant elle. |
| | | | Isabelle Stinson Messages : 60 Date d'inscription : 28/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Scandinave - Demi Déesse Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Sam 26 Oct - 11:15 | |
| Isabelle aussi ne vit rein venir. Et pourtant, elle se retrouva bientôt dans une eau très chaude. Beaucoup trop chaude pour elle. Isabelle avait toujours eu horreur des bains bouillants, son truc à elle, c’était le tiède. Pas plus, pas moins. Elle se débâtit avant de retrouver un peu de son équilibre et fusilla du regard le jeune homme qui se tenait devant elle. Oh qu’elle avait envie de l’attirer dans ce bassin et de… de lui mettre la tête sous l’eau. De le couler et de le… Le jeune homme la stoppa net dans ses pensées l’attrapant par le col et la hissant hors de l’eau.
Hé !
Elle comprit alors de quoi il voulait parler. De nouveau bruit venait de faire leurs apparitions. Des potes à lui… ? Elle ne tarda pas à comprendre que ce n’était pas le cas. Le jeune homme avait plutôt l’impression que c’était les siens. Il l’attrapa par la main, à la grande surprise d’Isabelle, et l’entraîna un peu plus loin. Elle le regarda fulminer tout seul et Isabelle trouva cela très amusant dans un premier temps. Elle voyait bien le genre. Le genre qui aimait plus souvent être seul plutôt que d’être accompagné. Un peu comme elle en prime… Il recommença à courir, l’entrainant à nouveau avec lui avant de se stopper net. Comment on sortait d’ici ? Excellente question, Isabelle venait de découvrir les lieux et ne les connaissaient pas. Dommage.
Premièrement, ce ne sont pas mes amies. Je n’ai pas d’amis.
Voilà qui était fixé. Autant mettre les choses au clair, Isabelle et les amis et bien… Non, cela n’allait pas ensemble. Au certes, elle en avait, comme tout le monde mais très peu. Et en plus, la plus part de temps, c’était des adultes, des dieux étranges.
Deuxièmement, éloigne toi de moi, je n’aime pas être trop près des gens, tu m’étouffe.
Elle recula d’un pas, évaluant la distance qui les séparait à présent. C’était parfait. Elle avait toujours horreur d’être trop près des gens. Elle avait l’impression que sa bulle personnelle avait été bâclée.
Troisièmement, je ne sais pas comment on sort d’ici. Et j’aimerais bien savoir ton prénom, ton nom ou quelque chose pour t’appeler. A moins que tu veuilles que je te trouve un joli surnom ?
Quelque chose revint alors en mémoire à Isabelle. La ou les femmes de tout à l’heure. Elle avait l’air de les chercher, mais si elles n’étaient pas ses amies, ni celle du jeune homme alors… Isabelle n’aimait pas ça. Elle avait tendance à voir le mal et la brutalité partout autour d’elle. Elle avait aussi tendance à se fourrer dans des histoires par croyables. C’était un don qu’elle avait depuis toute petite. Le bruit de spas se rapprochés et Isabelle jeta un regard interrogateur à son camarade. Oui, les gens avaient vraiment l’air de vouloir les trouver à tout prix. Elle baissa d’un ton et reprit la parole d’une voix plus posée.
Ce n’est pas mes potes, pas les tiens visiblement, alors pourquoi ils nous cherchent ? T’as fais une connerie, un truc dans l’genre ? J’te préviens, je n’ai pas envie de m’embrouiller avec les dieux ou je en sais quel monstre d’ici…
Elle croisa les bras sur son torse, essorant ses cheveux mouillés au passage. Les bruits de pas avaient cessé, comme si le groupe, la personne avait arrêté de chercher. Pourquoi ? Isabelle avait la soudaine impression que l’air c’était un peu refroidi, ou alors elle se faisait encore de films, comme à son habitude. Elle prit les devant et sortit inspecta l’endroit du regard. Bof, rien à signalé. C’était comme si la personne s’était évaporé… Sauf que c’était trop suspect. Beaucoup trop suspect.
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| | | | Noah Jailene Messages : 154 Date d'inscription : 22/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-dieu égyptien. Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Lun 28 Oct - 19:37 | |
| Visiblement, Isabelle n'avait aucune idée de l'endroit où ils se trouvaient et de comment ils pourraient bien s'en sortir. Retenant à grand peine un cri de colère, Noah jeta un coup d'oeil autour de lui. A gauche, les termes qu'ils venaient de quitter. A droite, une longue ruelle qui ne manquerait pas de les amener au centre de la ville, là où croiser quelqu'un n'était pas rare. Les paroles de sa camarade l’interpellèrent vaguement mais il prit son temps pour répondre. Elle en profita pour continuer. Elle n'aimait pas la proximité ? Lui non plus mais rien que pour elle, il était prêt à faire un effort. Tandis qu'elle reculait d'un pas, il lui attrapa le poignet et l'attira de nouveau vers lui.
« Quoi, tu n'aimes ma présence ? »
Il esquissa un mince sourire et la relâcha. Ce n'était pas franchement le moment de jouer les emmerdeurs et d'ailleurs, ils avaient autre chose à faire que de se battre pour une question d'espace personnel... bien qu'en temps normal il soit prêt à défendre le sien avec hargne si nécessaire. Bref. Voyant qu'elle n'avait rien d’intéressant à lui proposer en terme de plan de fuite, Noah se détourna, oubliant involontairement de répondre à son ultime question. Se présenter ne faisait pas vraiment partie de ses priorités à l'instant et il se fichait bien de savoir comment on l'appelait. Il repoussa le mèches humides qui lui dégoulinaient sur les joues d'un geste impatient avant de lever la tête. Si courir dans les rues ne lui disait rien puisqu'ils finiraient forcément par croiser des gens, rien ne les empêchait de passer par les toits... à condition de pouvoir y grimper.
« Peut-être bien mais, sauf si tu veux aller à leur rencontre, tu vas être obligée de venir avec moi. Au moins pour l'instant. »
Noah posa un regard perplexe sur la demoiselle, admirant une fois de plus sa force de caractère. Elle avait du mordant et ça lui plaisait bien. Ça lui rappelait un peu... Elle... Mais le moment était encore une fois mal choisi pour se laisser aller et d'ailleurs, la fille de ses souvenirs n'avait rien à voir avec cette inconnue.
« J'espère que tu sais grimper : on va en avoir besoin. »
Un bruit de course lui parvint. Il jeta un bref coup d'oeil à la jeune fille avant d'exécuter un bond mémorable. Attrapant de justesse le rebord d'une fenêtre un peu au-dessus d'eux, à deux bons mètres du sol, il parut un instant suspendu dans les airs. Confiant, il se hissa sur l'étroit rebord et pivota délicatement vers sa camarade d'infortune. C'était maintenant ou jamais. Après, il la laissait aux moins de... De qui d'ailleurs ? Parce que fuir, c'était bien beau mais ils ne savaient même pas ce qu'ils cherchaient à éviter. La compagnie de l'inconnu - ou des inconnus ? - qui les coursait ? Oui, mais après ? Peut-être qu'en moins de deux, ils auraient pu s'en débarrasser plutôt que de traverser Rome en courant. M'enfin, peu importe.
« Bouge-toi, tu traînes trop. »
Avec un sifflement agacé - alors que à peine deux secondes s'étaient déroulées entre le moment où il lui tendait la main et celui où il râlait - il l'attrapa par le col, conscient que celui-ci ne survivrait pas éternellement. Il lui laissa un peu de place sur le mince rebord et réfléchit pour la première à la suite des événéments. Et maintenant ? Ouais, génial, ils étaient entassés sur une minuscule plate-forme et la fenêtre suivante était encore deux mètres au-dessus. Tendu, sa bouche ne dessinant plus qu'une mince ligne, il donna un violent coup de poing dans une vitre et ne retint pas un cri de douleur mêlé de surprise. Dans les films, ça semblait moins douloureux et il n'avait absolument pas songé au fait que de petits bouts de verre puissent le griffer, voire se coincer sous sa peau. Il actionna tout de même la poignée après avoir tatonné un peu et fut soulagé de voir que la fenêtre s'ouvrait sur l'intérieur. Il aurait eu l'air bien stupide sinon.
« Je t'en prie, les femmes d'abord. »
Simplement pour voir qui les poursuivait car au fond, les trucs de galanterie, ce n'était pas trop son genre. Il se laissa tomber à l'intérieur, donnant de rapides coups de langue sur les griffures. Juste des égratignures mais ça l'embêtait. Il referma les fenêtres derrière lui. Oh, Noah ne se faisait pas d'illusions : vu le bruits, les autres avaient dû les entendre et la vitre cassée ne manquerait pas d'attirer leur attention. Mais peut-être que cela serait suffisant pour qu'ils puissent s'éloigner encore un peu ?
« Oh, au fait, mon père m'appelait Noah. »
Parce que ça lui semblait naturel de se présenter maintenant. |
| | | | Isabelle Stinson Messages : 60 Date d'inscription : 28/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Scandinave - Demi Déesse Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Mar 29 Oct - 11:02 | |
| Isabelle le regarda grimper sur son rebord de fenêtre avec un air étonné. Ou ce gars avait l’habitude des situations comme celle-ci, ou bien il faisait de l’escalade ou encore il était ultra sportif. Ou les trois à la fois et ce n’était pas pour déplaire à la jeune fille. Il l’attrapa de nouveau par le col et elle lâcha un nouveau juron. « Je vais le tuer… ». Ils se hissèrent tout les deux sur le rebord et Isabelle lâcha un soupire. « Oui, et maintenant… on fait quoi bidule ? » Le jeune homme brisa la vitre et Isabelle eu un léger mouvement de recul. Il avait du se faire un peu mal… Et puis au pire tant pis, elle ne lui avait jamais demandé de le faire. Il lui fit signe de rentrer en première et elle ne se fit pas prier. Il ne tarda pas à la rejoindre et Isabelle inspecta les lieux qui étaient plongés dans une pénombre pour le moins étrange. C’était comme si quelqu’un s’amusait à descendre puis monter l’intensité de l’éclairage.
Noah ? Je retiens, dit-elle avec un léger sourire sur le visage.
Elle fit quelques pas dans la pièce. Où étaient-ils exactement ? Isabelle n’en avait franchement aucune idée. Elle tâtonna les murs, cherchant la lumière quand soudain, elle se dit finalement que cela état une mauvaise idée. Les bruits de verres brisés avait du alerter les gens qui leur courraient après, mais la lumière en plus, n’allait faire qu’aggraver les choses. Isabelle plissa les yeux et en conclu qu’ils étaient dans une sorte de salon. Ok, là, elle était vraiment perdue. Elle se trouvait face à une petite cheminée et une idée étrange lui traversa l’esprit si bien qu’elle fini par vouloir l’oublier. Elle attrapa le tisonnier qui semblait être là depuis des siècles et se tourna vers Noah.
Sait-on jamais. J’aimerais éviter de les taper avec mais bon…
« Mais bon, on me cherche on me trouve… ». Des voix retentirent alors. Plutôt grave. Quoi que… Isabelle aurait juré entendre celle d’une femme et celle d’un homme. Allons bon, ils étaient donc vraiment plusieurs. Ils parlaient de la fenêtre. Elle retourna vers son camarade. Je crois qu’ils vont monter eux aussi.
Elle chercha alors une porte de sortie, quelque chose, et son idées tordue de la cheminée lui revint en tête. Elle alla à l’autre bout de la pièce quand l’éclairage tomba de nouveau au plus bas. Si jamais elle retrouvait le gars qui faisait ça… Ses doigts rencontrèrent ce qui semblait être une poignée de porte. Tant pis pour la délicatesse, Isabelle se mit à donner de grand coup de tisonnier dedans, faute de pouvoir l’ouvrir. Et pour le bruit, il était déjà trop tard de toute façon, les gens qui les suivaient en bas devaient déjà avoir commencé à grimper. Elle donna un grand coup de pied dans le reste de la porte et fit signe à Noah de venir. La porte donnait elle sur un long couloir. Trop bien. Ils n’avaient plus qu’à courir, trouver une porte qui ouvre et se cacher dans une des pièces. Mais au fait, pourquoi ? Que voulaient les gens dehors ? Isabelle n’en avait pas la moindre idée, elle commença à courir. Elle s’arrêtait à chaque porte, essayant de les ouvrir une par une. Les deux personnes étaient dans la pièce et enfin, une des portes s’ouvrit. Isabelle rentra vite dans la pièce, refermant avec soin la porte derrière eux. Pas de serrures. Génial. Elle regarda alors la salle dans laquelle ils avaient atterrit. Pas très grande, une déco style renaissance et Isabelle se retint de lâcher une nouvelle fois un juron. Mais où étaient-ils ? Isabelle remarqua alors quelque chose d’étrange. La pièce était silencieuse, étonnamment bien rangé et pourtant, c’était comme si plus personne ne vivait ici depuis des lustres…
Des cercueils. Noah y’a des cercueils !
Elle tendit le doigt vers les trois boites au fond de la pièce. « Me dit pas qu’on vient de tomber dans un nouveaux style de tombeau, ou une chambre mortuaire… ». La curiosité pris le dessus, elle se dirigea à grand pas vers les cercueils, son tisonnier toujours à la main et les ouvrit un à un.
Ils sont vides. Et bon dieu, ils sont immense, on peut mettre trois personnes dedans !
Les bruits de pas se firent de nouveau entendre et Isabelle eu soudain une idée qui paraissait sur le moment, génial. Elle sauta dans le cercueil, entraînant Noah avec elle.
La cachette du siècle mec.
Et elle referma la boite. |
| | | | Noah Jailene Messages : 154 Date d'inscription : 22/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-dieu égyptien. Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Mar 10 Déc - 17:17 | |
| Une fois Isabelle à l'intérieur, Noah se pencha et chercha à reconnaître les visages de leurs poursuivants. Mission impossible lorsqu'on se tenait du bout des doigts sur un petit rebord de fenêtre. Avec un soupir agacé, le garçon se laissa tomber à l'intérieur. Il referma la fenêtre, se disant avec optimisme qu'ainsi elle serait moins visible et qu'ils auraient le temps de se barrer loin, très loin d'ici. Du coin de l’œil, il vit sa camarade attraper un tisonnier.
« Ouais, t'as raison, p't-être que ça nous sera utile. Enfin, je ne vois pas pourquoion voudrait nous taper dessus mais peu importe. »
Leur fuite n'avait aucun sens mais Noah s'était pris au jeu à présent. Attrapant ue seconde tige de fer, il contempla le métal un peu noirci. Et un peu chaud aussi.
« Il y a quelqu'un dans cette maison, tu sais. »
Non, elle l'ignorait car ils venaient de rentrer par la fenêtre comme deux criminels. Enfin Isabelle avait une manière bien à elle - et tout aussi brutale que celle de Noah - pour détruire les obstacles qui leur barraient la route. Une fois la malheureuse poignée de porte en morceau et la porte grande ouverte, les deux compères s'élancèrent dans un dédale de couloirs qui ne menaient nul part... Avec une multitude de portes fermées. Mais cette fois-ci, ce n'était plus Noah qui menait la danse. Non, lui il se contentait de suivre son amie - amie ? vraiment ? - et de râler lorsqu'ils tombaient sur une énième porte close. Activité très utile, donc. Et la chance leur sourit enfin. Noah se précipita derrière Isabelle et s'appuya contre la porte puisque celle-ci était dépourvue de serrure. Normal qu'elle ne soit pas verrouillée... Enfin, c'était déjà ça. Contrairement à la première salle qu'ils avaient visité, celle-ci était loin d'être chauffée. Frissonnant, Noah tourna le dos à la porte et regarda Isabelle avancer... Et montrer les cercueils.
« Nan, sérieusement ? Il fallait qu'on tombe dans la morgue du coin. »
Aucun humour, Noah était véritablement découragé. Une seule porte, juste derrière lui, un froid pénétrant... Et des jolis cercueils bien froids. Sans oublier d'éventuels poursuivants qui n'avaient pas l'air sympathiques. Et honnêtement, il se foutait du nombre de personne qu'on pouvait entrer là-dedans. Justement ! Le fait qu'il soit si grands... C'était plutôt louche. Abandonnant la porte, Noah rejoignit tout de même Isabelle pour jeter un coup d’œil dans les cercueils. Vides, effectivement. Et bientôt il se retrouva allongé dans l'un deux, juste à côté d'Isabelle. S'il ne s'était pas cogné les genoux, il en aurait presque rougi. Puis le noir se fit au-dessus de lui : ils étaient enfermés.
« Tu parles d'une cachette... On est coincé là maintenant ! »
Allongé sur le fond glacé du cercueil, Noah sentait son coeur battre et c'était une sensation particulièrement désagréable. Il entendit aussi son coeur rater un battement lorsque la porte s'ouvrit dans un léger bruit grinçant. Des pas s'approchèrent en silence et s'arrêtèrent. Puis une voix s'éleva et Noah se fit le commentaire que sa propriétaire devait avoir mal à la gorge. On aurait presque dit un vieux cri d'oiseau.
« Tu es stupide, mon pauvre. Pourquoi voudrais-tu qu'une demi-déesse et son copain se planquent dans la morgue ? » Son partenaire ne répondit pas. « Hippalectryon, hein ? Ton espèce est inutile. Mais là, on rate une bonne occasion de jouer. Une demi-déesse et un autre truc comme jouet ? Raah ! »
Truc ? Piqué au vif, Noah remua mais il ne fit que se cogner à Isabelle et il s'immobilisa, se contentant de prier. Les deux intrus échangèrent encore un instant, cherchant visiblement où les deux gamins étaient passés et leurs pas s'éloignèrent. Le garçon fit un rapide calcul : deux monstres aujourd'hui probablement sous forme humaine les avaient aperçus et leur donnaient la chasse. L'un des deux étaient une femme à la voix de corbeau. Le second, un homme, s'appelait Hippalectryon. Ou appartenait à cette espèce, Noah n'avait pas très bien compris la nuance. Il donna un léger coup de coude à Isabelle.
« Ils sont partis, non ? »
Et sans attendre de réponse, il releva le couvercle du cercueil. La plus grande erreur de sa vie. Une femme encore jeune mais au cou sec et semblable à des pattes d'araignée les lorgnait, moqueuse. Quand à son copain, excepté ses dents carrées, il n'avait rien d'exceptionnel. Enfin rien d'exceptionnel s'il ne les avait pas regardé comme on observe un plat de lasagnes : avec appétit. Alors Noah fit la chose qui lui paraissait être la plus approprier. Avec un cri de guerre, il leva son vieux tisonnier noirci et l'abattait dans le vide. Jaillissant du cercueil comme un diable de sa boîte, il adopta une posture de combat qui lui venait d'il ne savait où.
« Isabelle, maintenant ! »
Ouais, elle comprendrait et improviserait. Sauf que comme rien n'était jamais simple, une troisième personne rouvrit la porte, les yeux ronds comme des soucoupes.
« Mais qu'est-ce vous fabriquez, vous quatre ? » |
| | | | Isabelle Stinson Messages : 60 Date d'inscription : 28/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Scandinave - Demi Déesse Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Dim 15 Déc - 19:40 | |
| Ils sont partis non ? A cette question, Isabelle eu envie de lui répondre un grand « non » mais le jeune homme ne le lui laissa pas le temps de réaliser son souhait. Il ouvrit le couvercle de du cercueil et Isabelle comprit qu’il venait de faire une grosse boulette. Elle aurait eu envie de l’attraper par sa tignasse sombre, de le secouer comme un pommier et de lui faire la morale. Mais cela, la jeune femme estima que ce n’était pas le bon moment pour le faire. Plus tard sans doute. Oui, elle se jura de le faire une fois tout ça terminé. Face à eux, deux monstres. Isabelle s’était rarement retrouvée dans une situation aussi délicate. Hippalectryon et une Stryge d’après le physique de la chose qui l’accompagnait. Et la voix. Et les dents, et la tenue enfin bref, tout. Isabelle n’en avait jamais vu de vrai, et elle ne fut pas vraiment enthousiaste que cela se réalise pour de bon. Le bouquet final fut quand un homme fit irruption dans la pièce, l’air parfaitement à l’ouest et demanda avec une voix assez forte ce que les quatre fichaient ici.
Elle fit abstraction de l’homme. Elle réagit immédiatement à son camarde, brandissant son tisonnier et poussa un cri de guerre tout sauf féminin. Elle tenta d’assommer la créature qui lui paraissait la plus stupide. Il fallait dire que Hippamachin avait une tête relativement… dure. L’homme, qui devait être le propriétaire de la maison, poussa un hurlement en voyant l’acte de la jeune femme. AH ben forcement, il ne devait pas être comme eux, et voir els deux choses sous forme humaines.
Oh toi la ferme !
Elle brandit son tisonnier et le pointa vers l’homme, un sourire mauvais sur le visage. Sauf que la Stryge n’eu aucune envie de se laisser faire et renchérit, s’attaquant à elle afin de défendre son ami monstre.
Noah ! Faut qu’on sorte d’ici !
Elle jeta un coup d’œil à son ami occupé par l’autre créature et se précipita vers la porte. Une fois qu’il eu rejoint à l’extérieur de la salle des cercueils, elle referma la porte, les deux monstres à l’intérieur. Elle se tourna vers le propriétaire.
Toi, retiens les le plus longtemps possible. Au revoir et merci.
Elle s’élança alors au travers des autres couloirs.
Faut les semer…
Elle jeta un coup d’œil derrière son épaule et vit le pauvre homme paniquait, qui tenter de retenir les deux monstres affamé. « Au pire, il se fera bouffer… ». Isabelle tourna alors dans une autre direction. Les deux étaient visiblement sortis de la pièce et à présent, ils étaient furax. Ils hurlaient comme des porcs qu’on allait étriper, et ravageait tout sur leur passage. Ils étaient assez bruyants. Elle se tourna vers Noah.
Ils nous veulent quoi bon sang ? Juste nous bouffer ? L’autre mec ne leur suffisait pas ?
Elle serra d’avantage son rame dans ses mains et se mit alors à réfléchir. Chose rare dans ces conditions là. En général, Isabelle était plus du genre à foncer tête baissé. Voyons, il devait bien y avoir une sortie ! Le problème était qu’ils se trouvaient à l’étage, donc, la seule solution était de passer ou par toit, ou par un balcon et manque de bol, Isabelle ne connaissait pas la maison. Super, c’était improvisation total. Oh elle avait bien une idée, comme vendre le garçon, comme ça, ils le mangeraient et elle serait tranquille. Mais il lui plaisait bien à vrai dire il avait l’air plutôt sympathique au fond…
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| | | | Noah Jailene Messages : 154 Date d'inscription : 22/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Demi-dieu égyptien. Pouvoirs: Sujet: Re: La perfection est une chose insupportable. (Isabelle) Jeu 9 Jan - 21:28 | |
| Noah songea vaguement qu'il n'était pas très gentil de laisser ce pauvre homme en compagnie que des deux monstres à forme humaine qu'étaient l'Hippalectrion et la stryge. Les deux créatures ne lui feraient sans doute rien, elles étaient juste désorientées et avaient fini par péter un câble. D'une certaine façon, il les comprenait. Lui aussi, à force de tourner en rond sur cette île après avoir été arraché à sa copine et au monde qu'il avait toujours connu, se sentait lentement dériver. Noah fit signe à sa camarade de se taire et de simplement le suivre : ce n'était pas en gueulant qu'ils allaient s'en sortir. Il la tira brusquement vers lui et ils descendirent un volée de marche, se retrouvant dans un énième couloir. Comme s'ils n'en avaient pas vu assez pour la journée... A bout de souffle, il traversa une nouvelle série de pièces, Isabelle toujours sur ses talons. Et enfin, la sortie, l'air libre. Il ouvrit la porte sans mal et respira l'air frais à grandes inspirations. Il n'avait plus l'habitude de l'enfermement, de la sensation de murs trop serrés autour de lui. Lui, il vivait sur les sommets désormais, là où il pouvait voir les autres arriver et où personne ne le chercherait. Il se glissa dans une ruelle en entraînant toujours sa camarade avec lui et la plaqua contre un mur.
« Si on ne bouge pas, qu'on ne parle pas, ils ne nous verrons pas. »
Lui-même n'avait dit ces mots que dans un souffle, le regard fixé sur le coin de la rue. Si les deux créatures piégées dans un corps humain les repéraient... Oh, il ne se passerait pas grand chose mais il préférait éviter la hargne et la soif de sang de deux machins pareils. Et il commençait à fatiguer un peu, le tout combiné à la faim et au froid qui le prenait... Tt tt, pas une bonne idée. Sans rien ajouter, il reprit la main d'Isabelle - ça devenait une véritable habitude - et lui désigna les arbres qu'ils pouvaient apercevoir à moins de sept cent mètres. Les deux jeunes gens progressèrent dans un silence parfait vers l'extrémité de la ville. Lorsqu'ils entendirent de nouveau les voix des deux anciens monstres, Noah savait qu'ils étaient trop loin pour représenter un quelconque danger ou désagrément.
« Tu vis où ? Dans quel quartier ? C'est souvent comme ça, par ici ? »
Lui-même n'était jamais venu ici et il devait bien avouer que sans la présence des arbres droit devant lui, il se serait perdu et aurait complètement paniqué. Il savait qu'il dépendait entièrement de sa solitude et de la nature mais il n'avait encore jamais mesuré à quel point cela lui était vital. Il étouffa un léger soupire de soulagement quand les ruelles laissèrent place pour de bon à de l'herbe, des arbres et des rochers. Il se força à desserrer les doigts pour libérer Isabelle. Non, il ne la ramènerait pas jusqu'à chez elle bien qu'il sache que c'est ce que son père lui aurait ordonné de faire : il était bien incapable d'entrer de nouveau dans ce dédale de pierre, de bois et de poussière. C'était vraiment trop lui demander. Mais c'était aussi beaucoup lui demander de quitter Isabelle. Il n'aimait pas les gens et n'arrivait pas à se sentir à l'aise ou en sécurité avec eux. Il était un sauvage qui tenait à tout ce que la civilisation ne pourrait - plus - jamais lui apporter. Mais cette fille, c'était pas pareil. Aujourd'hui, malgré ses protestations, il s'était bien amusé et sa présence ne l'avait pas tant dérangé que cela. La preuve, il l'avait même traîné jusqu'ici sans raison. Enfin, pas vraiment. Il voulait quand même qu'elle sache à qui elle avait affaire : un gars qui ne changeait de vêtements que tous les trente-six du mois et qui bavarder davantage avec les rochers qu'avec les siens.
« Pourquoi es-tu ici au fait ? Demi-déesse ? Pour ma part, je l'ignore. »
Ce n'était pas vrai, pas tout à fait. Il savait qu'il n'était pas un dieu mais il savait aussi qu'il n'était pas humain. Il supposait qu'il n'était pas une créature : il l'aurait su, sinon. Après, il ne restait pas grand chose. Néanmoins, il demeurait le fils de personne, celui qui s'était retrouvé ici sans savoir pourquoi et sans personne pour le lui expliquer. Le garçon s'inclina un peu gauchement, désigna les arbres qu'il allait rejoindre et s'éloigna sans rien ajouter. Il savait au fond de lui que le jour où il voudrait s'amuser, il pourrait aller frapper chez Isabelle... Et vice-versa. Alors il disparut dans la forêt. |
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