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 Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]

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Mégara
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Ô Grand moi
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MessageSujet: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeVen 6 Déc - 7:56


    Il est tôt, tellement tôt. Accoudée au rebord de ma fenêtre j’observe l’horizon encore sombre, c’est à peine si on y distingue une fine bande plus claire. Il faudra encore deux bonnes heures avant que le soleil ne se décide à pointer le bout de son nez et pourtant je suis déjà parfaitement éveillée. Ce n’est même pas la peine d’envisager retourner me coucher alors que j’ai quitté précipitamment mon lit suite à un cauchemar. Aussi loin que je me souvienne il s’agit toujours du même. Je revis la mort de mes enfants et, alors que je pense mon supplice achevé, je me retrouve face à Hercule. Je suis alors déchirée entre l’envie de l’étreindre et la répulsion qu’il m’inspire, si bien que je ne sais comment régir, lui par contre sait. D’un pas déterminé il s’avance vers moi et prend mon visage entre ses mains, lentement ses dernières glisse sur ma peau en direction de mon cou et, alors que je pense qu’il va m’embrasser, il referme sa prise sur ma gorge et m’étouffe. Chaque fois c’est pareil et chaque fois je me réveille, le cœur battant à m’en rompre la poitrine, le visage en larmes, hanté par l’image du visage de mon époux déformé par un sourire cruel.

    Pourquoi ne puis-je oublier, j’aimerais tant pardonner et passer à autre chose, mais j’en suis incapable. Héra, je ne pourrais jamais lui offrir la rédemption après ce qu’elle a fait. Hercule … Je ne sais pas. Déchiré entre mon envie de le revoir et la peur, mais aussi le dégout qu’il m’inspire je n’arrive pas à prendre de décisions le concernant. Les choses seraient surement plus simples si je pouvais le voir et lui parler, mais je ne suis même pas sûre qu’il soit sur l’île … Soupirant je lâche la mèche de cheveux que je me suis mise à entortiller machinalement autour de mon index et m’éloigne de ma fenêtre. Passant une fine robe en coton blanc me tombant sur les genoux je l’assortis de spartiates blanches et couvre mes bras nus d’un châle bien qu’il ne fasse pas froid. Déterminé je quitte la maison, je ne supporte pas de rester enfermée. Piéger entre quatre murs j’ai l’impression d’étouffer et puis il me faut me vider la tête. Me stoppant sur le perron je laisse l’air du petit matin caresser ma peau et ferme les yeux pour profiter du silence, tout le monde dort. La vie paraît si simple pour les autres … Que j’aimerais qu’il en soit de même pour moi.

    Marchant à grands pas dans les rues, j’avance sans but. Ça fait bien longtemps d’ailleurs que j’ai cessé d’avoir un but, je vis au jour le jour, profite de chaque chose comme elles viennent, mais je n’arrive plus à me projeter dans l’avenir. Fut une époque je me voyais au bras d’un bel homme, regardant mes enfants et leurs descendants grandir. Mais aujourd’hui tout ça est bien loin. Il est surement temps que je passe à autre chose, que j’oublie Hercule, comme il m’a surement oublié s’il est toujours en vie et que je me crée un nouvel avenir. Le bruit de l’eau et le reflet de l’aube naissante se reflétant dans cette dernière m’arrachent de mes pensées. Ralentissant l’allure je contemple le spectacle que m’offre la fontaine. Un doux sourire vient éclairer mon visage alors que je m’approche pour venir m’asseoir sur son rebord. Laissant mes doigts caresser la surface de l’eau et y faire naitre de petites vagues mon sourire s’agrandit. Elle et moi somme de vielles amies bien que l’on ne se connaisse que depuis un mois. Elle est, depuis mon arrivée sur l’ile, devenue la complice de mes chagrins, de mes nuits blanches et de mes questions sans réponses.

    Délaissant mes chaussures je glisse mes pieds dans l’eau fraiche et bats de ces dernier pour envoyer des gouttelettes voler en l’air. Les reflets du soleil naissant y forment alors une multitude d’éclats arc-en-ciel et un rire cristallin m’échappe. Je m’étonne toujours de constater que je n’ai pas perdu mon âme légère et qu’il faut toujours bien peu de choses pour me faire m’amuser. Observant les gouttes d’eau retomber dans le bassin de la fontaine je ne me départis pas de mon sourire. La journée s’annonce belle et je veux en profiter. Peut-être que je pourrais me trouver une compagne pour faire les magasins et parler de tout et de rien. Les occupations futiles sont souvent les meilleures pour se distraire. Je commence alors à lister mentalement les personnes que je pourrais tenter d’inviter pour une sortie entre filles tout en continuant de battre lentement des pieds dans l’eau. Tout en réfléchissant je me dis aussi que je pourrais aller faire un tour du côté des autres mythologies, rencontrer des personnes issues des autres panthéons seraient aussi un moyen de passer le temps des plus agréables. Du moment que je ne reste pas seule je n’aurais pas le temps de plonger dans des pensées morbides.

    C’est décidé, je pars en balade. Sortant mes pieds de l’eau je me retourne pour récupérer mes sandales et … Me stop net. Ouvrant de grands yeux surpris, je bats des cils comme pour chasser de ma rétine l’image qui vient de s’y former. Ce n'est pas possible, j’ai une hallucination, il ne peut pas être là. Ouvrant la bouche comme pour parler je la referme bêtement sans qu’aucun mot n’ait pu franchir la barrière de mes lèvres. Comment ? Pourquoi maintenant ? Oh non, ça ne peut pas être lui, c’est surement juste quelqu’un qui lui ressemble, qui lui ressemble tellement que s’en est impossible. Passant nerveusement une main dans mes cheveux je me mets à entortiller une mèche autour de mon index comme chaque fois que quelque chose me trouble. Mordillant ma lèvre inférieure à la recherche d’inspiration je sens mon cœur s’accélérer au point que ça en devienne presque douloureux. J’attends cette rencontre depuis des siècles et maintenant qu’elle se produit je suis incapable de réagir c’est quand même un monde ça. Finalement, inspirant profondément, je me décide à parler et me félicite d’être capable d’employer un ton neutre malgré le tourbillon d’émotion qui m’étreint dangereusement.

    -« Cela fait longtemps que je t’attend … Trop longtemps. »


Dernière édition par Mégara le Sam 7 Déc - 14:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeSam 7 Déc - 11:07

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Ça faisait longtemps ...


Mégara et Hercule

La soirée était bien lancée et je m’étais trouvé un compère grec pour noyer avec moi la frustration accumulée par notre présence ici dans une quantité d’alcool honorable. Nous avions enchainé les verres, n’ayant même plus à demander ce que nous voulions au bar et se contentant de frapper notre verre sur le bar lorsqu’on voulait être resservi. Cette soirée avait été illuminée par nos éclats de rire, provoqués par des situations cocasses dans la salle et par quelques blagues entre hommes déjà bien alcoolisés. Une jeune femme était venue s’assoir sur les genoux de mon nouvel ami et l’avait embrassé. D’après lui, ils se connaissaient déjà mais il n’en était pas certain. Malheureusement ce nouvel ami n’était pas prêt à me suivre autant que l’aurait fait Thor, et il fut bien vite trop bourré pour tenir debout, si bien que je le ramenai chez moi pour m’assurer qu’il irait bien. Lorsque finalement il trouva le sommeil, je décidai d’en faire autant et rejoint mon propre lit.

Au matin, je réalisai que je n’avais presque rien dans cette machine qu’ils appelaient réfrigérateur et qui était supposée aider à conserver les aliments. Je devais avouer être plus perturbé que les dieux par ce nouveau monde. Ils avaient tous vu le temps passer, la planète évoluer … Quand moi, j’avais été projeté de mon époque à la leur sans aucune transition. Ainsi, une bonne partie des choses se trouvant dans mon logis m’étaient inconnue, et je préférais largement sortir dans le quartier grec pour y trouver ce dont j’avais besoin plutôt que de tenter de faire marcher ces appareils inconnus censés me permettre de subvenir à mes besoins par moi-même. Le problème était que ce matin, j’avais un invité. Je le réveillai donc et proposai qu’on aille déjeuner à l’auberge du coin.

Lorsque nous arrivions sur la place centrale, une femme arriva vers nous en nous adressons un grand sourire. Elle s’approcha et commença par nous saluer. Je l’identifiai rapidement comme la femme de hier soir, mais mon ami se trompa de prénom en la saluant, provoquant la rage de la jeune femme qui le gifla avant de tourner les talons. Je me retins de rire le temps qu’elle s’éloigne avant d’exploser quelques instants plus tard et de prendre mon ami sous le bras, tout en lui affirmant qu’il l’avait bien mérité mais qu’un bon jus de pomme chaud l’aiderait à remettre ses idées en place.

Alors qu’on s’avançait, je jetai un coup d’œil à la fontaine au centre de la place. Certains lui accordaient des vertus magiques, mais en ce qui me concernait j’étais assez sceptique. Toutefois, je cru distinguer une silhouette connue. Je clignai des yeux pour vérifier que je ne rêvais pas. Nous étions trop éloignés, et peut-être que mon imagination me jouait un tour ; pourtant j’aurais juré pouvoir reconnaitre cette chevelure entre mille. Je pivotai vers mon ami, et prétextai une course rapide à faire. Je le retrouverais plus tard à l’auberge. Il me laissa donc, et je me rapprochai de la fontaine d’un pas plus rapide que je ne l’aurais voulu … Seulement je devais en avoir le cœur net.

Plus je m’approchais, et pus j’étais persuadé que cette personne devant moi était Mégara … Je ne voyais pas son visage, mais ses cheveux étaient ceux de Mégara, cette silhouette était la sienne … Et puis, cette position, assise sur le bord d’une fontaine, les pieds dans l’eau … C’était tout à fait le genre de chose qu’aurait fait ma … Ma femme. C’était étrange de penser à elle en tant que ma femme, car je ne l’avais pas vu depuis … Depuis ce qui me semblait des décennies, même si ce n’était que quelques années. Et pourtant elle paraissait inchangée … S’il me restait un doute, il se dissipa bien vite lorsque je l’entendis rire. Ce rire était le sien, cette fois si il n’y avait plus de place pour le doute. Et là, elle se retourna. Evidemment, je ne pouvais pas m’attendre à ce qu’elle reste figée comme de l’argile pendant des heures, seulement … Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me voit.

J’aurais dû dire quelque chose … Après tout, c’était moi qui était arrivé à ses côtés par surprise, et j’y étais plus préparé. Mais aucun mot ne semblait juste. Peut-on simplement dire « bonjour » à une femme qu’on a abandonné après avoir tué le fruit de ses entrailles ? Non, décidément pas. « Comment vas-tu » semblait là encore une question bien ridicule. Je n’avais que des banalités qui me venaient à l’esprit mais là encore, comment déblatérer sur la pluie et le beau temps auprès de la femme qui fût la mère de mes enfants ? J’avais pourtant rêvé cette scène plusieurs fois. J’y avais réfléchi, et je m’étais préparé à ce que je devrais dire, ce que je devrais faire. Mais il semblait que le choc de la voir ainsi m’ait affecté plus que je ne l’imaginais, car je ne pouvais pas me souvenir d’une seule des phrases que j’avais préparé.

Je la sentais elle aussi mal à l’aise. Je la vis enrouler une mèche de ses cheveux blonds, comme elle le faisait toujours lorsqu’elle était nerveuse. Cela m’arracha un sourire, malgré la tension de cet instant … Elle n’avait pas changé.  Elle était sous mes yeux, presque comme la première fois que je l’avais vu. A son teint lumineux, sa chevelure folle, ses yeux brillant et son teint frais, il était difficile d’imaginer que cette femme soit passée par l’enfer qu’elle avait vécu. On aurait facilement pu la prendre pour une jeune fille en fleur, qui aurait à peine la vingtaine, tellement elle transpirait l’insouciance et l’innocence … Mais moi je savais que ce n’était qu’un physique, une apparence. Je savais qu’à l’intérieur se trouvait une femme, une mère en deuil, et qu’elle cachait comme moi derrière des sourires et de l’insouciance un vide terrible. Finalement, c’est elle qui brisa le silence. Ce qu’elle dit était bien éloigné de tout ce que j’avais pu imaginer dans ma tête.

« Cela fait longtemps que je t’attend … Trop longtemps. »

Qu’elle m’attend ? Je la fixai un instant avec trop d’intensité peut-être. Cela ne m’avait jamais traversé l’esprit … Elle était une nymphe après tout. Combien de vies avait-elle vécues avant notre rencontre aujourd’hui ? Pour moi, ce n’était que quelques années …  Quand soudain cela me frappa. Elle me regardait, avec interrogation. C’était mon tour de parler … Mais je ne savais toujours pas quoi dire. En ce qui me concernait, je ne l’avais pas attendue. Je ne l’avais même pas cherché. Avant d’arriver ici, j’avais trop honte pour retourner la voir. Et depuis mon arrivée sur l’île et bien … Je m’étais fait à l’idée que je ne la reverrais jamais. Après tout elle n’était ni déesse, ni  fille de déesse. Les créatures avaient donc également été envoyées ici ? Je n’en savais rien. Je m’étais fait à l’idée de ne plus la revoir et une part de moi pensait que c’était mieux ainsi. Mais elle était là devant moi, et je ne pouvais pas nier le bonheur que cela me procurait de la savoir ici, en bonne santé et surtout apparemment pas malheureuse. Je lui souris avant de dire la seule chose sincère que je pouvais trouver.

« Tu n’as pas changée … C’est bon de te revoir. »

Je n’avais pas bougé cependant. Je ne voulais pas avancer car je nous trouvais déjà trop proche, pour des personnes qui s’étaient tellement éloignées l’une de l’autre. En même temps, je ne pouvais sérieusement songer à reculer, bien que j’aurais compris si elle l’avait fait. N’avait-elle pas peur de moi ? Je baissai les yeux un instant, cherchant quelque chose à ajouter qui ne semble ni trop personnel, ni trop détaché. Cela ne me ressemblait pas de réfléchir autant, moi qui avait l’habitude d’agir avant de penser. Je relevais mon regard et me lançai.

« Je suis désolé si je t’ai surpris, j’aurais probablement dû m’annoncer … C’est juste que … Je n’avais pas idée que les nymphes avaient elles aussi été amenée sur l’île et te voir ici par hasard … Cela m’a surpris. »

Ne voulant pas que ce que je vienne de dire soit mal interprété, je me corrigeais immédiatement, insistant un peu sur mes mots.

« Agréablement surpris, je veux dire. J’étais inquiet pour toi … J’ignore ce qui est arrivé à ceux qui ne sont pas sur l’île et je suis rassuré de te savoir saine et sauve. »


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Mégara
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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeSam 7 Déc - 14:18


    S’il m’est un jour arrivée de penser que mes retrouvailles avec Hercule m’apporteraient des réponses, ce jour me semble à présent bien loin. Debout face à lui je vois plus de question éclore dans mon esprit que de coquelicot dans les champs et ce simple constat est affreusement décevant. Si on ajoute à cela ma furieuse envie de l’approcher, de le toucher, cumulée au sentiment d’être déjà bien trop près de lui on ne peut que comprendre l’embarras que cette situation suscite en moi. Nerveuse je décide pourtant de briser la glace puisque lui en semble incapable. Arrêtant de martyriser mes cheveux je lui annonce alors que ça fait longtemps que je l’attends, bien trop longtemps d’ailleurs. Je me garde toutefois d’aller jusqu’à lui dire que ça fait si longtemps que je commençais à envisager de refaire ma vie, ça m’enquérait cruellement de tact, bien que ce ne soit que l’entière vérité, aussi douloureuse puisse-t-elle être.

    Sa réaction silencieuse, à mes mots, vaut bien toutes les réponses du monde. Pourtant, ne laissant rien voir de la déception que son comportement fait naitre en moi je me contente de lui lancer un regard interrogateur. C’est là tout ce que lui inspirent nos retrouvailles . Qu’il prenne garde je pourrais bien me lasser d’attendre et tourner les talons. Après tout à présent je sais qu’il est vivant, qu’il est ici et qu’il va bien, que demander de plus . Je me dis un instant qu’il vaudrait surement mieux m’arrêter sur ses belles paroles et ne plus chercher à le revoir. N’ai-je pas déjà assez souffert de l’amour que je lui porte ? Ce ne serait qu’un juste retour des choses que de le planter là et d’enfin passer à autre chose. J’ai le droit à une vie et il ne pourrait me reprocher de vouloir la faire loin de lui alors … Pourquoi est-ce que j’attends le cœur plein d’espoir ? Pourquoi est-ce que je meurs d’envie qu’il me dise quelque chose, n’importe quoi ?

    Je veux qu’il parle, je veux entendre le son de sa voix pour enfin me persuader que je ne rêve pas et qu’il est bien là. Alors seulement je pourrais partir, enfin je crois … Je l’observe donc dans l’attente du moindre mot et vois un sourire se dessiner sur son visage. Instinctivement j’y réponds, mais le cœur n’y est pas vraiment. J’aimerais bien lui faire un de ces sourires radieux auquel il avait droit fut une époque, mais je n’arrive qu’à lui décerner une pâle copie de ces derniers. D’ailleurs il suffit qu’il ouvre la bouche pour que mon semblant de sourire s’efface. Je n’ai pas changée ? Auraient tu perdu tes yeux au cours de ton absence pour ne pas remarquer que je ne suis plus la même. C’est bon de me revoir ? Mais dans ce cas pourquoi n’est tu jamais revenu ? Comment deux phrases si courtes peuvent-elles être si douloureuses ? Pincent les lèvres je me garde toutefois du moindre commentaire en constatant qu’Hercule cherche quelque chose à ajouter.

    Si moi je n’ai pas changé aucun doute que lui si. Depuis quand réfléchit-il avant de parler lui qui a toujours été si spontané ? Un instant j’ai envie de m’approcher pour le forcer à relever les yeux vers moi comme je le ferais pour un enfant, mais j’en suis incapable et reste donc sans bouger dans l’attente qu’il se décide de lui-même à me regarder de nouveau. Heureusement il ne tarde pas et reprend alors la parole. J’écoute sans broncher, mais je sens une pointe d’agacement monter en moi. M’énerver ne fait pas partie des choses qui m’arrivent souvent, d’ailleurs je pense que ça ne s’est jamais produit en la présence d’Hercule. Pourtant ses paroles me semblent si contradictoires et si pleines d’ineptie qu’il m’est difficile de rester calme. Du coup lorsqu’il se tait je ne peux m’empêcher de le foudroyer du regard, ce qui m’énerve le plus, je pense, c’est qu’il ne semble même pas avoir conscience de l’impact de ses mots.

    -« Si réellement ça te fait plaisir de me revoir et si tu as sincèrement été inquiet pour moi pourquoi n’a tu jamais cherché à me retrouver ? »

    Difficile de ne pas percevoir de reproche dans mes paroles, mais c’est ça faute. Comment peut-il prétendre être heureux de me revoir et s’être inquiété pour moi alors qu’il n’a jamais cherché à me contacter ou à prendre les moindres de mes nouvelles. J’aurais pu tout aussi bien me donner la mort suite à celle de nos enfants qu’il ne l’aurait surement jamais sue … Croisent les bras sur ma poitrine j’ai l’impression d’imploser de l’intérieur. Si je m’étais douté que le revoir serait une telle source de douleur je l’aurais bien moins souhaité. Baissant les yeux vers le sol j’ai envie de partir, de stopper tout cela, mais maintenant ça me semble impossible, puisqu’il est face à moi il faut que je lui dise ce que j’ai sur le cœur, je n’aurais pu pas de deuxième chance. Songeant à ce que j’ai traversé après son départ je ne peux retenir mes larmes et lorsque je relève la tête c’est un regard infiniment malheureux que je pose sur lui.

    -« Tu as tort ! J’ai changé et c’est en partie de t'as faute. Tu es partis au moment où j’aurais eu le plus besoin de toi, tu m’as laissée seule avec ma douleur, mon chagrin et mes doutes. Si toi tu n’as rien fait pour me revoir, moi j’ai beaucoup priée pour te retrouver sains et saufs, mais j’aurais peut-être dû m’en abstenir … Tu es la meilleure, mais aussi la pire chose qu’il me soit arrivé. »

    C’est amusant comme les mots se mettent à sortir facilement une fois qu’on est lancée. Ce qui est moins amusant c’est les larmes qui les accompagnent et noies mon visage. Il ne mérite pas que je pleure pour lui, pas après tant de temps. À la base je n’avais pas prévu de l’accabler de reproches, mais une fois partie impossible de s’arrêter et puis quitte à lui dire ce que j’ai sur le cœur autant aller jusqu’au bout. À présent je le fixe à travers un rideau de larmes et n’arrive pas bien à évaluer l’impact qu’on put avoir mes mots. Faire pleurer une Nymphe ce n’est quand même pas une mince affaire, on est réputés volages, rieuse et d’éternelle bonne humeur … Peut-être ai-je vraiment cessé d’en être une le jour où j’ai offert mon cœur à cet homme. Dans ce cas je pense que j’aurais dû réfléchir à deux fois avant d’accepter de lui offrir ma main, enfin je n’ai pas vraiment eu le choix, mais quand on épouse un homme on n’est pas obligé de l’aimer non ? Les nymphes ne devraient pas avoir de cœur.
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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeDim 8 Déc - 18:41

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Ça faisait longtemps ...


Mégara et Hercule


Je n’avais pas pensé à mal en lui disant le fond de mes pensées, et pourtant il semblait qu’elle l’avait mal pris. Mais après tout, je ne pouvais pas la blâmer. J’aurais pu comprendre qu’elle me saute à la gorge sans même que j’ai prononcé un mot pour ce que j’avais fait à nos enfants, mais elle semblait m’en vouloir parce que j’étais parti. Je secouais la tête et pris un instant pour réfléchir avant de … Rire. C’était sans nul doute un rire nerveux, mais qui traduisait bien le ridicule de la situation. Car si je m’en voulais pour ce que j’avais fait à nos enfants et que ces images me hantaient chaque nuit, je ne me blâmais pas pour l’avoir laissé trouver la paix.

« Chercher à te retrouver ? Pourquoi j’aurais fait cela … »

Je soupirais, comme si j’expliquais cela à une enfant. Elle était tellement hypocrite …

« Sincèrement Meg, tu n’aurais pas voulu me voir. Je suis parti pour toi, pour moi, pour nous. Tu sais parfaitement que tu n’aurais pas supporté de poser les yeux sur moi, que chaque fois que tu m’aurais regardé tu aurais revu cette soirée. Tu ne l’aurais pas supporté, et moi non plus. C’était la meilleure chose à faire. On s’est aimé. On a vécu des années … Les plus belles de ma vie. Mais ça n’aurait plus jamais été pareil. Aurais-tu laissé ces mains, mes mains, les mains mêmes qui ont tué nos enfants, tes enfants, te consoler ? Je ne pense pas, non. Je suis parti pour laisser nos belles années intactes, et pour qu’on puisse tous les deux tourner cette page terrible de nos vies. Et je ne le regrette pas ! Mais ça ne veut pas dire que j’ai cessé de t’aimer au moment où j’ai passé le seuil de cette porte. Alors oui, je me suis inquiété pour toi, même si cela semble si … Inimaginable pour toi. »

J’avais parlé trop vite, et visiblement trop fort. Je n’avais pas voulu la blessé, mais elle se comportait comme si … Comme si je l’avais quitté du jour au lendemain, sans raison. J’avais mes raisons, et elles étaient justifiées. Et c’était peut-être un peu tard pour qu’elle les comprenne, mais je me devais au moins de les lui fournir. Elle disait avoir changé par ma faute, mais était-ce ma faute ? J’avais passé des années avant de m’accorder le bénéfice du doute, des années à faire des travaux afin d’obtenir ma rédemption avant de comprendre que c’était Héra, la cause de mes malheurs. J’avais accepté cela, et je m’étais … Pardonné. J’avais reporté ma haine sur la déesse qui était la vraie cause de ma douleur et pourtant … Chaque fois que mes yeux se posaient sur mes mains, je sentais ce vide en moi, et bien que ma raison me maintienne que ce n’était pas moi qui avais agi, je haïssais ces mains.

« Je suis désolé Megara. Je suis tout à fait conscient d’être la pire chose qui te soit arrivé. Sans moi, tes enfants ne t’auraient pas été arrachés de façon si brutale, car ce n’est pas après toi qu’Héra en avait, mais moi. Je ne serais jamais la meilleure chose qui te soit arrivé. Je serais toujours la pire. Et si je pouvais remonter le temps, je n’aurais jamais demandé ta main à Créon. Ca t’aurait évité toute cette … Toute cette merde. »


Je la regardais un instant, sans être capable de bouger. Elle pleurait. C’était douloureux … La seule et unique fois où je l’avais vu pleurer était le jour où … Où notre vie heureuse avait pris fin. Les deux fois, c’était à cause de moi. Décidément, je ne lui avais apporté que du malheur. J’aurais voulu me rapprocher d’elle, la prendre dans mes bras et sécher ses larmes … Lui dire que j’étais là, que tout irait bien. Mais j’avais perdu le droit de faire ça le jour où j’étais parti, le jour où j’avais cessé d’être son mari.

« Pardonnes moi. Je n’aurais jamais dû venir te voir en premier lieu, je ne sais pas ce que je m’imaginais. Je voulais juste … Savoir comment tu allais. Je voulais savoir si tu avais refait ta vie je voulais … Je voulais savoir que je t’avais donné cette chance, au moins, parmi les malheurs que je t’ai apportés. Je n’aurais pas dû … Cela ne me regarde plus. C’est juste que … Megara … »

Mais je n’arrivais plus à parler, le son de ma voix couvert par ses sanglots et ses tremblements. Ne supportant pas cette vision, je ne pus me retenir un instant de plus, et bien que j’étais persuadé que j’allais au mieux me recevoir une gifle, je m’élançai vers elle et la pris dans mes bras.

« Meg, Meg arrête je te prie. Ne pleure pas pour moi, ne pleure pas pour ça. Ca n’en vaut pas la peine … »

Ma respiration s’était accélérée et mon cœur battait à tout rompre. Je ne supportais pas de la sentir si mal, par ma faute. Mais malgré ça, je me félicitais d’être parti. Je n’aurais jamais supporté de la voir souffrir après le drame, et je n’osais même pas imaginé ce que ça avait dû être étant donné ce que c’était encore, si longtemps après …

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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeLun 9 Déc - 10:29

    Je m’étais promis de ne pas blâmer Hercule si un jour j’avais la chance de le revoir. J’avais imaginé cent scénarios possibles en cas d’éventuelles retrouvailles et dans tous je m’étais imaginée lui demandant simplement des explications concernant son absence de nouvelles … C’est raté, mais je ne devrais pas m’en étonner. Rien ne se passe jamais comme on le prévoit alors à quoi bon e tracasser. N'empêche, pour une personne qui c’est jurer de ne pas blâmer son époux on est loin du compte et en plus de ça me voilà en train de pleurer. Je lui laisse clairement le rôle du bourreau, en une vie j’ai dû pleurer deux fois et à chaque fois à cause de lui. L’observant à travers un rideau de larmes j’attends qu’il réagisse à mes paroles, mais là encore rien ne se passe comme je l’imagine. C’est simple pourtant, soit il s’énerve et me traite d’égoïste, ce qui ne sera pas un tort, soit il s’excuse, mais non … Le voilà en train de rire. Qui dit mieux pour augmenter mon désarroi face à cette situation ? Personne ? Bien … Alors la palme de la réaction la plus mal choisit revient à mon époux et ajoutons aussi celle des paroles qui auraient mérité réflexion avant d’être débitées. Pourquoi aurait-il cherché à me retrouver ? J’en sais rien moi ! Parce qu’il m’aimait, pour s’assurer que j’allais bien, pour … N’importe quoi ! N’importe qu'elle excuse, même la plus bidon m’aurait semblée acceptable. Et voilà que monsieur soupire. C’est un comble. Quoi que …

    Ses paroles m’arrachent un hoquet et n’aident vraiment pas à calmer mes sanglots. Bien sûre que j’aurais voulu le voir, enfin c’est ce que je crois, comment veut-il que je sache ! Il n’empêche, il n’a pas tort, je ne suis pas sûre que je l’aurais de nouveau laissé me toucher après ce que ses mains on fait à nos enfants. Mais ce n’est pas lui le coupable ! Plus perdue que moi à cet instant tu meurs. Déchirée entre cette vérité qu’il me jette au visage et celle que je me suis forgée j’ai la douloureuse impression de perdre pied. Et le voilà qu’il m’achève en m’annonçant qu’il n’a pas cessé de m’aimer et c’est donc bel et bien inquiéter pour moi. Secouant la tête j’essaye de me raisonner, de trouver quelque chose à dire, mais j’ai l’impression que les mots forment un barrage dans ma gorge et m’étouffe. Il y a bien trop de choses que je veux exprimer sans en être capable. De toute façon Hercule ne me laisse pas le temps et se met à s’excuser. J’ai bien envie de lui dire que ça ne sert à rien, mais je reste bloquée sur ses dernières phrases. Comment ça il ne sera jamais la meilleure chose qui me soit arrivée ? Ça c’est à moi d’en juger pas à lui, quant à ne pas demander ma main à Créon je suis désolé, mais si c’était à refaire je le referais. Comment peut-il dire des choses pareilles ? Et le voilà maintenant qui s’excuse d’être là. Décidément on est loin d’être sur la même longueur d’onde tous les deux.

    Je crois que je ne l’écoute plus. J’entends encore qu’il parle, mais ses mots ne prennent plus sens dans mon esprit. Je suis empli de chagrin, de désarrois et de colère. Je suis un vase avec un trop-plein d’émotions qui menace dangereusement d’éclater. Et j’éclate. Lorsque Hercule me prend dans ses bras je me raidis, me dégage de son étreinte et le gifle aussi fort que je le peux. Tellement fort que je m’en fais mal à la main et grimace, mais je suis sûre que lui n’a rien sentis … Il va trop loin. Il ne comprend rien et se permet en plus de me dire que je pleure pour rien. Bon d’accord il ne l’a pas formulé ainsi et il voulait juste me consoler, mais pour le coup s'est raté. Essuyant mes yeux d’un geste rageur je le fusille du regard.

    -« Tu n’es qu’un idiot ! Ne te permet pas de dire que tu seras toujours la pire chose qu’il me soit arrivée. Sans toi qui sais combien de temps je serais restée la captive de Créon et ce qu’il m’aurait fait. Je suis la seule qui ait le droit de juger ce que tu es pour moi et je te le répète tu seras toujours la meilleure chose qui me soit arrivée. La pire étant Héra. »

    J’ai crié. Sans même m’en rendre compte j’ai hurlé mes premiers mots, mais au fur et à mesure que je lui parle ma voie s’adoucit comme si je parlais à un enfant butté. Je crois que j’ai épuisé mon cota de colère en le frappant. Tendant la main vers lui je viens effleurer du bout des doigts sa joue que je viens de gifler sans décrocher mon regard du sien. Il est aussi beau que dans mes souvenirs, quoiqu'il semble bien moins gai et rieur, mais ça c’est parfaitement compréhensible. Il n’empêche, je lui interdis de penser qu’il ne soit que la pire chose qu’il me soit arrivé. Je n’ai pas envie de revenir sur le sujet de son départ. J’ai compris qu’il pensait agir au mieux, je ne suis pas d’accord avec lui, mais ça s’arrête là, en parler ne mènerais à rien. Par contre j’aimerais qu’il comprenne que malgré ce qu’il a fait je ne le hais pas et que j’ai bien compris qui était la véritable responsable de nos malheurs. À côté de ça ce serait mentir que de prétendre que je ne lui tiens pas rancœur sur certains points, mais à quoi bon s’y attarder.

    -« Si j’ai envie de pleurer je pleure. Je ne crois pas que qui que ce soit ait le droit de m’en empêcher et encore moins toi. Et si je décide que la situation en vaut la peine ça me regarde.»

    Mue par une soudaine impulsion je viens me blottir dans ses bras et inspire son odeur. Je me suis si souvent senti en sécurité nichée à cet endroit. Fermant les yeux j’oublie la crainte que cette proximité fait naitre en moi. Il me faudra beaucoup de temps pour oublier cette dernière et je ne suis même pas sûre qu’on en dispose, mais pour l’instant je m’en fiche un peu.

    -« Si c’est ce que tu voulais savoir sache que je n’ai pas refait ma vie avec un autre. Comme je te l’ai dit je t’attendais et j’espérais que te revoir me permettrait de tirer un trait sur le passé et d’avancer … Aujourd’hui j’en doute, mais à dire vrai il y a longtemps que j’ai arrêté de me projeter dans l’avenir. Quant à savoir comment je vais … Je dirais que je fais au mieux. »

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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeLun 16 Déc - 21:53

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Ça faisait longtemps ...


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J’avais parlé, et j’attendais qu’elle dise quelque chose, même n’importe quoi … Mais elle gardait le silence, pleurant, me fixant, secouant la tête. Il y a une époque où d’un seul regard j’aurais pu dire ce qu’elle pensait, mais cette époque était révolue, et je n’avais aucune idée de ce qui se passait dans sa tête à ce moment-là. Lorsque je la pris dans mes bras, je ne la sentis pas se raidir, et je ne pus donc pas prévoir ce qui allait se passer, bien que j’avais le sentiment que tout pouvait se passer.

Et là … Elle se recula et je me pris une gifle si forte que je reculai un instant. Tant de force dans un si petit corps … Force que ne pouvait expliquer que l’accumulation de la rage qu’elle devait éprouver pour moi. Ma main se porta à ma joue alors que je clignais des yeux. Oui, elle l’avait fait. Je ne la blâmais pas, même si l’énerver n’avait pas été mon but. Je voulais la soulager, pas empirer sa situation. Je relève les yeux vers elle et la voit grimacer … Apparemment elle aussi l’a sentie passer. En même temps elle n’avait pas dû en donner souvent des gifles…

Lorsqu’elle affirma que je n’étais qu’un idiot, je souris malgré moi. D’après elle, je l’avais sauvée de Créon. Mais lui avais-je vraiment offert un avenir meilleur ? Pas si sûr. Elle affirmait qu’Héra était la pire chose qui lui soit arrivée … Soit, je pouvais le concevoir. Mais Héra n’aurait jamais attaqué les enfants de Meg s’ils n’avaient pas été également les miens … J’allais ouvrir la bouche pour protester et avancer cet argument lorsqu’elle me surprit à nouveau en portant sa main sur ma joue avec une douceur qui contraster terriblement avec la violence dont elle avait fait preuve quelques instants plus tôt. Je fermai les yeux un instant avant de me noyer à nouveau dans son regard … Et contre toute attente, j’y vis de l’affection. Je lui offris la moitié d’un sourire, tiraillé entre mes différents sentiments. Tout en me fixant, elle m’expliqua qu’elle était libre aujourd’hui de faire ce qu’elle voulait, même pleurer, et que j’étais la dernière personne à pouvoir l’en empêcher. Mon sourire s’élargit malgré moi. J’aurais voulu la contredire, mais ce qu’elle disait avait du sens … Je hochai la tête. Voilà. On s’était dit ce qu’on avait à se dire, elle m’avait frappé, je l’avais prise dans mes bras, elle m’avait rejeté … Et voilà qu’elle revenait dans mes bras. J’étais pris dans un étrange tourbillon dont je ne voulais pas sortir.

Je resserrai un peu mon étreinte lorsqu’elle m’avoua ne pas avoir refait sa vie. J’étais complétement tiraillé … N’aurais-je pas éprouvé de la jalousie si elle avait refait sa vie avec un homme ? Evidemment. Mais je ne l’avais pas laissée pour qu’elle m’attende infiniment. Je l’avais laissée pour la libérer, et pour qu’elle soit heureuse. Je m’étais préparé à ce qu’elle soit avec quelqu’un, et quel part, j’étais déçu. J’aurais juste aimé la croiser, et qu’elle me dise qu’elle vivait heureuse avec un mari et trois enfants dans une petite maison coquette. Que ce bonheur ait effacé sa rancœur et sa tristesse, et qu’elle passe sur moi comme une passe sur une photo du passé qui nous rend tout simplement mélancolique. Mais j’étais plus qu’un souvenir. Elle m’avait frappé, m’avais hurlé dessus, avant de se lover dans mes bras. Elle n’était pas passée à autre chose … Tout cela n’avait-il servi à rien ? L’avais-je fait souffrir en partant, avais-je souffert moi, pour qu’elle vive dans le passé ? Je ne pouvais y croire.

« Je suis désolé … »

Je fourrai mon nez dans ses cheveux, et y retrouvais cette odeur si familière … Et je me reculai légèrement, baissant mes yeux pour la voir.

« Je ne t’ai pas laissée pour que tu m’attendes Meg … Je pensais te laisser une chance d’être heureuse, de … De mettre toute cette histoire derrière toi. »

Mes mots me paraissaient ridicules. Comment aurait-elle pu laisser la mort de nos enfants derrières elle, comme ça ? Je n’en avais pas été capable… Mais moi, c’était entièrement différent. J’avais eu des aventures d’une nuit, bien sûr, mais ça n’avait jamais dépassé la nuit … Parce que je ne pensais pas mériter le bonheur, et parce que je n’étais plus le héros joyeux et fort que j’avais été. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Alors sourire toute la journée en prétendant que tout allait bien … C’était au-dessus de mes forces.

« Je n’avais plus rien à t’offrir … Et pour toi je voulais tout. »

Finalement, je desserrai mes bras pour la laisser libre de partir. Cette proximité devenait presque dérangeante tant elle et moi nous étions éloignés.

« J’espère que me revoir aujourd’hui, avoir cette discussion … J’espère que cela t’auras permis de tourner la page comme tu dis … Et de ne pas refuser le destin qui s’offrira à toi, un jour prochain. »

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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeVen 27 Déc - 12:32

    Il est des réflexes qu’on ne peut endiguer, à peine Hercule me prit-il dans ses bras que je ne pus m’empêcher de me raidir avant de me reculer et de le gifler. Je fus au moins aussi étonné que lui par la force que je mis dans mon geste. Alors qu’il portait la main à sa joue je secouais la mienne dans le vide pour essayer que le sang y afflue de nouveau. Ouvrant et fermant mon poings je ne pus m’empêcher de grimacer, si j’avais su que le frapper me ferais aussi mal je m’en serais abstenue. Croisant alors son regard je laisse sortir ma colère le traitant ouvertement d’idiot … Ca l’amuse ? Décidément ses réactions sont à l’opposées de ce à quoi je m’attends. Je lui mets malgré tous les points sur les « i » avant de porter à ma main à sa joue rougis par ma gifle. J’ai l’impression d’être une vraie girouette, je passe des larmes à la colère et de la colère à la douceur sans raison apparente, il faut dire que ses retrouvailles me chamboulent pas mal.

    Mais malgré ce tourbillon d’émotion je reste assez lucide pour signaler au jeune homme que je suis libre de faire ce qu’il me chante et que si j’ai envie de pleurer il est bien la dernière personne qui pourrais m’en empêcher. Cela dit je me surprends moi-même en allant me blottir dans ses bras. Lové contre lui comme un chaton contre sa mère je savoure cette étreinte tout en lui expliquant que jusqu’à maintenant ma vie est au point mort. Pour toute réponse j’obtiens de sa part des excuses avant qu’il ne vienne nicher son nez dans mes cheveux. Alors, à mon grand regret, il se décale légèrement pour pouvoir croiser mon regard. Toute colère envolée je l’écoute patiemment avant d’afficher une moue perplexe. Je me doute depuis longtemps qu’il n’est pas partis avec l’espoir idiot que je l’attende indéfiniment, mais pense-t-il sincèrement que le temps permet de tirer une trait sur chaque chose aussi douloureuse soit elle ?

    -« Il est des choses qu’on ne peut simplement pas reléguer au rang de simple souvenir. Affirme moi que toi tu as réussis à tirer un trait sur cette histoire et à la laisser derrière toi et alors peut être que je pourrais en faire de même. »

    Les dés sont jetés. S’il est vraiment capable de m’affirmer qu’il a tourné la page et va de l’avant alors je consentirais à en faire de même, mais je doute qu’il puisse sincèrement me dire une telle chose. Aucun parents ne peut oublier la mort d’un enfant, alors trois et dans de telle conditions … Non, il ne peut pas être passé à autre chose, ou alors c’est moi qui me mur dans mes regrets et mon chagrin au point de ne pas voir que la vie avance sans m’attendre et qu’il me faut laisser le temps mettre du baume sur mes blessures … Les mots d’Hercule me font l’effet d’une gifle. M’arrachant à ma réflexion il me sort la seule chose que je n’aurais jamais voulus entendre. Il est parti pour moi, ça je le sais, mais dit de cette façon s’en est presque douloureux. Fermant les yeux je laisse ses mots faire leur chemin en moi. Comment puis-je le blâmer alors qu’il me sort pareille chose. N’est-ce pas la plus belle des preuves d’amour ?

    -« C’est vraiment le genre de chose que j’aurais préféré que tu gardes pour toi … Mais je comprends … »

    Vraiment ? Est-ce que je comprends vraiment ? Difficile à dire puisque je ne partage pas ses choix, toute fois après de telle parole je ne peux décemment plus lui tenir rancœur de son départ. Et puis n’est-ce pas faux ? N’est-il pas temps que je passe à autre chose ? Alors qu’il desserre son étreinte je relâche aussi la mienne et me recule de deux pas. Tout tend à nous séparer alors autant laisser une certaine distance entre nous. D’ailleurs après tant de temps si moi je n’ai pas refait ma vie ce n’est peut-être pas la même pour lui. Les paroles qu’il prononce alors m’arrachent un soupir suivis d’un demi-sourire. C’est un peu comme s’il lisait dans mes pensées et prononçait tout haut ce que je pense tout bas. Je m’accorde toute fois un temps de réflexion avant de formuler une quelconque réponse. Il ne s’agit pas de lui dire ce qu’il veut entendre, mais bel et bien d’être sincère, jusqu’alors je ne lui ai jamais mentis et je ne vais pas commencer aujourd’hui.

    -« Sincèrement … Je ne sais pas. C’est ce que j’espérais du jour où je te reverrais, mais maintenant je ne suis plus sûre de rien. Mais je présume que pouvoir te parler m’a fait plus de bien que je ne le crois. »

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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeLun 20 Jan - 21:47

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Je ne m’attendais pas du tout à la tournure que prenait la discussion. J’étais préparé à lui expliquer pourquoi j’étais parti, pourquoi c’était la bonne décision, et à lui donner milles raisons pour lesquelles elle méritait de refaire sa vie. Mais lorsqu’elle me retourna la question, je restai muet un instant, choqué par cette question que je ne m’étais moi-même jamais posé. J’avais vécu, tout simplement, ou plutôt survécu. Je me laissai un instant de réflexion. J’avais en effet fait mes travaux, à la suite desquels j’avais accepté d’être absout de mes pêchers et de mes crimes, et fort de cette nouvelle conscience j’avais entrepris de me refaire une vie. Mais quand je regardais en arrière, j’avais l’impression de ne me voir qu’avec du vin, et des femmes de passage. Je ne m’étais jamais autorisé à chercher le bonheur depuis cela, et les rares femmes qui étaient passées dans ma vie n’avait jamais durée plus qu’une nuit. Toutefois en un sens, on pouvait dire que les bagarres de bars et l’alcool étaient mes nouvelles maîtresses. Avais-je tiré un trait sur cette histoire ? L’avais-je laissé dernière moi ? J’en avais la conviction ! Jusqu’à maintenant je m’étais interdit d’y penser de peur que ce sentiment ne me dépasse, mais revoir Megara, parler de tout cela … Tout avait ressurgit, et je venais de prendre conscience d’une chose affreuse … Je n’étais pas l’homme que j’étais devenu.  Alors étais-je passé à autre chose ? Oui. Mais quelque chose de mieux, certainement pas.

« Je crains que oui. J’ai tiré un trait sur le passé, et je me suis interdit de me retourner pour le regarder, j’ai refusé de me laisser une seconde pour y penser. Peut-être n’aurais-je pas dû, car je préférais bien l’homme qui a jadis été ton mari à celui qui se tient devant toi aujourd’hui.  Mais le fait d’essayer de tourner la page ne signifie pas que je sois amnésique pour autant. Parfois, les souvenirs me reviennent en pleine face et ça fait … Ca fait l’effet d’une gifle, en fait.»

J’avais dit cela avec un léger sourire, surpris moi-même de pouvoir faire de l’humour dans une situation si délicate. Mais j’étais quelque part heureux du ton que prenait la conversation. Plus doux, plus … chaleureux, peut-être, malgré la distance qui nous séparait autant physiquement que sentimentalement parlant. Lorsqu’elle m’affirma ne pas savoir ce que lui avaient provoqué nos retrouvailles, elle m’arracha un nouveau sourire, car en l’entendant parler, je reconnaissais l’écho de mes propres pensés. Moi aussi, j’espérais que la revoir me permettrait de dire clairement que tout était terminé, que j’étais heureux qu’elle soit heureuse simplement. Et pourtant même si dans un sens, mettre les choses à plat m’avait fait du bien, une autre part restait tellement douloureuse …

« Je n’aurais pas la prétention de dire que je sais ce que tu ressens, mais je comprends. C’est fou ce que des choses simples peuvent devenir si compliquées … Te revoir … Cela réveille des souvenirs à la fois … Terribles et délicieux. »

J’avais baissé la voix et les yeux, comme si je ne voulais pas qu’elle entende. Hercule, ce héro courageux. Ce que le courage pouvait être surfait. J’aurais préféré tuer dix monstres invincibles à vingt têtes ou plus, plutôt que de me rappeler ce que j’avais perdu, pour toujours. Il n’y avait plus de place dans ma vie pour ce genre de sentiments, plus maintenant. Je l’aurais retrouvé la semaine passée, peut-être alors aurais-je tout tenté pour lui remémorer nos bons moments, me plier en quatre pour un regard d’elle … Mais tout avait changé en peu de temps. J’avais fait la rencontre d’une personne, une femme, qui avait changé ma vision des choses. Elle m’avait rappelé la souffrance et l’injustice que j’avais subie, elle m’avait rappelée ma rage et ma faiblesse actuelle, en manquant de me tuer. Elle m’avait rappelée notre faiblesse à tous, et celle d’Héra … Elle m’avait finalement rappelée ma soif de vengeance, et de justice. C’était un chemin sur lequel je ne pouvais entrainer personne. Je changeais donc radicalement de sujet, après avoir pris une grande inspiration.

« Sinon tu as un peu visité l’île ? Elle n’est pas si grande vraiment, et comme on vit visiblement dans le même quartier, on risque de se tomber dessus de temps en temps … J’aimerais vraiment que ça ne soit pas … Etrange ou je ne sais quoi. Ce serait quand même ridicule qu’on en vienne à s’éviter … »

Je ne savais moi-même pas vraiment où je voulais en venir, même si je voyais où j’allais. Franchement, je préférais m’arrêter là avant de terminer la suite logique de ma phrase. Je ne pouvais pas sincèrement suggérer qu’elle et moi pourrions être amis. Je ne saurais même pas comment faire, nous ne l’avions jamais été après tout. Notre histoire était assez particulière, sachant que nous n’avions jamais vraiment appris à nous connaitre. Elle avait été donnée à moi, et nous nous étions aimés instantanément, et aussi niais que cela puisse paraitre c’était vrai. J’étais à deux doigts de lui demander où elle habitait, pour m’éloigner de cette zone : après tout, s’éviter n’était peut-être pas une si mauvaise idée !

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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeVen 31 Jan - 17:06

    Visiblement Hercule ne s’attendais pas à ce que je lui retourne sa question, lui lançant un regard curieux j’attends donc de voir s’il sera capable de me dire en me regardant droit dans les yeux qu’il est passé à autre chose, qu’il a tiré un trait sur le passé. Le laissant réfléchir je me plonge moi aussi dans mes pensées. Et s’il était capable de m’affirmer qu’il a en effet réussis à avancer, serais-je alors capable d’en faire de même de mon côté ? Difficile à dire … Prenant enfin la parole il commence sa réponse d’une bien étrange façon. Il craint que oui ? Il ne devrait pas le craindre, c’est ce que toute personne voudrait avoir été capable de faire dans pareil cas. Ou alors ce qu’il craint vraiment c’est que son affirmation me blesse ? Si tel est le cas il n’a pas à s’en faire, je suis heureuse pour lui qu’il ait été, à mon inverse, capable d’avance. Toutefois qu’il s’interdise de regarder en arrière me laisse perplexe, ce n’est pas ce que j’appelle tourner la page. Il devrait être capable de vivre au présent sans pour autant censurer le passé.

    Mais c’est bien. Au moins l’un de nous deux va de l’avant et ce même s’il m’affirme qu’il se préférait avant. Les gens changent, c’est dans l’ordre des choses et s’il m’avait affirmé être resté le même qu’à l’époque de notre mariage je ne l’aurais pas crue. Il se permet alors un petit jeu de mot me signalant que lorsque ses souvenirs le submergent ça lui fait l’effet d’une gifle. La comparaison vient faire flotter un sourire amusez sur mon visage. Je lui explique alors ne pas pouvoir lui dire l’effet que nos retrouvailles ont sur moi. J’aurais aimé lui dire que cela m’a aidé à mettre de l’ordre dans mes sentiments, mais en réalité je me retrouve encore plus embrouillée qu’au départ. Je suis tout de même contente de constater qu’il semble au moins aussi perdu que moi lorsqu’il m’annonce que me revoir réveille en lui des souvenirs aussi terribles que délicieux et que parfois des choses simples deviennes vraiment compliquées. Je n’aurais pas mieux formulé les choses moi-même et lui adresse un léger sourire attendrit.

    Comment en vouloir à cet homme alors qu’il se comporte devant moi d’une manière si attendrissante. Le voir baisser les yeux et la voix me rappelle cette façon qu’on les enfants d’en faire de même lorsqu’ils veulent annoncer quelque chose qu’ils trouvent difficile à prononcer tout haut. Alors que je m’apprête à prendre la parole il me devance et fait prendre un virage radical à notre conversation. Il me questionne alors pour savoir si j’ai visité l’île avant de me signaler qu’on vit vraisemblablement dans le même quartier et qu’on risque d’être amené à se croiser. Étant donné qu’il n’y a qu’un quartier Grec sur l’île il n’a aucune chance de se tromper. Il m’annonce alors qu’il aimerait que nos éventuels rencontre ne soit pas étrange et qu’il trouverait ridicule qu’on s’évite. Laissant sa phrase en suspend il semble soudain y réfléchir. « Ne t’avise même pas imaginer que je vais te laisser la moindre chance de m’éviter. » Mon ton ne souffre aucune contradiction. Et puis quoi encore ?

    Voilà un comportement qui me semblerait bien puérile de notre part. On est tous les deux adultes, je pense qu’on est bien assez mature pour pouvoir se côtoyer sans que cela ne soit ambigu entre nous. Mais peut-être qu’il ne sait simplement pas comment me dire qu’il ne veut pas avoir à faire à moi. Secouant mes boucles blondes je lui lance un regard franc. « Écoute je pense qu’on est assez mature pour que nos éventuels rencontre n’ai rien d’étrange après … Si tu préfères vraiment qu’on ne se côtoie pas je le comprendrais et je respecterais ton choix, mais de là à s’éviter ... Se serais vraiment puéril.» Il n’a qu’à me le dire, s’il veut que je sorte de sa vie alors je le ferais, mais je préfère qu’il soit franc plutôt qu’il passe son temps à m’éviter. « Il n’est rien de plus douloureux que de rester dans le doutes quant au comportement de quelqu’un vis-à-vis de soi donc soit sincère, c’est tout ce que je te demande. » Voilà, à lui de me dire ce qu’il attend, quoi qu’il choisisse je m’y conformerais et ce même s’il me demande de disparaitre de sa vie.
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MessageSujet: Re: Ça faisait longtemps ... [PV Hercule]   Ça faisait longtemps ... [PV Hercule] Icon_minitimeSam 1 Fév - 10:25

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Lorsque je demandai à Meg ce qu’elle pensait de tout cela, si elle pensait qu’on pouvait se côtoyer, elle m’affirma qu’elle ne me laisserait pas l’éviter, ce qui m’arracha un sourire. Elle était entière, personne ne pouvait lui enlever cela. Je relevai enfin les yeux vers elle, mais j’y vis une chose étrange … Entre surprise et déception peut-être, que cette simple idée ait pu me traverser l’esprit. Elle pensait qu’il serait puéril de s’éviter, et je me pinçais la lèvre. Honnêtement ? L’idée m’avait traversé l’esprit … Mais elle ne voulait pas rester dans le doute, et demanda ma sincérité à ce sujet. Je plongeais mon regard dans le sien, à la recherche de n’importe quoi, une hésitation peut-être, mais non … Il n’y avait rien. Rien qu’une volonté si forte qu’elle me faisait paraitre faible, moi Hercule. Je souris.

« Je ne dis pas que je veux t’éviter ou que je ne veux plus te voir Meg. Ca n’est absolument pas la question … »

Je levai les yeux au ciel, comme si celui-ci pouvait m’apporter un brin de courage … Mais rien. Je ne savais pas comment lui dire ce que j’avais à dire … Parce qu’en vérité, c’était complétement immature. Et lâche aussi, en un sens.

« Tu dis que c’est toi qui n’est pas sûre d’avoir su tourner la page … A propos de tout ce passé qui nous hante tous les deux. Et pourtant, tu aurais la … Maturité, comme tu dis, de me croiser sans que cela ne soit étrange ? Alors dans ce cas c’est sûr, tu as bien mieux tourné la page que moi. Comme je te l’ai dit, moi je n’ai pas simplement tourné la page, j’ai fermé le livre et je l’ai caché. Je n’ai jamais géré toute cette histoire, je l’ai enterrée. »

Je m’approchai d’elle, et posai une main sur sa joue, faisant glisser mon doigt sur sa joue, comme j’avais l’habitude de le faire avant.

« Je ne vais pas te mentir Meg, pas à toi. Je n’ai pas envie de te fuir. Mais est-ce que je peux te voir sans que cela ne soit étrange ? Je ne peux pas te promettre cela non plus. »

Je baissai ma main, pour simplement la fixer, avec toute l’honnêteté que je pouvais rassembler.

« Je ne suis pas certain de savoir comment être … Un ami. »

Ce que je pensais vraiment ? Je ne savais absolument pas comment faire pour n’être qu’un ami. Juste un ami. Rien qu’un ami. Et bien que je refuse de le dire à voix haute, j’espérais qu’elle le comprendrait. J’étais sûr qu’elle le comprendrait en réalité, elle avait toujours été bien plus subtile et intelligente que moi, à comprendre des sous-entendus et à voir des signes qui ne m’avaient absolument jamais interpellé. Je me surprenais moi-même, d’ailleurs, à espérer qu’elle comprenne ce que je voulais dire. Je m’étais toujours moqué de ce genre de sous-entendu, et avait toujours été un homme direct, qui disait ce qu’il pensait de la façon dont il le pensait. Et là ? J’étais là, à faire des sous-entendus en espérant qu’elle les comprenne. N’avais-je pas dit plus tôt que je regrettais de ne plus être cet homme ? Et bien, il n’allait pas reparaitre en faisant des sous-entendus ridicules.

« Ce que je veux dire, c’est que je ne pense pas qu’il sera facile de n’être que ton ami, Meg. Appelle cela puéril si tu le veux. Après tout, je ne me suis jamais vanté d’être si mature que cela. »

Voilà, au moins ça c’était dit. Elle voulait de la franchise, non ?

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