La journée avait très bien commencée. Tout d'abord le Soleil étai au rendez vous ce jour là. Bien que je ne peux plus apercevoir un seul rayon du soleil, sentir la chaleur sur ma peau est réconfortant. Je m'étais levée tard, à mon habitude sur Nemeïl. Avant j'étais plutôt du genre à me lever tôt mais sur l'île, ayant été privée de ma vision de jour, je privilégie donc les sorties nocturnes. Ce jour là j'avais une soudaine envie de faire les magasins, c'est surement un truc de fille ça. Je me dirigeai donc sur l'avenue de Gizeh vers les boutiques de Khéphren, les meilleures boutiques de l'île à mon goût étant donné que j'ai du mal avec la mode grec, scandinave et autre. La mode égyptienne reste à mon goût la plus raffinée. J'avais envie de dépenser aujourd'hui alors je mes pas me conduisirent dans une boutique de bijoux. Sans ma vue il était bien plus difficile aujourd'hui de choisir quelque chose mais les magasins étant fermés la nuit, pas trop le choix. Le vendeur avait une voix sympathique, une voix qui vous inspire confiance c'est pourquoi je décidai de me fier à ce qu'il me disait. Par peur de me faire arnaquer je ne faisais généralement pas mes courses seules mais aujourd'hui, j'étais en confiance. Au bout de dix minutes seulement dans la boutique, je trouvais mon bonheur, un grand bracelet en or orné de pierres et en forme de serpent, tout ce qui me correspond d'après le vendeur. Certes le prix étais élevé mais on me certifiai que c'était de l'or, après plusieurs questions posées au vendeur et après avoir fait tourner le bracelet entre mes doigts pour analyser plus précisément son aspect, sans trop réfléchir je sautais sur l'occasion et me dirigeai à la caisse afin de payer ce merveilleux bijou.

A peine avais-je sortie les nombreux billets de mon porte-monnaie qu'une voix derrière moi interpella le vendeur. Il ne m fallut pas plus que deux mots pour reconnaître l'identité du propriétaire de la voix bien que cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas entendue. Anubis, un confrère égyptien que j'avais d'ailleurs particulièrement apprécié à une soirée il y a bien longtemps. On avait sympatisés, on s'était même bien marré, j'avais eu l'impretion même qu'une belle amitié aurait été possible entre nous, mais non, Anubis m'avais évité après, sans raison apparente, et nous ne nous sommes plus reparlé ensuite, excepté les simples formalités jusqu'à aujourd'hui apparemment.

ANUBIS « Vous ne croyez pas que vous allez arnaquer comme ça une déesse de la Haute-Egypte monsieur. »

L'étonnement pouvait alors se lire sur mon visage, premièrement car le dieu m'avait en quelque sorte adressé la parole et de plus parce que je m'étais faite complètement avoir. J'avais aussi un peu honte c'est vrai car même si j'assume complètement mon handicape, se tromper sur une chose aussi simple que choisir un bijou en or ne me ressembler pas et le faire devant une des personnes les plus connues d’Égypte était très dérangeant. Je n'avais même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'Anubis se remit à parler, ne comprenant pas la situation apparemment.

ANUBIS « Enfin voyons, Ouadjet voit bien que ce n’est qu’une contrefaçon … »

C'était totalement une réplique faite pour m'enfoncer encore plus dans la honte que je subissais. Des gaffes comme ça quand on a un problème, on en subit tout les jours mais en général les gens sont plus génés que nous m^me dans ces moments là et ça avait l'air d'être le cas du jeune dieu devant moi. Il a fallut d'un seul coup d’œil sur mon visage pour qu'il se rende compte vite fait de sa bêtise.

ANUBIS « Oh, euh … Pardon Ouadjet, je ne savais pas. »

Les choses comme ça arrive souvent et je voyais qu'Anubis avait vraiment l'air penaud et désolé, évidemment que je n'allais pas y tenir compte de cette bêtise.

OUADJET « Je le sais bien, ne t'inquiète pas pour ça et merci de m'avoir prévenu pour le bracelet, je sais au moins que je ne remettrais plus jamais les pieds ici »

Tout en me tirant par le bras pour m'emmener loin de cette foutue boutique, Anubis se présenta comme si je ne l'avais pas reconnu.

ANUBIS « Ouadjet, je … Je suis Anubis. Je ne sais pas si tu te souviens de moi … Me permettrais-tu de t’accompagner pour le reste de tes achats ? On pourrait rattraper le temps perdu. »

Mais je n'eus pas le temps de répondre que déjà il se mettais à menacer le vendeur, ce qui ne me déplus pas, il n'avait que ce qu'il mérite, et jamais il ne me verra faire de la publicité pour son magasin, ça c'est sur. Après cette altercation avec le marchand, l’égyptien se rapprocha de moi, il posa la main sur mon épaule afin de me prévenir de sa présence.

ANUBIS « Je suis là … »

Oui j'avais des fois besoin d'aide et j'acceptais volontiers toute compagnie. Oui j'acceptai clairement mon handicape et n'avait pas honte de lui. Et oui, malgré tout j'appréciais Anubis car notre rencontre avait été très sympa. Mais non, je n'avais pas besoin de la pitié des gens. Anubis avait clairement retourné sa veste ici sur Nemeïl, me proposant son aide alors qu'il ne m'avait pas accordé un seul mot avant, je ne décelais ici que de la pitié.

OUADJET « Je ne voudrais pas t’offenser Anubis, et merci de m'avoir sauvée, mais je n'ai pas besoin de ta pitié tu sais, j'apprend à me débrouiller seule. Je ne suis pas stupide, je sais bien que depuis notre première rencontre tu m'évite, faut pas me faire un dessin j'ai compris la chose, c'est pas la peine d'avoir de la pitié pour moi maintenant »

Je décidais donc de m'éclipser assez vite avant de supporter encore la pitié de personnes qui ne seraient alors jamais venu me parler sans mon problème.

OUADJET « Sur ce je te laisse, je dois me rendre sur la plage.

J'avais dis cette phrase un peu trop sévèrement à mon goût puisque la rancune et le non-sourire n'est pas ma tasse de thé mais je sais aussi faire la part des choses et je n'aime pas qu'on me prenne pour une idiote.
Je me retournais donc sûre de moi me dirigeant vers la droite, en ne pouvant bien sur pas voir que la plage était à gauche. La phrase "j'apprends à me débrouillais seule" dite quelques secondes auparavant perdait tout son sens ici sur une deuxième faute du à ma perte de la vue.

Je ne fis même pas deux pas que la voix d'Anubis se fit entendre.

ANUBIS « Ouadjet, je heu … La plage est dans la direction opposée. »

J'étais assez agacée contre moi-même à ce moment là, les pires moments de solitude de votre vie. Je décidais donc de faire un demi-tour sur moi-même.

ANUBIS « Ecoute, si je suis venu vers toi, ce n’est pas par pitié... Je suis peiné que tu ais une telle opinion de moi, mais puisque je ne t’ai pas donné l’occasion de mieux me connaître, je suppose que je suis le seul à blâmer pour cela…Je te propose un marché. Tu me laisse t’accompagner jusque la plage, et je profiterais du chemin pour t’expliquer pourquoi je me suis montré froid après cette soirée, et pourquoi ce n’est pas par pitié mais par regret que je suis venu te parler aujourd’hui. Si tu ne trouves pas mon explication satisfaisante, alors je m’effacerai et ne t’importunerais plus. »

Peut-être oui que ce n'était pas par pitié qu'il était revenu vers moi. Et même si j'étais en droit de refuser ses explications je considérais que tout le monde ici sur Nemeïl avait le droit à une nouvelle chance car après tout et malgrés tout cette île nous apprend énormément sur nous même et sur  l'ouverture aux autres. Je décidais donc de lui laisser le bénéfice du doute. De plus, après ce qu'il venait de se passer, une personne pour m'aider ne devait pas être de refus. J'admettais au fond de moi même que je n'étais pas encore tout à fait prête à me débrouiller vraiment seule et que j'avais besoin d'entrainement.
Anubis aurait u aussi profiter de moi qui ne voit pas pour me mettre dans un piège mais je le connaissais un petit peu et d'après cette soirée passée en sa compagnie, c'était très peu probable. Malgrés notre histoire j'avais beaucoup de respect pour ce dieu et l'entourloupe n'avait pas l'air de faire parti de ses défauts.

ANUBIS « Je pourrais m’expliquer, et toi tu te retrouverais à la plage sans risques. Tout le monde y gagne. Et tu sais malgré ce que tu peux penser de moi que je suis un dieu honorable Ouadjet. Je suis le dieu de la mort et de la justice, et si il y a une chose qui n’a pas changé sur cette île c’est bien notre essence. Tu sais au fond de ton cœur égyptien que la seule chose que tu risques en me laissant t’accompagner, c’est de ne pas trouver ma justification satisfaisante … »

OUADJET « Très bien, marché conclu. Et ne prend pas ça pour une victoire je veux juste comprendre et entendre ce que tu as à dire mais je suppose que ça ne va t'excuser en rien sur ton comportement. Néanmoins je pense que tu me connais un minimum donc tu sais que je ne supporte pas être en conflit avec quelqu'un et ici à Nemeïl je sais que l'on a tous plus ou moins changé sur beaucoup de points, j'imagine que je te laisse te rattraper. Si tu veux bien m'aider j'accepte, prends moi juste par le bras ça fera l'affaire, je devrais réussir à éviter les obstacles et trouver le chemin grâce à toi, je suis encore, je l'avoue, pas assez expérimentée »

J’avais écouté ses explications sans émettre le moindre son de ma bouche. J’avais estimé que je devais le laisser parler afin de comprendre. C’est lorsque Anubis me prévins de notre arrivée sur la plage que je compris ses explications. Certes je connaissais beaucoup de choses sur lui, il était quand même un des dieux les plus connus et importants de l’egypte, j’étais loin de pouvoir imaginer tout ce qu’il était et je ne savais pas la moindre chose à propos de lui au final. J’étais touchée par ses explications, il n’était vraiment pas obligé de me parler de tout ça même pour des excuses et je me sentais vraiment gênée de me rendre compte qu’il s’était beaucoup ouvert à moi afin de s’expliquer.

OUADJET «  Anubis tu sais tu n’étais pas obligé de me dire tout cela, de t’ouvrir autant à moi. Merci je suis touchée de ce que tu viens de me dire, je pense que tu n’aimes pas en parler et ça s’entend dans ta voix. »

Le fin mot de l’histoire était enfait mon amitié avec Nekhbet. C’était effectivement une amitié très difficile à comprendre tant nos caractères étien différents. Etre associée out le temps à Nekhbet ne me dérangeais pas, mais il est vrai que je n’avais jamais pu penser que quelqu’un pourrais mal me juger à cause d’elle. Nekhbet eait quelqu’un de difficile à comprendre, il faut vraiment la connaître pour pouvoir observer à quelle point elle peut être merveilleuse, tout comme elle peut être insupportable. Je comprenais au final la réaction d’Anubis, n’étant pas rancunière de plus, je ne pouvais continuer de lui faire la tête.
L’arrivé sur l’île en plus avait ouvert les yeux à pas mal de monde, malgré le manque de mon egypte, je devais avouer que l’île m’avait aussi beaucoup apporté intérieurement notamment grâce à ma cécité au final.

OUADJET «  Je comprends au final ta réaction. Tu sais Nekhbet et moi avons une relation très compliqué et même si je n’approuve pas tu ce qu’elle a pu faire et ses comportements, moi je sais au final qui elle est réellement et ce qu’elle vaut. Elle et moi on s’adore comme on se déteste enfait. D’ailleurs l’as-tu aperçue sur l’île ? je ne la retrouve pas et cela m’inquiète réellement. Néanmoins, j’accepte tes excuses Anubis et j’espère que l’on pourra repartir sur de bonnes bases toi et moi. »

J'étais heureuse de pouvoir enfin m'expliquer avec Anubis et que tout soit enfin rétablit. Je déteste quand des personnes ont une mauvaise image de moi-même et pouvoir repartir de zéro me faisais le plus grand plaisir. J'avais de plus entendu des bonnes choses à propos d'Anubis e le connaître un peu plus m'enjouais. D'ailleurs de suite après il se proposa de m'aider si j'avais d'autres courses à faire. J'affichais un grand sourire, j'étais heureuse.

OUADJET "Alors on recommence à zéro, ça marche ! Pour les courses ne t'en fais pas je pense avoir fini le shopping pour aujourd'hui, mais je serais ravi que tu m'indique la direction exacte pour rentrer chez moi, je n'habite pas très loin. "

Il se proposa ensuite gentillement de venir me chercher assez souvent pour m'aider ce que je trouvais adorable.

OUADJET " Tu sais que les gens me voient avec toi en train de m'aider ne me dérange absolument pas. Je n'ai pas honte, et les rumeurs je les emmerde. Honnêtement, j'avoue que de l'aide ne me serai pas inutile mais je ne eux absolument pas que tu te dérange pour moi. C'est aussi une excuse pour qu'au final on se voit un peu plus pour repartir sur de bonnes bases. "

Je détestais déranger les gens dans le vie quotidienne. J'adorais donner des services, être à l'écoute, réconforter, aider d'autres personnes mais recevoir cette aide me gênais beaucoup, e n'étais pas à l'aise. De même pour les cadeaux; J'adore offrir et suis gênée de recevoir. Je déteste déranger. Néanmoins je connaissais ma situation sur Némeîl et la cécité complète n'étais pas évidente à gérer, ça me ferai du repos d'avoir de l'aide.

Nous avions commencé à prendre le chemin vers ma maison lorsqu'il me proposa d'organiser une rencontre entre la déesse égyptienne Mâat et moi, un dîner tous les trois, entre égyptiens pour faire connaissance.
J'avais déjà eu l'occasion de rencontrer Mâat de nombreuse fois lorsque nous étions encore de vrais dieux égyptiens et non coincés ici. J'appréciais énormément Mâat et j'éprouvais un très grand respect pour elle mais malheureusement nous n'avions pas pu vraiment entamer une relation amicale par manque de temps, nous nous sommes vus quelques fois et à chaque fois j'étais ravie de la voir néanmoins je la voyais peu à l'époque. Pourquoi pas alors faire plus amples connaissances sur cet île ? t puis passer une soirée avec Anubis et Mâat, deux dieux que je ne connais que peu mais que j'apprécie ne peut pas me faire de mal, bien au contraire. Je devais forcement accepter cet offre.

OUADJET "Je trouve ton idée juste excellente Anubis, et je suis ravie de passer une soirée entre égyptien. En particulier avec vous deux. Je ne connais Mâat que très peu mais j'ai très envie de passer plus de temps avec elle, car je l'apprécie vraiment. "

Arrivée devant chez moi, le jeune dieux s'excusa car il devait partir et me proposa un rendez-vous dans quelques jours pour m'aider à faire les courses.

OUADJET "Ne t'inquiètes pas, tu peux partir, u m'as déjà beaucoup trop aider aujourd'hui. Je suis contente qu'on ai pu se parler Anubis. Dans trois jours si tu n'as vraiment rien à faire je veux bien, mais encore une fois, ne te sens pas obligé de venir, surtout si tu as d'autres choses de prévu. Au revoir Anubis. Tiens moi au courant pour ce dîner avec Mâat. "