InvitéInvité Sujet: Ordre de mission [Sif & Gizeh] Mar 17 Sep - 17:06 | |
| Résumé : Osiris et Sif sont des sortes d'agents secrets de la paix sur l'île : ils se retrouvent pour planifier des actions afin de rapprocher les mythologies, calmer les frictions, et surtout surveiller, voire contrecarrer les plans de ceux potentiellement disposés à semer la discorde.
Etant l’ancien Sphinx de l’Egypte, c’est-à-dire le gardien de ces terres pharaonique, j’étais proche d’Osiris. Il était mon mentor, en quelques sortes. Celui-ci m’avait d’ailleurs appelé à le rencontrer. Une convocation divine, ne se refusait pas ! Et je n’avais aucune intention de la manquer, étant un disciple fidèle du Dieu Osiris.
J’étais prêt plus d’une heure et quart avant l’heure fatidique. J’avais certes quelques appréhensions, ne connaissant pas le motif de cette entrevue. Je traversais les larges couloirs à colonnades. Ces dernières étaient minutieusement gravées et peinte de hiéroglyphes et d’humains accomplissant des scènes banales de la vie quotidienne.
Je m’arrêtai un instant pour laisser passer sans encombre une petite servante avec des grands pieds qui trainait un énorme bac de linge : des tuniques blanc cassé alourdies par l’eau de lavage.
Je me présentais ensuite à la porte du bureau d’Osiris, gardé par deux hommes armé d’une lance. L’un des gardes frappa à la porte et attentit l’autorisation pour ouvrir la porte et me présenter :
- Le Sphinx Gizeh est arrivé.
Puis ce même garde ouvrit d’autant plus la porte et je compris au hochement de tête, que je pouvais avancer pour saluer le Dieu. La prosternation était de mise. Pourtant, quand je me retrouvai non pas devant Osiris mais devant une femme qui m’était inconnue, je ne savais plus si je devais m’incliner ou non. D’après la tenue altière et les apparas qu’elle portait, je tirais la révérence.
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Sif Messages : 292 Age : 30 Date d'inscription : 22/05/2013 Localisation : Là où est sa place
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Déesse nordique des Mariages Pouvoirs: Sujet: Re: Ordre de mission [Sif & Gizeh] Sam 21 Sep - 20:34 | |
| Sif & Gizeh « Le courage est le prix que la vie exige pour accorder la paix. » - Amélia Earhart Prendre ses responsabilités n’était jamais simple. Les humains en savaient quelque chose, mais les Dieux en faisaient également l’expérience, et pour les uns comme pour les autres, la tâche ne s’avérait jamais aisée. Quelle que soit cependant la naissance de chacun, tantôt au plus modeste des rangs, tantôt au sein d’un Royaume doré, une éternelle question revenait sempiternellement : n’y avait-il d’autre solution que de se résoudre à élire, entre deux maux, le moindre ?
Sif n’avait la réponse à cette question, comme à bien d’autres. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle se tenait exactement à cet endroit, aux côtés d’Osiris en plein Quartier Sud, chez le meneur non officiel des Egyptiens, quoi que ce titre semblât lui revenir naturellement. Tous deux désiraient trouver des réponses, quoi que celles-ci ne soient sans doute pas plus rassurantes que les interrogations qu’elles étaient censées guérir. Cependant, ils n’avaient pas vraiment le choix, et chacun de leur côté, ils avaient admis ce fait pour le moins pénible, avant de, par un regard résigné, obtenir confirmation que l’autre pensait la même chose. Depuis le départ, depuis la formation de leur duo qui, au fil du temps, avait été rejoint par d’autres insulaires sensibles à leur vision des choses, il avait été clair que lutter contre leurs opposants n’aurait rien de facile, et coûterait sans doute cher, malheureusement. Qui pouvait tenter de barrer la route à ceux prêts à sacrifier la paix au nom d’idéaux anarchistes ou d’intérêts personnels, sans réaliser les risques encourus ? La Nordique, tout comme son allié du désert, ne voyait pourtant d’autre option : laisser Néméïl s’enflammer, voire pire, tomber aux mains d’entités pernicieuses, tombait sous le coup de l’inacceptable. Pour cela, la guerrière se sentait prête à se battre, comme elle l’avait toujours été en Asgard, quoi que pour l’heure, d’autres armes se voyaient sur le point d’être utilisées.
En effet, leur meilleur atout se résumait à une personne, à un être envoyé comme eux sur cette terre mystérieuse, une créature du nom de Gizeh. Osiris lui avait narré ce que lui avait rapporté le Sphinx, dont la loyauté égalait la sincérité avec laquelle il s’était ouvert à son maître de ce qui était advenu : certaines divinités avaient tenté de le convaincre de se détourner du service du Dieu des Morts. Chose qu’il avait bien sûr refusé catégoriquement, bien sûr ; comment penser qu’il accepterait la trahison, au profit de ces étrangers, ces fauteurs de troubles ayant l’audace de sous-estimer son attachement, et de comploter contre son modèle révéré. C’était pourtant ce que ce dernier allait lui demander, contre toute attente. Sif et lui n’avaient pu qu’en convenir : Gizeh pourrait constituer une carte maîtresse, en un embryon de conflit où pour le moment, les informations primaient, car donnant une longueur d’avance sur leurs adversaires. Pensez à tout ce qu’ils auraient l’occasion d’éviter comme drames, avec les secrets rapportés par l’Egyptien… Encore fallait-il le convaincre. Et là, l’affaire se corsait un brin, car le Sphinx devrait revenir sur son refus des plus viscéraux, et surtout se vouer à des journées de mensonges et de double-jeu, où sa vie serait menacée, à n’en point douter.
Pourtant, impossible d’abandonner, d’attendre une autre opportunité ; il n’y en aurait pas de meilleure, du moins dans de si brefs délais. Et de se retrouver donc face à un choix difficile : jouer cette carte, ou préserver la créature de tout péril ? Cruel dilemme… Quoi qu’en fin de compte, quel que fût le prix à payer, le bien commun dépassât le reste. Une entrevue avait donc été mise sur pieds, qui promettait de malheureusement ne pas être agréable : résolu quoi que soucieux, Osiris allait mettre dans une position difficile son plus fidèle disciple… Et Sif, qui le secondait dans cette entreprise, n’en menait pas très large non plus.
La porte finit cependant par s’ouvrir sur leur invité, et à présent, ils ne pouvaient plus reculer : il était temps d’enclencher un processus d’importance quasiment capitale, mais dont ils ne maîtriseraient au final qu’une partie. La jeune femme répondit au profond salut de la créature par une légère inclination du buste, elle aussi respectueuse :
-Bonjour, Gizeh.
Sa voix, posée, avait quelque chose de doux, destiné à le mettre en confiance sans chercher à le flouer en le prenant pour un naïf. Ils se trouvaient entre gens censés, et l’heure n’était plus à tourner autour du pot, ni à s’attarder en formules de politesse ronflantes, de la veine de « ravie de vous rencontrer ». Parce que quelque part, elle aurait préféré faire sa connaissance en des circonstances moins graves.
Un coup d’œil à Osiris, assis dans son fauteuil, combla une brève pause : en quoi consistait la bonne manière d’amener un sujet aussi sensible ? Là encore, une question sans réponse. Devant le silence du dieu, elle continua donc :
-Je suis Sif, Déesse scandinave des Mariages, mais également collaboratrice de votre maître, Osiris. Nous aurions aimé vous entretenir d’une question sensible… Mais je vous en prie, prenez un siège.
Du plat de la main, la demoiselle lui montra une chaise de l’autre côté du bureau, en face leur ami commun, toujours impassible. Elle-même avait sa place du côté d’Osiris, un peu de biais, si bien que tous installés, ils formeraient dans une poignée de secondes un triangle quasi parfait, au cœur duquel un débat qui marquerait vraisemblablement un tournant dans l’histoire de Néméïl ne tarderait pas à naître.(c) corelite & drumming_noise |
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