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InvitéInvité Sujet: De justesse ... [Helga] Lun 2 Déc - 16:30 | |
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De justesse ... Maxence ouvrit les yeux tout en sursautant violemment, comme réveillé d’entre les morts. Il ne reconnaissait absolument pas l’endroit où il se trouvait. Il jeta un coup d’œil autour de lui … Apparemment il était allongé sur un lit inconnu, dans une petite maison assez sommaire. Une odeur étrange venait lui titiller les narines … Sa respiration était haletante, et il avait visiblement de la fièvre, mais il ne tenait pas vraiment à rester ici pour découvrir pourquoi. Mais comment était-il arrivé ici ? Il cligna les yeux plusieurs fois, comme pour faire remonter ses souvenirs …
*** Quelques heures plus tôt *** Maxence était chez lui dans sa cuisine, et Angie venait de lui poser affectueusement la main sur l’épaule. C’était une main rassurante habituellement, mais là, il sentait que bien qu’elle voulait le lui cacher, elle était tout aussi inquiète que lui pour sa sœur. « Ne t’en fais pas, on va bien finir par la retrouver … Il n’y a pas cinquante endroits où elle peut être notre petite chipie. » Cela lui avait arraché un sourire. Arraché c’était le mot, car en ces temps sombres, il avait bien du mal à sourire. « On n’a plus rien pour assaisonner, vas donc nous chercher quelques herbes près du lac pour cacher le goût de l’horreur que je nous cuisine. » Il la soupçonnait de simplement chercher à l’occuper pour ne pas qu’il devienne dingue, mais il obtempéra. Il sorti jusqu’au lac pour aller chercher ses précieuses herbes.
Il ne marcha pas très longtemps. Le camp et le lac était très près, et pourtant il ne s’y sentait pas à l’étroit après tout ce temps passé à trois dans des appartements une pièce. Mais il avait mieux à faire, et trouvait le fait qu’Angie tienne à garder un petit train train un brin inutile. Mais elle disait qu’elle voulait que le jour où Maïlys rentre, ce soit dans un vrai foyer qu’elle atterrisse et pas dans une autre de leur planque, alors il se prêtait au jeu … Peut-être aussi parce que ce n’était pas si désagréable de rentrer « chez soi » et de s’y savoir en sécurité.
Il attrapa les herbes, une bonne poignée, avant de sentir un étrange picotement sur son bras. Il venait d’être piqué … Bah, ce n’était qu’une petite piqûre … Il longea le lac pour rejoindre le camp, mais arrivé à mi-chemin, il senti la fièvre monter, et fut pris d’étranges étourdissements. Lorsqu’il regarda sa main, d’étranges couleurs bleues faisaient ressortir ses veines à l’endroit qui le démangeait. Merde, qu’est-ce que cette putain d’île lui avait encore fait ?! Il secoua la tête et releva les yeux, mais alors que le soleil l’aveuglait, il sentit ses jambes céder sous son poids et tout devint noir. *** Maintenant *** Il releva les yeux vers la porte, et décida qu’il était temps de partir. Il n’avait aucune idée de comment il était arrivé ici, et franchement, il n’était pas sûr de vouloir le savoir. Il se leva, mais fut à nouveau pris d’étourdissement et ses genoux plièrent. Il se rattrapa de justesse à un meuble qui trainait là. Il entendit un son sourd, comme s’il avait fait tomber un objet et qu’il s’était brisé.
Soudain, il entendit des pas approcher, et avant qu’il n’ait pu relever les yeux et voir chez qui il avait atterri, il murmura d’une voix cassée …
« Désolé … »
Désolé pour le bibelot ? Non non, ce n’était pas cela. Le pauvre Maxence avait commencé à délirer. Il voyait Maïlys devant lui, fragile et faible. Il cligna les yeux et sembla distinguer une toute autre personne devant lui pendant un instant, avant que Maïlys ne réapparaisse devant ses yeux. Il passa une main dans la mèche de cheveux qui lui barrait le front et la remis en place derrière son oreille.
« Désolé Maïlys … J’aurais dû … Te protéger … »
Lorsqu’il cligna à nouveau les yeux, ce n’était plus Maïlys devant lui mais une autre femme rousse, qui semblait inquiète. Il retira sa main de son visage et plissa les yeux.
« Mais … Tu n’es pas ma sœur … ? »
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| | | | Helga Haraldsdottir Messages : 50 Date d'inscription : 17/09/2013
Ô Grand moi Relations: Race & Mythologie: Humaine Pouvoirs: Sujet: Re: De justesse ... [Helga] Lun 2 Déc - 21:38 | |
| Cela faisait quelques temps qu'Helga avait changé de monde. Ça faisait bizarre dit comme ça, mais c'était effectivement ça. Elle qui n'avait pensé quitter l'Islande qu'à sa mort! Enfin, on s'y habituait. Elle avait calculé avec les phases de la lune: environs un mois terrestre qu'elle était arrivée. Environ un mois qu'Ingrid reposait sous son cairn. C'était très difficile à encaisser, mais la gydia était trop occupée pour se retourner l'esprit avec le souvenir de sa fille spirituelle. Les diverses tâches qu'elle avait à faire pour s'installer lui prenaient tout son temps et lui évitaient de réfléchir.
Sa maison était sur pied désormais, plus confortable que la cabane en branches qu'elle occupait auparavant. Elle était située dans une clairière, pas trop loin des autres humains. Les murs étaient en torchis et le toit en fougères séchées. Elle comportait deux pièces et des portes en bois, mais pas de fenêtres. Tout était un peu aléatoire et elle laissait passer les courants d'airs et la pluie par endroit, mais au moins, Helga avait un toit à se mettre au dessus de la tête et ça c'était déjà formidable. Elle avait également commencé à construire une étable pour ses bêtes, qui se contentaient d'un petit enclos pour le moment, mais c'était loin d'être fini.
Sachant qu'elle devait dans le même temps s'occuper de son jardin pour avoir des provisions et ramasser des plantes sauvages, des champignons et des fruits automnaux pour s'assurer de passer l'hiver, tout en composant avec ses prières matin et soir, ainsi que les gens qui la faisaient venir pour le moindre bobo, Helga n'avait pas une minute pour respirer. Ce jour là toutefois, elle s'accordait un peu de répit. Après avoir mangé et prié, elle avait chargé de grands paniers sur le dos de Brokkari son petit cheval islandais, pour ramasser plus aisément des châtaignes, des glands et des faines par kilos.
Ils escaladèrent la colline et ses pentes boisées, puis entrèrent dans le bois qui les séparait du camp. C'était là qu'Helga avait prévu de faire sa récolte. La matinée passa et les paniers sur le dos de Brokkari étaient presque pleins. Ils se trouvaient du coté du lac et elle décida de le faire boire avant de rentrer. C'est alors qu'elle le vit. Il se retourna, une poignée d'herbes à la main, tituba et s'écroula. Aussitôt, elle accouru pour constater les dégâts. Il était inconscient mais il respirait. Sa main avait une drôle de couleur et elle était crispée sur les fameuses herbes.
Helga n'en connaissait pas le nom, mais elle en connaissait les effets: un de ses moutons était mort après en avoir mangé. Elle ignorait toutefois quels effets elle pouvait avoir par effet cutané, mais visiblement, c'était extrêmement douloureux, si ce n'était pas toxique. Après avoir prit quelques instants de réflexion, la gydia décida de l'emmener chez elle pour le soigner. Elle commença par lui retirer les herbes, en prenant bien soin de ne pas les toucher avec sa peau nue, puis le chargea tant bien que mal sur le dos du cheval avec les paniers.
Une fois rentrée, elle le coucha dans son lit et entreprit de le soigner. Elle commença par lui administrer un antidote assez général puisqu'elle ne savait pas quel poison contenait la plante, puis enduisit sa main d'une pommade anti-inflammatoire, avant de la bander soigneusement. Helga quitta ensuite la pièce pour aller s'occuper de son cheval: dans l'état dans lequel il était, il n'irait pas bien loin! Ce ne fut donc que presque une demi-heure plus tard qu'elle revint à l'intérieur... pour trouver le malade debout occupé à essayer de se déplacer.
Il divaguait!
"Non, je ne suis pas votre sœur, à moins que mes parents m'aient caché des choses." répondit-elle en souriant. "Retournez vous coucher, vous n'êtes vraiment pas bien."
Elle entreprit de le soutenir pour le ramener au lit et l'y faire s'assoir. |
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